
Des milliards d’ariary. C’est ce qu’un investisseur asiatique a perdu en voulant s’investir à Madagascar dans le secteur halieutique en partenariat avec une société locale dirigée par un Malagasy. Ce dernier, qui a commis de multiples infractions, vient d’être condamné par la Justice malagasy à une peine d’emprisonnement de deux ans ferme.
Mais au-delà de cette affaire avec cet opérateur malagasy, l’investisseur étranger tourne vers le ministère de la Pêche. A cet effet, la société étrangère a effectué un recours gracieux pour demander le remboursement des frais et de manque à gagner. D’après la demanderesse, c’est suite à la lettre d’encouragement du ministère de l’Agriculture, de l’Elevage et de la Pêche, et suivie de son avis favorable que l’investisseur a décidé de venir à Madagascar en envoyant au pays tous les matériels et équipements nécessaires aux activités. De cette lettre d’encouragement visée et certifiée par le représentant diplomatique du pays d’origine de l’investisseur, ce dernier a déjà entamé les travaux à la base à terre située à Mahajanga et effectué les paiements des diverses taxes et redevances dus à l’Etat malagasy.
Toutes les étapes franchies, les matériels, surtout les bateaux, ont été acheminés à Madagascar et s’y trouvent depuis le mois d’octobre 2019. Mais pour des raisons que l’investisseur ignore, les licences de pêche ne lui ont pas été délivrées depuis. Entre temps, la société étrangère a déjà entamé l’embauche des personnels dans l’attente de l’octroi du sésame qui lui permet de démarrer ses activités. Les discussions entre les deux parties semblent en bonne voie quand, contre toute attente, tout est tombé à l’eau. Le ministère a évoqué la révision de tout octroi de licence pour la pêche industrielle. Une notification reçue par l’investisseur le mois de février. Plus d’une année d’inactivités entraînant des pertes financières énormes, il a été obligé de renvoyer les bateaux d’où ils venaient après cette décision ministérielle.
C’est pour ces raisons que la société étrangère sollicite le ministère à prendre part au remboursement des dépenses engagées et du manque à gagner.
La rédaction
Pour qui sonne le glas ! Le jour fatidique arrive. La session extraordinaire (la première d’ailleurs) du Sénat se tient en ce deuxième mardi comme le veut la Constitution. En effet, dans l’Art 78, par analogie aux dispositions légales qui régissent l’Assemblée nationale, le Sénat se réunit le deuxième mardi qui suit la proclamation des résultats. Une session spéciale qui, pour le cas présent, met fin définitivement à l’existence du Sénat (ancienne formule) et met sur les rails définitivement le Sénat (la nouvelle formule). Le Sénat est mort, vive le Sénat ! Et pour qui sonne… la sonnerie de la mort ? Le dernier bastion du régime HVM s’écroule et le dernier bataillon radicalisé défendant les causes de l’ancien régime bleu et surtout du Président déchu Rajaonarimampianina évacué.
En 2015, au point culminant de la puissance sans partage du parti au pouvoir HVM, le régime Rajaonarimampianina saccagea la Chambre haute. Le « Hery vaovaon’i Madagasikara » (HVM) rafla presque la totalité des sièges élus et ceux de nommés. TIM et MAPAR durent se contenter des miettes sinon quelques brins de sable notamment pour le parti de Rajoelina Andry Nirina. Le parti bleu dictait la règle du jeu. L’opinion publique nationale fut témoin des absurdités ou des enfantillages des sénateurs de la majorité d’Anosikely dans la gestion des affaires au Palais de verre. Et les barons au pouvoir ayant verrouillé le régime croyait que la terre et le… ciel leur appartenaient et ne souciaient de rien.
L’élection présidentielle de 2018 remettait tout en cause. Le rêve de s’éterniser au pouvoir s’évanouit d’un coup ! Battu à plate couture, le Président sortant Rajaoanarimampianina Hery, candidat à sa propre succession trébucha… à terre. N’obtenant que quelques poussières de voix (8 % et des miettes), le tout puissant Rajao dut s’effacer avec humiliation de la scène politique nationale. Absent dans les travées de l’Assemblée nationale, le HVM ne dispose que le Sénat pour porter haut le flambeau du moins ce qui en reste du « Fanjakan-dRajao ». Malheureusement, la Constitution n’accorde que très peu de marge de manœuvre à la Chambre haute dans le mécanisme du pouvoir sinon dans le rouage des Institutions au sein de la République. Entre autres, le Sénat n’est d’aucune utilité sans la présence de l’Assemblée nationale. A travers la navette entre les deux Chambres, l’Assemblée de Tsimbazaza a le dernier mot. Etant les représentants élus au suffrage universel direct, les députés jouissent de la pleine puissance de la décision finale. Elus au suffrage indirect, les sénateurs doivent se contenter d’un cadre de responsabilité limité au niveau de la consultation. Mais n’empêche que les parlementaires HVM ralliés par ceux du TIM formant ainsi le socle de l’Opposition, ont pu faire du bruit. Seulement, rien que du bruit ! Les vaines gesticulations des Rivo Rakotovao, des Olivier Rakotovazaha et bien d’autres ne parvinrent pas à influencer le cours des évènements.
L’arrivée au pouvoir du jeune et visionnaire Rajoelina Andry à l’issue d’une élection libre et démocratique balaya d’un seul coup tous les espoirs. Les ambitions de vouloir s’accrocher au fauteuil doré tombèrent à l’eau. C’est la fin de l’épisode !
La session spéciale d’aujourd’hui s’enchaîne sur les élections des membres du Bureau permanent dont principalement le président du Sénat.
Ndrianaivo
« La sécheresse dans le grand Sud s’intensifiera d’ici février et avril prochain, si la situation climatique persiste ». Lucien Ranarivelo, ministre de l’Agriculture, de l’Elevage et de la Pêche l’a souligné hier au Carlton, Anosy, lors du lancement du « Flash Appeal » ou « Appel éclair » face à la situation humanitaire dans le Sud.
Samedi dernier en début d’après-midi, dans sa grande salle de spectacle, a eu lieu l’ouverture officielle de la saison culturelle 2021 de l’Alliance française d’Antsirabe (AFA) en présence des journalistes locaux. A noter qu’avant d’entrer dans le vif du sujet, le directeur de l’AFA, Felix Geoffrey a fait un bref aperçu des activités de cette institution culturelle du Vakinankaratra durant l’année 2020.