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Souverainisme !

Publié le jeudi, 24 juillet 2025

Le vent souverainiste souffle sur le continent noir, à travers des anciennes colonies françaises. Après les secousses des mouvements indépendantistes des années 50, 60 et 70, le temps des « putschs des colonels », place aux revendications fortement teintées de souverainisme. Des gestes aisément compréhensibles sinon légitimes en réponse à la récurrente attitude controversée du colonisateur qui, dans les faits, voulait à tout prix maintenir dans le sillage colonial voire du néo-colonialisme les Etats supposés être indépendants. Dans certains cas,  garder sciemment une partie du territoire libéré du joug colonial dans le giron territorial de l’ancienne puissance coloniale. D’autres formes de mouvement souverainiste apparaissent aussi : le souverainisme alimentaire et financier. 

 

De nombreuses précisions et révélations ont été faites dans la soirée d’hier lors de l’émission spéciale diffusée sur la chaîne nationale et consacrée à l’affaire d’empoisonnement lors d’une fête d’anniversaire le samedi 14 juin dernier à Ambohimalaza. Alors que l’affaire a commencé à gagner de l’ampleur en causant 32 décès jusqu’ici, le Président Andry Rajoelina a décidé de convoquer les membres du Gouvernement concernés par l’affaire. Ainsi, le ministre de la Sécurité publique, Herilala Rakotoarimanana ; le ministre délégué en charge de la Gendarmerie nationale, Andry Rakotondrazaka ;  le ministre de la Santé publique, Zely Arivelo Randriamanantany, et enfin la procureure de la République près du Tribunal d’Antananarivo, Narindra Navalona Rakotoniaina ont fait face au Président de la République pour répondre aux questions de deux journalistes.

 

La Région d’Ambatosoa, forte de ses deux Districts Maroantsetra et Mananara- Avaratra, vit au rythme des derniers préparatifs. A la veille de l’arrivée du Président de la République accompagné de la Première Dame et de leur délégation, l’effervescence est palpable dans les rues, les quartiers, et jusque dans les institutions locales. L’accueil réservé au couple présidentiel s’annonce à la hauteur des grands rendez-vous de la République.

 

A Madagascar, très peu de personnes sont assurées. Le taux de couverture par assurance en général ne dépasse pas 0,7 %, alors qu’en Afrique, il est en moyenne d’environ 2 %. « Cela montre que beaucoup de Malagasy ne comprennent pas encore bien l’importance de l’assurance », explique Njaka Rahamahalivony, directeur général adjoint chargé du commercial, marketing et communication chez Assurance ARO. Cette année, cette entreprise célèbre ses 50 ans d’existence.

La UNE du 250725

Publié le jeudi, 24 juillet 2025

Vers 4h25 du matin, ce mercredi 23 juillet, un séisme de magnitude 4,2 a été ressenti à Madagascar. Selon une source officieuse, l’épicentre se trouvait à environ 4 kilomètres au nord-est d’Ambohitrolomahitsy, dans le District de Manjakandriana. La secousse a touché plusieurs Régions, dont Analamanga, Itasy, Alaotra-Mangoro, Atsinanana et Haute Matsiatra. Même si elle était de faible intensité, de nombreuses personnes ont été réveillées, surtout à Antananarivo et dans les alentours. « Vers 4 heures, j’ai senti mon lit bouger comme si quelque chose passait sous la maison », raconte Rabary Nirina, un habitant d’Ambohitrolomahitsy. « Au début, j’ai cru que je rêvais, mais mon voisin est aussi sorti dehors, inquiet. Heureusement, ça n’a duré que quelques secondes, mais ça nous a fait peur », a-t-elle ajouté. Jusqu’à présent, aucune victime ni dégât matériel n’a été signalé. Toutefois, ce tremblement de terre a provoqué de nombreuses réactions sur les réseaux sociaux où plusieurs internautes ont partagé leurs réactions.

 

Mouvement 

Le géographe Miandra explique que ce séisme est lié à un mouvement dans la croûte terrestre, causé par la réactivation de failles anciennes sous la région. « Les volcans à Madagascar sont éteints, ils ne sont plus actifs », précise-t-il. Bien que la magnitude soit faible, la secousse était peu profonde (moins de 10 km), ce qui l’a rendue plus perceptible. « Madagascar repose sur une plaque tectonique stable, mais il existe des failles anciennes, héritées de la séparation des anciens continents qui peuvent parfois bouger. Puisque le pays n’est pas considéré comme une zone à fort risque sismique, il n’existe pas encore de règlement strict pour les constructions parasismiques. Un autre géographe, Jacklin, avance une hypothèse complémentaire. Il souligne que Madagascar est proche de la bordure entre la plaque somalienne et la plaque africaine. Ces deux plaques sont en divergence lente, c’est-à-dire qu’elles s’éloignent très lentement l’une de l’autre, ce qui peut créer des tensions souterraines. Même si le mouvement est faible, il peut provoquer des petites secousses, comme celle du 23 juillet. M.Jacklin évoque aussi une microdéformation locale : un léger pli ou déplacement dans la croûte terrestre, à un endroit précis. « Ce phénomène, bien que discret, peut suffire à provoquer un séisme léger, surtout s’il est proche de la surface », a-t-il ajouté.

Carinah Mamilalaina

 

La une du 24 juillet 2025

Publié le mercredi, 23 juillet 2025

Un patrimoine en fumée !

Publié le mercredi, 23 juillet 2025

Le feu ne badine pas. L’emblématique marché d’Antsirabe a été la cible d’un terrible incendie le lundi 20 juillet. La puissance destructrice du feu a été telle que cette historique place du marché de la capitale du Vakinankaratra fut détruite à 90%.

Le grand « Tsena an’ Asabotsy » incarne la dynamique de la production agricole, légumes et fruits, de la région. C’est la plus grande région productrice agricole de Madagasikara. Les sols volcaniques fertiles dont dispose cette partie de la Région du Vakinankaratra constituent une opportunité pour les paysans agricoles. Le géant marché hebdomadaire d’Antsirabe témoigne de la vitalité agricole de la région. On ne peut pas imaginer l’existence de cette célèbre ville sans avoir en esprit l’incontournable « Tsena an’Asabotsy ». C’est le centre de gravité économique agricole du pays Vakinankaratra.

La célébrité de la belle ville d’Antsirabe est indissociable à deux attractions majeures : les sources thermales et le grand marché de Sabotsy. Les sources thermales, en raison de leur vertu thérapeutique attirent. Antsirabe fut et reste un lieu de « pèlerinage » national pour ceux ou celles qui ont besoin d’une cure grâce à l’eau naturelle chaude. Très utile pour les traitements nécessitant une cure d’eau thermale, la fameuse « Rano visy ». Ce n’est pas pour rien qu’on aime appeler la ville d’Antsirabe « la Ville d’Eau ». Les premiers missionnaires norvégiens qui débarquèrent au XIX ème siècle dans cette charmante région  ont été immédiatement séduits par le climat tempéré et même froid et également de ses sources thermales. Ils ont décidé de s’y installer. La seconde attraction qui n’est pas des moindres c’est le grand marché de Sabotsy. De par sa taille, il n’a rien à envier aux grands marchés hebdomadaires de Madagasikara, sauf l’ancien grand marché à ciel ouvert du Zoma. En tout cas, c’est le plus grand marché de légumes (carottes, pommes de terre, …) et de fruits (pommes) de la Grande île. C’est pratiquement impossible de séjourner, même pour quelques jours, sans passer visiter l’emblème économique d’Antsirabe. Les guides touristiques ne manquent pas de faire un détour au « Tsena an’Asabotsy » pour faire voir par les touristes ce lieu historique. Nous-mêmes quand on était de jeunes collégiens du charismatique « Kolejy loterana Antsirabe », 1964-65, ce fut un grand plaisir d’aller voir ce marché surtout pendant la période faste des pommes et des légumes. C’est une partie de plaisir pour les jeunes ne serait-ce que pour des rencontres …

Selon le bilan provisoire, immédiatement après le sinistre, on n’a pas déploré de victimes humaines. Mais, les dégâts matériels, sans conteste, se chiffrent à des milliards d’ariary. Et surtout, la valeur morale et historique qui ont subi des dégâts importants et irréversibles. C’est tout un symbole et un patrimoine qui est réduit en cendres.

On ne peut ne pas pointer du doigt l’anarchie, le laxisme ou la gabegie derrière ce drame. Un grand marché de la taille du « Tsena an’Asabotsy » doit être obligatoirement doté des dispositifs de sécurité notamment en cas d’incendie. C’est impensable de concevoir qu’on n’a pas pu sauver cet historique site ! La grande ville d’Antsirabe n’est-elle pas capable de se protéger contre les sinistres du genre incendie ? Dommage !

Ndrianaivo

 

Dans une publication sur sa page Facebook, le député et vice-président de l’Assemblée nationale, s’indigne du sort d’Ikongo, où plus de 118 personnes ont péri à cause du paludisme. Un sujet grave, certes. Mais ses accusations à l’emporte-pièce, accusant le régime de silence, frôlent l’irresponsabilité politique. C’est à se demander si le politicien n’est pas devenu sourd aux efforts et aveugle à la réalité. 

En effet, le député dénonce un prétendu mutisme de l’Etat. Pourtant, les actions entreprises sur le terrain sont bien réelles. Faut-il ainsi rappeler le traitement gratuit des malades dans les CSB, distribution de moustiquaires imprégnées, campagnes de pulvérisation dans les domiciles, déploiement de médicaments antipaludiques, mobilisation de médecins, aides humanitaires acheminées par la Présidence elle-même. 

Ce qui choque dans la sortie de ce parlementaire, ce n’est pas l’appel à plus de transparence — légitime — mais la mauvaise foi manifeste. Il semble ignorer volontairement tout ce qui a été fait à Ikongo. Ou alors il choisit de le taire, pour les besoins de sa posture d’opposant. C’est plus commode de faire croire que rien n’a été fait que d’admettre que, oui, les services publics ont réagi, malgré des moyens parfois limités, malgré l’accès difficile à certaines zones, malgré les défis logistiques.

 La question qu’il est intéressant de se poser c’est ce que lui a fait. A-t-il demandé, depuis sa fonction de vice-président de l’Assemblée, une commission parlementaire ? A-t-il interpellé le ministère de la Santé de façon formelle ? A-t-il initié une proposition de loi ou demandé des crédits supplémentaires pour la lutte contre le paludisme ? La réponse est non. 

La Rédaction 

Antananarivo s'apprête à devenir la capitale de l'Afrique australe en août 2025, en accueillant le 45ème Sommet ordinaire des Chefs d’Etat et de Gouvernement de la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC). Cet événement majeur, qui verra le Président malagasy, Andry Rajoelina, accéder à la présidence de l'organisation, place la Grande île au centre de la diplomatie et des enjeux économiques régionaux. Accueillir le sommet de la SADC c'est un moment de fierté et une opportunité stratégique pour Madagascar. Comme l'a souligné, hier, la ministre de la Communication et de la Culture, Mara Donna Volamiranty, lors d'une conférence de presse préparatoire : « Le choix de Madagascar n’est pas un hasard ». Elle a affirmé que cet honneur témoigne du « leadership et de la confiance que le monde accorde au Président malagasy ». Le sommet se tiendra sous un thème porteur d'avenir : « Promouvoir l'industrialisation, la transformation agricole et la transition énergétique pour une SADC résiliente ». Ces axes de travail sont cruciaux pour les 16 Etats membres, confrontés à des défis communs tels que le changement climatique, la sécurité alimentaire et la nécessité de créer une croissance économique inclusive et durable.

Des préparatifs qui s'intensifient

L'organisation de cet événement d'envergure est coordonnée par quatorze comités préparatoires. Le programme s'annonce dense, avec pas moins de neuf réunions successives prévues entre le 28 juillet et le 16 août 2025. Le point culminant sera le Sommet des Chefs d’Etat et de Gouvernement, prévu le 17 et 18 août, qui sera diffusé en direct sur la TVM, la RNM, ainsi que sur les plateformes numériques officielles de la République de Madagascar et du Secrétariat de la SADC. La ministre des Affaires étrangères, Rasata Rafaravavitafika, a déjà confirmé la participation de plusieurs dirigeants, sans toutefois dévoiler de noms à ce stade. Concernant le volet financier, si le montant exact du budget alloué n'a pas encore été communiqué, les autorités malagasy assurent qu'il est intégré dans la Loi de finances 2025. En plus, plusieurs pays ont apporté leur contribution pour garantir le succès de l'événement. La Chine a fourni des véhicules protocolaires pour le transport des Chefs d’Etat. Le Japon a doté le ministère des Affaires étrangères de nouveaux véhicules et les Etats-Unis assurent une formation en anglais pour plus de 100 personnes issues des secteurs clés impliqués dans l'organisation du Sommet.

Nikki Razaf

 

 

Les rendez-vous du sommet du 28 juillet au 18 aout

- 28 juillet-2 aout : Semaine de l’industrialisation de la SADC

- 4 aout : Réunion des Hauts fonctionnaires et des experts sur le plan indicatif régional de développement stratégique de la SADC

- 6 au 11 aout : Réunion du Conseil permanent des hauts fonctionnaires de la SADC

- 12 au 14 aout : Réunion du Conseil des ministres de la SADC

- 13 aout : Forum de dialogue SADC- Etats-Unis

-14 aout : Conférence publique de la SADC à l’université d’Antananarivo

-15 aout : Réunion des Hauts fonctionnaires de l’organe de la Troïka de la SADC sur la coopération en matière de politique, de défense et de sécurité

-15 aout : Comité ministériel de la Troïka de l’organe de la Troïka de la SADC sur la coopération en matière de politique, de défense et de sécurité

-16 aout : Sommet de de l’organe de la Troïka de la SADC sur la coopération en matière de politique, de défense et de sécurité

-17-18 aout : Sommet des Chefs d’État et de Gouvernement de la SADC

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Editorial

  • Le plus dur reste à faire !
    Désormais, le navire Madagasikara a de nouveaux dirigeants à compter d’hier vendredi 17 octobre 2025. Evidemment, cette présence massive des chefs de mission diplomatique au siège de la Haute Cour constitutionnelle à Ambohidahy suffit à clarifier la position de la communauté internationale qui, en fait, cautionne cette investiture. Et maintenant, tous les regards se fixent vers l’avenir de la Grande île. Pour les nouveaux tenants du pouvoir, le plus dur reste à faire ! L’assistance composée d’invités de marque, des civils et militaires et des représentants de la communauté internationale a été prise pour témoins des engagements tenus par le Chef de l’Etat fraîchement investi. La Nation toute entière qui a suivi la cérémonie d’investiture retransmise en direct sur les deux chaînes nationales (RNM et TVM) prend note aussi des dits engagements. Un défi de Titan que les nouveaux maîtres du régime ne doivent jamais pris à la légère.

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