Sans crier gare, les prix repartent en flèche. L’inflation, la bête noire du commun des mortels, s’entiche à grimper pour atteindre les sordides sommets en faisant mal aux humains.
Tel le lion, le mâle dominant du groupe, fauve parmi les plus atroces et les plus cruels, roi des savanes, indomptable qui sème la terreur partout où il passe, l’inflation crée la panique et provoque l’angoisse et l’anxiété chez les familles vulnérables autrement la grande majorité des malagasy.
Indomptable, l’inflation continue de sévir. A l’heure actuelle, par les temps qui courent, les prix des produits de première nécessité (PPN) s’envolent et va au-delà des faibles moyens des malagasy. Le kapoaka de riz dit « vary gasy », makalioka, tsipala, vary mena franchit et dépasse nettement le 1000 ariary. A Antananarivo, à Toamasina, à Mahajanga, à Toliary, bref dans tous les marchés de quartiers du pays. Le kilo du sucre, l’autre PPN d’utilité quotidienne au même titre le riz, vole en hausse vertigineuse à 5. 000 Ar ou à 6000 ar. Une situation alarmante pour les dirigeants et un cas préoccupant sinon désespéré pour les mères de famille. Quel que soit l’évolution de l’habitude alimentaire, le riz demeure l’aliment de base des familles malagasy. Et quand ce produit de premier choix se trouve hors de porter du citoyen lambda avec le sucre, il faut toujours se méfier de l’implosion sociale qui se métamorphose en explosion sociale. Les légumes s’achètent à prix d’or par pièce. Rare si les marchands étaliers parviennent à écouler ces produits en kilo, en demi-kilo et même en quart. La majorité des clients préfèrent en prendre par pièce. Le minimum des prix la pièce se situe à 200 Ar. Le prix de charbon de bois pour la cuisson au service du commun des mortels échappe bêtement des modestes bourses. En dessous de 500 Ar, il est impossible de s’offrir de ce produit, le charbon, qui devient un objet de luxe. N’en parlons plus des viandes bœufs ou de porcs. Le prix du kilo tourne autour des vingt mille ariary. Le Malagasy moyen n’en peut plus. Il doit se contenter de petits morceaux de viande avec quelques tiges de brèdes. Vu leur prix exorbitant, les rares volailles proposés au marché attendent désespérément d’acheteurs. Trop, c’est trop !
Il faut reconnaitre que l’inflation est la bête noire des responsables étatiques. Des fois, ils montrent sans le vouloir leur impuissance à maitriser l’envolée des prix sur le marché. D’autant que le jeu de l’offre et de la demande est un système compliqué dans un pays qui prétend afficher l’économie libérale. Une conditionnalité « imposée » d’ailleurs par les partenaires techniques et financiers notamment les Institutions de Bretton Woods. C’est toujours difficile de trouver l’équilibre entre le dirigisme et le libéralisme. Les tentations sont palpables.
Compte tenu de la complication de la situation présente due à l’inflation galopante, les responsables étatiques doivent veiller constamment de manière à ce que les fluctuations des prix ne portent atteintes aux intérêts directs et quotidiens de la population. Il ne faut attendre à ce que le Chef de l’Etat tape sur la table pour enfin réagir au mieux. Devrait-on rappeler que vous, les autorités compétentes, êtes là pour veiller au grain sur le bien-être de la population.
Ndrianaivo
Les prix des légumes sur le marché ont connu une augmentation continue, exacerbant les défis économiques pour les ménages locaux. Les commerçants signalent une augmentation des prix, principalement due à une offre réduite et à des conditions météorologiques défavorables. Selon les témoignages recueillis auprès des vendeurs de légumes à Sabotsy-Namehana, "cette tendance haussière des prix s'est intensifiée depuis décembre". Un vendeur local a déclaré que "les carottes et les haricots verts, qui étaient auparavant vendus au prix maximum de 2 000 ariary, sont maintenant proposés à un prix minimum de 3 000 ariary, et même jusqu'à 3 500 ariary. Les pommes de terre ont également vu leur prix augmenter, passant de 1 000 ariary à 2 000 ariary sur le marché. Les conditions météorologiques sont responsables de cette situation." Les fortes pluies ont entravé la production agricole, entraînant une réduction du rendement agricole. Les vendeurs ont dû réduire leurs achats auprès des fournisseurs, car la demande des consommateurs a diminué en raison des prix élevés. Ainsi, une diminution des achats, passant de 5 kilos à seulement 2 kilos, a été observée. Claudin, un agriculteur local, explique que "le retard des pluies a découragé les agriculteurs de planter des légumes, se tournant plutôt vers la culture du riz. Cependant, même cette alternative n'a pas été épargnée, car les pluies ont causé des dommages considérables aux cultures". Cette situation crée un fardeau financier pour de nombreux consommateurs malagasy qui voient leur pouvoir d'achat diminuer face à l'augmentation des prix des denrées alimentaires de base. Alors que les attentes se tournent vers une amélioration de la situation vers mi-avril, il est impératif de trouver des solutions à court terme pour atténuer l'impact sur les populations les plus vulnérables.
Carinah M
Appelée de ses vœux par nombre de partis en son sein, la Coalition pour la majorité présidentielle - Isika rehetra miaraka amin'i Andry Rajoelina voit officiellement le jour. L'annonce a été faite hier lors d'une déclaration lue à l'Arena Ivandry par la Docteur Marie Michelle Sahondrarimalala, présentée comme étant la porte-parole de cette nouvelle entité politique.
Composée de 13 partis politiques au sein de l'Armada, dont l'ADN, Akfm, Akfm Fanavaozana, AVANA, AVI, Freedom, GFFM, Hiaraka Isika, Liaraike, Maitso, MDM, RPSD, TGV, ainsi que des membres du parti Leader Fanilo, de 19 associations et partis politiques au sein de l'UPAR, la Coalition représente un vaste éventail de forces politiques unies par un objectif commun : soutenir le Président Andry Rajoelina dans la réalisation de sa vision pour le développement de Madagascar.
Les motivations sous-jacentes à la formation de cette coalition sont claires. Le besoin de stabilité pour permettre au Président Rajoelina d'accomplir le mandat pour lequel il a été élu lors de la dernière élection présidentielle est au cœur des préoccupations. Les tentatives de déstabilisation orchestrées par l'Opposition, qui entravent le développement économique et social du pays, sont catégoriquement condamnées. La nécessité d'une majorité parlementaire forte, intègre et engagée pour les cinq prochaines années est soulignée comme étant essentielle pour soutenir le programme de développement du Président et éviter les entraves politiques.
Rempart
La Coalition pour la majorité présidentielle s'affirme ainsi comme un rempart contre l'instabilité et les manœuvres politiques opportunistes. Elle se présente comme une force de proposition, un organe de contrôle et un soutien indéfectible à la mise en œuvre de la stratégie présidentielle. À l'approche des élections législatives prévues le 29 mai prochain, les membres de la coalition se préparent à affronter le scrutin avec détermination et unité. L'objectif est clair : obtenir, de manière légale, une majorité parlementaire solide qui garantira la continuité des réformes et des projets initiés par le Président Rajoelina.
La Coalition pour la majorité présidentielle lance par ailleurs un appel à toutes les forces de la Nation désireuses de soutenir le Président Rajoelina dans sa vision pour Madagascar. La porte-parole insiste sur le fait que la coalition est ouverte aux partis politiques, aux associations et aux simples citoyens convaincus par la politique présidentielle et prêts à s'engager pour l'avenir du pays.
Les critères de candidature sont stricts mais justifiés. Outre le soutien affirmé au Président Rajoelina et la participation à sa campagne électorale précédente, les candidats potentiels doivent faire preuve d'un engagement social avéré et d'une réputation irréprochable. L'expression publique, la capacité à débattre et le soutien indéfectible à la politique présidentielle sont également des éléments déterminants dans le processus de sélection des candidats.
La Coalition pour la majorité présidentielle s'engage à mener une sélection rigoureuse parmi les candidats, privilégiant ceux qui ont les meilleures chances d'être élus et de porter haut les couleurs de la coalition. La campagne électorale s'annonce intense et exigeante, mais les membres de la coalition sont prêts à relever le défi avec détermination et confiance.
Recueillis par L.A.
Quelques jours pour passer les fêtes de Pâques. Le calendrier scolaire officiel, sorti par le ministère de l’Education nationale (MEN) l’année dernière, n’inclut pas une pause pascale. Selon ce calendrier validé par l’arrêté ministériel N° 202829/2023/MEN, la quatrième période de cette année scolaire en cours se tient depuis le 11 mars jusqu’au 26 avril. La pause précédente a été enregistrée entre le 02 et le 10 mars dernier. Pourtant, le jour de Pâques et le lundi de Pâques de cette année seront pour le 31 mars et le 1er avril. « Nous suivons toujours le calendrier officiel du MEN. Nos élèves ont profité de la pause en début mars, quelques jours après les journées des écoles. De plus, le week-end pascal de cette année s’avère plus long que d’habitude, puisqu’il commencera le vendredi 29 mars, un jour férié marqué par la commémoration de l’insurrection de 1947 », fait part Lova H.R., directrice d’un collège privé sis à Itaosy. Pour cet établissement, les élèves retourneront en classe à partir du 02 avril, au lendemain du lundi de Pâques.
Cette situation déplait à des parents et certains enseignants, qui ont prévu de fêter Pâques à la campagne, en périphérie de la Capitale. « Nous avons l’habitude de passer les fêtes pascales à Antsirabe, avec la grande famille. Mais ce ne sera pas possible cette année puisque nos enfants reprendront les cours dès le mardi 02 avril. Ils n’auront même pas un ou 2 jours pour se reposer après les fêtes », se désole Vonifanja A., mère de 3 enfants scolarisés en centre-ville. « La reprise des cours devraient se faire au moins le 4 ou 5 avril, afin qu’écoliers, parents et enseignants puissent souffler après les fêtes. C’est indispensable tant pour l’assiduité que pour une meilleure concentration en classe », argue Christophe R., enseignant d’une classe primaire dans l’Atsimondrano.
Questionné à ce sujet, un responsable auprès du MEN informe que chaque Direction régionale peut modifier le calendrier scolaire officiel, selon la situation et les besoins locaux. « Certaines Circonscriptions ont cessé les cours pendant plusieurs jours suite aux intempéries. Elles peuvent se passer des pauses formulées dans le calendrier et rattraper le retard dans la mise en œuvre du programme scolaire », précise notre source auprès du ministère de tutelle. D’ailleurs, l’éducation à Madagascar reste laïque, raison pour laquelle la pause pascale n’est pas prescrite directement.
Pour les établissements qui octroient une pause de Pâques, elle se fera pendant une semaine ou deux, selon l’organisation interne. « Nous sommes actuellement en plein examen du second trimestre. Nous n’avons accordé aucune pause entre janvier et mars. Par conséquent, nos élèves auront deux semaines de pause pascale », informe Marie Jacqueline Razanoelisoa, proviseur du Lycée moderne d’Ambodifasina, Circonscription scolaire d’Ambohidratrimo. Pour d’autres établissements, la pause de Pâques sera effective à partir du 29 mars jusqu’au 7 avril. La Direction régionale de l’Education (DREN) de Haute-Matsiatra a, pour sa part, modifié le calendrier scolaire officiel. La pause pascale se fera du 23 mars au 7 avril…
P.R.
La semaine et le week-end derniers, l'on signalait le détournement de 207 millions ariary au niveau de deux agences de la Paositra Malagasy dans les localités d'Andriamena et de Fandriana. A l'index, deux receveurs qui ont d'ailleurs fait l’objet d'une arrestation au cours de la même période.
A commencer par le cas survenu à Andriamena. Vendredi dernier, un inspecteur de la poste a fait un contrôle inopiné de la comptabilité au niveau de l'agence locale de la Paositra Malagasy. C'était dans ces circonstances que le trou qui s'élèverait à 200 millions ariary fut décelé. Du coup, la poste, par le truchement de son inspecteur, a porté plainte auprès de l'unité de la Gendarmerie à Andriamena. Le commandant de ladite unité a alors ordonné l'arrestation du receveur de la Paositra mis en cause.
Hier, le suspect a été entendu au Parquet du Tpi d'Ambatondrazaka. "Aux dernières nouvelles, le tribunal a décidé de saisir le Pôle anti-corruption (PAC) d'Antananarivo. Sauf changement imprévu, ils seraient sur le point de préparer le transfert du suspect vers la Capitale", explique cette source auprès de la Gendarmerie à Andriamena.
Concernant cette fois le cas de Fandriana, l'autre receveur en cause est également le chef d'agence. Il est soupçonné d'avoir détourné 7, 22 millions ariary des caisses de sa propre agence. Comme son collègue d'Andriamena, le fonctionnaire en cause de Fandriana ne s'est pas attendu à un contrôle inopiné des comptes, mardi de la semaine dernière au niveau de l'agence qu'il dirige. Là aussi, la Paositra Malagasy a porté plainte contre son employé. "L'inspecteur de la Paositra a alors décelé un déficit de 7,22 millions ariary. Plus tard, lors de son audition à la Gendarmerie, le suspect a reconnu s'être servi de ces deniers publics", confie le commandant de brigade de Gendarmerie de Fandriana.
Depuis lors, ce dernier a décidé de placer le suspect en garde à vue à la brigade en attendant son déferrement prévu au Parquet du tribunal de première instance d''Ambositra, ce jour, selon toujours l'information. Affaire à suivre.
Franck R.
La lauréate de la 7ème édition du prix Paritana expose actuellement ses œuvres à l’Institut français de Madagascar (IFM). Comme promis, Ashiko Ratovo a décidé de dévoiler son projet « Tsy manan-kialofana » ou « Sans abri », l’œuvre avec laquelle l’artiste a remporté le prix Paritana 2023. En effet, les événements artistiques se bousculent à l’IFM, mais chacun d’eux se présente toujours d’une manière aussi particulière. Après la présentation d’Andy Dominique Rak intitulée « Fractures Quantiques », depuis hier, c’était au tour des œuvres d’Ashiko Ratovo d’occuper les quatre murs de l’IFM.
« Tsy manan-kialofana », c’est neuf toiles réalisées à l’aquarelle. Une exposition de tableaux visant à sensibiliser et toucher l’individu pour qu’il ne se soucie plus d’autrui. Rappelons que c’était lors de sa résidence de trois mois à la Cité internationale des arts, située à Paris, que cette artiste peintre a développé ce projet. Durant sa résidence de création, Ashiko Ratovo a expérimenté plusieurs médiums, en particulier l'alliance de l'aquarelle et de l'acrylique pour représenter des paysages abstraits et organiques, rappelant l'idée d'un village de refuge ou d'un foyer. Foyer dans lequel l'artiste projette avec ambiguïté autant l'envie de s'y terrer que celle de le fuir.
A partir de ses recherches, Ashiko Ratovo aboutit à la réalisation d'une série de toiles représentant un voyage, tel un pèlerinage vers la terre de ses ancêtres, son « Tanindrazana », situé à Ambohimahasoa. Le retour dans les terres familiales éveille en elle une succession d'émotions comme l'impatience, l'espoir, le bonheur, l'émerveillement, le confort, le réconfort, allant jusqu'au doute ou encore la peur. Ashiko Ratovo pratique la peinture, l'aquarelle, puis l'acrylique. Curieuse de la multiplicité des supports et des médiums, elle intègre progressivement à sa pratique la sculpture et s'exerce à la broderie. En 2022, elle a créé sa propre marque d'aquarelle 100 % naturelle dénommée Lokorano (peinture à l’eau en malagasy). La même année, elle a intégré la licence d'arts plastiques à l’université Paris 1 Panthéon-Sorbonne. Son travail a été présenté pour la première fois lors de son exposition personnelle « Vohitrin'ny Nofy » [Reliefs des songes] à Art’Home, Ankadilalana, Antananarivo en octobre 2022. Cette exposition se poursuit jusqu’au 27 avril. L’accès y est gratuit. Il ne vous reste plus qu’à aller faire un tour du côté de l’Institut français de Madagascar pour vous faire votre propre avis !
Si.R
Les Barea de Madagascar seront face au Burundi le 22 mars à 13h et le Rwanda le 25 mars prochain à 16h au Stade Barea Mahamasina. Sur les 31 joueurs convoqués sur la liste de Romuald Rakotondraibe, cinq seront sûrement absents de la fenêtre FIFA de ce mois de mars.
Alors que les Amavubi ou les Guêpes Rwandais se sont posés à l’aéroport international d’Ivato, hier après-midi, dans le cadre de la préparation de l’équipe nationale en vue de la trêve internationale, les expatriés malagasy arrivent au pays au compte-gouttes. On enregistre de ce fait l’absence de cinq grandes figures des Barea. Hormis Romain Métanire (Royal Football Club Seraing et Hakim Abdallah (Dinamo Bucarest) qui sont blessés dans leurs club respectifs. Par contre, Lala Kenny (Brest), Seyha Seha (Olympique de Marseille B) ont déjà manifesté sur les réseaux sociaux qu’ils ne seront pas de la partie durant le regroupement. De même pour Carolus Andriamahitsinoro (Al Akwabah).
Le regroupement a déjà débuté ce lundi 18 mars pour les Malagasy dans le cadre de la préparation- troisième et quatrième journées- à la qualification de la coupe du monde 2026. Rappelons que ces matchs amicaux auront des enjeux sur le classement FIFA de l’équipe nationale malagasy.
Le premier choc sur un air de revanche pour le Burundi. Les Hirondelles ont été déjà battues (0-1) par les Barea de Madagascar à la Coupe d’ Afrique des Nations en Egypte, en 2018. L’arrivée des Hirondelles est attendue au pays dans les prochaines heures.
Elias Fanomezantsoa
Dans les rues de la Capitale, le début de chaque année marque une tendance redoutée par de nombreux résidents : l'augmentation systématique des loyers. Cette pratique de révision des tarifs locatifs, devenue monnaie courante pour la plupart des propriétaires de biens immobiliers, fait face à une critique croissante alors que les locataires se retrouvent pris au piège dans une crise du logement en pleine expansion. Les raisons invoquées pour justifier ces hausses sont variées, allant des frais d'entretien de la propriété aux impôts, en passant par les rénovations mineures.
Pourtant, pour de nombreux locataires, ces justifications ne parviennent pas à atténuer l'impact financier de ces augmentations, qui peuvent atteindre jusqu'à 15 %. « Je viens de construire une cuisine, alors j'ai décidé d'augmenter le loyer pour le mois de janvier », explique le propriétaire d'une maison à Itaosy, reflétant ainsi une pratique courante parmi les propriétaires qui cherchent à récupérer les coûts de rénovation en augmentant les loyers. Cette flambée des tarifs locatifs rend la recherche de plus en plus ardue d'un logement abordable, en particulier dans le centre-ville où les prix ont atteint des niveaux records. Même les quartiers autrefois considérés comme abordables voient leurs loyers exploser, poussant de nombreuses familles à se ruer vers des logements moins chers mais souvent précaires. « Avec la cherté du loyer actuel, la disponibilité de l'eau, de l'électricité, ainsi que de toilettes décentes à l'extérieur et, si possible à l'intérieur, constituent les principaux critères exigés par les locataires, même si la maison ne présente pas le confort recherché », explique une commerciale travaillant dans une agence immobilière à Antsahavola.
Amplifiée
Les chiffres parlent d'eux-mêmes : selon les agences immobilières, les propriétaires ont révisé à la hausse les loyers dans la plupart des quartiers de la Capitale, avec des augmentations d'au moins 10 %. Dans les quartiers les plus prisés, le coût de location d'une pièce est passé de 100.000 à 150.000 ariary, voire plus. Cette augmentation soudaine des loyers a des répercussions importantes sur la vie quotidienne des locataires. Les habitations qualifiées de « standing » ne sont pas en reste, même si la majorité des propriétaires n’exigent plus d’être payés en euros. De 1,6 million ariary par mois auparavant, le loyer d’un appartement T3 se situe désormais entre 1,9 et 2,3 millions d’ariary. Beaucoup se retrouvent contraints de déménager à la recherche de logements plus abordables. Malheureusement, cette quête est semée d'embûches, alors que les frais de transport et le prix du carburant continuent de grimper. « Le déménagement est devenu une scène banale à chaque fin du mois, et a tendance à s’amplifier depuis le début de cette année », explique notre commerciale. Ainsi, à cause de l'augmentation des loyers, le choix s'effectue en fonction des moyens financiers des clients. Pourtant, même ceux qui parviennent à trouver un logement abordable ne sont pas à l'abri des abus. Certains propriétaires profitent de l'absence de contrats de bail pour augmenter les loyers ou renvoyer les locataires sans préavis, plongeant ainsi de nombreuses familles dans l'incertitude et l'instabilité. Dans ce climat de crise du logement, les appels à des solutions durables se multiplient. Les initiatives locales visant à faciliter l'accès au logement pour les plus démunis gagnent en importance, tandis que la pression sur les autorités pour réguler le marché locatif continue de croître. Alors que la ville continue de s’étendre, il est impératif que des mesures soient prises pour garantir que chaque citoyen ait accès à un logement décent et abordable. Car dans une Capitale où les loyers atteignent des sommets vertigineux, la sécurité du logement ne devrait jamais être un luxe.
Hary Rakoto
Aina Mahasambatra dans l’histoire. Madagascar toujours dans le top10. Après quatre journées de disette aux Jeux africains d’Accra, Ghana, Madagascar perd deux places mais reste toujours dans le top10 du classement provisoire de médaille. Cerise sur le gâteau, une étoile malagasy brille à Accra. Il s’agit de l’échéphile malagasy, Aina Mahasambatra Tsinjoviniaina. A 12 ans, avec la médaille de bronze qu’elle a gagnée dans la catégorie mixte aux jeux d’échec avec le master international, Fy Rakotomaharo, elle devient la plus jeune athlète médaillée dans l’histoire des Jeux africains 2024.