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Les récentes fluctuations des prix des carburants à Madagascar, annoncées hier, ont provoqué des réactions mitigées parmi la population. Tandis que le sans plomb continue de baisser, offrant un répit aux automobilistes, le pétrole lampant, combustible essentiel pour les foyers à faible revenu, subit une hausse significative, suscitant des inquiétudes croissantes. En effet, le prix du sans plomb a été revu à la baisse pour la troisième fois consécutive depuis janvier. Il est désormais vendu à 5 320 ariary par litre, contre 5 500 ariary auparavant, soit une baisse cumulée de 580 ariary en seulement trois mois. Une baisse qui profite essentiellement aux conducteurs de véhicules privés. Le gasoil, quant à lui, n’a connu qu’une légère augmentation de 80 ariary, atteignant désormais 4 970 ariary par litre. Cependant, c'est la hausse du prix du pétrole lampant qui frappe le plus durement les ménages modestes. Le prix de ce produit, utilisé quotidiennement par une grande majorité de familles pour cuisiner ou s'éclairer, est passé de 2 630 ariary à 2 830 ariary par litre, soit une augmentation de 200 ariary. Cette hausse, bien que modeste en apparence, représente une réelle difficulté pour les foyers dépendant presque exclusivement de ce produit pour leurs besoins quotidiens. 

 

Alternatives

 

Pour les familles comme celle de Narisoa, une mère de trois enfants vivant en périphérie d'Antananarivo, l'augmentation du prix du pétrole lampant est une véritable préoccupation. « Nous n'avons pas les moyens de passer à des énergies plus modernes comme le gaz ou l’électricité. Chaque hausse du pétrole lampant rend notre quotidien plus difficile », confie-t-elle. Le témoignage de Narisoa reflète celui de nombreuses autres familles qui peinent à absorber ces augmentations. Certains professionnels de l’énergie suggèrent d'explorer des alternatives pour ces ménages afin de réduire leur dépendance au pétrole lampant. « L'adoption de solutions énergétiques renouvelables, comme les foyers améliorés ou les petits systèmes solaires, pourrait atténuer l'impact de ces hausses pour les familles », indique Michel Rajaonahy, un spécialiste en biodigesteur. Toutefois, ces solutions nécessitent des investissements initiaux, souvent inaccessibles pour les ménages à faible revenu. Dans ce contexte, la question de l’accès aux énergies modernes se pose de plus en plus. Si les baisses successives du sans plomb apportent un certain soulagement pour certains, la hausse du pétrole lampant met en lumière l’urgence de trouver des alternatives durables pour les ménages les plus vulnérables.

 

Hary Rakoto

 

Facebook - Outil utile mais dangereux

Publié le mercredi, 05 mars 2025

A Madagascar, les réseaux sociaux, principalement Facebook, occupent une place dans la vie des jeunes. Selon Herilanja, étudiante en sociologie à l’Université d’Antananarivo, « ces plateformes offrent diverses possibilités. Elles permettent d’accéder à l’actualité, de suivre des cours en ligne et de profiter de ressources éducatives gratuites. Facebook sert également à promouvoir des activités comme la vente en ligne. De nombreuses offres d’emploi et de formation y sont partagées. Ainsi, cette plateforme devient un outil pour l’insertion professionnelle ». Cependant, cet usage présente des risques. Selon elle, « Le principal problème reste la désinformation. De nombreuses informations circulent sans être vérifiées, ce qui engendre des malentendus. Les escroqueries en ligne sont également courantes. Fraudes financières, faux profils ou investissements trompeurs sont fréquents. Les jeunes sont également confrontés à des jeux d’argent illégaux. L’utilisation excessive des réseaux sociaux peut également avoir des effets négatifs. Elle nuit à la productivité, affecte les études et engendre des troubles du sommeil. Une telle dépendance a des répercussions sur leur bien-être ». 

Education

Certains comportements observés sur Facebook sont préoccupants. « Il n’est pas rare que des conversations privées ou des photos compromettantes soient partagées par vengeance. Les disputes amoureuses et les rivalités sont souvent amplifiées par des publications publiques et provocatrices. Par ailleurs, certains utilisateurs établissent des relations douteuses en ligne. Ils sont manipulés ou exploités par des sugar daddy/mommy ou des arnaques sentimentales », a-t-elle ajouté. Face à ces enjeux, des actions de sensibilisation sont lancées. L’ONG Human Development Action (HDA) organise des campagnes pour promouvoir une utilisation responsable des réseaux sociaux. Ces initiatives touchent les établissements scolaires et les associations. Elles sont financées par la Commission nationale malgache pour l’UNESCO, avec le soutien du ministère de l’Education nationale. Selon les organisateurs, « D’ici 2025, environ 5 000 personnes supplémentaires seront sensibilisées, portant à 10 000 le nombre total de bénéficiaires depuis 2020 ». Le lancement officiel de ce programme a eu lieu hier à Antaninarenina. La signature de la convention entre l’ONG HDA et la COMNAT/UNESCO a eu lieu le 16 février, en présence de la ministre de l’Education nationale, Sahondrarimalala Marie Michelle. Dans ce cadre, 20 éducateurs issus de 12 établissements scolaires d’Antananarivo et de Manjakandriana recevront une formation. L’objectif est d’informer sur les dangers des réseaux sociaux, tout soulignant les opportunités qu’ils offrent.

Carinah Mamilalaina

 

 

Depuis ces deux dernières semaines, voire plus, la ville de Toamasina vit comme sur le tranchant d'un couteau, du fait de cette subite recrudescence de l'insécurité qui y prévaut. Braquages, homicides, etc. Tel est le lot de ses habitants. Le dernier en date remonte au 4 mars dernier, vers 21h30 près de la société de distribution Avotra, dans le quartier d'Ambolomadinika. Un  jeune homme prénommé Tahina y a été mortellement agressé au couteau par deux individus. Ce dernier rentrait du bureau et d'une cellule de prière. Ses agresseurs n'ont volé que de l'argent liquide, pourtant dérisoire et n'ont touché le portable, ni la montre, encore moins les bijoux. Informée, la Police s' estt immédiatement rendue sur les lieux à la fois pour une intervention et une constatation. "Tahina a pu encore courir vers la maison avant de s'effondrer près du portail", confie le père de la victime. En très peu de temps, elle a été déjà évacuée à l'hôpital de Betania Magarano par sa famille.  Malheureusement, le jeune homme a succombé des suites de ses blessures en cours de route. Après visionnage d'une caméra de surveillance, le meurtre s'est produit sur la voie publique, et juste à quelques mètres du domicile de la victime. Quant au déroulement du crime, le jeune homme qui allait être  la victime, a croisé les malfaiteurs et ils l'ont poignardé à plusieurs reprises. Aucun signe de vol n'a été constaté sur la vidéo. Mais selon la famille de la victime, un téléphone portable a disparu. Les agresseurs ont pris la fuite en direction de la route sablonneuse menant vers Ambalakisoa. Selon les explications du médecin, le jeune Tahina a succombé à cause de trois plaies pénétrantes et profondes qu'il a reçues à la poitrine dont la région du coeur.

L'OMC prend des mesures

Pour endiguer ce phénomène de l'insécurité à Toamasina, l'Organisation mixte de conception (OMC) district a convoqué une réunion d'urgence à Toamasina, hier.

Parmi les mesures prises et considérées comme les plus drastiques, le chef du District de Toamasina ordonne un déploiement des Forces de défense et de sécurité (FDS) sur le terrain. Tous les citoyens majeurs ne devront plus se séparer de leurs cartes d'identité, de jour comme de nuit. Une mesure qui a été vivement commentée par les Tamataviens qui la juge insuffisante. Pour eux, il faut l'accompagner par un assainissement et l'éclairage des espaces et autres voies publiques. Pour le maire de la cité portuaire de l'Est, il y aura des contrôles stricts des individus non-inscrits dans le registre du Fokontany. Quant  au gouverneur de l'Atsinanana, il exhorte la population locale à se montrer coopérative dans le domaine du renseignement.

Explosion du nombre des agressions sanglantes

A part le triste évènement survenu à Ambolomadinika, au moins 4 autres personnes ont été agressées au couteau, en moins d'une semaine à Toamasina. Une victime a perdu sa vie dans ces circonstances dramatiques. A commencer par le cas d'un jeune homme de 16 ans de Mangarano, parcelle 11/47. Il fut attaqué par une bande de jeunes qui l'ont impitoyablement poignardé alors que la victime a joué au ballon près du campus de Barikadimy. Touché au niveau de ses viscères, la victime est encore sous soins médicaux.

Vers 4h du matin le 1er mars dernier, accompagné de deux camarades, un autre adolescent de 17 ans a fait des mauvaises rencontres à la hauteur d'un établissement vinicole, sur le chemin qui le mène vers la plage où il devrait faire du sport matinal. Quand soudain, un inconnu feignant de faire du jogging et qui courait dans le sillage de la victime et de ses amis, l'a subitement chargé avec son couteau. En voulant se parer du coup, l'adolescent victime s'est vu arracher de la pouce d'une main. Le malheureux a dû subir 5 points de suture. Vers 5h du matin le 3 mars dernier, un étudiant de l'université privée fut attaqué en chemin pour l'hôpital où un stage l'attendait, par trois bandits. Puisqu'il a voulu se défendre, les agresseurs lui ont planté la lame de leur couteau dans le dos. La victime est gravement blessée.

Franck R./Kamy

 

2.400 personnes bénéficient désormais de l’éclairage public. Seulement 11 % de la population rurale a accès à l’électricité dans le pays. Consciente de cette situation, l’Organisation non gouvernementale (ONG) Gret a lancé un projet d’électrification solaire dans le village de Sahanimira, Région de Haute-Matsiatra. Réalisée à partir de matériaux locaux, une Maison de l’énergie a été construite dans cette localité. Une main-d’œuvre locale a été formée sur place, en intégrant des techniques durables à faibles émissions. Ce bâtiment fournit désormais de l’électricité aux structures publiques du village, raccordées grâce à des câbles aériens.

Au lendemain de la condamnation du chauffeur de taxi-be de la ligne 154 à  20 ans de réclusion pour homicide volontaire, fait survenu en janvier 2024 à Mahamasina,  l'opinion publique se tourne désormais vers Miah Tsiambaratelo Raveloson (22 ans). Cette ancienne joueuse d'échec hors pair a été également victime d'un homicide volontaire à Nanisana, en juillet 2024. Et pourtant, 10 mois se sont écoulés, et rien ne bouge. Le public brûle maintenant de savoir quelle est la suite de cette affaire, et quand aura lieu le procès ?

Le gouverneur de la Région d’Analamanga, Hery Rasoamaromaka, a perpétué sa tradition annuelle, tous les 4 mars, à l'occasion de son anniversaire, en effectuant des actions caritatives. Accompagné du ministre de la Justice, il s'est rendu à la Maison centrale d'Antanimora pour apporter son soutien aux femmes détenues.

Lors de cette visite, le gouverneur a offert divers produits de première nécessité, notamment du savon, de l'huile, du sucre et du sel, destinés aux 786 femmes, enceintes, mères de famille, mineures et doyennes incarcérées. Il a également proféré des mots d'encouragement, en rappelant que « l'incarcération vise la réhabilitation, plutôt que la punition, pour que vous puissiez réintégrer la société dans de meilleures conditions ».

Paositra Finances place les femmes au cœur de sa stratégie. Lors d’une conférence de presse qui s’est tenue hier à Ivandry, Heritiana Andrianalisoa, directeur général de l’institution, a souligné l’importance des femmes dans l’entreprise. « Actuellement, 49 % des clients sont des femmes. De plus, 60 % des employés sont également des femmes. Trois d’entre elles occupent des postes stratégiques au sein du comité de direction », a-t-il déclaré. Pour renforcer cette dynamique, l’entreprise souhaite attirer davantage de clientes. Ainsi, tout au long du mois de mars, Paositra Finances propose des frais de dossier gratuits pour les femmes.

Haro sur le laxisme !

Publié le mardi, 04 mars 2025

Les cris de détresse lancés par les « sentinelles de garde » dans le désert de l’indifférence, de l’inconscience et de l’insolence commencent à avoir des échos. 

Des voix s’élèvent quelque part pour dénoncer autrement pour pointer du doigt contre la mainmise de la corruption et l’impunité au sein de l’administration en général et dans certaines institutions de la République en particulier. Entretenue par un laxisme ambiant, la gangrène (corruption/impunité) règne en maître absolu. Indétrônable et indéboulonnable, le sinistre tandem se croit inatteignable. Se trouvant à des hauteurs aussi élevées qu’il est difficile de le toucher !

Le président du syndicat des industries de Madagascar, Tiana Rasamimanana, a récemment partagé son point de vue sur l’un des freins majeurs au développement industriel du pays : l’état des infrastructures routières. Pour lui, la réfection des routes constitue une priorité essentielle pour relancer les industries locales, tout en générant de nombreux avantages socio-économiques pour les zones rurales et urbaines. D’après lui, une amélioration significative du réseau routier à travers l’île permettrait non seulement de créer de nouveaux emplois, mais également de stimuler la production de matières premières locales.

 Une ode au domaine du 7e art malagasy. L'« Ivon-toeran'ny Sarimihetsika sy Sarimaina Malagasy » (ISSM), en partenariat avec le ministère de la Communication et de la Culture, vient d’annoncer hier devant un parterre de journaliste,  le lancement de la première édition du « Madagascar Film Festival - ISSM Awards 2024 ». Cet événement tant attendu se déroulera du 26 au 30 mars prochain au bâtiment Havoria de l'Office de la radio et de la télévision malgache (ORTM), situé à Anosy, marquant une étape importante dans la promotion du cinéma et de l'image animée à Madagascar. 

Fil infos

  • Akamasoa - Une école inaugurée par les Présidents malgache et slovène  
  • Fuite d’informations  - La CENI condamne la convocation de son 1er vice-président par la cybercriminalité  
  • Centre Akamasoa - La Présidente de la Slovénie rend hommage au Père Pedro
  • Sahara marocain - " L’initiative du Maroc soutenue par le Royaume- Uni"
  • Visite d’Etat - La Slovénie veut être un partenaire actif de Madagascar
  • Fête de l’indépendance - Le Président appelle les citoyens à hisser le drapeau national  
  • Campagne de dénigrement - Deux ministres dans le viseur d’un député
  • Actu-brèves
  • Route Toamasina-Foulpointe - Démarrage effectif de la réhabilitation
  • Dissensions internes - Le régime fragilisé 

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Editorial

  • Lueur d’espoir !
    Tout n’est pas noir. Une source de lumière apparait à l’horizon. Et l’espoir est permis. En dépit des galères éternelles que la misère nous impose, que l’insécurité nous étreint et que la JIRAMA nous empoisonne tous les jours, une lueur d’espoir nous embaume le cœur. Tous les efforts sont mis en branle mais la misère persiste et signe. Avec un revenu mensuel moyen de 40 euros ou 43 dollars par habitant, de sources autorisées de la Banque mondiale, Madagasikara reste parmi les cinq pays les plus pauvres de la planète. A titre d’illustration, Rwanda 76 dollars, France 3482 euros. Comparaison n’est pas raison mais les chiffres sont là. Ils évoquent certaines situations comparatives indéniables. Les insuffisances chroniques alimentaires surtout dans le grand Sud trahissent malgré les tentatives de certains responsables de relativiser le cas.

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