dimanche, 09 octobre 2022

La une du 10 octobre 2022

Publié dans La Une


Pour pouvoir bénéficier des financements de l’Association internationale de développement (IDA), les pays d’Afrique subsaharienne se doivent d’atteindre certains objectifs fixés dans le rapport CPIA ou évaluation des politiques et institutions que la Banque mondiale dresse sur une fréquence annuelle. Dans ce rapport, l’institution de Bretton Woods classe la Grande île à la 18ème position sur une quarantaine pays africains ayant besoin de cette aide au développement. Pour rappel, en plus du classement des performances de chaque pays, l’objectif de ce rapport est surtout de renseigner les pouvoirs publics sur l’impact des efforts déployés pour soutenir la croissance et lutter contre la pauvreté. La note globale obtenue sert aussi à déterminer le volume des prêts concessionnels et des dons que la Banque mondiale accorde aux pays à faible revenu d’Afrique subsaharienne. Selon ce rapport, la gestion économique sur l’ensemble des pays évalués a connu une nette progression, notamment au niveau de la gestion de l’inflation malgré le contexte de crise mondiale. Cependant, le domaine de la gestion du secteur public et des institutions reste faible. Si ce rapport indique les performances d’un ensemble, cela reflète aussi la situation à Madagascar, à en croire les études.

Positif
De ce fait, Madagascar reste malgré tout sur une moyenne positive et peut encore bénéficier de l’aide au développement de l’IDA malgré notre classement qui stagne dans le rapport CPIA. En effet, ce rapport inscrit la Grande île avec une moyenne générale de 3.3 sur 4.5. Cette note classe Madagascar au premier rang pour la septième année consécutive, en comparaison avec le Rwanda (4.1). Le pays qui se retrouve au plus bas de l’échelle a une moyenne de 1.0. Dans la rubrique « santé » de ce rapport, la Grande île affiche par contre une légère augmentation de +0.5 de ses performances. Mais en général, la note moyenne obtenue par l’ensemble des pays d’Afrique subsaharienne reste inchangée à 3.1. De même, aucun changement n'a été observé au niveau infrarégional, l'Afrique de l'ouest et centrale affichant toujours un score global de 3.2, et celui de l'Afrique de l'Est et australe est de 3.0. Le rapport CPIA montre également une évolution de la note globale dans 11 Etats, dont une progression pour sept d’entre eux et une dégradation dans les quatre autres. Les pays dont le score moyen est inférieur à 3.0 sont pour la plupart classés dans la catégorie des pays fragiles ou en situation de conflit.
Hary Rakoto

Publié dans Economie


A la fois meurtrière pour les victimes que les assaillants ! Et c’était l’effusion de sang : trois cadavres laissés sur le tapis. L’un est celui d’une mère de famille répondant au nom de Marie Florence Rahantaniaina (78 ans) tandis que les deux autres sont ceux des assaillants âgés de 21 ans et de 30 ans. C’est ce qu’on puisse dire à propos de cet assaut perpétrés par des bandits armés aux premières heures de la matinée, samedi dernier, dans la localité d’Antenibe, District d’Andramasina, située à une trentaine de kilomètres au sud-est de la
Capitale. Tout a démarré par l’alerte donnée par une personne de bonne foi au commandant de brigade de Gendarmerie d’Andramasina à propos de ce vol avec effraction perpétré par des bandits munis d'armes blanches dans ladite localité.

Aussi, cinq gendarmes dirigés par le commandant de brigade en personne se sont dépêchés sur les lieux afin de constater les faits et poursuivre les malfaiteurs. Au constat, la maîtresse de maison a été poignardée à mort par les voleurs. Elle a succombé des suites de ses blessures. En revanche, l’époux de la victime, le prénommé Aimé (82 ans) a eu plus de chance. Il a réussi à se cacher dans la douche du deuxième étage de la maison.  Outre l’assassinat barbare de cette mère de famille, les agresseurs ont également fait main basse sur une boîte à bijoux, mais surtout aussi sur une somme d’argent.

Mais l’affaire n’en était pas restée là. Des membres du comité de vigilance ou « Andrimasom-pokonolona » ont déclenché une chasse à l’homme pour retrouver les traces des tueurs. C’était dans ces circonstances que deux malfaiteurs, ayant participé à ce vol aggravé de meurtre, ont été définitivement mis hors d'état de nuire par les gendarmes. Ces derniers les ont traqués jusque dans une zone boisée de ‘‘Tsiperifery’’, vers 10h, le même jour.

En effet, les bandits, ayant réalisé qu’ils allaient se faire piéger comme des rats, ont attaqué et blessé 2 membres du comité de vigilance. Pire, ils s’en étaient pris physiquement aussi aux gendarmes qui ont voulu les arrêter. L’un des malfaiteurs qui furent éliminés répond au nom de Jean de Dieu Norvene (21 ans), venant de Manakara. Il était le gardien de la maison du couple victime mais a été licencié par ses employeurs il y a deux semaines de cela, suite à plusieurs points de discorde entre eux. Cet ancien gardien devenu bandit aurait déjà volé une grosse somme d'argent appartenant à ses employeurs. Et que sa femme aurait également été la domestique du couple victime, mais qu’elle serait en voyage à Manakara au moment des faits. Quant au deuxième larron, le nommé Velomandroso, la trentaine, est originaire de Lokomby Manakara.
Malgré ces agressions, l’on n’a déploré aucun blessé, côté gendarmerie.  Le constat des corps sans vie des défunts a été effectué en présence du médecin du CHRD Andramasina. Le corps de la septuagénaire a été remis à sa famille tandis que ceux des 2 malfaiteurs ont été enterrés par le Fokonolona d'Andramasina, en attendant une éventuelle récupération par leurs membres de famille. La brigade de gendarmerie d'Andramasina a été saisie de l'affaire.
Franck R.

Publié dans Société


L'Elgeco Plus aura fort à faire au match retour.
L'équipe vainqueur de la coupe nationale a mordu la poussière au C2 en perdant le match aller du deuxième tour de la Coupe de la Confédération africaine de football  CAF à domicile 1-3, hier, face au Marumo Gallants FC (Afrique du Sud) au Stade Barea Mahamasina.  Une défaite prévisible pour les observateurs après la prestation de l’équipe malagasy lors du premier tour de la compétition.
L’absence de quelques joueurs pièces maîtresses a pesé sur l’équipe malagasy et la moindre erreur défensive se payait cash pour L’Elgeco Plus.
Comme il fallait s'y attendre, les hommes d’Auguste Raux n’ont pas pu faire long feu face à une équipe 14ème au classement de la première ligue du championnat Sud-africain, le Marumo Gallants. Ce dernier se contentait de chaque erreur malagasy pour enfoncer le clou et cela s’est avéré payant pour l’équipe.
  Face à une équipe qui n’est pas dans son assiette, les visiteurs ont déjà bouclé la première mi-temps sur un score de 0-2, grâce à des buts de Mphambaniso (11') puis de Ngema (21', sur penalty).
L'Elgeco Plus a réduit l'écart à la 76' grâce à un but de Onja, avant que Nku (89') ne termine le travail pour le Marumo Gallants FC.
« Le premier but est arrivé trop tôt et les joueurs n’ont pas pu se concentrer pour appliquer les consignes comme il fallait. De plus Safidy n’était pas dans le match après sa blessure. Mais nous sommes encore prêts à nous battre pour le match retour », conclut le coach Raux.
Elias Fanomezantsoa

Publié dans Sport
dimanche, 09 octobre 2022

Des points positifs, malgré tout !

Ces temps-ci, le pays vit des moments difficiles. La traversée donne du fil à retordre aux dirigeants, à la population !
Des foyers de tension couvent. Des menaces larvées de grève et des grèves effectives empoisonnent l’atmosphère. Les étudiants  d’universités publiques, avec l’éternel retard des paiements de leurs bourses d’études, brandissent à tout moment leur détermination à faire blocus des cours à l’université. Un éternel problème que les responsables concernés ne parviennent pas à endiguer. Certains observateurs y voient quelque chose qui n’est pas catholique !  Pourquoi, s’interroge Soja Jean André dit Kaleta le conseiller spécial du Président, on attend toujours le dernier moment pour se précipiter à régler ce « problème ».
Les greffiers entrent grève après expiration de l’ultimatum qu’ils ont lancé. En fait, il ne s’agit que d’un « remake » d’un mouvement syndical. Leur revendication repose sur le règlement de certains avantages que les grévistes jugent comme étant de leur droit le plus absolu. Les responsables au niveau du  ministère de tutelle appellent au dialogue. Chose que les greffiers grévistes refusent. Le garde des Sceaux Rakotozafy François recadre le débat. En substance, il souligne qu’il y a « droit de grève et droit de grève ! » Pour un département délicat comme celui de la Justice, bloquer le fonctionnement des services surtout au Palais de Justice crée un préjudice grave notamment pour des affaires de déferrement au Parquet. Le système de service minimum est tout de même exigé !
Des incendies se déclarent un peu partout dans l’île. Des feux de brousse qui menacent ouvertement l’avenir du pays. Mais, là où le bât blesse réside sur le ravage par les feux des zones protégées abritant des espèces en faune et flore endémiques. Comme on le sait, la Grande île regorge d’ espèces rares qui ne se trouvent nulle part ailleurs. Des incendies de ce genre risquent de compromettre l’avenir. Notons au passage qu’une vague de tuberculose décime certains animaux au Parc Botanique et Zoologique de Tsimbazaza (PBZT) comme les lémuriens.
Le tout récent rapport d’activité du Dg du BIANCO, Laza Eric Donat Andrianirina, fait état de « l’hémorragie des détournements des deniers publics » au pays. Une information qui ternit lourdement l’image de Madagasikara aux yeux de la communauté internationale notamment les bailleurs de fonds.
Mais tout n’est pas sombre ! Tout n’est pas noir ! Malgré tout, des points positifs émergent.
Madagascar Oil, après des années de recherche et de forage, commence pour de bon à faire son entrée sur le marché local. L’huile lourde de Tsimororo trouve désormais preneurs d’abord et pour commencer dans le pays. Evidemment, c’est une bonne surprise ou une bonne nouvelle pour la Grande île. Les recherches qui datent de plusieurs décennies portent leurs fruits !
Selon le rapport de la Banque mondiale sur l’évaluation des politiques et des institutions en Afrique publié jeudi denier, Madagasikara décroche une note supérieure à la moyenne. En effet, on a obtenu une moyenne de 3,3 sur 6. Il faut dire les choses telles qu’elles sont et à leur juste valeur, le pays  réalise un progrès énorme relatif surtout à la gestion économique.
Madagasikara gagne des points positifs malgré tout ce qui se présente.
Ndrianaivo

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Une personne sur 68 est autiste au niveau mondial, selon les résultats des enquêtes menées. Sur les 26 millions d’habitants à Madagascar, l’on estime donc 380.000 autistes. Pourtant, seulement 5 % des enfants autistes sont intégrés à l’école. Environ 361.000 personnes atteintes de ce handicap sont ainsi privées de leur droit à l’éducation, à en croire Mbolatiana Raveloarimisa, présidente-fondatrice de l’association Autisme Madagascar. « Les familles des personnes autistes sont livrées à elles-mêmes, faute d’aide et de protection de l’Etat. Cependant, les écoles spécialisées sont rares. Certains établissements et centres veulent intégrer les enfants autistes mais n’ont pas les compétences requises pour ce faire. D’autres les acceptent mais sont conscients de la nécessité de formations et d’équipements pour faciliter l’inclusion et l’éducation des enfants autistes », expose notre source.
L’autisme est un trouble du neuro-développement, c’est-à-dire des altérations du cerveau qui se mettent en place avant la naissance et sont impliquées dans le langage, la motricité, la perception, les émotions, les interactions sociales, etc. Pour ceux ayant des problèmes de langage, les séances d’orthophonie s’avèrent indispensables. Toutefois, « 30 mn d’orthophonie coûte 80.000 ariary alors qu’un enfant autiste doit faire cette séance 2 à 3 fois par semaine. Une minorité de parents peuvent s’en assurer, sans parler du fait que les séances sont plutôt concentrées en ville », informe la présidente d’Autisme Madagascar.
Un centre de plus en périphérie. Une nouvelle école spécialisée pour les autistes, baptisée « Nos enfants extraordinaires », vient de s’ouvrir en périphérie de la ville d’Antananarivo, plus précisément à Itaosy. L’établissement peut accueillir jusqu’à 15 enfants, mais 11 y sont inscrits en ce moment. Lors de son inauguration qui s’est tenue le 7 octobre dernier, la première responsable de l’association n’a pas manqué d’octroyer une mention spéciale aux parents qui ont eu l’initiative d’ouvrir ce centre ainsi qu’aux éducateurs et personnel qui s’occupent des enfants au quotidien. C’était également l’occasion d’encourager les autorités compétentes, à commencer par le chef CISCO, à soutenir un tel projet. Ceci d’autant plus que toutes les personnes extraordinaires ont besoin de protection et que tous les enfants devraient être mis sur un même piédestal…
Recueillis par Patricia Ramavonirina 




Publié dans Société


Une véritable vague humaine a déferlé sur le chantier du projet Miami à Toamasina samedi dernier, à l’occasion des portes ouvertes organisées par le secrétariat d’Etat auprès de la Présidence en charge des Nouvelles villes et de l’Habitat. En effet, les habitants de la ville de Toamasina ont eu un avant-goût des réalisations dans le cadre du projet Miami. Si le chantier ne va ouvrir ses portes officiellement que dans quelques mois, les autorités locales ont organisé deux heures de « portes ouvertes en chantier » sur le site du projet. Et ce, pour répondre aux demandes faites par les habitants de Toamasina qui ont insisté pour voir le chantier durant la récente visite du Président de la République Andry Rajoelina dans la capitale du Betsimisaraka, il y a quelques jours auparavant. Le SENVH a accédé à la demande pour que les tamataviens ne soient ni « tompony mangataka atiny » ni « tompontrano mihono ».  Et le moins que l’on puisse dire, c’est que les habitants de Toamasina ne se sont pas fait prier. Nombre d’entre eux sont venus sur le site. Preuve manifeste de l’engouement autour de ce projet. « Les visiteurs ont pu constater de visu, entendre les explications, tester et essayer en avant-première les infrastructures », note le SENVH dans une publication sur sa page Facebook. Le secrétariat d’Etat dit également que les marchands du bord de mer parmi les bénéficiaires du projet ont réaffirmé leur confiance dans le projet » tandis que les artistes ont pu exprimer leur reconnaissance à travers des poésies. Un nouveau rendez-vous est donné à la population de Toamasina d’ici environ deux mois lorsque la partie nord du projet sera entièrement recouverte de béton. La réalisation de ce projet de grande envergure part d’un Velirano du Président de la République en 2018. Des études ont ensuite été menées en 2019, avant d’être baptisée Miami Miray hina ary mifankatia, un nom qui reflète l’objectif du projet et de la population bénéficiaire. Toamasina est la seconde plus grande ville malgache après Antananarivo. Raison pour laquelle des projets d’envergure sont entrepris dans ce poumon économique du pays.
La Rédaction

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 Le Dr Damoela Randriantsimaniry, secrétaire général de l’Alaotra-Mangoro, a fait part de la méthode qu’il entend appliquer, suite aux recommandations que lui ont adressées le ministre des Transports et de la Météorologie, Ranjatoelina Rolland, lors de sa dernière venue à Ambatondrazaka. Une descente motivée par les soucis du Gouvernement et bailleurs sur la RN44, notamment la sécurisation des automobilistes et autres utilisateurs. Une décision a été prise, celle de suspendre les travaux de l’entreprise chargée de réaliser les travaux d’amélioration.
Plus d’un ressortissant de la Région se posent des questions sur les raisons de cette suspension, étant donné les tribulations politiques actuelles… Et d’essayer de comprendre.
Certes, la tentation, pour chaque conducteur, roulant sur cette RN44,  d’établir un record,  est grande ! La moyenne de 3 à 3,5 accidents par mois signalée par les Forces de l’ordre, ne dépasse pas celles des autres Routes nationales. Seulement, prudence et anticipation s’imposent. Plus d’un a encore dans ses souvenirs, l’accident qui fit perdre la vie à huit voyageurs, à Marovoay-gare, suite à une course-poursuite entre deux Sprinters de transport en commun, à destination de Tanambe (Amparafaravola), alors que les travaux d’amélioration dans la partie sud était à peine entamée. Défi entre deux conducteurs : leur caprice fut tel que les deux conducteurs, à destination de Tanambe-Amparafaravola, se donnèrent rendez-vous et partirent délibérément en même temps, sur un lieu sis à Ambohimangakely.  Et de rouler à 160km/heure, selon un témoignage, quand l’un allait dépasser l’autre…Autre accident significatif est aussi celui qui fit qu’une famille a failli être anéantie, à la sortie du village d’Andranokobaka sur cette route nationale en cours d’amélioration...La RN44 ne devra point, aujourd’hui comme à l’avenir être la « Route de la Mort ». On doit comprendre les choses dans ce sens.
 Le Dr Damoela Randriantsimaniry parle de « Rapid Result Initiative »(RRI). En l’occurrence deviner et arrêter les parties à mobiliser, les motiver autant que faire se peut, puis arrêter ensemble les défis à relever dont le moindre n’est pas la durée pour réaliser les travaux qui leur incombent ; « Règlementer de manière efficace et définitive la circulation sur ce fleuron de l’Alaotra-Mangoro ».Tel est le mot d’ordre. …Les recommandations trouvent des oreilles attentives et motivées !                                  Nandrasana                                                                                                                                           
     

Publié dans Politique


Kix et sa bande ont enflammé la salle mythique du Palais des sports sis à Mahamasina. Ambondrona, un groupe adulé des Malagasy, surtout les jeunes, a fait souffler un vent de folie hier à Mahamasina lors de la célébration des 20 ans de scène du groupe. Des dizaines de milliers de fans sont venus acclamer et célébrer en fanfare ces deux décennies de partage musical. L’attente a été longue. Vers 9 heures du matin, de nombreux adolescents et parents se préparent déjà à entrer pour trouver leur place, papoter, manger ou encore prendre des « selfies » avant le coup d’envoi du concert. A ce même moment, aux alentours du stade et devant les portes d’entrée, on constate des milliers d’adolescents et de jeunes qui se mettent déjà en queue pour pouvoir être en communion avec le groupe.
Comme il a été annoncé, les billets d’entrée sont déjà tous vendus une semaine avant le grand jour. Bien sûr, vu la longueur des fils d’attente, le public a mis plus de temps à entrer dans la salle. Cependant, le show a débuté à l’heure exacte. A 15 heures tapantes, dans un nuage de fumée, le groupe Ambondrona est apparu sur scène, dans un décor de rock en saluant le public avant d’entonner « Ilay tanàna », un extrait de son premier album, et tout cela devant une foule en délire dans un son énorme, à la fois tellurique et précis. Les cinq hommes n’ont rien perdu de leur énergie, et leur brio musical reste impressionnant. Après avoir interprété plusieurs morceaux extraits des albums « ’Lay tanàna », « Tohizo ihany » « Ho mandakizay », le groupe a puisé dans son répertoire « Tomany irery » - une chanson sortie récemment et le  morceau légendaire « Tafandry mandry ».
Performance
C’était le genre de concert où l’on se dit « j’aurais dû tellement y être ».  Aller voir un concert du groupe Ambondrona, c'est assister à un véritable show. Une mise en scène soignée, soutenue par un jeu de lumière astucieux qui évolue au fil des actes, un décor grandiose, un son impeccable... Le tout mené par cinq hommes qui savent bien jouer leurs rôles sur scène. Quoique l'on puisse penser du parcours du groupe, nul ne pourra nier que Beranto et sa bande se donnent toujours à fond dans leurs concerts. Les absents ont eu tort de ne pas venir au Palais des sports. Il suffit juste de regarder sur les réseaux sociaux pour s’en rendre compte car de très nombreux fans ont partagé des vidéos et photos de la performance du groupe sur scène.
Au bout de deux décennies d’existence, le groupe est devenu un véritable phénomène. A lui tout seul, Ambondrona se plait toujours à surprendre ses fans. Une grande communauté de fidèles s’agrandit continuellement et accueille désormais en son sein une nouvelle génération. Celle-ci reste toujours aux aguets à l’annonce d’un événement de la part du groupe. Pour ceux qui n’ont pas eu leur sésame pour assister au concert, ils doivent toujours se consoler en visionnant quelques extraits de vidéos ou encore des photos que les internautes ont partagés sur Facebook.
Sitraka Rakotobe

Publié dans Culture


Une toute petite richesse naturelle et immatérielle suffit pour créer des fortunes immenses au bonheur de la population. Les îles voisines à l’instar de Maurice et La Réunion n’ont pratiquement rien par rapport à Madagascar. Mais elles attirent un nombre considérable de visiteurs internationaux chaque année. La Grande île a tout pour courtiser l’univers. Pourtant, elle est loin de l’objectif de 800 000 touristes par an.
Savoir mettre en valeur ce que l’on a, en respectant tous les principes, est une clé de la réussite des pays à vocation écotouristique. Les Maldives n’ont pratiquement que la mer qui les entoure. Les besoins sur les îles et les atolls habitables de l’archipel sont importés. Pourtant, de riches personnes et des stars mondiales aiment y passer un séjour qui coûte extrêmement cher.
La façon dont la République des Maldives exploite la beauté naturelle de son patrimoine maritime paie. En effet, ce petit pays de l’océan Indien réalise un PIB de plus de 4,2 milliards de dollars par an. La majeure partie de cette manne provient du savoir-faire lié à la mer. Le modèle maldivien est tout aussi enviable que celui de l’île Maurice et de la voisine La Réunion.
A leurs côtés, Madagascar, qui a absolument tout, a encore beaucoup à faire pour se hisser aux rangs des destinations phares des visiteurs internationaux. L’île est bénie à considérer le taux élevé d’endémisme de sa faune et flore. Après l’Amazone et le Bassin du Congo, Madagascar est le véritable paradis de la diversité biologique sur la terre ferme et en mer.
Les plus de 5 600 km de bande côtière de l’île à eux tous seuls représentent un immense atout pour l’écotourisme marin comme aux Maldives. S’y ajoute la mosaïque des paysages fascinants du Nord au Sud et de l’Est à l’Ouest. Outre la beauté naturelle et physique du pays, la diversité culturelle est encore un autre atout à exhiber pour séduire le regard du monde entier. Notamment à l’ère de la mondialisation culturelle par-delà la mondialisation des économies.
Les privilèges dont est doté le pays profitent à peine à sa croissance et à la lutte contre la pauvreté endémique elle aussi. Pire, le territoire se vide d’une manière inquiétante de ses substances vitales à voir les séries de catastrophes précipitant le déclin de la nature et de la culture.
Par manque d’éducation aggravé par le laxisme à tous les niveaux, les habitants se rendent eux-mêmes coupables des crimes environnementaux et culturels. Les actualités montrent que les actions humaines et les feux détruisent les aires protégées. Ils sont toutefois le refuge tout désigné des espèces endémiques et protégées.
A cause de la gravité des problèmes, beaucoup d’espèces animales et végétales de Madagascar vivent leurs dernières années avant leur disparition définitive. Les lémuriens, l’espèce emblématique de l’île (cf. La Vérité du 8 octobre), sont en tête de liste. Ils attirent plus de 80% des visiteurs internationaux qui choisissent la destination Madagascar. Or, 95% de ces animaux arboricoles sont aujourd’hui gravement menacés.
« Selon la Banque mondiale, en intégrant la valeur du capital naturel dans les calculs, on porterait la richesse de l’île à près de 3 500 milliards de dollars », lit-on à la page 2 du bulletin trimestriel Songadina no 13, avril-juin 2012, de l’ONG Conservation International.
Les bois précieux illicitement coupés à l’intérieur des aires protégées, les parcs décimés par les feux, le patrimoine naturel saccagé par des ignorants, etc. sont comptabilisés dans cette richesse sur laquelle les Malagasy, pauvres, dorment car ils ne savent pas mettre en valeur ce dont ils disposent. Au lieu d’exploiter à bon escient toutes ces bénédictions, d’aucuns s’emploient à n’instaurer que désolations.
M.R.

Publié dans Politique

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Editorial

  • D’éternels médecins après… !
    On était, on est et on restera d’éternels médecins après la mort ! Et la honte ni le ridicule ne tue pas. La capacité d’anticipation et la compétence à prévenir nous échappent honteusement. On est là ! Et le pays paie les prix au plus fort pour en devenir l’un des plus pauvres du monde. Et le drame, personne n’est responsable. Ce sont toujours les autres qui portent le chapeau. Quel dommage !Depuis toujours, les ressources naturelles endémiques du pays font l’objet de braquage à ciel ouvert, de trafics illicites imparables et de commerce au noir sans que nos supposés meilleurs responsables du pays, nos supposés grands stratèges, des généraux et autres, de l’Armée, de la Gendarmerie et de la Police nationale ne parviennent pas à stopper ou tout au moins contrôler le crime. Et le sang coule ! Une hémorragie sans arrêt ! Exsangue, Madagasikara n’est que l’ombre de…

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