mardi, 09 décembre 2025

La une du 10 décembre 2025

Publié dans La Une
mardi, 09 décembre 2025

Concertation nationale

Sauf contretemps de dernier moment, la concertation nationale démarre ce jour, mercredi 10 décembre. Le colonel Michaël Randrianirina, Chef de l’Etat, l’a annoncé publiquement la semaine passée. Elle devait s’étaler sur les 24 mois à venir.

Apparemment, les cinq colonels à la magistrature suprême de l’Etat envoient un message clair à la Nation et à la Communauté internationale qu’ils entendent respecter le délai imparti de deux ans annoncé sur la Place du 13 Mai et confirmé dans les déclarations officielles ou solennelles. Le Président de la Refondation de la République avec à ses côtés les quatre colonels, Hauts conseillers de la République, s’engage à organiser une concertation nationale qui devait durer deux ans au cours de laquelle sera question de l’échafaudage de l’ossature de la Refondation nationale dont les travaux se trouveront sous la houlette des quatre chefs d’église du FFKM. Un défi pharaonique et un pari de titan ! En effet, reconstruire ou même refonder un immeuble âgé d’au moins soixante- sept ans n’est pas à la portée de tous. La tâche n’a rien d’un exercice pour aventuriers ou amateurs.

Le rôle des quatre chefs d’église du FFKM se concentre dans l’organisation de la concertation nationale. Ils seront assistés matériellement et techniquement par le ministère d’Etat en charge de la Refondation dirigé par Me Hanitra Razafimanantsoa. En réalité, personne n’est au courant de ce qui va se passer. Tellement, l’information sur la tenue de la concertation nationale prend de court tout le monde qu’on ne sait pas exactement sur les tenants et aboutissants de la rencontre. On parle de deux ou trois mois de préparation ! On verra.

L’idée de « concertation nationale » ne date pas d’aujourd’hui. A chaque crise politique majeure, on évoque la nécessité de dialoguer autour d’une table. Jusqu’à ce jour, les résultats se font attendre.

En 1972 – 73, le comité de grève auquel s’ajoutèrent certains activistes de la société civile organisa le forum national. Tous les thèmes touchant la vie nationale ont été débattus. Entre autres, la malgachisation de l’enseignement, la nationalisation des grandes entreprises appartenant aux grands capitaux privés internationaux, toute empreinte du néocolonialisme, etc.

En 1990-91, la seconde crise qui a secoué le pays. Un dialogue national dirigé par les prélats du FFKM a eu lieu. Mais, il a fallu un dialogue plus serré diligenté par Guy Willy Razanamasy et le Général Ramakavelo Désiré au Panorama pour qu’on aboutisse à la Convention de Panorama et de Mahambo que le dénouement soit enfin établi.

En 2002 et en 2009, deux crises politiques complexes, la SADC prit en main la situation. Les crises ont tendance à se répéter. L’Organisation sous régionale a décidé de prendre directement en main les résolutions des crises en réunissant les protagonistes. L’ancien président mozambicain Joachim Chissano dirigea le dialogue national à Maputo en 2002 ou en 2009. Des navettes éternelles ont eu lieu. Une feuille de route permettant la  sortie de la crise fut actée en 2017. 

Et revoilà en 2025, on revient à la case départ. Le 25 septembre, les jeunes descendent dans la rue pour finir sur la Place du 13 Mai. Et on évoque de nouveau la nécessité de la concertation nationale pour la Refondation du pays. On y est.

Ndrianaivo

Publié dans Editorial

Un changement inattendu vient de s’opérer à la tête de la Commission électorale nationale indépendante (CENI). Elu membre de l’organe en charge de l’organisation des élections pour le compte de l’Assemblée nationale Rakotonarivo Thierry a été élu nouveau président de l’institution. Il succède à Dama Andrianarisedo Retaf Arsène dans le cadre d’une réorganisation interne décidée par les membres du bureau permanent.

La cérémonie de passation de pouvoir s’est déroulée hier, marquant officiellement l’entrée en fonction du nouveau président et la sortie de son prédécesseur. Ce dernier a insisté sur le caractère volontaire de son départ, affirmant n’avoir subi aucune pression ni contrainte. « Nous sommes en période de renouveau, et la population a exprimé son souhait de voir une dynamique nouvelle à la CENI. Il m’a semblé nécessaire d’accompagner cette demande par ma décision », a expliqué Dama Arsène.

Il a également souligné l’importance d’injecter un « souffle nouveau » au sein de la commission afin de permettre à ses structures de mieux fonctionner et de répondre aux attentes du public. Cette démarche s’inscrit, selon lui, dans la continuité des efforts de modernisation et de renforcement de l’efficacité institutionnelle de la CENI. 

Le départ soudain de Dama Arsène suscite toutefois des interrogations. Bien que présenté comme volontaire et motivé par un contexte de « renouveau », certains observateurs se demandent si cette décision n’est pas en partie une réponse à des attentes politiques ou populaires spécifiques. 

Quoi qu’il en soit, la transition s’est effectuée dans le calme, et le nouveau président a d’ores et déjà reçu les félicitations de son prédécesseur. Outre le changement à la tête de l’organe d’Alarobia, le bureau connaît lui aussi une restructuration. Andriamalazaray Andoniaina devient premier vice-président, Jeannot Guy Georges Razafindraibe, deuxième vice-président et Randrianarivonantoanina Tiana hérite du poste de troisième vice-président.

 Les postes de rapporteurs et de conseillers subissent donc de facto aussi un changement.  Le fauteuil de premier rapporteur échoit à Fidimiafy Roger Marc tandis que celui de deuxième rapporteur revient à Ravalitera Jacques Michaël.  Le président sortant occupera le poste de premier conseiller. Les deux derniers portes de deuxième et de troisième conseiller ont été attribués à Andriamarotafika Ralaisoavamanjaka et Razafimamonjy Laza Rabary. 

La Rédaction 

 

Publié dans Politique
mardi, 09 décembre 2025

Actu-brèves

Le compte à rebours pour sauver les sols en Afrique est lancé. « Nous avons 365 jours avant la prochaine Journée mondiale des sols. Chaque jour compte. » Par ces mots, Henk Van Duijn, PDG de l’IFDC, a ouvert le webinaire du 5 décembre 2025, mobilisant plus de 150 participants autour d’un enjeu vital qui est de restaurer les sols pour renforcer la sécurité alimentaire. Organisé à l’occasion de la Journée mondiale du sol, l’événement a rassemblé décideurs, chercheurs, producteurs, organisations de développement, acteurs du secteur privé et membres de la coalition Soil Values sous le thème : « Sols sains pour un avenir résilient ». Les intervenants ont tiré la sonnette d’alarme face à la dégradation rapide des sols, aggravée par l’érosion, la perte de nutriments et les effets du changement climatique. Eric Smaling a souligné la nécessité d’approches intégrées, tenant compte des dynamiques d’urbanisation et de l’égalité des genres. De son côté, Nassourou Diallo a présenté les initiatives du programme Soil Values, qui encourage l’innovation agricole et la coopération entre échelles locale et internationale. Animé par le Dr Oumou, un panel d’experts a mis l’accent sur le rôle central des partenariats inclusifs et de l’engagement communautaire. Tous sont tombés d’accord sur un point, la restauration des sols est une responsabilité collective qui doit s’engager maintenant pour assurer la résilience agricole de l’Afrique.

 

Vers une résolution concertée des conflits fonciers à Nosy Be. Lundi dernier, le ministre de l’Aménagement du territoire et des affaires foncières, le Général de Division Lylison René de Rolland, s’est rendu à Nosy Be pour constater sur place les problèmes fonciers qui alimentent des tensions dans la société locale. Au cœur de sa visite, la situation de l’île de Sakatia. Le ministre a annoncé l’annulation des baux existants sur la réserve foncière touristique, qui restera propriété de l’Etat. Les terrains appartenant aux habitants seront intégralement restitués dans le cadre de l’Opération domaniale concertée (ODOC), moyennant un prix symbolique de 5 ariary le mètre carré. Cette initiative, lancée à Nosy Be, sera progressivement étendue à l’ensemble du pays grâce à une collaboration étroite entre le ministère, les propriétaires et les autorités locales. Parmi les réformes envisagées figure aussi l’augmentation de la surface maximale pouvant être achetée sur place, passant de 1 000 m² à 5 000 m². Avec cette démarche, le Gouvernement entend apaiser les conflits et sécuriser les droits fonciers des populations pour un développement harmonieux.

 

Le Conseil des ministres tenu avant-hier a officiellement validé la mise en place du nouveau conseil d’administration de la JIRAMA, une décision qui vient clore une période d’attente prolongée, puisque l’organe actuel, arrivé en fin de mandat depuis le mois de juin dernier, avait fait l’objet de nombreuses critiques. Celles-ci avaient été formulées de manière particulièrement visible et insistante par une partie des employés au cours des dernières semaines, notamment lors de la grève menée par le syndicat, mouvement durant lequel plusieurs griefs relatifs à la gestion et au fonctionnement interne avaient été mis en avant.

Il convient de rappeler que le conseil d'administration de la JIRAMA est traditionnellement constitué d’un ensemble de membres représentant différentes composantes, incluant des délégués des employés, des représentants issus de plusieurs ministères concernés, des porte-voix des consommateurs ainsi que des émissaires désignés par la Présidence, l’objectif étant d’assurer une gouvernance la plus inclusive et équilibrée possible.

Dans cette perspective, des élections devraient être organisées dans un avenir proche afin de permettre l’élection des représentants précités, en particulier ceux issus des salariés et des consommateurs, de manière à renouveler de façon légitime et transparente les membres appelés à siéger au sein de cette structure stratégique.

Par ailleurs, une nouvelle entité, baptisée « Comité de redressement », sera mise sur pied. Cette instance supplémentaire aura pour mission principale d’accompagner, d’encadrer et de soutenir de manière méthodique et structurée la relance globale de la compagnie.

 

Pas de preuves suffisantes pour écarter certains candidats du concours d’entrée à l’ENMG. Le directeur général de l’Ecole nationale de la magistrature et des greffiers (ENMG), Ramarolahihaingonirainy Anthony, a tenu à mettre fin à la polémique qui enfle sur les réseaux sociaux à propos de candidats supposément impliqués dans des affaires judiciaires hier. Selon lui, il s’agit d’une véritable « campagne de dénigrement » à l’approche du concours. Certains noms ont été cités sur Facebook, accompagnés d’allégations selon lesquelles des personnes ayant déjà eu des litiges avec la Justice participeraient à la sélection. Or, après vérification par enquête interne, via les informations sur leur casier judiciaire, aucun élément probant ne permet de confirmer ces accusations. « Ce n’est pas Facebook qui détient la vérité, mais l’ENMG via ses investigations. Ces allégations infondées nuisent aux efforts entrepris par l’école ces dernières années à assainir la corruption durant les examens », a rappelé le directeur. Les dossiers examinés montrent un casier judiciaire vierge pour les candidats concernés, ce qui les rend admissibles au concours. La décision finale appartiendra à l’école, mais à ce stade, aucune irrégularité n’est retenue.

 

Publié dans Politique

La plateforme nationale « Fosika », nouvel outil de lutte contre les irrégularités dans l’enseignement supérieur, enregistre un démarrage probant. En seulement sept jours, 88 signalements ont été reçus dans le cadre de l’opération nationale de vigilance, un chiffre que le ministère de l’Enseignement supérieur qualifie de « révélateur » de l’implication croissante des acteurs au sein du secteur. 

Selon les données officielles, les cas de faux diplômes figurent au premier rang des infractions rapportées, avec 26 dossiers recensés. La catégorie dite « divers » arrive à égalité, regroupant des situations variées : falsification de documents, injustices perçues, abus internes ou manquements aux règles établies dans les établissements. Derrière ces deux catégories dominantes, on trouve 10 signalements relatifs à des recrutements jugés non conformes, 10 autres portant sur des offres d’emploi ou de formation irrégulières, ainsi que 10 cas présumés de corruption. Par ailleurs, 6 situations de harcèlement ont également été identifiées sur la même période.

 

Poursuite de la mobilisation

Pour le ministère, ces chiffres traduisent non seulement une vigilance accrue au sein de la communauté universitaire, mais également une prise de conscience collective face à des pratiques longtemps tolérées. L’institution rappelle que la transparence, l’intégrité et la qualité doivent rester les piliers de l’enseignement supérieur. Celle-ci invite à élargir cette dynamique aux autres ministères et départements publics, notamment pour identifier les agents ayant obtenu un poste via des documents frauduleux. A travers cette plateforme, accessible à l’adresse fosika.mesupres.edu.mg, le ministère convie étudiants, enseignants et personnels administratifs à maintenir leurs signalements. Les objectifs consistent à soutenir les efforts nationaux de moralisation, améliorer la gouvernance et assurer un environnement académique crédible et équitable. Le nombre de dossiers confiés à la plateforme pourrait marquer le début d’un changement profond dans la manière de protéger l’intégrité du système éducatif dans l’enseignement supérieur, ainsi que l’équité au niveau de l’accès aux postes administratifs.

N.R.

Publié dans Société

Faciliter l’arrivée des aides d’urgence dans le pays. Face à la recrudescence des catastrophes naturelles, Madagascar renforce son dispositif pour accélérer et sécuriser l’acheminement des aides humanitaires destinées aux populations sinistrées. Dans ce cadre, les autorités malagasy se concentrent sur l’application du guide opérationnel, relatif au dédouanement des aides d’urgence. Cet outil a été déjà élaboré en 2015 afin de faciliter l’entrée des équipements de secours dans le pays.

 

Une série de concertations est actuellement menée entre les entités concernées dont les Douanes, l’Organisation mondiale des douanes (OMD), la Croix-Rouge ainsi que le Bureau national de gestion des risques et de catastrophes (BNGRC). Ces échanges ont pour objectifs de coordonner les procédures, résoudre les obstacles administratifs et améliorer la coopération entre les différents acteurs, notamment au niveau des ports et des aéroports. Ces départements jouent un rôle crucial dans l’intervention en situation d’urgence.

 

Les lenteurs administratives et le manque de clarté dans l’application des textes peuvent retarder l’arrivée de l’aide internationale au moment où les besoins sont les plus urgents. Les travaux en cours cherchent ainsi à rappeler les règles d’utilisation du guide existant, à uniformiser les pratiques entre les services concernés et à consolider le cadre juridique régissant l’importation des aides humanitaires.

 

Le Gouvernement ambitionne une appropriation plus large et plus effective de cet outil par l’ensemble des partenaires impliqués dans la gestion des crises. La maîtrise des procédures devrait permettre de réduire les délais de dédouanement et d’éviter les obstacles. Madagascar mise également sur une gestion plus fluide de la chaîne logistique humanitaire, afin que les produits d’urgence parviennent le plus tôt possible aux sinistrés. Dans un contexte de vulnérabilité climatique accrue, cette réforme apparaît comme un levier essentiel pour renforcer la capacité de réponse du pays face aux catastrophes et sauver davantage de vies.

 

Anatra R.

 

Publié dans Société

Une scène de crime a été découverte dans le quartier du sud d'Ambohipo, hier matin. Le corps sans vie d'un adolescent, âgé d’environ 16 ans, a été retrouvé dans un terrain vague. Les circonstances de la mort sont encore inconnues, mais les premières constatations laissent supposer un homicide.

Selon des témoins, la victime portait un sweat-t-shirt retroussé vers son torse et n'avait plus que ses chaussettes aux pieds. Des traces de blessures ont été constatées sur la partie inférieure de son visage, notamment sur la bouche et le front.

Les autorités n'ont pas encore communiqué officiellement sur les causes de la mort, mais des sources proches de l'enquête évoquent la possibilité d'une noyade. Cependant, la famille de la victime a demandé une autopsie pour déterminer les circonstances exactes du décès.

 

Enquête en cours

Les médecins légistes n'ont pas encore entamé l'autopsie, et il est difficile de savoir si la famille a porté plainte pour meurtre. Une source policière a indiqué que la famille a immédiatement transporté le corps à la morgue de l'hôpital Joseph Ravoahangy Andrianavalona (HJRA), Ampefiloha, mais qu'elle n'a pas été informée d'une éventuelle plainte.

Les enquêteurs cherchent à déterminer les circonstances exactes de la mort de l'adolescent et à identifier les responsables. Les proches de la victime restent sous le choc et attendent avec impatience les résultats de l'autopsie pour connaître la vérité sur la mort de leur proche.

Les premières constatations laissent craindre le pire : un homicide masqué par une noyade. Mais qui pourrait être derrière ce crime et pour quel mobile ? Les enquêteurs sont sur l'affaire et cherchent à élucider les circonstances de cette mort suspecte.

Franck R.

Publié dans Société

A Mahamasina, hier matin, le forum national sur l’artisanat a débuté dans une ambiance mêlant espoir et réalisme. Plusieurs responsables publics accompagnés de représentants du monde privé se sont réunis pour examiner les perspectives d’un secteur longtemps négligé. La ministre chargée de l’Artisanat, Lucie Vololoniaina, a insisté sur l’importance de ce rassemblement comme moment charnière pour l’économie nationale. Elle a déclaré que “C’est une étape nécessaire pour résoudre durablement les défis du secteur de l’artisanat, et pour en faire un moteur concret de notre économie nationale”. L’événement, qui doit durer deux jours, vise à poser les bases d’une organisation structurée capable de soutenir les milliers de familles qui vivent de l’artisanat. Certains artisans ont confié qu’ils redoutaient l’instabilité des approvisionnements et l’accès difficile aux matières premières, mais qu’ils espéraient que ce forum offrirait enfin plus de visibilité et de débouchés. Par ailleurs, des députés, des responsables d’administration et des acteurs économiques ont assisté à l’ouverture, témoignant de leur volonté d’accompagner cette dynamique. Pour beaucoup, ce forum ne représente plus seulement une reconnaissance culturelle de l’artisanat traditionnel mais le début d’une ambition économique sérieuse pour tout un pays.

 

Meilleur encadrement

 

Le secteur de l’artisanat constitue déjà un pilier non négligeable de l’économie nationale, offrant des emplois dans les zones urbaines comme rurales. Avec une diversité de métiers dont la sculpture, la vannerie, la broderie, le tissage, le travail du bois ou du cuir, les produits artisanaux pourraient trouver des marchés locaux, régionaux et même internationaux si les reformes sont bien menées. Parmi les pistes évoquées : un meilleur encadrement, un accès plus facile à des financements et aux matières premières, un appui à la formation technique et un soutien institutionnel pour structurer les unités de production. Plusieurs économistes interrogés estiment qu’avec un cadre adapté, l’artisanat pourrait devenir un véritable levier de croissance. Le secteur privé est aussi encouragé à investir, favoriser l’exportation et valoriser l’image des produits malagasy. Certains artisans rêvent déjà d’exposer leurs œuvres sur des marchés internationaux ou dans des boutiques touristiques. Si les engagements sont suivis d’actes concrets, Madagascar pourrait voir naître un moteur solide d’emploi et de développement. Il faudra néanmoins surmonter des obstacles persistants comme l’informalité, l’absence de circuits fiables de commercialisation et la concurrence des produits importés à bas coût. A la fin du forum, les participants ont promis de revenir avec des propositions détaillées pour renforcer la filière, dans l’espoir d’un avenir plus stable et prospère pour l’artisanat national.

 

Publié dans Economie

C’est une véritable odyssée artistique que s’apprête à dévoiler Louis Gaston Randriambolaharisoa, plus connu sous le nom de pinceau de Randriam. A l’occasion de ses 50 ans de carrière picturale, cet artiste malgache de renom, qui a longtemps évolué en France, revient sur son pays natal pour une exposition exceptionnelle intitulée « Retour à la source ». L’événement se tiendra à la Galerie Ivokolo, Analakely, du 17 décembre 2025 au 31 janvier 2026, marquant ainsi une étape cruciale dans sa trajectoire artistique. 

Agé de 71 ans, Randriam n’a jamais exposé à Madagascar auparavant. Toutes ses œuvres inédites, directement issues de son atelier en France, seront réunies pour cette occasion unique. La sélection minutieuse de dizaines de toiles offre un regard sincère et profond sur la vie quotidienne malgache : marchés ruraux, « kabary », travaux des champs, musique traditionnelle… autant de thèmes qui lui tiennent à cœur et qu’il explore avec une sensibilité rare. 

Pour lui, cette exposition représente un véritable retour aux sources, une opportunité de partager avec son pays natal le fruit d’un demi-siècle de passion et de créativité. Né en 1954 à Morondava, Louis Gaston Randriambolaharisoa a embrassé une carrière peu conventionnelle. Médecin praticien hospitalier et urgentiste dans le Centre Val de Loire (France) depuis 1986, il a découvert sa vocation artistique dès l’âge de six ans, lors d’une visite au Palais de la Reine où il fut fasciné par « Le Bivouac » du maître Ramanda. Depuis, il n’a pas cessé de perfectionner ses techniques, explorant l’aquarelle, l’huile, la gouache, l’acrylique, le fusain, la sanguine et le pastel, accumulant récompenses et distinctions lors de concours. 

Ce retour dans la Grande île n’est pas seulement une étape personnelle, mais aussi un souhait profond pour l’avenir de l’art au niveau national. Son rêve est de voir la jeune génération malgache s’épanouir dans un environnement artistique dynamique, à l’image de ses œuvres qui mêlent tradition et modernité. L’exposition « Retour à la source » promet d’être un moment fort pour la scène artistique malgache, une occasion de célébrer un demi-siècle de passion, de technique et d’engagement. Randriam, à travers ses toiles, invite chacun à redécouvrir la richesse de la culture malagasy, tout en inspirant un avenir où l’art occupera une place centrale dans la société.

Si.R

Publié dans Culture

Le Palais des Sports et de la Culture de Mahamasina a vibré tout le week-end au rythme des exploits des Ankoay. En décrochant un doublé historique lors de la FIBA 3x3 Africa Cup, les sélections masculine et féminine ont hissé Madagascar au sommet du basket continental, confirmant l’ascension fulgurante du 3x3 malgache.

Derrière ce succès retentissant, un partenaire de longue date a tenu à saluer l’excellence. Yas, principal soutien du basket malgache depuis plus de quinze ans, a offert une prime totale de 52 millions d’ariary aux joueurs, au staff technique et aux entraîneurs. Un geste fort, symbole d’une relation bâtie dans la durée et consolidée par des objectifs communs.

« Une prime de reconnaissance pour ce que vous avez accompli pour Madagascar. Allez plus loin dans vos objectifs. Alefa Ankoay ! » a déclaré Benoit Janin, directeur général de Yas Madagascar, rappelant l’engagement indéfectible de l’operateur envers les équipes nationales.

Pour Jean-Michel Ramaroson, président de la FMBB, cette réussite est le fruit d’un travail patient et cohérent.

« Un partenariat de plus de quinze ans, c’est solide. On a reconstruit le basket ensemble. Il n’y a jamais eu d’échec, seulement des erreurs corrigées. J’ai vu grandir ces joueurs depuis leur jeune âge. Ce niveau n’est pas le fruit du hasard, mais celui d’un travail de fourmi, » a-t-il souligné, ému par l’état d’esprit héroïque des Ankoay.

« Je n’ai jamais vu les joueurs se battre comme ce week-end pour aller chercher l’or. Vous avez rendu tout un pays fier ».

La suite du programme est déjà tracée. Coupe du Monde en Pologne, Challenger professionnel, Champion’s Cup, et, à plus long terme, une course aux points pour les Jeux olympiques.

Le message est clair.  Le double sacre n’est qu’un point de départ. Avec détermination, solidarité et vision, les Ankoay rêvent désormais plus haut encore.

Elias Fanomezantsoa 

Publié dans Sport

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