« Aujourd'hui, nous annonçons 7,5 millions de dollars supplémentaires qui serviront à nourrir la population, à soigner les enfants et les femmes enceintes qui souffrent de malnutrition et à essayer de remettre les agriculteurs sur pied ». Le directeur général (DG) de l'Agence des Etats-Unis pour le développement international (USAID), en la personne de John Dunlop, l’a récemment déclaré. Cette aide supplémentaire du Gouvernement américain destinée pour le Sud, à hauteur d’environ 26 milliards d’ariary, touchera à la fois le secteur alimentaire, sanitaire et agricole, au profit de 100 000 personnes. « Nos projets permettront de fournir des vivres, de l'eau potable et des soins de santé à 46 000 individus. Nous fournirons un traitement à 13 000 enfants souffrant de malnutrition. Et 41 000 agriculteurs recevront des semences et d'autres aides, avec l'espoir que la prochaine saison culturale sera meilleure », a ajouté le responsable américain. Les activités d’« Adventist Development and Relief Agency » (ADRA) dans le District d’Ampanihy, durement touché par la sécheresse, et celles d’Action contre la faim (ACF) dans les Régions d’Atsimo-Andrefana, Androy et Anosy bénéficieront de ce nouveau financement.
« Il faut agir davantage »
D'octobre 2020 à mars 2021, l'aide alimentaire de l'USAID - financée par les 40 millions de dollars annoncés en juin et les 7,5 millions de dollars annoncés aujourd'hui - sera destinée à 489 000 individus, et les activités de prévention et de traitement de la malnutrition aideront 357 600 enfants, des femmes enceintes et des nouvelles mères. Les projets actuellement financés par le Gouvernement américain permettent de nourrir 683 000 individus, d'améliorer l'accès à l'eau pour 50 000 personnes et de prévenir et soigner la malnutrition chez 159 000 enfants et des femmes enceintes. Cette aide se poursuivra jusqu'à la fin du mois de septembre prochain. « Malheureusement, tout le financement que nous avons consacré à cette urgence ne suffit pas pour nourrir et soigner tous ceux qui en ont besoin. C'est pourquoi nous continuons à voir des rapports qui font état d’individus consommant des feuilles ou des criquets », a déclaré le DG de l’USAID. « Il faut faire davantage. Certains donateurs ont récemment annoncé des contributions. Cela est très bien. Mais une aide encore plus importante est nécessaire pour répondre à l'énorme besoin existant », a-t-il insisté.
Pour information, plus de 1,1 million de personnes sont actuellement confrontées à des niveaux élevés d'insécurité alimentaire, un nombre qui devrait augmenter. Déjà, au moins 14 000 individus sont au bord de la famine. Les prévisions donnent des prochaines récoltes très mauvaises et l'accès à la nourriture devrait se détériorer à l’approche de l’année 2022.
Recueillis par Patricia Ramavonirina
Au cours des deux derniers mois, les nouvelles contaminations au coronavirus ont considérablement baissé. Entre le 11 et le 24 juillet dernier, le Centre de commandement opérationnel (CCO) - Covid-19 a comptabilisé 187 nouveaux porteurs du virus contre 233 nouveaux cas, identifiés entre le 27 juin et le 10 juillet dernier. Ces chiffrent impliquent qu’une diminution jusqu’à 20 % des nouveaux cas positifs a été enregistré en deux semaines. Particulièrement pour la ville d’Antananarivo, de moins en moins de nouveaux patients sont annoncés. La Commune urbaine d’Antananarivo (CUA) ainsi que les Districts environnants, à savoir Ambohidratrimo, Avaradrano et Atsimondrano sont passés de 139 cas confirmés à 103. Mieux encore, le nombre de personnes ayant perdu la vie a connu une baisse de 45 %. A titre d’exemple, durant la semaine du 15 au 22 juillet, aucun décès lié à la Covid-19 n’a été déploré. La situation s’améliore aussi pour les cas graves. Le 10 juillet, 49 patients contaminés ont développé des formes graves. Et 14 jours après, il n’en restait plus que 32.
Un décès et aucun nouveau cas en 24 heures
Le 25 juillet dernier, Madagascar n’a enregistré aucun nouveau cas positif. D’après la statistique rapportée par le CCO - Covid-19, 79 analyses ont été effectuées avant-hier et celles-ci se sont toutes avérées négatives. Toutefois, l’un des patients présentant des complications respiratoires a été emporté par cette maladie virale. En outre, le bilan à cette même date a également fait état de 12 patients rétablis. Aux dernières nouvelles, il reste encore 33 individus victimes du syndrôme de détresse de respiratoire aigüe sur l’ensemble du pays. Depuis le début de cette épidémie, la Grande île a réalisé 224 771 tests PCRs et GeneXpert ayant permis de recenser 42 669 cas positifs. Avec les différents protocoles de traitement utilisés, 42 270 patients ont recouvré la santé. Malheureusement, 944 individus testés positifs et qui ont développé de formes symptomatiques graves ont succombé depuis le mois de mars 2020.
Recueillis par K.R.
Les frères Eric et Tojo Andriantsitohaina sortent de la compétition planétaire la tête haute. Malgré le manque de préparation digne d’un athlète de haut niveau, ils ont respectivement fini 11ème au classement mondial des catégories des moins de 60 kg et chez les moins de 67kg. Après la préparation en Chine avant les Jeux des Iles de Maurice, les deux malagasy se sont contentés des moyens du bord mis à leur disposition, par la Fédération malagasy de haltérophilie, pour se préparer aux jeux Olympiques de Tokyo. Par ailleurs, aucun de nos athlètes aux J.O n’a bénéficié d’une aide technique de la part du locataire de la Place Goulette à Ambohijatovo. En tout cas rien n’a été communiqué relativement à cela.
Malgré ces résultats, les deux haltérophiles multiples champions d’Afrique se disent satisfaits de leurs performances. Pour Eric Andriatsitohaina, c’était vraiment une grande « fierté » et « honneur » d'avoir représenté Madagascar, et même l'Afrique, à ce grand rendez-vous de la plus grande manifestation sportive planétaire. « Nous avons pu montrer nos valeurs aux yeux du monde entier pour une 11ème place mondiale ».
Et Tojo de renchérir dans une vidéo sur les réseaux sociaux, « Si nous faisions tous des efforts dans nos domaines respectifs et atteindre cette place de 11ème mondial, Madagascar ira encore plus loin ». Le frère cadet insiste, comme à son arrivée à Ivato lors du championnat d’Afrique de Kenya, que « Madagascar a du potentiel ». Mais selon lui, pour aller plus loin et pour pouvoir concurrencer les grandes équipes et les grands pays dans le domaine du sport en général, il faudrait « plus d'engagement et davantage de préparation de haut niveau ».
Elias Fanomezantsoa
Insécurité, techniques archaïques, données non fiables, manque d’infrastructures… Le secteur de l’élevage à Madagascar rencontre aujourd’hui d’innombrables difficultés, empêchant le développement accru de la filière. En effet, les produits d’élevage ont encore beaucoup de mal à satisfaire les besoins locaux, freinant ainsi l’atteinte de l’autosuffisance alimentaire. « Pour soutenir les opérateurs, mais surtout les éleveurs, tout doit être remis au goût du jour. C’est pourquoi l’élaboration d’une nouvelle politique de gouvernance, adaptée au contexte actuel et répondant aux attentes de tous les acteurs pour les appuyer dans l’amélioration du rendement national et notre compétitivité, est plus que primordiale actuellement. La nouvelle stratégie tiendra alors compte de la facilitation de l’accès au financement et aux intrants pour les éleveurs et les opérateurs », a soutenu Tsiry Andriamahatola Lezoma, directeur général de l’élevage au sein du ministère de l’Agriculture, de l’Elevage et de la Pêche, en marge d’un atelier national de réflexion et de concertation sur le sujet, la semaine dernière à Antsirabe.
Grâce à cette concertation nationale, tous les acteurs concernés ont notamment pu définir les axes stratégiques de redynamisation de ce secteur et ses principales filières de production et de transformation, déterminer les actions à entreprendre et mettre en place une plateforme d'échange intégrée et multisectorielle pour établir la cohérence et la synergie entre tous ces acteurs. « Spécialisé dans l’élevage caprin, j’ai eu l’occasion d’insister sur la professionnalisation des éleveurs, la nécessité de mettre en place un système de recensement du cheptel, l’amélioration des cadres réglementaires ou l’alimentation animale. Ces points devront permettre de valoriser la filière petits ruminants qui reste peu considérée et sous-exploitée », a déclaré Louis Zafisolo, un paysan éleveur de la Région d’Androy.
A l’issue des échanges, une ébauche d’une nouvelle stratégie a pu émerger. Celle-ci comporte un projet de gouvernance sectoriel relatif aux structures régaliennes dont le cadrage juridique, le personnel technique ainsi que les moyens techniques et financiers. Plusieurs projets de développement seront également intégrés dans les filières porteuses comme l’élevage bovin et des petits ruminants, l’aviculture et l’élevage de palmipèdes, l’élevage porcin mais aussi l’apiculture. Le secteur privé s’attend actuellement à des plans concrets. Un atelier de validation des actions stratégiques et des projets de développement sera ainsi programmé au plus tard au mois de décembre de cette année.
Rova Randria
Insuffisant ou quasi inexistant. Le trafic aérien sur la plupart des aérodromes secondaires de Madagascar représente un frein au développement. C’est pour cette raison que la société Aéroports de Madagascar (ADEMA) vient de relancer, hier, un appel à manifestation d’intérêt. A rappeler qu’en 2017, elle a déjà lancé la même opération en vue de la gestion et de la remise aux normes d’une quarantaine d’aérodromes secondaires à travers tout le territoire, tout cela à l’image de l’évolution de l’aéroport de Fascène et celui d’Ivato qui sont présentement entre de bonnes mains. Sur la quarantaine d’aérodromes ayant fait l’objet d’un appel à manifestation d’intérêt pour une cogestion avec la société ADEMA, vingt-quatre ont trouvé preneurs. La signature de la première vague des contrats de gestion des aérodromes, dont celui d’Antalaha, Vohémar, Mananara-Nord, Analalava, Antsirabe, Manakara et Morombe est déjà effective. Par ailleurs, sept aérodromes gérés par l’ADEMA sont désormais délégués à des opérateurs privés pour un contrat d’une durée de cinq ans renouvelable. A travers ce partenariat public-privé (3P), l’Etat compte redonner un second souffle à ces infrastructures aéroportuaires longtemps laissées à l’abandon, notamment les aéroports d’Antalaha, Vohémar, Mananara, Analalava, Antsirabe, Manakara, Maintirano et Morombe qui seront désormais gérés par des opérateurs privés comme Filatex, Floribis ou encore Harold Aéroport.
Contrat de gestion
« Ces derniers s’activeront exclusivement dans le système de gestion mais ce sera encore ADEMA qui s’occupera des investissements et du financement », a expliqué le directeur du développement commercial et du partenariat de l’ADEMA au commencement du partenariat. Dans la relance de l’appel à manifestation d’interêt, cette entreprise précise que vingt-trois aérodromes secondaires n’ont pas encore trouvé preneurs et que les soumissionnaires peuvent déposer leurs dossiers pour exprimer leurs intérêts pour un ou plusieurs aérodromes. Le contrat de gestion est le modèle de partenariat choisi par l’ADEMA, à travers lequel le délégataire assure le fonctionnement et les investissements nécessaires à leur développement. Ce système est l’alternative idéale pour le désenclavement de certaines Régions. Ainsi, le calvaire du transport routier desservant Maintirano, dans la Région de Melaky, située à 600 km de la capitale, sera bientôt allégé. En parallèle, la RN1 A, dite « Route de l’impossible », reliant Tsiroanomandidy et Maintirano, longue de 400 kilomètres, qui se fait en deux ou trois jours en véhicule 4×4, sera prochainement remise aux normes grâce à la société Nera Airports BTP qui a été sélectionnée par l’ADEMA pour exploiter l’aérodrome secondaire de Maintirano. La gestion de l’infrastructure ainsi que son exploitation sont confiées à Nera Airports BTP pendant une période de cinq années.
Hary Rakoto
Développer les activités liées à l’océan tout en la préservant. Les négociations pour le renouvellement de l’accord de pêche entre Madagascar et l’Union européenne suivent leur cours. Après une situation de stagnation de quelques mois, elles vont donc reprendre au mois de septembre prochain. « Les prochaines réunions se dérouleront les 2 et 3 septembre prochains.
Fin de parcours pour Murielle Rabarijaona et Michael Rasolonjatovo, les deux nageurs malagasy en lice aux Jeux olympiques de Tokyo. Ils ont signé leur 2ème meilleur temps sur le 100m dos et le 400m nage libre. Engagé dans la série 1 du 100 m dos, Mickaël Rasolonjatovo a terminé à la troisième place sur trois concurrents contre le Turkménistan, Merdan Ataye et le Bolivien Gabriel Castello. Il a bouclé la distance en 59,81 sec, soit à 4,57sec du vainqueur et est classé 17è meilleur record africain (17 sur 54 pays). Ce résultat ne lui permet pas de se qualifier pour les demi-finales.
Le quartier de Manakambahiny fut le théâtre d’un accident de la circulation assez spectaculaire en début de soirée, samedi dernier. Là, c’est un jeune motocycliste qui a payé le plus lourd tribut à ce drame. Il s’est brutalement fracassé contre un véhicule de marque Toyota, qui a roulé en contresens. Un choc qui a fini par l’emporter quelques moments après son évacuation d’urgence à l’hôpital.Preuve que le choc a été fatal, il suffit de jeter un œil sur ce qu’est devenue la moto, complètement réduite en un tas de ferrailles.
Dernière ligne droite de la « Caravane du Sud ». Une délégation du ministère de la Population, de la Protection sociale et de la Promotion de la femme a poursuivi la distribution de vivres dans le cadre de l’appui de l’Etat malagasy à la population victime du « kere » dans le Sud de l’île. En compagnie des autorités locales et de ses collaborateurs, la ministre de tutelle Michelle Bavy Angelica est allée à la rescousse des habitants de la Région d’Anosy.
« Antananarivo verte, propre, lumineuse et en sécurité ». C’est le défi du premier magistrat de la ville, Naina Andriantsitohaina. Après la construction des marchés à étages pour les commerçants ambulants, la gestion de la circulation des véhicules, l’aménagement de quelques endroits publics dont Antanimena, Behoririka, Soarano ainsi que la réfection des rues, la Mairie se concentre actuellement sur l’embellissement de la ville des mille.