Publié dans Editorial

L’issue appropriée

Publié le mercredi, 15 avril 2020 Écrit par 
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 A quelle issue aura-t-on droit au terme, prévu pour le 18 avril, de la deuxième quinzaine de confinement ? De quoi l’avenir sera-t-il fait ? A quel sort va-t-on réserver au confinement, cette mesure-phare universellement reconnue pour endiguer la propagation du coronavirus ? Les yeux sont braqués vers Ivato au Centre de commandement opérationnel (CCO) Covid-19. Etant entendu l’importance vitale pour le commun des mortels sur la suite à donner relative au confinement en vigueur jusque-là, des questionnements pertinents s’imposent. A noter que la consigne du confinement concerne jusqu’à présent trois espaces du territoire national à savoir la Région Analamanga, Toamasina I et II et la Région Haute Matsiatra.
En début de soirée du vendredi 20 mars, vers 20 h, le Chef de l’Etat Rajoelina Andry Nirina annonçait sur le plateau des ondes nationales que désormais  Madagasikara fait partie des pays « tachés de rouge ». En effet, à l’issue d’un dépistage, l’IPM (Institut Pasteur de Madagasikara) fit état de trois personnes testées positives au Covid-19. D’emblée, le Président de la République, après consultations, prit les mesures adéquates avec effet immédiat. La première et la plus importante consiste dans le confinement c’est-à-dire rester à la maison pour se protéger et en même temps sauver la vie à des autres. La consigne qui devait durer quinze jours, au départ, a dû être prorogée à quinze jours de plus pour des raisons que l’on sait. Seule une personne est habilitée à sortir pour le besoin quotidien de la famille (faire le marché ou autre). Ce fut un coup de massue. Epargnée de la propagation de ce maudit virus jusqu’à la date du 20 mars, la Grande île devra impérativement y faire face. Opérateurs économiques de toutes catégories sont pris d’angoisse et d’anxiété. Le Tourisme étant le domaine le plus frappé, vu la fermeture du ciel malagasy, voyagistes et agences de voyage prévoient le pire. L’informel qui occupe les 90 % des activités économiques du pays, subsistant au jour le jour, broie du noir. Certes, l’Etat a déjà prévu des mesures d’accompagnement seulement, on craint toujours l’impact ravageur de cette incontournable mesure. Donc, toute ouïe, on attend impatiemment l’issue.
 La Banque mondiale (BM) par le truchement de l’« Africa’s Pulse » déconseille le confinement en tant que réponse sanitaire et politique face à la contamination du Covid-19 en Afrique notamment subsaharienne.  L’argument de base des experts de cet organisme sous tutelle de la BM repose sur la vulnérabilité des 90% activités économiques dans cette partie du continent noir. Cette catégorie d’activité assurant la survie de la plus grande majorité de la population, qui vit le jour le jour, se trouve en première ligne des victimes du confinement. Alors, Africa’s Pulse préconise un genre déconfinement suffisamment adapté et accompagné des mesures soutenues.
Madagasikara, dès le début, a déjà mis en place un train de mesures visant justement à accompagner  les populations vulnérables. Mais, n’empêche que la tension monte sourdement dans la mesure où l’Etat, quoiqu’il y ait des aides, ne pourra pas subvenir « éternellement » au besoin de ceux coincés dans la précarité.
Alors, à quelle porte de sortie  le pays se dirigera-t-il ? Nous osons croire que l’Etat sous la direction bienveillante du jeune Président Rajoelina saura définir l’issue appropriée.

 

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Editorial

  • Lueur d’espoir !
    Tout n’est pas noir. Une source de lumière apparait à l’horizon. Et l’espoir est permis. En dépit des galères éternelles que la misère nous impose, que l’insécurité nous étreint et que la JIRAMA nous empoisonne tous les jours, une lueur d’espoir nous embaume le cœur. Tous les efforts sont mis en branle mais la misère persiste et signe. Avec un revenu mensuel moyen de 40 euros ou 43 dollars par habitant, de sources autorisées de la Banque mondiale, Madagasikara reste parmi les cinq pays les plus pauvres de la planète. A titre d’illustration, Rwanda 76 dollars, France 3482 euros. Comparaison n’est pas raison mais les chiffres sont là. Ils évoquent certaines situations comparatives indéniables. Les insuffisances chroniques alimentaires surtout dans le grand Sud trahissent malgré les tentatives de certains responsables de relativiser le cas.

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