jeudi, 20 octobre 2022

La une du 21 octobre 2022

Publié dans La Une


L’artisanat malagasy a de nombreux potentiels. Mais seulement, afin qu’il apporte son soutien au développement économique de notre pays, il faudra désormais franchir un pas et miser un peu plus sur l’aspect économique de ce secteur. En effet, l’artisanat a été toujours rangé parmi les secteurs réservés aux touristes de passage et réservé à une clientèle restreinte. En plus, la production reste limitée.
C’est afin de remédier à la stagnation du secteur de l’artisanat que la Chambre de commerce et d’industrie d’Antananarivo (CCIA) va lancer du 26 au 29 octobre au Stade Barea sis à Mahamasina un salon dédié spécialement à la promotion de l’artisanat malagasy et mettre en avant le label « Vita malagasy ».
Des ventes-expositions, des conférences, des ateliers et des rencontres « B to B » seront au programme durant ce salon. « L’évènement mettra l’accent sur l’aspect économique de la filière artisanale au lieu de la traditionnelle activité commerciale. L’objectif du salon sera de favoriser le marché, tant interne qu’externe, ainsi que les échanges en vue de promouvoir des partenariats plus diversifiés », selon le directeur général de la CCIA, Henry Nirina Andrianarivo.
Ce salon permettra aussi de dégager les obstacles au développement de l’artisanat comme la raréfaction des matières premières, la difficulté d’accès aux bois et pierres précieux, le manque de matériel des artisans, les formations pour une production de qualité et respectant les normes internationales. Il faut savoir aussi que le grand problème de l’artisanat, mis à part le manque de matériaux de base, c’est sa non-capacité à répondre aux offres sans que la qualité des œuvres n’en soit touchée. A titre d’exemple, actuellement une commande de plusieurs milliers de statuettes en bois de rose est difficilement faisable sans l’appui financier et technique des partenaires.
Afin de préserver la qualité, il faut ainsi limiter le volume de la production ou trouver un partenariat solide dans l’accompagnement jusqu’à la livraison finale de la commande.
Trouver l’équilibre entre l’aspect culturel et l’aspect économique figure aussi parmi le grand défi de ce salon. En effet, si l’artisanat bascule dans la production à grande échelle, sa valeur diminuera dans le nombre. Par conséquent, il perdra également son authenticité et son essence en tant que véhicule de notre culture.
Nikki Razaf

Publié dans Société
jeudi, 20 octobre 2022

Agenda du week-end

Vendredi 21 octobre
Jimi Harison
Jimi Harison est certes un artiste malagasy. Mais s’il avait fait carrière en Europe ou aux Etats-Unis, il aurait évolué dans l’entourage des grands noms du showbiz. L’artiste a l’habitude de reprendre avec un talent inouï les chansons standards des stars internationales comme Stevie Wonder ou Michaël Jackson. Ce soir à partir de 20h 30, il sera la vedette du Piment Café à Behoririka et présentera un répertoire varié, mêlant des morceaux classiques, de la variété anglo-saxone et des tubes latinos. Ce sera une soirée où des interprétations et prouesses vocales feront vibrer les lieux.
Big MJ
Big MJ, la super vedette du District d’Antalaha, n’est pas prêt d’arrêter le show. Ce soir à partir de 21h, il  propose une nouvelle soirée dénommée « Big MJ Birthday Bash » dans l’antre du Jao’s Pub à Ambohipo, en guise de célébration de son anniversaire. Promettant une chaude ambiance aux fidèles fans, le chanteur et son groupe vont partager le meilleur d’eux-mêmes par le biais d'un répertoire varié, allant du « salegy » au sega, en passant par la biguine, le slow, l’« antosy », le « malesa », le « bawejy »,... Rejoignez la piste de danse pour vous éclater avec les morceaux populaires comme « Atero amin’ny babany », « Tsy mila », « Aminao foty niany ».
Rim-Ka
C’est le deuxième concert pour ce jeune chanteur déjà considéré comme le nouveau prince de l’Afro-pop et l’Afrobeat de la Grande île. Et oui, Rim-Ka affiche actuellement une ascension fulgurante dans le showbiz local. L’interprète de la chanson « Very jery », classée dans le  hit-parade actuel, est sur la bonne voie et file tout droit vers la réussite. Après avoir réalisé de nombreuses escales dans plusieurs scènes régionales, le chanteur décide de retourner dans la Capitale pour donner un second concert. C’est au restaurant les Cygnes, situé à Mandrosoa-Ivato, qu’il donne rendez-vous ce soir à partir de 21h. Rim-Ka est un artiste à découvrir et à suivre de près. Ça va chauffer à fond du côté d’Ivato et ses alentours lors de ce vendredi « joli » !
Samoëla
Du « Vazo miteny » pour entamer ce week-end. L’occasion se présente à nouveau pour les fans de Samoela. Ils seront encore gâtés en venant soutenir leur idole préférée, surtout pour les fans résidant dans le centre-ville. Il s’agit d’un autre rendez-vous à ne pas rater. En matière d’animation, Samoëla et sa bande ne sont plus à présenter. Habituée à se produire ensemble et toujours capable d’offrir une superbe prestation, la formation parvient à divertir au maximum l’assistance à travers ses magnifiques mélodies. A vos agendas donc, car demain à partir de 21h, Samoëla et ses musiciens investiront la scène du Pavé sis à Antaninarenina.
Ifanihy & Sombiniaina
Ifanihy, ce grand spécialiste des chansons à texte répond toujours présent malgré ses rares apparitions publiques. A la fois auteur-compositeur, interprète et guitariste, il se sent encore capable d’émerveiller l’assistance à chaque prestation. C’est un artiste aux multiples inspirations qui reste une référence en matière d’animation en version cabaret, programmée dans des salles. Ce soir, il partagera la scène avec l’humoriste Sombiniaina.  La soirée risque d’être cocasse et hilarante, mélangée avec une bonne ambiance musicale. De plus, les locaux de G &Vinn Ouest Ambohijanahary conviennent parfaitement au genre de spectacle que vont offrir Sombiniaina et Ifanihy. Les festivités démarreront à 20h.  

Kakajoh
La salle du Glacier située à Analakely réserve une soirée aux couleurs tropicales à chaque vendredi. Ce soir, il mettra à l’affiche un chanteur qui veut inscrire son nom dans le monde du showbusiness. Effectivement, Kakajoh veut jouer dans la cour des grands et commence à arpenter les scènes de la Capitale.  L’interprète de  « Tsy zatsy ahy », « Anjely mivelatry » ou encore « Teakay zazaigny » » est sur la bonne voie pour figurer parmi les célèbres artistes. Une belle ambiance est en perspective du côté du centre-ville en ce début de week-end.      
« Jazz@tohatohabato »
La musique jazz résonnera fort dans la ville d’Antananarivo en cette fin de semaine. Aujourd’hui, à partir de 10h du matin, les musiciens du Jazz Club se déplaceront et joueront de la bonne musique sur un camion où ils feront le tour de la Capitale et en terminant leur parcours à Sabotsy-Namehana. Et demain, place au « Jazz Street » à partir de 18 h. Il s’agira d’une soirée de « jam session » ouverte au public. Un ensemble de mini-cabarets où le public pourra partager son talent musical, accompagné par le Jazz Club du Cercle germano-malagasy (CGM). A cet effet, quatre mini-scènes seront installées sur le palier des escaliers d’Antaninarenina. Et dimanche prochain aura lieu le grand concert de jazz sur l’avenue de l’Indépendance où la formule  « Jazz@tohatohabato » prendra son summum puisque les voies de circulation d’Analakely et leurs alentours seront coupées et se transformeront en un lieu de spectacle grandiose. Ce sera une occasion pour les Tananariviens de se détendre, prendre plaisir et passer un après-midi de jazz avec des artistes locaux et internationaux.
Dimanche 23 octobre
Tanora Masina d’Itaosy
De chaudes retrouvailles avec le public de la Capitale, programmées durant un après-midi dominical qui s’annonce déjà prometteur. Depuis son existence, à la fois opérationnel et en ascension permanente, Tanora Masina d’Itaosy occupe la place qu’il mérite dans la grande famille des groupes évangéliques locaux. En proposant un concert baptisé « Hafany taloha », ce sera une bonne occasion et un moment favorable pour cette dynamique formation de prouver encore une fois sa notoriété et sa performance dans le milieu de la chanson évangélique. Tanora Masina d’Itaosy en « live » est synonyme d’un show éclatant à travers un magnifique répertoire bien connu des fans. Citons entre autres « Mamela ny nosinay », « Matokia », « Ahy Jesosy », « Vonjeo ny taninay », « Kabary ». Un show à ne pas rater sous aucun prétexte. Rendez-vous ce dimanche à partir de 14h au Canal Olympia, situé dans la route Digue, Andohatapenaka.
Si.R

Publié dans Culture

La ville des Mille, invivable ? L’affirmatif surgit de toute évidence ! Des taxis-be gênent ! Les fumées noires des échappements polluent et suffoquent. Les deux-roues vont dans tous les sens. Les taxis-bicyclettes commencent à apparaitre sur le terrain. Les commerçants ambulants occupent les trottoirs et descendent même sur les chaussées, etc. En somme, c’est le bordel au quotidien !
Question, la ville d’Antananarivo est-elle ingérable ? Toutes les équipes d’élus qui se sont succédé à la Mairie butèrent au mur inébranlable de l’indiscipline sauf exception à celle dirigée par un certain Guy Willy Razanamasy (1995 – 1999). Ce dernier qui survolait le clientélisme politique avait réussi à faire régner la discipline dans la Capitale malagasy. En général, les intérêts politiques partisans dominaient. Le clientélisme politique des partis politiques tels l’AKFM ou AKFM-Fanavaozana, le TIM, prima au détriment des intérêts de la population méritant quand même une condition de vie digne des valeurs humaines.
Durant l’époque coloniale et une bonne partie de la Première République, la ville des Mille brillait par sa propreté,  l’hygiène sociale (époque où les inspecteurs de voirie contrôlent la salubrité des quartiers, etc. ), le respect du code la route, la sécurité (le contrôle systématique des cartes d’identité nationale se faisait surtout la nuit jusque dans les ruelles de quartier, les lèche-vitrines dans les arcades faisaient le plaisir des amateurs de promenades  nocturnes jusque tard dans la nuit, …). C’est du passé !  L’équipe de Marc Ravalomanana, maire de la Capitale de 1999 à 2002, tentait de faire mieux mais elle ne pouvait agir tellement à cause de l’éternel clientélisme politique. Rajoelina Andry, maire TGV élu d’Antananarivo (2007 à 2009), n’a pu faire beaucoup comme il l’entendait à cause du blocage télescopé par le Chef de l’Etat Marc Ravalomanana. Les présidents de délégation spéciale n’avaient pas pu non plus faire grand-chose autre que gérer les affaires. Le fait d’être un responsable non élu les handicape.
Le retour du TGV sinon l’IRD, la plate-forme soutenant l’actuel Chef de l’Etat, dans la gestion de la ville des Mille porte un réel espoir dans la remise aux normes de la Capitale. Une affaire complexe et difficile du fait de l’enracinement profond du mal parmi les gens de la Capitale. Le respect de la discipline manque terriblement chez les Tananariviens. Le maire élu issu de la majorité présidentielle Naina Andriantsitohaina se démarque des anciens premiers magistrats se succédant à la Mairie d’Antananarivo. Fort de la vision héritée du leader de la révolution Orange à travers les 13 points du Velirano et confortée par le « Veliranon’Iarivo », le maire Andriantsitohaina est en train d’opérer le vrai changement à Antananarivo. Il milite en collaboration avec toute l’équipe de l’Exécutif à faire régner la discipline. Le travail n’est pas de tout repos.
L’exemple de l’intégration des marchands ambulants dans le secteur formel témoigne parmi tant d’autres de la ténacité de Naina à changer les choses de la ville pour devenir « manara-penitra ». En fait, une ville respectant les normes requises fait partie de l’objectif majeur du premier magistrat Naina Andriantsitohaina. Il  a réussi à convaincre les représentants des marchands ambulants  des grands quartiers de la Capitale à intégrer leurs activités dans le formel.
Une ville « manara-penitra » ne sera plus un rêve.
Ndrianaivo

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Andry Rajoelina a ouvert grand les portes de Madagascar aux investisseurs dans son discours à la cérémonie d’ouverture du Choiseul Business Africa Forum 2022 à Casablanca, hier. Invité d’honneur à ce forum, le Président de la République malagasy indique, notamment, aux investisseurs, que la Grande-île est « une terre d’accueil, hospitalière, avec une population pacifique, volontaire et dynamique ».  Devant le parterre, le Président Rajoelina explique à cet égard que Madagascar est « résolument décidé à prendre part à l’essor panafricain et à émerger comme un territoire d'opportunités d'affaires, à forte croissance et d’investissement ». Plaidant la cause de la Grande-île, le Chef de l’Etat souligne que notre pays a un potentiel incontestable pour devenir un grand pays dynamique.  Pour faciliter et accompagner la mise en œuvre des projets dans un climat d’affaires idéal, l’Etat malagasy invite ainsi « ceux et celles qui veulent monter dans ce wagon-train pour atteindre l’émergence de Madagascar ». Le numéro Un malagasy note d’ailleurs durant son allocution que la participation de Madagascar au forum témoigne « de notre volonté et de la conviction du Gouvernement malagasy dans l’importance du partenariat public-privé qui est le socle de tout développement économique efficace ».
Entre 6 800 et 10 000 km de routes à construire
Ce forum de Casablanca réunit quelque 700 décideurs et hauts dirigeants économiques et institutionnels parmi les plus influents en Afrique, d’Europe et du Golfe, de 50 pays, autour de séances de travail opérationnelles plaçant le continent africain au cœur des débats. Andry Rajoelina, dans ce contexte, a longuement insisté sur le rôle central de l’Afrique dans l’économie mondiale, grâce, notamment, à ses ressources importantes. « Le continent africain prospère et le développement est à portée de main grâce à l’industrialisation de nos pays », affirme le Président malagasy. Un processus dans lequel Madagascar est engagé. Durant son discours, le Président a partagé les priorités de la  Grande-île afin de devenir un pays émergent. Des priorités retranscrites dans le Plan émergence de Madagascar parmi lesquelles figurent l’augmentation de la production énergétique, le développement des infrastructures, le domaine agricole et l’industrialisation. Le Chef de l’Etat rappelle, entre autres,  que Madagascar envisage d’atteindre 652 mégawatts supplémentaires en 2027, de construire entre 6 800 et 10 000 km de routes dans les prochaines années, d’atteindre l’autosuffisance alimentaire et redevenir le grenier rizicole de l’océan Indien ou encore de parvenir, d’ici à 2024, à l’indépendance en ce qui concerne la production de sucre.
Lalaina A.

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La ligue de football nationale de Madagascar « Orange Pro League » a été invitée à participer à la réunion annuelle de la World League Forum (WLF) qui s'est tenue  à Dubaï, aux Emirats Arabes-Unis pendant deux journées, les 19 et 20 octobre 2022.

L'OPL qui a été créée en 2019 a intégré la WLF le 18 février 2022. En tant que membre du forum, le championnat national malagasy a l'opportunité de s'échanger avec les autres ligues majeures mondiales, et de construire des liens de partenariat.

La délégation malagasy, dirigée par le président de l'OPL Arno Steenkist, est composée du secrétaire général, Stanislas Rakotomalala, de son prédécesseur Mirado Rakotoharimalala, et du président fondateur du CFFA Andoharanofotsy, équipe championne de la dernière saison, Henintsoa Rakotoarimanana.

Les représentants de la ligue de Madagascar ont pris part à des ateliers sur les défis et opportunités du football moderne (blockchain, NFTs, Web 3.0), mais également sur les récents et futurs développements des lois des jeux.

La journée du mercredi  a été consacrée à la réunion annuelle (assemblée générale) durant laquelle seront consacrés les points sur les statuts des membres, la gouvernance, le football féminin, le développement, le calendrier et les diverses régulations.

En simultané avec ces activités programmées, la WLF offre à ses membres des occasions de s'échanger et de nouer des collaborations entre eux. Sur ce point, l'OPL a pu obtenir près de 7 rendez-vous avec ses homologues internationaux. L'issue de ces rencontres sera communiquée ultérieurement.

Notons que la WLF regroupe plus de 40 membres dont les mastodontes Premier League, Bundesliga, LaLiga, Série A, Ligue 1, MLS, mais également les ligues africaines comme celles d'Algérie, de Maroc, d’Egypte, du Nigeria, d’Afrique du Sud, du Zimbabwe, et donc récemment de Madagascar.
Recueillis par E.F.

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Une cause du taux d’absentéisme assez élevé chaque mois. Bon nombre de jeunes filles âgées de 10 ans et plus cessent les cours durant leur période de menstruation, notamment en milieu rural. Ceci d’autant plus que bon nombre d’entre elles utilisent juste des bouts de tissu ou autres à la place des serviettes hygiéniques. L’accès à ces dernières reste limité, tout comme les infrastructures sanitaires qui se font rares, tant dans les établissements publics que ceux privés. Pour la Circonscription scolaire (CISCO) d’Ambositra, dans la Région d’Amoron’i Mania, « seuls  2 % des établissements publics disposent de douches, dont les collèges d’enseignement général (CEG) d’Ilaka centre, de Fehizay et de Vinaninoro », d’après Mao Marihno Randrianasoloson, premier responsable. Ladite Circonscription recense pourtant 327 écoles primaires publiques (EPP), 56 CEG et 9 lycées. Les nouvelles constructions financées par des partenaires ont légèrement amélioré la situation, quoique les infrastructures sanitaires restent insuffisantes.  D’un autre côté, la coupure d’eau constitue un grand problème en cette période d’étiage. Pourtant, l’eau est indispensable notamment pour la gestion de l’hygiène menstruelle. La construction de forages dans plusieurs Fokontany d’Ambositra, dont Morafeno, font partie des solutions proposées pour y remédier.
« iKa’lio » pour améliorer les connaissances
Promouvoir la gestion de l’hygiène menstruelle (GHM). Telle est la finalité du jeu « iKa’lio », créée par l’UNICEF Madagascar afin d’améliorer les connaissances, les attitudes et les pratiques autour de la GHM. Ceci à travers les différents messages que le jeu 100 % malagasy véhicule. Il a été inspiré du jeu de société « Katro », notamment les règles à suivre. Il compte 28 points en référence au cycle menstruel ainsi que des cartes et jetons à la disposition des joueurs. Le jeu tourne autour de 4 piliers, à savoir l’accès à l’information générale, les compétences et connaissances, l’accès aux infrastructures ainsi qu’aux serviettes hygiéniques. Il est mis à la disposition des communautés, des autorités locales, des éducateurs, du personnel de santé, et en particulier les femmes, les jeunes et les adolescent(e)s afin de susciter un engagement collectif de toutes les catégories de population sans distinction de genre, d’âge et de culture afin de soutenir les femmes et les filles durant leur menstruation.
Sensibilisations dans l’Amoron’i Mania
Après son lancement dans la Région d’Analanjirofo, le 28 mai de cette année, la dissémination d’ « iKa’lio dans les autres Régions se fait actuellement. Amoron’i Mania a accueilli les activités y afférentes, la semaine du 10 octobre dernier, en collaboration avec l’ONG Sahi et d’autres partenaires de l’UNICEF. Le but étant de soutenir les jeunes filles et femmes afin qu’elles puissent vivre normalement durant leur menstruation. Sa vulgarisation se fait auprès des établissements scolaires, où le jeu a été enseigné aux élèves et instituteurs. L’EPP de Raramonja et le CEG d’Ambohimiadana Ambositra ont accueilli les sensibilisations y afférentes. « Outre l’absence, la menstruation engendre le gêne et la honte auprès des élèves. Ce jeu, à la fois intéressant et informatif, va nous aider à renforcer les sensibilisations à l’hygiène, notamment celle menstruelle, à l’école. Nous envisageons de consacrer deux heures chaque vendredi pour apprendre à jouer à "iKa’lio" avec les élèves en classe de 8ème et 7ème », fait part Ninà Marie Gorettie Vasilisa, directrice de ladite EPP.
Notons que des activités au sein des communautés sont aussi mises en œuvre dans le cadre de la vulgarisation du jeu «  iKa’lio ». La sensibilisation communautaire ou encore l’« Alafady », mis en œuvre par l’ONG Sahi pour déclencher et lever les tabous auprès des autorités et notables locaux, en font partie...
Patricia Ramavonirina




Publié dans Société



Coup d’envoi hier de la 24e édition du salon international de l’habitat au Forello Expo Tanjombato. Une édition conduite sous le signe de la relance du secteur construction autant pour les exposants que pour les organisateurs, ainsi que les visiteurs. L’évènement se veut être ainsi une occasion d’acter à nouveau du dynamisme de la filière BTP. Secteur d’activité où une évolution importante a été remarquée depuis quelques décennies. Notamment les offres faites sur le marché en matière de menuiserie aluminium, de matériaux respectant les normes internationales et d’une main- d’œuvre de plus en plus qualifiée. « A souligner également la course à la concurrence dans le paysage des enseignes internationales dans le domaine de la construction révélant a minima de la solvabilité sonnante et trébuchante d’une partie des consommateurs malagasy. Durant quatre jours d’exposition, chaque participant aura l’opportunité d’améliorer ses offres commerciales, moment
unique dans la rencontre du commerçant avec l’acheteur », explique Nicolas Martin, directeur général de l’agence première ligne initiatrice de l’évènement. Toutefois, la question de l’urbanisation doit être abordée au quotidien, surtout avec la pression démographique actuelle. Dans ce sens, des projets émergent déjà autant dans le secteur public que dans le privé. De plus, le désir des familles malagasy d’être propriétaire ne s’est pas estompé au fur et à mesure des années. Au contraire, les constructions se multiplient d’année en année. Pour preuve, en moins d’une décennie, la consommation de ciment a doublé à Madagascar. Cette consommation se concentre particulièrement à Antananarivo et à Toamasina. Et selon les prévisions des experts dans ce domaine, cette consommation pourrait de nouveau doubler pour les dix prochaines années.

Essor continu

En effet, en plus d’être le socle du développement social, le secteur du bâtiment est un des piliers de l’économie nationale. Le secteur immobilier maintient son essor continu, malgré le contexte de crise mondiale et l’onde de choc de flambée de prix à l’international, n’épargnant aucun secteur. Face à cela, l’Etat malagasy confirme sa volonté politique à faciliter l’accès de la population au logement décent. Pour ce faire, l’Etat se positionne en tant que facilitateur et met en œuvre des mesures incitatives en soutien au développement du secteur logement afin de favoriser une contribution plus soutenue du secteur privé. « La loi sur la promotion du logement, promulguée en janvier 2022, définit les responsabilités de chaque acteur du logement et met en place des outils spécifiques (RSE logements, Autorité nationale du logement, Fonds national du logement, règlementation de la VEFA...). Différentes offres de logement sont réparties sur les 23 Régions, en système de vente-location ou d’auto-construction. La création de réserves foncières dédiées au logement est lancée. Les recherches en technologies et matériaux innovants pour « construire écologique » dans les normes et qualités requises sont encouragées et soutenues. Le salon international de l’habitat est notre rendez-vous annuel, nous, acteurs du logement, qui avons chacun notre manière de contribuer au développement du secteur à Madagascar », rajoute Gérard Andriamanohisoa secrétaire d’Etat chargé des Nouvelles villes et de l’Habitat auprès de la Présidence de Madagascar (SENVH).
Hary Rakoto
 

Publié dans Economie


Les responsables étatiques à tous les niveaux feraient bien de s’en tenir strictement au principe de séparation des pouvoirs. Le discours de la présidente de l’Assemblée nationale Christine Razanamahasoa lors de l’ouverture de la deuxième session ordinaire en cours est riche en enseignement. Il rend compte clairement de la fragilité de la séparation des pouvoirs à Madagascar.
Le big boss de l’Hémicycle malagasy a mis les points sur les « i ». Elle a même abordé des aspects extrêmement sensibles à l’origine du dysfonctionnement de l’appareil administratif de la République. En quelques phrases, l’élue d’Ambatofinandrahana a fait le tour d’horizon. Elle a dénoncé l’interférence entre le pouvoir exécutif le pouvoir législatif et le pouvoir judiciaire.
Les agissements de certains membres de l’Assemblée nationale et leurs proches collaborateurs, récemment rapportés par la presse et sur les réseaux sociaux, ont éclaboussé l’image de l’institution de Tsimbazaza. Ils ont mis au grand jour les abus et les usurpations de fonction perpétrés par des faiseurs de loi qui se muent en faiseurs de dégâts. Mais tous ces fracas ne sont que la partie immergée de l’iceberg.
Grande surprise
Le milieu judiciaire se révèle plus souvent comme le terroir de l’interventionnisme du pouvoir exécutif et du pouvoir législatif. Tenus par la loi du silence, les fonctionnaires de la justice demeurent discrets sur les affaires potentiellement préjudiciables à la vie sociale et au devenir de la Nation. Les langues se délient quand même en coulisses.
Nonobstant l’indépendance de la Justice, des hauts responsables étatiques et des parlementaires se placent au-dessus des juges et magistrats. L’on entend souvent parler de lettres en bonne et due forme émanant de tel ou tel organe de l’Exécutif ordonnant la libération d’une telle ou telle personne. Pourtant, celle-ci a commis des infractions graves comme le détournement de deniers publics se chiffrant à plusieurs millions voire milliards de la monnaie nationale.
A ce propos, si le discours de Razanamahasoa avait eu lieu avant les municipales et communales de 2019, la ville de Moramanga aurait un maire et des conseillers municipaux élus. Le vote se déroulait bien au profit du candidat du parti de l’Opposition Tiako i Madagasikara. Mais, à la grande surprise de tous, le scrutin était annulé pour cause de soi-disant irrégularités qui n’ont jamais fait l’objet d’aucune requête.
Violation fragrante
Le secret a commencé à filtrer dès l’annonce de la suppression du vote. Des députés du parti majoritaire, par peur et éhontés car incapables de convaincre l’électorat, auraient
fait pression sur les juges administratifs de Toamasina pour qu’ils aient prononcé un autre verdict. Ironie du sort, les restrictions imposées par la pandémie en 2020 et en 2021 ont repoussé aux calendes grecques l’organisation d’une nouvelle élection qui n’aura plus lieu jusqu’à la nouvelle échéance électorale de 2023.
Le cas de Moramanga que personne n’ose crier haut et fort pour des raisons évidentes offre un bel exemple de la violation fragrante de la séparation des pouvoirs et de son impact sur la vie de la population. A cause de ce méfait, la ville carrefour est mise dans tous ses états. Les projets initiés au niveau local sont au point mort tellement la méfiance et la dissonance au sein de l’administration sont handicapantes.
Tout blocage qui amplifie la pauvreté endémique sur l’île trouve sa racine dans le non- respect manifeste de la séparation des pouvoirs qui ouvre une avenue aux abus de toutes sortes, à la corruption et à la paralysie de l’appareil d’Etat. Quand ce dernier est grippé, le développement et la croissance sont des coquilles vides. Heureusement, les organisations de la société civile sont assez dynamiques pour servir de balises de temps à autre à moins que leurs appels de détresse soient écoutés.
M.R.

Publié dans Politique

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Editorial

  • Session incertaine
    Selon la Constitution, Art. 75 alinéa 3, la première session ordinaire du Parlement se tient le premier mardi du mois de mai consacrée principalement à l’adoption de la Loi de Finances. Normalement, l’ouverture officielle de la session ordinaire des deux Chambres parlementaires doit avoir lieu ce jour 7 mai dans la matinée pour les élus députés de l’Assemblée nationale à Tsimbazaza et dans l’après-midi pour le Sénat à Anosikely. Observateurs et analystes se rejoignent à émettre le doute sur la certitude de la tenue selon la règle de l’art de cette Session. Des zones d’ombre pèsent.

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