Madagascar ne dispose que seulement 20 % des donneurs de sang réguliers si l’objectif de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) est d’atteindre 100 %. A cause de cette situation, les centres de transfusion sanguine ne sont pas en mesure de satisfaire tous les besoins des demandeurs. D’une part, ces centres sont souvent en rupture de stock à cause de l’augmentation sans cesse du nombre des demandeurs et de l’autre, les receveurs devront remplacer une poche par deux, s’ils veulent l’acquérir.
Des dons octroyés par l’Ambassade de la République populaire de Chine à Madagascar, destinés pour les femmes malagasy qui œuvrent dans l’agriculture. Ce lot de matériels composé de 74 pompes à eau sera remis à des associations de femmes rurales afin qu’elles optimisent leur utilisation, d’après Mialy Rajoelina, Première dame et non moins présidente fondatrice de l’association Fitia. Cette dernière a été choisie par l’Ambassade de Chine pour la remise officielle des donations. « La Première dame et l’association Fitia ne ménagent aucun effort pour que chaque femme puisse s’épanouir et réaliser ses rêves », reconnait Yang Xiaorong, ambassadeur de la République populaire de Chine dans la Grande île.
La toile prise d’assaut, les réseaux sociaux enflammés et les Forces de l’ordre débordées. En cause, de folles rumeurs de rapts d’enfants envahissent la ville. Fondées ou non, la « chose » affole les parents. En ce début d’année porteur d’espoir, les « bruits » de kidnapping enveniment l’atmosphère. Depuis la nuit des temps, Madagasikara un pays de tradition orale, la culture des « contes et légendes » prédomine. La société malagasy fut et reste jusqu’à aujourd’hui très accessible aux rumeurs. C’est le théâtre permanent des « tsaho ». De bouche à oreille, des rumeurs parfois terrifiantes portant sur des thèmes irréels ou fantaisistes circulent.
Le débat sur les 65 000 ariary de la part du Président de la République en guise de dotation de fin d’année aux fonctionnaires continue d’alimenter les débats, dans les salons comme dans les réseaux sociaux. Les avis convergent vers une suspicion de détournement de cette dotation de la part des responsables au niveau des ministères. Le Gouvernement a décidé d’ouvrir l’enquête en la confiant à l’Inspection générale d’Etat (IGE).
Il y a des retards qu'on peut rattraper mais d'autres non. Le Président Andry Rajoelina en recevant hier Alain Mérieux, président de la Fondation du même nom, au Palais d'Ambohitsorohitra a reconnu qu'il est presque impossible de rattraper le retard de croissance des enfants dû à la malnutrition. Toutefois, il est possible de mettre fin ou du moins diminuer ce phénomène de la malnutrition et de la famine dans le Sud en mettant en place des solutions durables.
Comme elle l’a promis, la brigade criminelle d’Anosy s’est exprimée sur la motivation de la femme, principale suspecte dans le meurtre atroce de son compagnon, au cours d’une conférence de presse, hier. Notons que la victime était son amant alors que ce dernier est marié. Le malheureux et la concernée ont mené une vie commune pendant 8 ans, et que le couple a eu une fillette.
Un bref rappel des faits s’impose. Jeudi 2 janvier dernier, le taxi qu’a pris cette femme avait été interceptée par la Police avec une horrible marchandise à son bord à Andavamamba : les restes en putréfaction de son compagnon, dissimulés dans un sac et qui avait été placé dans la malle arrière. L’information a révélé que le taximan, qui a constaté une anomalie sur l’état de la marchandise, et qui n’aurait plus supporté l’odeur putride et insupportable qui a émané du sac, a informé les curieux mais aussi la Police. En un rien de temps, une foule de badauds a entouré le taxi et la tentation chez les curieux d’appliquer la vindicte populaire à la passagère, était trop forte. Prise sur le fait, la dame en cause a tenté encore de trouver une échappatoire en avançant qu’il s’agissait des morceaux ou quartiers de viande invendus….Mais un constat par la Police a révélé la véritable nature de cet horrible bagage, qui suintait de partout, sans parler du sang, A n’en plus douter, c’était bel et bien des restes humains et qui avaient été de surcroît démembrés.
Puis, il y eut l’arrestation de la femme. La poursuite de l’enquête a poussé celle-ci à révéler la motivation de son geste. Elle n’a pas caché que l’acte avait été prémédité. Dans ses aveux, elle a expliqué prendre cette suprême décision, et ce, avec ses complices dont son deuxième amant résidant à Alakamisy-Fenoarivo, afin d’éliminer la victime. Une exécution qui s’expliquerait par le fait que l’homme aurait souvent menacé de la tuer si elle le quitte pour aller se marier avec un autre ». C’est l’officier principal, le chef de la brigade criminelle qui rapporte ici la version de l’accusée devant la presse.
Retraçons maintenant le déroulement de l’assassinat proprement dit. A entendre parler le chef de la BC1, la victime a été éliminée de façon barbare. Vers 19h30 le 1er janvier 2020, ses trois présumés assassins, dont sa compagne, l’ont attendu de pied ferme à la maison à Andavamamba. Dès que l’homme a pointé son nez, l’un d’eux lui a assené de violents coups faits avec un gourdin. Puis, un autre l’a vitriolé tandis qu’un troisième lui a administré de la formole. « Une fois la victime tuée, ils l’ont fait coucher sur un lit pour la démembrer, enfin envelopper ses restes dans du sachet en plastique, des couvertures, enfin ce sac, tout en étudiant les moyens afin de transporter clandestinement le cadavre à Alakamisy-Fenoarivo.
D’où cette décision chez la femme de prendre un taxi. En effet, les tueurs ont envisagé d’incinérer la dépouille dans cette localité de l’ouest de la Capitale ». Notons qu’à ce dessein, la Police a trouvé encore un bidon de 5 litres d’essence dans ce taxi.
Maintenant, fin de cavale pour la principale suspecte. Comme elle, trois complices avaient été déférés au Parquet d’Anosy, hier. Tard dans la soirée d’hier, elle a été placée en détention provisoire à Antanimora, ses deux complices le furent à la maison de force de Tsiafahy, enfin le chauffeur a été placé sous contrôle judiciaire. Un cinquième larron, celui qui avait attaqué la victime avec un gourdin, est encore recherché.
Franck R.
Paraît-il, l’ancien Chef d’Etat Rajaonarimampianina Hery va regagner le pays. D’après les informations glanées et relayées par certaine presse, il semble que l’ex numéro un du pays ait l’intention de revenir et abandonner son séjour cossu et bien protégé à Paris et cela, pour se remettre en guerre, politiquement s’entend, afin de … récupérer ce qu’il a perdu, comprendre « fauteuil doré ».
Rajaonarimampianina Hery laissa entendre à travers son « discours de vœu à la Nation » qu’il reviendrait, le conditionnel est de rigueur, au pays et irait organiser une « concertation nationale » dans le but de voir en ensemble, dit-on, les voies et les moyens pour redresser le pays.
Qu’il soit clair ! D’abord, Rajaonarimampianina Hery, redevenu simple citoyen, n’a plus les prérogatives de s’adresser officiellement par un « Discours à la Nation ». Seul le Chef d’Etat en exercice peut officiellement et solennellement s’adresser à la Nation de cette manière. Il s’agit d’un simple exercice d’honnêteté intellectuelle. Que chacun se mette à sa place et n’empiète point dans l’espace des autres sinon ce serait une piètre ambition déplacée. Rajao peut bien s’adresser aux membres, du moins ce qui en reste, de son parti HVM, à la rigueur aux sympathisants et leur présenter à l’occasion les vœux du Nouvel An.
Ensuite, l’idée d’organiser une « concertation nationale » ne cadre plus dans ses attributions. C’est trop élevé à son niveau de simple citoyen. C’est une initiative qui relève de la compétence des autorités compétentes. En revanche, en tant que chef de parti, éventuellement, Rajao pourrait convoquer en assise nationale des membres du parti et cela avec l’autorisation au préalable des autorités des localités choisies.
En tout cas, en tant que citoyen de plein droit, Rajaonarimampianina Hery a le droit de regagner le pays. Une éventualité qui coïncide au moment où la Justice s’apprête à tirer au clair sur les allégations de malversations dont ses proches collaborateurs sont formellement accusés et que chacun doit rendre compte de ses responsabilités voire ses bévues et payer, s’il le faut, de ses égarements. La présence de Rajao au pays pourrait bien contribuer à la recherche de la vérité et aider la Justice à juger équitablement. Au cas où l’ancien Chef d’Etat Rajaonarimampianina Hery devra rendre compte, lui aussi, devant la Justice de ses actes, il le fera. Personne n’est au-dessus de la loi ! Bref, son retour pourrait être d’une utilité aux autorités judiciaires.
Le contexte national qui prévaut présentement coïncide concrètement avec la phase de décollage sinon d’envol. Toutes les conditions pour une telle opportunité sont maintenant réunies. Il s’agit bien entendu d’une étape délicate dont l’avenir des 25 millions de malagasy en dépend. Le moment ne prête plus à des actes de déstabilisation quelle que soit la nature. Toute conspiration visant à saper l’intérêt supérieur de la Nation et prendre en otage l’avenir du pays ne sera plus tolérée.
Tout compte fait, au cas où Rajao, l’ancien Chef d’Etat, compte bien prêter main-forte dans tous les efforts de reconstruction du pays qu’il avait, lui-même et son régime, détruit en grande partie, alors qu’il soit le bienvenu. En revanche, si l’hypothétique retour va compliquer une situation déjà difficile, qu’il reste là où il est.
Ndrianaivo
Dépenses exorbitantes lors des fêtes de Noël et de fin d’année. La plupart des ménages se serrent la ceinture depuis le début de cette semaine, avec des moyens financiers limités. D’ailleurs, beaucoup reconnaissent que janvier est le mois le plus dur financièrement. En fait, la plupart des employés, notamment ceux du secteur privé, ont touché leur solde le 24 décembre dernier. La prochaine paie se fera pourtant le 31 janvier, alors que les sources d’argent supplémentaire sont rares. « Nous n’avons touché aucun 13ème mois ni prime de fin d’année en 2019, contrairement en 2017 et 2018. De plus, notre patron ne nous a accordé aucune aide financière ni de cadeaux, genre un panier garni, pour égayer les fêtes. Nous n’en espérions pas plus en cette nouvelle année », nous confie Jeannette R., employée auprès d’une société de textile du côté d’Andraharo. Comme elle, bon nombre de travailleurs se plaignent de l’absence de « reconnaissance » et du « côté humain » de la part des employeurs, notamment cette année. Certaines sociétés n’ont même pas encore appliqué le salaire minimum de 200 000 ariary jusqu’ici. Les contrôles devraient s’accentuer pour y remédier.
Budget en baisse
Bon nombre de familles ont dû réviser à la baisse leur budget quotidien depuis le début de ce mois de janvier, qu’elles considèrent comme une « période de soudure ». « Nous dépensons 10 000 ariary par jour pour les frais de transport, nourriture et goûter des enfants, et jusqu’à 15 000 ariary par jour le week-end. Mais ce n’est plus possible maintenant, avec nos moyens très restreints après les fêtes de fin d’année et du Nouvel an. Depuis lundi, nous sommes contraints de limiter notre budget à 6 000 ariary par jour et à 8 000 ariary par jour le week-end. Désormais, notre consommation de viande ne se fera qu’une fois dans la semaine, au lieu de 2 à 3 fois auparavant. Les fruits et légumes, actuellement abondants sur le marché, seront en compensation. Par contre, nous n’avons aucun autre choix pour les frais de transport et le goûter », témoigne Amina R., mère de famille résidant à Anosimasina Itaosy. Pour certains, seules les dépenses prioritaires seront acquittées cette semaine, dont le loyer. D’autres devraient attendre quelques jours, comme le règlement de la facture de la JIRAMA ou encore les frais de scolarité des enfants. Des parents sont disposés à négocier avec les responsables d’établissements afin d’ajourner le paiement d’écolage jusqu’au mi-janvier, le temps qu’ils prennent des avances sur salaire. D’un autre côté, certaines personnes envisagent de faire des emprunts auprès des particuliers ou des agences de microfinances, sans tenir compte des intérêts. Tout cela pour un seul objectif : survivre jusqu’à la fin du mois…
Patricia Ramavonirina