Le Lycée moderne Ampefiloha (LMA) célèbre cette année ses 60 ans. Selon un responsable au sein de l’établissement, les festivités débuteront le 19 février par une cérémonie religieuse. Elles se poursuivront tout au long de l'année et se termineront en décembre, avec l'inauguration de nouvelles infrastructures. Cet anniversaire constitue un événement marquant pour la communauté éducative et les anciens élèves. En effet, le lycée est reconnu comme un modèle de réussite, notamment grâce à ses excellents résultats au baccalauréat. Il figure parmi les plus grandes écoles secondaires d'Afrique, ce qui témoigne de son influence et de son prestige.
Le projet « Andriry Milamy » représente un espoir pour la population du grand Sud de Madagascar, qui aspire à une vie meilleure dans un environnement stable et sécurisé. Il s’agit d’une initiative gouvernementale soutenue par des partenaires internationaux. Le projet a été officiellement lancé en juin 2024 dans le but de renforcer la stabilité et de promouvoir un développement inclusif dans les Régions reliées par le massif d’Andriry, notamment Anôsy, Androy, Ihorombe et Atsimo-Atsinanana. Financé par le Fonds de consolidation de la paix, en partenariat avec le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD) et l'Organisation internationale pour les migrations (OIM), ce projet s'inscrit dans une démarche de pacification du massif d'Andriry, une zone en proie à des conflits liés au banditisme rural et au manque de services publics.
Le programme SANOI (Sécurité alimentaire et nutritionnelle dans l'océan Indien) se présente comme une initiative phare pour améliorer la santé des enfants et des femmes enceintes à Madagascar. Ce projet a pour objectif principal de réduire les taux alarmants de malnutrition infantile et maternelle dans le pays, en misant sur une approche communautaire et intégrée. SANOI ne se limite pas à une simple intervention médicale. Il adopte également une approche holistique qui prend en compte la prévention, la formation des acteurs locaux et l’amélioration de l'accès à des pratiques alimentaires et agricoles durables.
Après avoir participé au World Government Summit (WGS) à Dubaï, aux Emirats arabes unis, le Président Andry Rajoelina a immédiatement rallié Addis-Abeba, capitale de l’Ethiopie hier, pour assister au Sommet des Chefs d’Etat et de Gouvernement qui s’y tiendra à partir de ce jour. L’un des points culminants du sommet sera la très attendue élection du président de la Commission de l’Union africaine. Un poste important brigué par trois candidats, dont l’ancien ministre des Finances et ex-chef de la diplomatie malgache, Richard Randriamandrato. Le nouveau président succèdera au Tchadien, Moussa Faki Mahamat. Le candidat présenté par Madagascar reçoit le soutien des pays membres de la SADC. L’organisation qui a déclaré explicitement son soutien à travers une déclaration officielle en date du 12 février dernier.
Les inspecteurs de la Confédération africaine de football (CAF) ont quitté Madagascar hier après un séjour de quelques jours à Antananarivo. Leur mission a été d’examiner si le stade Barea de Mahamasina est enfin prêt à accueillir des matchs internationaux. Un enjeu d’importance pour le football malgache, privé de rencontres à domicile depuis trop longtemps.
Les premiers échos sont plutôt positifs. Selon les bruits de couloir, les experts ont apprécié les efforts déployés pour répondre aux recommandations qui avaient, à l’époque, valu au stade une non-homologation. En matière de sécurité notamment, près de 90% des exigences de la CAF auraient été mises en œuvre.
Une fois de plus les enquêtes du Bureau indépendant anti-corruption (BIANCO) ont porté ses fruits. Cette fois-ci c’est une affaire de spoliation foncière à Antsirabe, impliquant l’ancien maire de la Commune urbaine et plusieurs de ses collaborateurs, qui a été révélée au grand jour après le détournement de fonds au ministère de l’Economie et des Finances. Le BIANCO a lancé une enquête après des allégations précises concernant des irrégularités survenues lors de la répartition de terrains domaniaux à Ambohimanarivo, en 2018, dans le cadre d’un projet ambitieux de construction d’un hôpital mère-enfant soutenu par le Royaume du Maroc.
Madagasikara se lance dans une course vitale contre la montre pour atteindre dans les meilleurs délais l’autosuffisance alimentaire. Un objectif essentiel afin d’assurer la … sécurité vitale relative au besoin principal qui est celui de la capacité de pouvoir se nourrir. Un défi énorme et urgent auquel le régime en place entend relever à tout prix. Toutes les interventions en interne qu’externe se concentrent légitimement sur ce sujet fondamental et visent mieux en quantité et qualité de nos produits agricoles surtout le riz.
Tout récemment, lors de son intervention, au sommet mondial des gouvernements à Dubaï, le « World Goverments Summit » (WGS) le Chef de l’Etat Rajoelina Andry pour sa seconde participation, lança un défi ambitieux de faire devenir incessamment son pays le « grenier à riz du continent africain » : « Je me lance de faire Madagasikara le grenier à riz du continent africain ». Serait-ce une ambition déplacée ? L’avenir nous le dira !
En tout cas, matériellement parlant, la Grande île occupe actuellement le troisième rang des producteurs rizicoles en Afrique derrière le Nigéria et l’Egypte avec seulement 2 millions d’ha de terrains cultivés sur les 36 millions d’ha de terres arables que le pays dispose en réserve. Le pays mise essentiellement, selon les termes du Président Rajoelina Andry, sur la transformation agricole et l’implémentation de la culture du riz hybride que l’on va vulgariser à travers le territoire national. Ainsi donc, c’est faisable et réalisable !
La quatrième réunion du comité de suivi opérationnel du programme SANOI (Sécurité alimentaire et nutritionnelle de l’océan indien) s’est tenue le mardi 11 février à l’hôtel Ibis Ankorondrano. Un évènement de taille réunissant des représentants des îles de l’océan Indien afin de faire le point sur les avancées du projet et de renforcer la coopération régionale en matière de sécurité alimentaire. Un sujet hautement intéressant mais également très sensible pour le pays hôte !
Le programme SANOA, piloté par la Commission de l’océan Indien (COI) repose sur quatre volets majeurs à savoir la promotion de l’agroécologie face aux défis climatiques, la facilitation du commerce agricole en levant les obstacles phytosanitaires, la lutte contre la malnutrition et l’amélioration de l’accès aux informations agricoles pour les agriculteurs et les décideurs. Trois Régions pilotes dont Analamanga, Itasy et Bongolava ont été choisies pour la mise en œuvre du programme. D’autres vont venir aux prochaines initiatives. Le sommet des Chefs d’Etat et de Gouvernement prévu pour le 24 avril prochain à Nosy Be déterminera l’avenir de SANOI.
Le secrétaire général de la COI, lors de son intervention, devait insister sur la collaboration étroite entre les îles membres en vue de relever ensemble le défi de concrétiser l’objectif commun, la « sécurité alimentaire » et cela de manière durable sinon pérenne.
Pour sa part la Grande île ne badine point ! L’autosuffisance alimentaire constitue pour tous les Malagasy une option incontournable. Le Président de la République et les membres du Gouvernement prennent très au sérieux ce défi. La sécurité alimentaire est une condition sine qua non pour pouvoir atteindre d’autres objectifs majeurs entre autres la relance globale du pays, la prospérité économique et la croissance générale de Madagasikara. Le pays aspire ardemment à se défaire de cette misère qui semble lui coller à la peau.
Ndrianaivo
La tolérance zéro face à la corruption affiche clairement ses couleurs dans le paysage administratif malgache. En effet, un chef de service et 5 complices du ministère de l’Economie et des Finances (MEF) vont passer du temps à l’ombre après le démantèlement de leur réseau grâce à une opération du Bureau indépendant anti-corruption (BIANCO). Cette enquête, fruit de la nouvelle Stratégie nationale de lutte contre la corruption, a dévoilé un système de détournement de fonds qui a sévi depuis 2020, permettant à ses initiateurs d’empocher illicitement près de 672 millions d’ariary. Au cœur du scandale, neuf pensions fictives ont servi de vecteur principal à ces manœuvres frauduleuses, révélant un mécanisme de corruption tristement ingénieux. Le chef de Service de l’ordonnancement des dépenses de pensions (SODP), épaulé par cinq complices au sein du ministère et des faux pensionnaires, jouait un rôle central dans ce stratagème. Leur méthode reposait sur l’ouverture de comptes bancaires à des noms empruntés, prévus exclusivement pour recevoir l’argent détourné.
L’AUGURE pension, la faille !
La fraude a pu prospérer grâce à l’infiltration illégale dans la base de données de l’Application unique pour la gestion uniforme des ressources humaines de l'Etat (AUGURE) pour la pension, rendue possible par la connivence d’un agent du service informatique. En y insérant des bénéficiaires fictifs et en validant des paiements frauduleux, ce groupe a exploité les failles du système pendant des années avant que leur manège ne soit mis à nu. Le micmac s’est écroulé en février 2025, lorsqu’une dénonciation anonyme déclenche la fin de ce vaste réseau. Les principaux accusés, notamment les agents du SODP ainsi qu'un complice clé, ont dû répondre de leurs actes devant le procureur de la République près du Pôle anti-corruption d’Antananarivo. Les inculpations incluent faux et usage de faux, abus de fonction, enrichissement illicite et détournement de fonds publics. Si certains ont été placés en détention préventive à la Maison centrale d’Antanimora, d'autres sont soumis à un contrôle judiciaire serré. Cette action en justice souligne l’engagement renouvelé des autorités malgaches à briser le cycle de l'impunité, si souvent associé aux détournements de fonds publics. En arrêtant ces individus, la Justice malgache envoie un signal fort. Toutefois, au-delà des procédures judiciaires, des efforts supplémentaires sont attendus pour garantir que les fonds spoliés soient récupérés et réinjectés dans le trésor public.
Nikki Razaf