Un vent de renouveau souffle sur le secteur de la santé à Maroantsetra. Le Chef-lieu de la Region d’Ambatosoa vient en effet d’inaugurer samedi un Centre hospitalier régional (CHR) doté d’infrastructures modernes et d’équipements de pointe. Ce nouvel établissement représente une avancée notable dans l’offre de soins de santé pour cette zone réputée isolée du nord-est de Madagascar.
Accueilli dans une ambiance de fête et de gratitude, ce centre hospitalier a suscité l’enthousiasme des populations locales ainsi que des professionnels de santé. Ces derniers ont exprimé leur satisfaction de pouvoir enfin travailler dans un cadre fonctionnel et spacieux, équipé d’appareils modernes qui faciliteront leur mission quotidienne.
Le ministre de la Santé publique, qui a relayé les propos des agents de santé, a salué cette réalisation. Et de souligner en effet que l’établissement témoigne de la priorité donnée par le Gouvernement à la santé publique. Il a rappelé que le centre hospitalier de Maroantsetra, auparavant simple hôpital de District, accède désormais à un statut régional, avec tout ce que cela implique en termes de moyens et de capacité d’accueil.
« Le CHR d’Ambatosoa est une véritable vitrine pour notre engagement à améliorer la santé dans toutes les Régions de Madagascar », a-t-il déclaré. « Il est désormais possible de prendre en charge la quasi-totalité des maladies ici, sans avoir à évacuer les patients vers la Capitale ».
Rappelant l’importance de la santé en tant que fondement du développement, le Président de la République Andry Rajoelina, lors de la cérémonie d’inauguration, souligne que ce centre hospitalier est le « cadeau que nous faisons aux habitants de Maroantsetra ».
Le CHR est pourvu d’équipements de pointe tels qu’un scanner, un générateur d’oxygène permettant de réduire la dépendance aux bouteilles importées, un laboratoire complet capable de réaliser diverses analyses (hématologie, biochimie, hémogramme), un bloc opératoire, une couveuse pour les nouveau-nés prématurés, ainsi qu’une morgue. Le site comprend également des installations annexes indispensables comme une buanderie, un incinérateur pour déchets médicaux, des logements pour le personnel soignant, et même un espace d’accueil pour les familles des patients.
Cette autonomie matérielle permet à Maroantsetra de réduire considérablement les évacuations sanitaires vers Antananarivo ou d’autres grandes villes, un gain majeur pour les patients souvent confrontés à des difficultés logistiques et financières.
Ce centre hospitalier de Maroantsetra s’inscrit dans une politique plus large de décentralisation des services de santé. Depuis 2019, quinze nouveaux hôpitaux régionaux ont vu le jour dans tout Madagascar, portant à trente le nombre total d’établissements hospitaliers de ce type, contre seulement seize avant l’arrivée du Président actuel.
Lalaina A.
4 à 11° C pour les températures minimales. Après un léger réchauffement ressenti ces derniers jours, l'hiver s'apprête à faire un retour en force cette semaine sur une grande partie de Madagascar. Une baisse conséquente des mercures est attendue, plongeant de nouveau les Hautes-terres centrales et le sud de l'île dans des conditions pleinement hivernales. Ce changement est provoqué par l'arrivée d'une masse d'air frais et des phénomènes météorologiques dynamiques. Dès ce lundi, un vigoureux flux de sud va balayer le sud-ouest de l’île, accompagné de rafales de vent pouvant approcher les 80 km/h le long des côtes.
Ce flux venteux se fera également sentir dans les parties Sud et le Sud-est. En parallèle, un front froid, qui a amorcé sa remontée vers le Nord-est depuis dimanche, est responsable du refroidissement. Ce système frontal entraîne également des précipitations le long des côtes Sud-est et Est du pays. La conséquence directe de cette nouvelle configuration est une chute parfois spectaculaire des températures. Dans le grand Sud de Madagascar, les températures maximales pourraient perdre plus de 5° C. Cette tendance au refroidissement sera particulièrement marquée au cours des trois prochains jours, notamment dans la partie sud de l'île, sur le versant Est des hauts-plateaux et le long de la côte orientale. La baisse sera également vivement ressentie sur les hauts-plateaux. A Antananarivo, après plusieurs jours de températures clémentes et au-dessus des normales, le thermomètre chutera à partir de ce lundi. Les températures minimales oscilleront de 8° C à 11° C, des valeurs légèrement en dessous des moyennes de saison, rappelant aux habitants que l'hiver austral est loin d'avoir dit son dernier mot. Préparez-vous à ressortir les pulls, blousons, manteaux à capuche,…. !
Nikki Razaf
Pour marquer son troisième anniversaire, l'association « Andry sy Fototra ho an’ny Fampandrosoana » (AFF) de la Région de Vakinankaratra a organisé une vaste campagne de consultations médicales gratuites de trois jours à Antsirabe. Cette célébration a également été marquée par l'investiture de nouveaux responsables et l'inauguration d'un monument commémoratif, en présence de la présidente fondatrice de l’AFF et des autorités locales.
Fidèle à sa vocation, ladite association a choisi de célébrer cet anniversaire par une action sociale majeure. Une campagne de santé gratuite a été réalisée pendant trois jours, permettant à de nombreux citoyens de bénéficier de consultations médicales. Cette initiative reflète l'engagement de l'AFF, qui se concentre principalement sur les œuvres sociales pour améliorer le quotidien de la population. L'association a réaffirmé sa volonté de collaborer et de soutenir la vision du Gouvernement, dirigé par le Président Andry Rajoelina, visant à l'amélioration des conditions de vie de la population malagasy.
Une structure en pleine expansion
En seulement trois ans d'existence dans le Vakinankaratra, l'AFF a déjà un bilan riche de nombreuses réalisations. Preuve de sa croissance continue, la journée du samedi 26 juillet a été marquée par l'investiture officielle de sept nouveaux « Chefs d'antenne ». Ces responsables couvriront désormais l'ensemble de la Région, renforçant ainsi la présence et l'efficacité de l'association sur le terrain.La cérémonie s'est déroulée en présence de personnalités de premier plan, notamment la Présidente Fondatrice de l'AFF, Haingo Ravatomanga, et le gouverneur de la Région Vakinankaratra, Vyvato Rakotovao, ainsi que d'autres dignitaires locaux.
Une mission sociale au service de la population
Au cœur de cette célébration se trouvait une grande campagne de santé gratuite, organisée du mercredi 23 au vendredi 25 juillet dernier. Lancée officiellement à l'Hôpital Atsimo d'Antsirabe, l'initiative comprenait deux volets principaux. D’abord, des opérations chirurgicales gratuites ont eu lieu. Dès le premier jour, près de 200 personnes ont été consultées à l'hôpital, et plusieurs interventions chirurgicales ont été réalisées avec succès et sans complication. Puis, des consultations ophtalmologiques et distribution de lunettes ont été tenues au siège de l'association, situé dans l’enceinte du Centre de conférence international (CCI) d'Antsirabe. Cette campagne a permis à environ 400 personnes de bénéficier d'un examen de la vue et, pour beaucoup, de recevoir des lunettes gratuitement, le vendredi 25 juillet. Après la cérémonie d'investiture, un monument commémorant ce troisième anniversaire a été solennellement inauguré sur l'Avenue de l'Indépendance. En guise de clôture de cet évènement, une action a été menée pour doter en éclairage l'Académie militaire d'Antsirabe, un geste symbolique fort de la contribution de l'AFF à la vie locale.
Nikki Razaf
Aujourd’hui, Antananarivo entre dans l’histoire économique régionale avec le coup d’envoi de la Semaine de l’industrialisation de la SADC 2025 (SIW), un rendez-vous majeur qui place Madagascar sous les projecteurs du continent. Jusqu’au 1er août, le Novotel Convention & Spa accueille plus de 500 participants issus de 24 pays, venus discuter, exposer et surtout bâtir ensemble une nouvelle dynamique industrielle pour l’Afrique australe. Sous le thème « Promouvoir l’industrialisation, la transformation agricole et la transition énergétique pour une SADC résiliente », cette 8ᵉ édition ambitionne d’être bien plus qu’un simple sommet : elle veut déclencher un virage structurel pour la région. Les allées du salon s’annoncent déjà très fréquentées avec une centaine d’exposants, 105 intervenants de haut niveau, des délégations officielles, des entreprises, des institutions financières et des jeunes entrepreneurs y échangeront idées, partenariats et solutions concrètes. Les thématiques vont de l’énergie propre à la valorisation des produits agricoles en passant par les chaînes de valeur minérales ou l’industrie pharmaceutique.
Vitrine sans précédent
Pour le président du SIM, Tina Rasamimanana, « c’est une vitrine sans précédent pour notre industrie locale ». Quant à David Ralambofiringa, ministre en charge de l’Industrialisation, il insiste : « C’est un honneur mais surtout une chance unique de montrer au monde que Madagascar est capable d’être un acteur économique régional sérieux ». Au-delà des discours d’ouverture et des poignées de main officielles, c’est sur le terrain que les choses sérieuses vont se jouer. Cette semaine, des ateliers sectoriels, des rencontres B2B, et même des visites d’unités industrielles sont prévus pour faire émerger des projets concrets. Les représentants des PME malagasy espèrent bien y trouver des opportunités réelles. « Nous sommes là pour apprendre, mais aussi pour proposer des solutions malgaches aux besoins africains », confie une entrepreneure dans le secteur agroalimentaire. Des jeunes porteurs de projets affirment aussi y voir une rampe de lancement pour franchir un cap, à condition que l’accompagnement suive. Car si les ambitions sont bien présentes, les défis le sont tout autant : logistique, accès au financement, infrastructures inadaptées… autant de freins que le Gouvernement entend lever en accélérant les réformes et en consolidant les partenariats régionaux.
Hier soir, le Palais des Sports de Mahamasina s’est transformé en véritable machine à remonter le temps, offrant aux spectateurs une soirée riche en souvenirs et émotions. La scène a vibré au rythme des tubes qui ont marqué une génération entière, consolidant une fois de plus le lien indéfectible entre artistes et fans. Le public, venu en masse, a fait vibrer la salle, preuve que ces chansons cultes n’ont pas pris une ride et conservent toute leur cote auprès des mélomanes. L’ambiance était à la fête, chaleureuse et bon enfant.
Durant le show, le chanteur mythique Mirado, accompagné de ses collègues comme Eric Tahina, Imagine ou Tempo Gaigy, a enflammé la scène avec leurs hits emblématiques. Pendant près de 45 minutes, ces figures phares des années 2000 ont transporté l’auditoire dans une époque où leur musique résonnait dans toutes les rues et dans tous les cœurs. Le chanteur Spy D a marqué le début des festivités avec ses tubes incontournables comme « Dia-penina » et « Kaly », suscitant une grande ferveur. Mais le moment fort de la soirée a été l’arrivée surprise de Marion, venu tout droit des Etats-Unis. Longtemps absent des scènes malagasy, l’artiste a clôturé la soirée avec brio, enchaînant ses grands succès tels que « Noho ianao », « Lazao fa tia », « ’Lay tia anao » et « Anilanao ». Son passage a maintenu la foule en haleine, scotchée par la puissance de ses performances et la nostalgie qu’il a su raviver.
Au total, plus de cinq heures de spectacle ont permis aux fans de revivre les moments forts de leur jeunesse. Chaque artiste, qu’il s’agisse de groupes ou de solistes, a offert entre 30 et 45 minutes de performance, créant un véritable patchwork musical de souvenirs. La scène de Mahamasina a ainsi été le théâtre d’un rassemblement unique, une belle célébration de la musique malagasy et de ses héros des années 90 et 2000. Il est difficile de ne pas regretter l’absence de certains grands noms, qui auraient sans doute ajouté encore plus de magie à cette soirée exceptionnelle. Mais en définitive, « Génération 2000’S » restera gravé dans les mémoires comme un événement rare et précieux, une preuve que la musique a le pouvoir de rassembler, de faire sourire et de faire revivre les belles années. Un spectacle qui a rappelé que, parfois, il suffit d’écouter une chanson afin de retrouver le goût de l’insouciance juvénile et des rêves d’autrefois.
Si.R
Madagascar s’illustre au Championnat d’Afrique de karaté 2025 à Abuja, au Nigeria, en décrochant cinq médailles de bronze à l’issue des deux premières journées de compétition. Une performance qui place la Grande île à la 15e position au classement général sur 30 pays derrière la Libye (1 argent) mais devant l’Angola (3 bronze).
Dès la première journée, Natanaël Rakotondrazaka ouvre le bal en s’emparant de la première médaille malgache en kata individuel cadet garçon. Il est rapidement suivi par Rahanitriniaina Sarobidy, qui s’impose en kumité chez les moins de 47 kg.
Lors de la deuxième journée, trois autres juniors montent sur le podium. Tsanta décroche le bronze en kata garçon, Andhy Malalaniaina Ravelonarivo s’illustre en kumité dames (-53 kg), en battant la Marocaine Tarkou Roumayssaeg.
Et Housman Francio Mohammadi s’incline en finale de bronze en kumité hommes chez les -55 kg face à l’Angolais Maré Moustalif.
Deux autres athlètes frôlent le podium, Mirantsoa termine 5e en kata senior dames, tout comme Fabio Lee en kata senior hommes.
La journée de samedi n’a cependant apporté aucun podium pour les quatre seniors en lice. Côté coopération, la fédération malgache a signé un partenariat avec son homologue sud-africain et la fédération du Commonwealth pour favoriser les échanges sportifs.
L’Egypte domine largement la compétition avec 16 médailles d’or, 2 d’argent et 5 de bronze, suivie par le Maroc et le Sénégal.
Elias Fanomezantsoa

L’heure est grave. De fortes secousses ébranlent l’édifice. Le navire perd le cap et risque de chavirer. L’image répercutée n’est pas du tout encourageante ! Le message émis semble sonner le … glas !
Dans un pays empêtré dans les marécages des difficultés complexes avec un dénominateur commun la misère, les malheurs se bousculent au portillon. Madagasikara devient le point de rencontre des délits inimaginables parfois inhumains.
Une jeune mère de 23 ans s’effectue un montage de film pornographique avec son propre fils, un petit garçon d’à peine cinq ans et propose le macabre film sur les réseaux sociaux. Evidemment, les amateurs de pédopornographie, des obsédés sexuels s’arrachent de ces obscènes produits.
Pour une question de jalousie et surtout de vengeance, on a aucun scrupule de mettre en danger de mort plus d’une cinquantaine de concitoyens dont parmi eux des membres de la famille. Trente-deux personnes, jusque-là, ont trouvé la mort à l’issue d’un empoisonnement délibéré à l’occasion d’une fête d’anniversaire. Si on a un compte à régler entre familles, pourquoi ne le fait-on pas entre eux, au lieu d’assassiner d’autres, des innocents qui n’ont rien à voir avec ? Quelle macabre volonté et une intention criminelle hors pair ! C’est juste si l’auteur d’un tel crime odieux et barbare mérite la peine maximale ! Si ce n’est pas d’empoisonnement, c’est une intoxication alimentaire qui tue aussi des innocents. C’est le cas du sinistre évènement à Ambositra et dans d’autres localités.
Et ces examens officiels qui ne manquent pas de soulever des vagues d’indignation. La session des examens du BEPC 2025, comme dans toutes les précédentes sessions, ne ratent point de faire l’objet des trafics frauduleux de sujets. Actes de piraterie, de fuite de sujets et d’autres délits entachent la session. Neuf personnes ont été interpelées dont un chef d’établissement privé à Moramanga. Le ministère a beau dire de la manière la plus menaçante « tolérance zéro » mais rien n’y fait. La session des examens du Bacc qui venait de baisser le rideau n’en démord pas à la … règle ! En effet, en dépit des mesures et des dispositions apparemment strictes et draconiennes, ladite session fut tout de même entachée d’irrégularités. A Analakely, une femme proposait des sujets moyennant un prix tout juste avant l’examen. A Toliara, certains individus parvinrent à s’introduire dans la salle d’examen en se faisant passer pour des candidats et voulaient passer l’examen au nom d’autres candidats, etc.
Et les observateurs de se demander « pourquoi ces actes ignobles pullulent dans le pays en ces temps-ci ? » Seraient-ce des délits liés à la pauvreté voire à la misère ? Au rythme où vont ces barbaries, le pays irait à la dérive. Il n’y a aucune issue à cette situation critique à part l’éducation. Drame, qui va ou vont s’en charger ? Y a-t-il dans ce pays des éducateurs ayant l’autorité morale pour se faire écouter ? Affirmatif ! Mais pourquoi on en est là ? Il existe quelque part une démission collective de responsabilité. Où sont-ils les chefs d’église, les éducateurs, la Société civile ? Il semble qu’on laisse nos jeunes à leurs propres comptes. Les établissements délaissent les éducations civiques, …
Ressaisissons-nous tant qu’il ne soit pas trop tard !
Ndrianaivo
Plaine d’Antananarivo : des sites stratégiques à renforcer. L'aménagement de la Commune urbaine d'Antananarivo (CUA) représente un enjeu majeur pour le développement durable et la revitalisation du territoire. Dans le cadre de cette dynamique, le directeur de division de la Banque mondiale à Madagascar, Fily Sissoko, a mené une mission du 24 au 26 juillet 2025, visant à établir une stratégie efficace pour des aménagements à fort impact. Accompagné d'Atou Seck, représentant résident, du maire de la CUA, Harilala Ramanantsoa et de l'équipe du Projet de développement urbain et d'infrastructure (PRODUIR), il a pu visiter les réalisations de la première phase du projet. Cette visite a permis de mettre en lumière plusieurs sites prioritaires pour la deuxième phase du projet PRODUIR. Parmi ceux-ci, la station de pompage d'Ambodimita est en cours d'étude pour une réhabilitation et une extension nécessaire, soulignant l'importance de cette infrastructure pour la gestion de l'eau dans la région. De plus, le quartier d'Antetezanafovoany, qui a déjà bénéficié d'interventions lors de la phase 1, se voit proposer un aménagement d'un bassin tampon, essentiel pour la régulation des eaux pluviales et la protection contre les inondations. Enfin, à Namontana, le suivi des travaux de curage et de renforcement des berges du Canal C3 illustre les efforts déployés pour améliorer la résilience des infrastructures face aux aléas climatiques.
Renforcement de l’axe Antananarivo-Abou Dabi. La coopération entre Madagascar et les Emirats arabes unis franchit une nouvelle étape décisive, particulièrement dans le secteur agricole, pilier de l'économie malagasy. La récente rencontre entre la ministre des Affaires étrangères, Rasata Rafaravavitafika, et la délégation émiratie menée par le Dr Abdulmonem Almarzooqi a permis de concrétiser les ambitions communes. Au cœur des discussions, le projet phare de construction d'usines d'engrais sur le territoire malagasy promet de transformer durablement le paysage agricole. Cette initiative stratégique vise non seulement à garantir aux agriculteurs un accès fiable et abordable à des intrants de qualité, mais aussi à poser les bases d'une industrialisation locale, réduisant ainsi la dépendance aux importations et stimulant la productivité nationale. Au-delà des échanges diplomatiques, la visite de la délégation émiratie à Antananarivo porte en elle la promesse d'un impact direct sur la vie des paysans malagasy et sur la souveraineté alimentaire du pays. La mise en œuvre du programme conjoint de construction d'usines d'engrais est une réponse concrète aux défis de l'agriculture locale. En produisant localement ces intrants essentiels, Madagascar s'assure non seulement de maîtriser les coûts, mais aussi d'adapter la production aux besoins spécifiques de ses sols. Pour des millions de producteurs, cela signifie des rendements améliorés, des revenus plus stables et un avenir plus serein. Ce projet est donc un véritable levier pour accélérer la transformation agricole, en passant d'une agriculture de subsistance à celle moderne, compétitive et durable.
La tournée parlementaire malgache en Chine se poursuit. Sur invitation conjointe de la Conférence Consultative politique du peuple chinois (CPPCC) et de l'Assemblée nationale populaire de Chine (ANP), une délégation du Sénat malgache effectue actuellement une mission officielle en Chine. Cette délégation est conduite par son président, le Général Richard Ravalomanana, et compte également parmi ses membres la sénatrice Lalatiana Henriette Rakotondrazafy. A leur arrivée à l'aéroport de Pékin, ils ont été accueillis par l'ambassadeur de Madagascar en Chine, Jean Louis Robinson. Cette visite s'inscrit dans une démarche de renforcement de la coopération pour le développement de Madagascar et la recherche d'intérêts mutuels bénéfiques au peuple malagasy. Dans le cadre de la diplomatie parlementaire, la délégation a ainsi eu une importante session de travail avec des membres de la CPPCC. Cette rencontre était présidée par Wang Huning, président du Comité National de la conférence consultative politique du peuple chinois, marquant une étape significative dans le dialogue entre les deux institutions.
SADC : deux semaines de cours d’anglais intensives pour une centaine d’agents de liaison. Dans la perspective du 45ᵉ Sommet ordinaire des Chefs d’Etat et de Gouvernement de la SADC, Madagascar, en tant que pays hôte, ne laisse rien au hasard. Conscientes de l'importance stratégique de cet événement pour la diplomatie régionale, les autorités malagasy ont placé le renforcement des capacités humaines au cœur de leurs préparatifs. C’est dans cet esprit qu’une action de formation ciblée a été organisée au profit d'une centaine d'agents de liaison issus du ministère des Affaires étrangères et de plusieurs autres départements ministériels. Pendant deux semaines intensives, ils ont bénéficié de l'expertise de formateurs chevronnés de l’Association des enseignants d’anglais de Madagascar (ELTA). Ce programme sur mesure a été conçu pour répondre aux exigences spécifiques d'un événement diplomatique de haut niveau où la maîtrise de l'anglais, langue de travail de la SADC, est non seulement un atout mais une nécessité. Le programme intégrait des modules sur la diplomatie contemporaine, le contexte géopolitique et historique de la région, ainsi qu'une sensibilisation rigoureuse aux usages protocolaires. L'objectif était clair : doter chaque participant des compétences linguistiques et interculturelles essentielles pour naviguer avec aisance et professionnalisme dans les interactions formelles et informelles du Sommet, prévenant ainsi tout malentendu et facilitant une communication efficace.
Dans le cadre du programme « Route du Soleil », le Chef de l’Etat a lancé le défi dans la réhabilitation de la RN5 entre Mananara Avaratra et Maroantsetra pour désenclaver la région d’Ambatosoa.
Lors de son premier jour de visite officielle dans la Région d’Ambatosoa, le Président Andry Rajoelina a en effet mis l’accent sur l’un des grands défis d’infrastructure de la côte-Est avec la réhabilitation de la RN5, en particulier le tronçon reliant Mananara Avaratra à Maroantsetra.
Lors de ses discours prononcés à Mananara Avaratra puis à Anjahana Maroantsetra, le Président a rappelé que les travaux de réhabilitation de la section Soanierana-Ivongo – Vahibe sont déjà en cours. Leur inauguration est prévue pour l’année prochaine. En parallèle, des études techniques sont en bonne voie pour poursuivre les travaux jusqu’à Mananara Avaratra.
Mais c’est la partie la plus difficile, entre Mananara et Maroantsetra, qui va concentrer désormais l’attention présidentielle. Un tronçon de 106 kilomètres qui nécessite aujourd’hui plus de 16 heures de trajet, en raison de l’état dégradé de la route, ponctuée de traversées en bac. « C’est un défi que nous faisons, que cette route soit réhabilitée », a déclaré le Président, résolu à faire de ce chantier un défi à relever coûte que coûte.
Ce projet s’inscrit dans le cadre du programme « Route du Soleil », une ambition présidentielle qui vise à relier l’ensemble de la côte Est de Madagascar, réputée pour sa richesse en ressources naturelles et son fort potentiel agricole. La Région d’Ambatosoa, notamment les Districts de Mananara et de Maroantsetra, est l’un des berceaux de la vanille et du girofle, mais reste cruellement enclavée. Cet enclavement freine considérablement le développement local. Le désenclavement routier devient alors une urgence économique, logistique et sociale.
Lalaina A.