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La filière formelle menacée. Face aux différents problèmes administratifs, suite à la démission du directeur général de l’Office malgache des tabacs (OFMATA) au mois d’août dernier, toute la chaîne de production de la filière tabac est aujourd’hui perturbée à différents niveaux. « Le DG de l’OFMATA est à la fois ordonnateur et en charge de la passation des marchés publics. Chaque action requiert donc son aval. Pour les questions financières par exemple, aucun déblocage de fonds n’est possible sans sa signature. Et malheureusement, aucune note dans le statut de l’office ne fait mention de possibilité de le remplacer par une autre personne », explique une source proche du dossier.

Le Bureau indépendant anti-corruption, lors d’une conférence de presse dans ses locaux à Ambohibao, a publié hier, son rapport annuel d’activité pour 2019. Le nombre de doléances reçues par cet organe, au titre de l’année 2019, a connu une hausse remarquable. Les dossiers d’abus de fonction et de détournement de deniers publics continuent de trôner en tête de liste des dossiers aboutissant à des arrestations et placements en mandat de dépôt des suspects.

 

Les membres de la commission spéciale en charge des dossiers de la Haute Cour de Justice vont décider cette semaine si les 4 anciens ministres concernés sont convoqués ou pas devant la commission. La commission plénière de l’Assemblée nationale décidera la semaine prochaine sur l’autorisation de mise en accusation.

 

LA UNE DU 11 NOVEMBRE 2020

Publié le mardi, 10 novembre 2020


20 firmes ont répondu à l’appel à manifestation d’intérêts, lancé au mois dernier, pour le recrutement d’un Assistant à maîtrise d’ouvrage de la Banky Foiben’i Madagasikara (BFM) en vue de l’émission potentielle de l’« e-Ariary ». Selon une source officieuse, 60 % d’entre elles sont des multinationales étrangères et 40 % sont des cabinets de consultance malagasy. Seule une entreprise sera selectionnée pour mener les travaux de conception et le programme d’expérimentation dudit projet pendant une année. Il s’agit de mettre à la disposition du grand public un porte-monnaie électronique identique à Mvola, Orange Money et Airtel Money mais sous la supervision de la BFM. Comme tous les paiements mobiles, les transactions s’effectueront de manière digitale. « A la différence des monnaies digitales privées, l’e-Ariary est garantie par notre établissement. Ceci affirme la souvernaineté de la monnaie nationale. Etant donné la circulation des liquides sur le marché, cette initiative soutient aux objectifs d’inclusion financière » explique Henri Rabarijohn, gouverneur de la « Banky Foiben’i Madagasikara » (BFM), en marge de la présentation de la note de conjoncture économique du pays, la semaine dernière.
D’après toujours les informations reçues, l’institution financière débutera l’expérimentation à compter du mois de janvier prochain. Le projet se décomposera en phase de conception, celle d’expérimentation et la phase de déploiement et de mise en production. Cette dernière sera conditionnée par la réussite de la phase pilote. « Il faut bien analyser tous les risques pour ne citer que le blanchiment d’argent et le transfert des fonds illicites. La protection des consommateurs reste primordiale », insiste le gouverneur.
Notons que 80 % des Banques centrales dans le monde s’orientent désormais vers la transaction électronique pour ne citer que la Banque centrale européenne. L’avènement des cryptomonnaies et le développement des finances technologiques obligent les institutions financières à moderniser les infrastructures du marché financier.
Solange Heriniaina

Rien à dire ! La réhabilitation d’Anatirova désormais appelé « Rovan’i Madagasikara », à l’issue de son inauguration vendredi dernier, a fait l’unanimité chez les simples citoyens. Cette adhésion populaire est constatée à juste titre puisqu’il a fallu attendre 25 longues années pour que ce monument historique renaisse enfin de ses cendres. Même si certaines opinions voulaient à tout prix faire croire que la restauration du Rova concernait uniquement les habitants de la Capitale, force est pourtant de constater que la récente cérémonie d’inauguration a réveillé un sentiment de fierté nationale.
S’exprimant sur le sujet, le Professeur Henri Rasamoelina, membre du comité scientifique en charge des travaux à Anatirova a déclaré que « il n’y a absolument rien à reprocher à cette réalisation ». Pour cet éminent Professeur d’Université à Fianarantsoa et non moins expert en histoire,
« ceux qui trouvent encore sujet à polémique n’ont pour seul objectif que de créer la division chez les Malagasy ». A l’entendre, le comité scientifique a adressé des recommandations afin de mettre en avant l’unité nationale.
« Je suis satisfait car le Président nous a écouté », a – t – il souligné. D’après toujours le témoignage de ce Professeur, l’inauguration du Rova est considérée comme un évènement national et a eu des échos positifs dans les quatre coins de l’île. A Fianarantsoa, par exemple, l’inauguration du Rova a été accueillie  avec fierté et enthousiasme.
Symbole d’unité  nationale
Le sentiment de fierté nationale a été conforté par le message d’unité lancé par le Président Andry Rajoelina à l’attention de tous les Malagasy. « Gardons tout ce qui nous unit et laissons ce qui nous divise », a déclaré le Président de la République à cette occasion. Effectivement, l’homme fort du pays a laissé de côté toute déclaration qui fait allusion à l’arène sous forme de Colisée construite dans l’enceinte du palais royal. Le choix du régime  d’utiliser les fonds propres de l’Etat malagasy pour financer la grande partie des travaux est aussi significatif. A cela s’ajoute le vibrant appel du Président pour une prise de responsabilité de tous dans la protection de ce monument historique et faire valoir l’identité nationale.
La revalorisation du patrimoine national ne s’arrêtera d’ailleurs pas en si bon chemin. Conformément aux promesses du Président, la restitution du crâne du roi Toera du Sakalavan’i Menabe, qui fut décapité en 1879, ou encore celui du prince Ratsimamanga qui sont encore gardés dans un musée à Paris est attendue avec impatience par les descendants de ces personnalités historiques.
S.R.


Le suspense continue pour les Barea sauf pour le cas d’Abel Anicet. « Je suis malheureux mais c’est le destin », se désole-t-il, souhaitant déjà du courage à ses coéquipiers. Le capitaine de l’équipe nationale, Barea de Madagascar, sera officiellement forfait durant la double confrontation (3e) et 4e journées des éliminatoires pour la qualification à la Coupe d’Afrique des Nations (CAN) du groupe K contre les Eléphants de Côte d’Ivoire. Abel Anicet Randrianantenaina, milieu de terrain de Ludogorets Razgrad, est testé positif à la Covid-19. Mis en quarantaine, il ne pourra donc pas rallier Abidjan.
« C’est grave. Le jour du match contre Tottenham je ne me sentais pas bien, mais on a forcé, on m’a injecté des médicaments, après le match j’ai perdu l’appétit et j’ai eu un coup de froid. Le soir, j’avais de la fièvre et perdu l’odorat », annonce le capitaine dans une échange Messenger avec Odon Marius Randrianaina, coordonnateur de Nicolas Dupuis.
Effectivement, il ne sera dans la sélection durant la double confrontation.
Pour le cas d’Ibrahim Amada et Carolus Andriamahitsinoro, l’Etat malagasy, par le biais des ambassadeurs malagasy en Arabie Saoudite et au Qatar, est intervenu pour une demande de dérogation spéciale aux deux joueurs pour qu’ils puissent rejoindre la sélection. De même pour Mathyas Randriamamy, gardien de but de PSG, arrivé à Abidjan avec ses compatriotes ce lundi.
E.F.


L’affaire de kidnapping au pays connaît un léger rebondissement, du fait des requêtes de la part de certains ravisseurs actuellement écroués, d’un transfert de lieu de détention. C’est justement le cas de la dénommée Bazoly, présumée collaboratrice du tristement célèbre feu Lama qui avait été éliminé lors d’une arrestation musclée par la Gendarmerie à Analamahitsy, en mai dernier.
La semaine dernière, l’accusée aurait donc demandé à la Justice son transfert à Manjakandriana, une demande qui a essuyé un refus. La raison, c’est que la prévenue aura encore à répondre de ses actes face à d’autres dossiers d’accusation, rendant ainsi tout transfert impossible.
Pourtant, une semaine avant l’enlèvement d’Anil Karim, Bazoly a pu être transférée à Manjakandriana, c’est-à-dire en avril dernier. A l’époque, elle a même pu rencontrer Lama, du moins selon des sources conjointes de la justice et d’un service de gendarmerie.
Une fois l’acte consommé, précisément le kidnapping de l’Indopakistanais, Bazoly a dû de nouveau retourner à Antanimora. De source officieuse, la concernée, en dépit du refus de son transfert à Manjakandriana, n’a pas baissé pour autant les bras. Actuellement, elle espère être jugée dans les meilleurs délais, ou à défaut obtenir un transfert vers un autre lieu d’incarcération.
De source auprès de la justice, il serait dans les habitudes des prisonniers de demander leur transfert vers des centres de détention situés en périphérie. En agissant ainsi, ils espèrent ainsi obtenir une autorisation temporaire de sortie. Une pratique désormais à bannir dans le pays, du moins aux yeux des experts. Pour ces derniers, la demande de transfert favoriserait une catégorie de détenus, ceux qui sont notamment poursuivis pour crimes graves. Néanmoins, d’énormes efforts ont été faits au niveau de la justice et de l’administration pénitentiaire en matière de surveillance des prisons du pays. Ce qui sous-entend aussi un renforcement et la pérennité de la vigilance des autorités pénitentiaires du pays pour avoir constamment l’œil sur les prisonniers de la catégorie de grands criminels, ou encore l’étude plus approfondie des demandes de transfert, ou encore celles dites des évacuations sanitaires.
F.R

Inepte appel

Publié le lundi, 09 novembre 2020

Non-sens ! L’ancien Président Rajaonarimampianina Hery lance un appel au boycott des sénatoriales. Mais, de qui se moque-t-on ? Le parrain du HVM appelle les membres à ignorer le scrutin du 11 décembre dont l’objet consiste à élire les sénateurs. Le mandat expiré en janvier 2021, le 22 plus exactement, les membres de la Chambre haute doivent être obligatoirement renouvelés. Le régime sous peine de transgresser et par respect à l’esprit de la Loi fondamentale organise ainsi les élections.
Le parti HVM n’ayant aucun représentant élu au niveau des grands électeurs ne participent pas de fait à ce rendez-vous du 11 décembre. Forcément, on est tombé des nues quand on se trouve en face d’un tel « appel au boycott ». Une question, Rajao adresse cet appel à l’endroit de qui ? Etant entendu que son parti n’est représenté nulle part ailleurs, si ce n’est pas de l’ineptie, que cela ressemble trop !
Le régime HVM fut mal parti dès le départ. En 2013, lors de l’élection présidentielle, le candidat numéro 3 Rajaonarimampianina Hery Martial, présenté sous les couleurs de Hery Velon’ny Madadagasikara (HVM) et solidement soutenu à la base par le MAPAR (formation proche de l’ancien de la Transition Rajoelina Andry) gagna le scrutin. Malheur au Président élu quand il annonçait sa volonté de se donner le large par rapport à sa famille politique (MAPAR). C’était la consternation générale ! Mais le mal est fait ! Il paraît que le nouveau Chef de l’Etat n’avait pas tellement bien pesé le poids de la conséquence de sa « décision » sinon de son « revirement ». La situation se corse dans la mesure où le régime de Rajao, le nouveau maître du pays, ne disposait aucun élu portant l’étiquette de son parti (HVM) à l’Assemblée nationale. Et on connait la suite et la fin brutale de son mandat. L’état-major du régime Bleu tentait de recoller le pot cassé lors de la mise en place du Sénat. Moyennant des espèces sonnantes et trébuchantes d’un volume impressionnant, Rajao et consorts ont réalisé un raz-de-marée Bleu au Palais de verre à Anosikely. Le HVM se taillait la part du lion avec une majorité plus qu’écrasante. Cependant, le pot étant brisé, tout a été voué à l’échec. La défaite écrasante de 2018 en témoigne.
L’entrée fracassante en lice de Zandry Kely dans la course à la présidence, en 2018, sonna le glas au régime HVM. Une vague orange de tsunami balaya tout. Pour la seconde fois, le HVM n’arrive pas à placer sur orbite de l’Assemblée nationale aucun élu. La promesse du candidat Rajoelina de supprimer le Sénat recevait un écho largement favorable auprès de l’opinion. L’idée enthousiasmait les concitoyens. Mais faute de pouvoir le réaliser concrètement en raison de l’Avis de non-conformité émanant de la HCC, le nouveau régime de Rajoelina dut se rabattre à réduire au maximum le nombre des locataires d’Anosikely (de 63 à 18).  L’objectif étant de pouvoir affecter le maximum du budget alloué à d’autres projets plus prioritaires.
Evidemment, la démarche de Zandry Kely provoque la rage des barons du HVM dont en premier lieu leur président. Mais ils n’y pouvaient rien. La dernière tentative pour Rajao reste à lancer l’inepte appel au boycott du scrutin pour le 11 décembre.
Ndrianaivo


Les intéressés ont le cœur lourd. Force leur est de verser de chaudes larmes en entendant la mauvaise nouvelle les concernant. Des noms des enseignants fraîchement recrutés ont été effacés de l’Application unique pour la gestion uniforme des ressources humaines de l’Etat (Augure) ou le logiciel conçu pour gérer les ressources humaines de l’Etat. Mais même le ministère de l’Education nationale (MEN) a perdu son latin face à la situation.
Contrairement à leurs pairs, des enseignants recrutés pour le compte de la 6e vague de cette année ont vainement attendu de recevoir leurs contrats de travail depuis mars. Finalement, après moult vérifications, leurs dossiers sont déclarés introuvables. Ils ne sont ni au ministère titulaire ni au ministère de la Fonction publique ni au ministère de l’Economie et des Finances (MEF). En principe, tous les dossiers passent par ces trois différents départements.
Postes budgétaires
La liste-mère des recrues ayant rempli les critères contiennent bel et bien les noms des intéressés. Le MEN leur a attribué des postes budgétaires. Si c’est ainsi, leurs dossiers ne souffrent d’aucune anomalie lors de leur étude. Le processus s’est d’ailleurs déroulé en toute transparence, toutes les candidatures ayant été traitées au niveau du guichet unique sous la responsabilité de la direction des ressources humaines dans l’enceinte de l’Institut national de formation pédagogique à Mahamasina.
Il y a aussi des cas qui paraissent inconvenants. Les noms des enseignants recrutés ayant reçu leurs contrats en bonne et due forme sont aussi supprimés dans les bases de données gérées par le MEF. Des postes budgétaires leur ont été attribués. Mais Antaninarenina refuse d’émettre les mandatements en leurs noms. Il leur est donc impossible de toucher leurs salaires mensuels. Du coup, ils ressemblent à leurs camarades non recrutés.
Solution proposée
Selon une source auprès du MEN, seul le MEF a accès à l’Augure. Ce département reste le seul à être habilité à manipuler le logiciel. Les suppressions sont donc effectuées au niveau d’Antaninarenina sans pour autant que personne en sache les raisons effectives. Ce qui est triste dans l’histoire est que le recrutement pour la 6e vague a été clôturé.
Il n’est plus possible pour le MEN de revenir sur le cas des calés, le recrutement pour la 7e vague au titre de l’année 2021 étant déjà en cours. La solution proposée par le ministère est de faire prioriser les dossiers des enseignants recrutés lors de la 6e vague dans l’établissement de la liste des recrues pour le compte de la 7e vague. Entre temps, les chanceux jouissent déjà de leurs avantages numéraires.
Selon une source bien informée, environ 7 500 agents de l’Etat seraient identifiés comme des fonctionnaires fantômes. Les effectifs annoncés lors d’un Conseil des ministres en octobre ne sont que la partie immergée de l’iceberg. Le MEF aurait procédé à la suspension de leurs soldes dès la première semaine d’octobre. Des embauchés du MEN auraient été traités comme s’ils étaient des fonctionnaires fantômes également, semble-t-il.
Politisation à outrance
L’utilisation de l’Augure marque une étape décisive dans la gestion des ressources humaines de l’Etat. Elle est rendue possible grâce, entre autres, au recours à la version améliorée du logiciel. Le software aide les autorités, en collaboration avec l’Union européenne, à assainir et à améliorer les ressources humaines de l’Etat. Le Gouvernement réceptionnait en janvier les équipements informatiques pour l’application du logiciel Augure.
Le foisonnement des fonctionnaires fantômes est le fruit de la politisation à outrance de l’administration publique. Les politiciens qui parviennent à s’installer au pouvoir placent aussi des personnes de leur choix à différents postes de l’appareil d’Etat.
Après le départ des « placeurs » passagers, elles continuent à percevoir des salaires et avantages même en n’étant pas embauchées définitivement. Il y a lieu de reconnaître que les dépenses allouées aux fonctionnaires non répertoriés dans la liste officielle coûtent cher au budget annuel de l’Etat.
M.R.

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Editorial

  • Agir ensemble !
    Dans le cadre des préparatifs du Sommet de la Commission de l’océan Indien (COI) prévu les 24 et 25 avril derniers, la conférence ministérielle des pays membres ont jeté les bases du pourtour des actions à entreprendre au sein de l’espace indianocéanique. Les membres de Gouvernement de chaque Etat ont tracé au mois de mars les fondamentaux sous la forme d’engagements à soumettre aux Chefs d’Etat pour le Vème Sommet de ce mois d’avril passé à Anosy Antananarivo, Madagasikara.

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