Publié dans Editorial

Bouffée d’air

Publié le vendredi, 17 avril 2020 Écrit par 
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Bouée de sauvetage. Bonne nouvelle, le Conseil d’administration du Fonds monétaire international (FMI) a approuvé, tout récemment, un allègement de la dette au profit de vingt-cinq pays dont dix-neuf Etats africains. Madagasikara figure parmi les bénéficiaires de la « manne », plutôt de la bouée de sauvetage. Une bonne nouvelle qui ne manque de raviver les espoirs des pays pauvres surtout en cette période de difficulté innommable et imprenable que l’on traverse. Kristalina Georgieva, l’économiste bulgare, qui avait remplacé Christine Lagarde au poste de directeur général du FMI depuis le 1er octobre 2019, annonça la nouvelle. Et la décision prend effet immédiatement.
En effet, dans le cadre du Fonds fiduciaire réaménagé d’assistance et de riposte aux catastrophes (ARC), le FMI vient au secours des pays en situation de précarité pour alléger le Service de la dette leur permettant, selon la directrice générale, de consacrer une plus grande partie de leurs faibles ressources financières aux soins médicaux et aux autres efforts de secours d’urgence vitale. Pour le cas de Madagasikara, le « geste » significatif du FMI donnera l’occasion d’effacer la dette à hauteur de 428,1 milliards d’Ar soit 114 millions de dollars correspondant au montant du Service de la dette à rembourser au titre de la Loi de Finances (LF) 2020. Une véritable bouffée d’air pour un pays comme le nôtre qui, au-delà des préoccupations habituelles, a « d’autres chats à fouetter ».
Mais il convient de souligner que ledit accord des membres du Conseil d’administration ne découle pas d’une évidence gratuite. Il s’agit d’une décision motivée par des critères stricts d’ « éligibilité » valables pour tout le monde.
En premier lieu, la bonne gouvernance en particulier des ressources financières publiques et des affaires nationales en général. Le FMI n’accorde point d’aide ou de soutien financier à n’importe quel Etat dont la gestion de la Caisse publique est sujette à des suspicions sinon à des allégations de détournements ou de malversations quelconques.
La transparence dans le traitement des affaires financières surtout, un des éléments majeurs de la bonne gouvernance, pèse beaucoup sur la balance dans la prise de décision. Une gestion opaque de l’argent public bloque, d’emblée, le processus d’accord. Il est inadmissible aux yeux des bailleurs traditionnels de constater que l’argent débloqué ne suit pas la règle de la déontologie et de l’orthodoxie financière reconnue universellement. Une gestion floue suscite toujours d’interrogations de la part des acteurs et des partenaires socio-politiques nationaux et internationaux. Ainsi, le grand argentier malagasy Randriamandranto Richard tenait souvent à le faire savoir à qui veulent l’entendre que la transparence dans la gestion des aides extérieures encore plus des ressources locales ne fait pas l’ombre d’un doute. Il invite chacun de bien vouloir consulter librement le site et le compte Facebook du ministère (MFB) pour en avoir le cœur net. Qui de ses prédécesseurs a eu le courage de convier tout le monde, à tout moment, entre autres les membres de l’opposition ou les simples citoyens curieux d’en faire autant ? Et le souci de la transparence passe honnêtement par là.
Madagasikara, face à l’énorme défi financier imposé par Covid-19, aura une bouffée d’air et certaines coudées franches tant soit peu afin de venir à bout de ses préoccupations de l’heure.

 
 

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Editorial

  • Mission délicate !
    Le second round de la négociation entre la France et Madagasikara sur les îles Eparses devait débuter à Paris dans la journée d’hier 30 juin 2025. La première étape de la rencontre entre les deux délégations avait eu lieu à Antananarivo en 2019, au Palais de Premier ministre à Andafiavaratra, tout juste en début du premier mandat de l’actuel Chef d’Etat Rajoelina Andry, et réélu pour un second mandat en 2023. La délégation malagasy conduite par la ministre malagasy des Affaires étrangères, Rasata Rafaravavitafika, composée de huit membres, devait rejoindre la capitale française pour être présente au rendez-vous fixé. Huit membres, des experts dans leur domaine respectif, qui ont la lourde tâche de présenter et défendre la cause nationale sur les îles Eparses. Madagasikara revendiquait depuis toujours du moins depuis la Deuxième République, la souveraineté de la Grande île sur ces « îles » tant convoitées et objet de discorde…

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