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29 mars, éclipsé …

Publié le dimanche, 29 mars 2020 Écrit par 
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Les cérémonies de commémoration des évènements douloureux du 29 mars 1947 furent reléguées au strict minimum. Pas de public ni d’assistance populaire, seul le Chef de l’Etat Rajoelina Andry  assisté du ministre de la Défense nationale, le Général de Corps d’Armée Rakotonirina Richard et une poignée de délégations ont honoré de leur présence la cérémonie d’usage au mausolée. Et pour cause, la pandémie du coronavirus, COVID-19.
Chaque année, à la date du 29 mars, le pays honore et remémore dans la dignité les évènements du « Tabataba de 47 ». Le 29 mars 1967 soit vingt ans après la date fatidique de 47, le Gouvernement socialiste-démocrate du feu Philibert Tsiranana décréta pour la première fois la commémoration des événements de 29 mars 1947 sur toute l’étendue du territoire de la République. Bien avant 67, surtout avant même la date du retour à la souveraineté nationale, le 26 juin 1960, des nationalistes ont tenté en vain de commémorer la date du 29 mars mais le pouvoir colonial parvint toujours à le contourner. Il s’agit pour les Malagasy d’un devoir de mémoire d’une page la plus tragique mais aussi  la plus sombre de l’histoire de Madagasikara.
Les livres d’histoire partent en sens opposé selon leur orientation politique. Le débat se focalise autour de deux hypothèses : provocation ou rébellion. Le journal « Hehy », un quotidien national d’obédience AKFM, parti d’opposition du Pasteur Andriamanjato, publia à partir de 1967 une série d’articles qui s’intitulait « Fiantsiana sa fikomiana ? » (Provocation ou rébellion ?). Le quotidien essayait de remettre sur le tapis le débat de fond. La comptabilisation du nombre de victimes fait débat également selon le camp où l’on se trouve. Des auteurs de certains livres d’histoire  à la solde du pouvoir colonial privilégiaient la piste d’insurrection et selon eux, le bilan des victimes surtout du côté malagasy ne dépasse pas les 10.000 à 15.000.  Parmi eux, Hubert Deschamps, administrateur des colonies, de son état, dans son livre « Histoire de Madagascar » défendait farouchement la cause de Paris. Par contre, quelques auteurs à l’image de Pierre Boiteau dans « Contribution à l’Histoire de Madagascar » clame haut et fort qu’il s’agit d’une pure provocation du Gouvernement colonial et ce pour « coincer » ou pour « tuer l’œuf» toute tentative de soulèvement des nationalistes qui ne font  que « réclamer » leur droit. En tout cas, les vazaha ont réprimé sauvagement ce 29 mars 1947. Et selon Boiteau, il y avait au moins 130.000 à 150.000 morts à déplorer.
Le Gouvernement PSD, sous la pression des formations politiques et des associations progressistes,  ne pouvait pas éviter de décréter la commémoration du 29 mars 1947. Un devoir de mémoire incontournable ! Mais il fallait attendre l’avènement du régime socialiste de Didier Ratsiraka pour que  la date du 29 mars 1947 ait un éclat particulier. Emballé dans un élan de nationalisme affiché, Ratsiraka scandait la nécessité pour les générations futures de savoir « la bravoure » des anciens contre l’exploitation injuste et brutale des colons.
Handicapée sinon gênée par la lutte nationale contre la propagation du virus COVID-19, la commémoration des évènements du 29 mars 1947 a dû céder le pas. En dépit de ses importances historiques, le 29 mars fut relégué au second plan.
Ndrianaivo

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Editorial

  • La question !
    L’espoir serait-il permis ! L’Assemblée nationale, réunie en séance plénière votait le lundi 2 décembre la mise en place de la « Commission spéciale de mise en accusation » auprès de la Haute Cour de justice (HCJ) dont l’élection du président. Les députés présents ont élu à l’unanimité le candidat présenté par le groupe parlementaire Isika rehetra miaraka amin’ny Andry Rajoelina (IRMAR) Haja Resampa, le députe IRMAR élu dans le Menabe (Morondava). Il succède à ce poste, très délicat, à Honoré Tsabotokay, présidant la Commission de mise en accusation lors de la précédente législature, député élu dans la Circonscription de Vohipeno (Sud-est).

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