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Sénatoriales - Beaucoup de questions en suspens

Publié le mardi, 08 septembre 2020


La première concerne le déclenchement du processus électoral. Madagascar élira ses nouveaux sénateurs avant la fin d’année, a dit le Président Andry Rajoelina dimanche soir. L’organisation du vote est impérative pour éviter la vacance de siège au Sénat. Le mandat des sénateurs en exercice expirera le 5 février prochain. Leur prise de fonction officielle date du 6 février 2016. Le scrutin amenant les élus à devenir membres de la Chambre haute se tenait en décembre 2015.
Si le nouveau vote aura lieu le 11 décembre, le Gouvernement est dans l’obligation de sortir le décret de convocation des électeurs dans les prochains jours ou les prochaines semaines. Cette prise de décision ne devrait absolument pas se faire en octobre. La loi est la loi. Il faut la respecter. Le décret portant convocation des électeurs doit être porté à la connaissance du public 90 jours avant le jour J.
La Commission électorale nationale indépendante (CENI) a étudié en assemblée générale l’avant-projet de chronogramme du processus, selon le rapporteur général Fano Rakotondrazaka. La proposition qui en découle sera soumise au Conseil du gouvernement pour approbation. Si tout va bien, la communication entre Alarobia et Mahazoarivo à ce propos aura lieu cette semaine ou la semaine prochaine au plus tard.
Les sénatoriales relèvent de suffrage universel indirect. Les conseillers communaux/municipaux et les maires en leur qualité de grands électeurs éliront les futurs sénateurs. Dans le courant de la semaine passée, ces électeurs ont déjà été informés de la tenue des prochaines sénatoriales. A partir de cette semaine, ils sont tenus de fournir des renseignements complets à leur sujet en vue de la liste électorale par chaque circonscription.
La deuxième question se pose justement à ce propos. Certaines Communes n’ont pas de nouveaux dirigeants. Les dernières élections générales du 27 novembre n’ont pas donné les résultats escomptés pour les concernées. Pour cause d’irrégularités, les Tribunaux administratifs ont dû annuler le vote pour 24 Communes urbaines et rurales tandis que huit Communes rurales n’ont pas eu de candidats conseillers.
Des élections partielles s’imposent pour ces Communes sans nouveaux dirigeants. Alors, si les sénatoriales passent avant les élections partielles, ces Communes, et donc l’électorat de leur ressort, seront privées de leur droit de voter. Si tel sera le cas, ceci sera une violation pure et simple de la loi de la part du Gouvernement sachant que le Sénat représente les collectivités territoriales décentralisées et les organisations économiques et sociales.
Les pouvoirs publics sont en présence d’un dilemme. S’ils décident de faire passer les élections partielles avant les sénatoriales, la vacance de siège à éviter au Sénat se précisera et, dans ce cas, il se produira une crise institutionnelle voire constitutionnelle. Le Gouvernement a quand même un alibi. L’avènement de la crise sanitaire liée à la Covid-19 a rendu impossible l’organisation des élections partielles. Celles-ci étaient prévues en avril. Mais la pandémie en a décidé autrement.
Partant, d’autres politiciens demandent la tenue de régionales et de provinciales avant les sénatoriales. Jusqu’ici, le pays n’a ni chefs de province ni chefs de région élus ni membres du conseil provincial élus ni membres de conseil régional élus alors que la Constitution en son article 3 préconise que « la République de Madagascar est un Etat reposant sur un système de collectivités territoriales décentralisées composées de Communes, de Régions et de Provinces ».
Les régionales et les provinciales relèvent également de suffrage universel indirect. La question sur les Communes « sans dirigeants » revient encore et toujours si l’on tient à organiser ces deux élections. Biens d’autres questions se posent notamment concernant les candidats sénateurs pour chaque Province. Cet aspect donnera un fil à retordre pour les partis et groupements politiques désirant prendre part à la course.
Le nombre de sénateurs sera réduit à 18 en référence à la nouvelle loi fraichement adoptée par le Parlement. De cet effectif, deux tiers seront élus et l’un tiers restant sera désigné par le Président de la République aux termes de l’article 81 de la Constitution. Ainsi chaque Province – quel que soit le nombre de Régions et de Communes la constituant – aura-t-elle à élire deux sénateurs. Les partis et groupements politiques auront donc intérêt à aligner des poids- lourds sur la ligne de départ.
M.R.

Lors du rendez-vous de dimanche soir, le Président de la République, Andry Nirina Rajoelina, a avancé qu'il n'y aura pas d'année blanche pour les universités. Toutefois, la rentrée universitaire 2019-2020 sera décalée pour le 2 novembre prochain. Par ailleurs, le ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique dispose de deux années universitaires à rattraper sans parler de la préparation la prochaine rentrée 2020-2021. Au lendemain de cette annonce officielle, une Conférence des présidents ou recteurs d'institution d'enseignement supérieur (COPRIES) a été décidée auprès du ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique.

Des efforts louables. Malgré la suspension des cours pendant des mois et dont les enseignants et parents se sont inquiétés sur des impacts négatifs sur les résultats de l'examen pour l'obtention du Certificat d'études primaires élémentaires (CEPE), c'est tout à fait le contraire qui s'est produit dans la Circonscription scolaire (CISCO) d'Antananarivo ville. En effet, le taux de réussite a connu une hausse d'environ 2 %, soit 69,49 % contre 67,55 % l'année dernière. Par contre, ceux des deux CISCO d'Antananarivo-Avaradrano et Atsimondrano ont un peu régressé. Pour cette session 2020, leurs taux de réussite sont respectivement de 75,47 % contre 79 % et de 78,64 % contre 79,61 % en 2019.

 

La situation épidémiologique dans l’océan Indien est à ce jour plus ou moins inquiétante. Depuis dimanche dernier, l’île de La Réunion est classée dans le rouge. Elle fait actuellement partie intégrante des 28 départements qui représentent une « zone de circulation active » de la Covid-19. La transmission du virus y est en nette augmentation, les services de réanimation sont très sollicités et les capacités de dépistage arrivent à saturation. Selon les organes de presse réunionnais, la Préfecture et l'Agence régionale de santé ont enregistré 55 nouveaux cas de coronavirus, enregistrés hier dans cette île voisine. En espace de trois jours, 310 nouvelles contaminations y ont été détectées. A la date d’hier, la situation épidémiologique  évaluée par l’ARS, Santé publique France et l’Assurance maladie indique 2 159 cas positifs depuis l'apparition du premier cas, le 11 mars dernier. 22 % d’entre eux sont des cas importés. A cela s’ajoutent plus de 8 500 personnes qui ont été appelées individuellement et bénéficient actuellement d’un suivi médical.

 

Le débat est clos !

Publié le lundi, 07 septembre 2020

Le litige très médiatisé entre les deux Chambres du Parlement est clos. Par décision n° 15-HCC/D3 du 4 septembre 2020, la HCC déclare conforme à la Constitution l'adoption par l'Assemblée nationale de la loi n° 2020-002 portant ratification des ordonnances n° 2019-002 du 15 mai 2019 relative au régime général des élections et des référendums, n° 2019-006 du 28 mai 2019 relative au fonctionnement ainsi qu'aux modalités d'élection et des désignations des sénateurs de Madagasikaraet n° 2019-009 du 22 juillet 2019 relative au Code minier. Comme tout le monde le sait, toute décision de la Haute Cour d'Ambohidahy est irrévocable. Elle n'est susceptible d'aucun recours.

 

Redevabilité envers les citoyens. C'est ce que l'élu d'Antanifotsy, Narson Rafidimanana, a tenu à démontrer la semaine dernière en portant assistance à la population de la localité. Cette assistance apportée par l'élu touche plusieurs domaines, notamment l'infrastructure et la santé. Ambatomiady, Antanifotsy et  Ampitatafika sont les Communes qui ont bénéficié de cette aide de Narson Rafidimanana. Pour les deux premières Communes, le député a tenu à remettre aux centres de santé des médicaments et des équipements médicaux pour faire face à la Covid-19 entre autres de l'Azithromycine, de l'Hydroxichloroquine, de vitamine C, des thermomètres sans contact, de gel hydroalcoolique, des cache-bouches… A part ces produits, le Centre hospitalier district d'Antanifotsy a reçu du député deux concentrateurs d'oxygène.

 

Dimanche dernier, un avion de l'Egyptair atterrissait à l'aéroport international d'Ivato avec à son bord des équipements médicaux. « Il s'agit d'un don de l'Egypte pour Madagascar afin de soutenir les efforts consentis par le Président Andry Rajoelina dans la lutte contre la Covid-19 », précise-t-on du côté de la délégation égyptienne composée par des membres de l'ambassade d'Egypte dans la Grande île. Ce don s'inscrit, selon une source de la représentation de l'Egypte au pays, dans le cadre de l'initiative du Président Abdel Fattah El Sissi d'accorder une aide au Fonds de réponse de l'Union africaine à la pandémie de la Covid-19. Cette aide globale aux pays africains se chiffre à 4 millions de dollars.

 

Tous les parcs nationaux (PN) de Madagascar sont de nouveau ouverts au public. La direction générale de Madagascar National Parks (MNP) avec ses partenaires a annoncé la réouverture officielle de ces aires protégées au cours d’une cérémonie à l’entrée du parc de Mantadia Andasibe Moramanga dans la matinée de samedi. « Des consultations avec les ministère chargés de l’environnement et du tourisme ainsi que d’autres départements concernés ont précédé la prise de décision », souligne le directeur général de l’agence gouvernementale, Dr Mamy Rakotoarijaona.

 

Faire de Vatovavy la 23è région de la Grande île est une demande récurrente des notables de cette partie de l’île et a, par ailleurs, été promis par l’actuel Président de la République, lors de sa campagne électorale pour la présidentielle. De l’époque coloniale à la Troisième République, à Madagascar, Mananjary a toujours été la capitale de la Préfecture. Toutefois, lors de la création de la Région Vatovavy Fitovinany, la Préfecture de Manakara a été choisie pour être le chef-lieu de la Région.

Le Premier ministre a-t-il été évacué à l’étranger pour des raisons sanitaires ? Cette rumeur sur les réseaux sociaux s’est propagée à vive allure, la semaine dernière. L’intéressé était absent de la scène politique ces derniers temps ce qui n’a fait qu’alimenter ces rumeurs. La rumeur, à mesure qu’elle s’enflait, est parvenue jusqu’aux oreilles de Christian Ntsay. Pour faire taire les spéculations, le Premier ministre est apparu hier à 8 h tapantes du matin au Palais d’Etat de Mahazoarivo. Au cours de son allocution lors de la traditionnelle levée de drapeau, il a ainsi formulé un démenti formel.

« Beaucoup de choses ont été dites : où est passé le Premier ministre, qu’est-ce qu’il a… Je suis là », a répondu le chef du Gouvernement devant ses collaborateurs à la Primature. Il confirme toutefois avoir subi un contrôle.

« Le plus important est ceci : chaque être humain est fait de chair et de sang. Il y a certains moments où les contrôles sanitaires s’avèrent nécessaires. C’est ce qu’il s’est passé », dit-il.

Lui de lancer par ailleurs un message à l’appel à la conscience de tout un chacun devant de telles rumeurs.

« Certains ont affirmé que le Premier ministre avait été victime d’un accident vasculaire cérébral. D’autres d’avancer que le Premier ministre a été empoisonné… C’est dans ce genre de cas que vous vous rendez compte qu’il ne faut pas croire tout ce qui se dit sur les réseaux sociaux. Toutefois, comme je l’ai dit à maintes reprises, nous sommes dans un pays libre, nous vivons dans une démocratie. De nombreux pays, à l’heure où nous parlons, n’auraient pas accepté ce genre de choses. Des personnes auraient été emprisonnées et le réseau social aurait été banni dans certains pays. Nous, nous vivons dans une démocratie. Cela nécessite une éducation, une prise de conscience des dirigeants et de chaque Malagasy », soutient-il.

La Rédaction

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Editorial

  • Rendez-vous acté
    Le Gouvernement confirme. Le scrutin au suffrage indirect pour les élections des sénateurs aura lieu le jeudi 11 décembre 2025. Le prescrit de la Loi organique sur les régimes généraux des élections et référendums a été respecté conformément au texte. Le trio de décision pour que toute élection nationale soit conforme à la loi a pris les dispositions nécessaires. En fait, la Commission électorale nationale indépendante (CENI) propose, la Haute Cour constitutionnelle (HCC) valide et le Gouvernement confirme. Il faut nécessairement que les trois étapes soient respectées pour qu’un scrutin national ait son caractère légal. Et donc, toutes les conditions sont réunies, on peut donner le coup d’envoi !

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