mercredi, 27 juillet 2022

Corps indésirable ?

A en croire une Lettre adressée publiquement au Président de la République écrite par le Syndicat des inspecteurs d’Etat ayant l’allure d’une « Lettre ouverte », en date du 30 novembre 2021, il paraît que le courant ne passe pas entre le Corps des Inspecteurs d’Etat et la Présidence, plus précisément avec le Chef de l’Etat qui est le supérieur hiérarchique direct de ce Corps de grands commis de l’Etat. En effet, le service de l’Inspection d’Etat est rattaché directement au Président de la République.  A notre modeste connaissance, la Présidence n’a pas encore donné suite à ladite Lettre sauf si la rencontre a déjà eu lieu discrètement ou confidentiellement, ce qui paraît improbable.
A travers cette Lettre, le Syndicat des inspecteurs d’Etat fait part de ses inquiétudes à son patron direct, ses soucis dans l’exercice de ses fonctions. Les inspecteurs présentent leurs excuses au Chef de l’Etat par le fait qu’ils s’adressent à lui publiquement, par la voie de la presse, en raison de l’impossibilité de pouvoir le faire autrement à qui de droit. Toutes les tentatives sont vouées à l’échec. Paraît-il que l’entourage du maître des lieux fait obstruction à la rencontre de vive voix. Selon, le Syndicat, depuis dix ans au moins, il lui est pratiquement impossible d’avoir un contact direct avec son Chef.
L’histoire enregistre que la dislocation de la relation hiérarchique et professionnelle entre le locataire d’Iavoloha et les inspecteurs d’Etat ne date pas d’hier. Depuis l’avènement de la Deuxième République, ce Corps de métier au sein de l’Administration n’avait plus l’odeur de sainteté vis-à-vis de son Chef. Les inspecteurs d’Etat végètent entre les quatre murs de leurs bureaux sans qu’on fasse appel à leur service. Et la situation ne s’est jamais améliorée. Pire, du temps du régime Bleu de Rajaonarimampianina, on leur fit savoir publiquement qu’ils sont indésirables. Les rapports qu’ils établirent furent classés sans suite dans les tiroirs !
Inutile d’exposer, de long en large, le rôle crucial tenu par le Corps des inspecteurs et des contrôleurs d’Etat dans la mise en œuvre de la bonne gouvernance et la matérialisation de l’existence d’un Etat de droit ainsi que la lutte contre l’impunité dans l’Administration publique. Ce n’est point par pur caprice si les Institutions de Bretton Woods et les partenaires techniques et financiers dont l’Union européenne exigent, du moins en termes diplomatiques, et encouragent les tenants du pouvoir à engager efficacement la mise sur les rails de la bonne gouvernance et le respect de l’Etat de droit. D’ailleurs, ces deux repères de base font partie des points essentiels indissociables à la concrétisation du Velirano et par extension l’Initiative pour l’émergence de Madagasikara.
Ainsi, la volonté s’il en existe réellement de mettre sur la touche le Corps des inspecteurs relève du non-sens. Un régime qui se considère comme battant contre la corruption et toutes formes de délinquances financières ne doit en aucun cas méprendre ce Corps de contrôle ni le placer sur le banc des indésirables. Au contraire, les grands commis de l’Etat de l’Inspection générale (catégorie X) doivent jouir de l’estime qu’ils méritent et faire appel à leur compétence dans la lutte contre l’incurie qui mine la Caisse de l’Etat.


Publié dans Editorial


Michael Gerhard Karl Häusler est le nouvel ambassadeur de la République Fédérale d’Allemagne à Madagascar. Pour marquer sa prise de fonction officielle, ce diplomate allemand a présenté ses lettres de créance au Président Andry Rajoelina au cours d’une rencontre, hier au Palais d’Iavoloha. Les bonnes relations d'amitié et de coopération entre les deux pays ont été principalement abordées lors des échanges entre les deux personnalités. A noter que l'Allemagne est un partenaire stratégique de Madagascar depuis plusieurs années et apporte sa contribution dans le cadre des relations de coopération avec l'Union européenne.
Le pays soutient également de nombreux projets de développement via des Organismes et Organisations non-gouvernementales appuyés par la République Fédérale d'Allemagne qui œuvrent au niveau de plusieurs régions de la Grande île à l’instar de la GIZ qui intervient, entre autres, dans le secteur de l’environnement. La promotion de la biodiversité et la protection de l'environnement, les énergies renouvelables, la production agricole, ainsi que la bonne gouvernance figurent parmi les grands axes de coopération entre Madagascar et l’Allemagne.
S.R.

Publié dans Politique
mercredi, 27 juillet 2022

La une du 28 juillet 2022

Publié dans La Une


Un mois avant la rentrée scolaire, les parents se ruent dans les magasins et autres commerçants de la rue pour l’achat des fournitures scolaires. D’après leurs explications, ils préfèrent les acheter plus tôt, profitant ainsi des prix encore abordables. En effet, la majorité des magasins ou grossistes desdites fournitures scolaires effectuent un déstockage avant d’étaler les nouveaux arrivages. Pour certains, les prix sont les mêmes que l’année dernière tandis que d’autres ont appliqué une hausse de 200 à 2 000 ariary par article ou carton dont cahiers, trousses, papier vélin, chemises, et les tissus pour les tabliers. « Depuis l’année dernière, j’ai l’habitude d’acheter en petite quantité les fournitures scolaires, à chaque fois que j’en ai les moyens pour que la dépense ne soit pas trop élevée. D’ailleurs, j’ai constaté que les prix sont encore les mêmes», affirme une mère de famille. Par exemple, le paquet de 10 pièces pour les cahiers de 100 pages et celui de 5 pièces pour les 200 pages varient entre 11 000 à 17 000 ariary. Les feutres et crayons de couleur, les craies, ardoises, ciseaux, stylos n’ont pas encore subi une hausse. Par contre, les cartables sont de plus en plus chers. S’il s’achetait à 25 000 ariary l’année dernière, en ce moment, il est de 35 000 ariary.
 Pour les établissements scolaires du privé, une hausse des frais de scolarité et de l’inscription a été appliquée pour cette année scolaire, allant de 5 à 25%. D’après la direction, c’est la suite logique de la décision de l’Etat d’augmenter les salaires des employés. « Nous sommes obligés de prendre cette mesure puisque nous sommes une entreprise. Nous ne devrions pas faire exception pour notre personnel », soutient une directrice d’une école privée de la Capitale. Ainsi, la réinscription sera clôturée vendredi. Par ailleurs, la hausse des prix du carburant des véhicules de transport en commun n’a pas affecté le nouveau tarif…*. Quant au transport scolaire, le prix est encore à débattre, à la rentrée.
En rappel, l’année-scolaire 2022 -2023 est divisée en 5 bimestres. Le premier bimestre s'étendra du 5 septembre au 28 octobre 2022, le deuxième se tiendra du 7 novembre au 23 décembre 2022, le troisième du 9 janvier au 24 février 2023, puis le 6 mars jusqu’au 7 avril 2023 et enfin du 24 avril jusqu’au 23 juin 2023. Les élèves seront sur les bancs de l’école durant 36 semaines, avec 6 semaines de pause.
 
Anatra R.

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Volera, ne volera pas. L’opinion publique reste dubitative par rapport au bourbier actuel dans lequel la compagnie Air Madagascar ou Madagascar Airlines s’enlise. Les publications tous azimuts de document officiel attestant (et non) la légalité de l’existence de la compagnie Madagascar Airlines comme substitue des compagnies Tsaradia et Air Madagascar ont mis le feu aux poudres. Les deux dernières étant présentement en redressement judiciaire, la première devait alors assurer la reprise des activités en se portant comme étant le produit de la fusion des compagnies encore en difficulté financière. Cependant, Madagascar Airlines vient de se faire couper l’herbe sous le pied à cause d’une communication officielle de l’Aviation civile attestant le fait que la compagnie n’a, pour le moment, pas encore de licence d’exploitation en sa possession. La demande du fameux sésame a effectivement été déjà envoyée par Madagascar Airlines mais le dossier est toujours en cours de traitement, selon ce document de l’ACM. D’un autre côté, la toute jeune Madagascar Airlines justifie son statut de compagnie en bonne et due forme avec la reconnaissance internationale de l’IATA ou Association du transport aérien international à travers le certificat IOSA qui est la première norme mondiale pour la vérification de la sécurité des procédures d’exploitation des transporteurs aériens. Dans tous les cas, les conflits managériaux au sein de ces compagnies en fusion risqueraient de déteindre la crédibilité même de l’Aviation civile dans le pays.
Crainte
« Il est possible que l'Organisation de l'Aviation civile internationale (OACI) prenne des mesures de sanction à notre encontre. Si jamais cette situation perdure, l’organisme international est en mesure de nous infliger les sanctions en rapport avec l’annexe A. Des mesures dont la gravité va au-delà de celles qui ont été déjà subies par Air Madagascar avec l’annexe B qui ne concernait que l’espace aérien européen », craint un responsable au sein de l’ACM. D’ailleurs, Madagascar est déjà régulièrement sanctionné comme pays générateur de PGS ou Problème grave de sécurité par l’OACI. Un fait qui, à l’extrême, peut entraîner la fermeture de l’espace aérien du pays concerné ou encore qui peut mettre les compagnies aériennes dudit pays hors course sur le plan international. Pour rappel, Madagascar Airlines est une nouvelle compagnie qui regroupe Air Madagascar et sa filiale Tsaradia afin de mutualiser les coûts et mettre chaque entité en centre de profit rentable pour la relance de la compagnie. D’après la convention de mise en location-gérance du fonds de commerce d’Air Madagascar et de Tsaradia par Madagascar Airlines. Le CTA et les licences d’exploitation d’Air Madagascar et de Tsaradia ainsi que toutes les licences d’exploitation (IOSA, EASA) de ces deux compagnies sont en pleine possession à titre locative de Madagascar Airlines. Dans ce contexte, la compagnie devrait avoir la latitude nécessaire et indépendante pour faire fonctionner les acquis de ces deux compagnies et de sélectionner les salariés qui souhaitent l’intégrer avec les conditions de travail et de mise en œuvre dictées par cette nouvelle structure tout en assurant rentabilité et aussi le paiement des créances des deux compagnies en redressement.

Publié dans Economie


Les vacances sont là. Ceux qui n’ont pas la chance de partir en vacances ou ceux qui en reviennent, les portes de la Bibliothèque nationale (BNM) sise à Anosy leur restent ouvertes. De quoi occuper le temps puisque lire, c’est voyager dans le monde tout en restant chez soi.  Aussi, les responsables au sein de la BNM invitent le public, particulièrement les jeunes, à venir visiter le lieu pour mieux connaître ses richesses, tout en sollicitant chacun à adhérer comme membre du club de lecture. En adhérant à la BNM, chaque membre contribue aux missions de -préserver et enrichir le patrimoine de la Bibliothèque nationale. « C’est surtout durant ces périodes de vacances qu’il faut profiter pour en devenir membre.  En tant qu’adhérent, vous bénéficiez d'un certain nombre de privilèges : découverte des trésors de la BNM et de ses différents départements en présence de conservateurs, des auteurs, invitation à des différentes sortes d’animations culturelles autour de la lecture. Quant aux adultes, ils peuvent se distraire à travers les romans et les livres de documentaires», encourage le directeur général Njaka Raonison. En outre, les visiteurs non adhérents pourront toujours y accéder simplement avec une carte d’étudiant ou d’une carte d’identité nationale. Une invitation dans le but de favoriser la lecture chez les jeunes pendant les vacances et à les encourager à visiter la bibliothèque publique.
Des avantages
 Les visiteurs trouveront un large choix de livres malagasy, des romans, des BD, des documentaires, revues et littérature jeunesse. Sans oublier les différentes animations culturelles avec des auteurs locaux.  A mentionner que la BNM dispose plus de 500000 documents actuellement, y compris les livres, musiques, documents numériques. Encore, pour mieux inciter le public de la nouvelle génération à s’accaparer des lieux, les collaborateurs de la Bibliothèque nationale ont mis à leur disposition une bibliothèque virtuelle qui intègre des milliers d’ouvrages et des supports électroniques sur l’Histoire de Madagascar et d’autres sujets aussi intéressants. Récemment, L’Ambassade de France à Madagascar a principalement offert des abonnements à la Culturethèque, disposant de 230 000 documents en ligne dont des magazines, auto-formations et livres « jeunesse ». Pour les lecteurs fans des nouvelles technologies, une dizaine de postes d’ordinateur, d’écoute et tablettes donnant accès à des albums numériques, avec plus de  600 photos intégrées évoquant des thèmes portant sur l’Histoire, des paysages,  portraits et autres, leur sont également proposés. Et tout cela gratuitement.
Sitraka Rakotobe

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L’évasion de trois détenus a secoué la prison d’Ambalatavoahangy à Toamasina, vers midi hier. Mais si un fugitif nommé Jean Chris Rajoelison a été attrapé par la Police dans le secteur du Bazary kely, deux autres ont réussi à échapper aux Forces de l’ordre. Pire, ce sont des condamnés à perpétuité pour affaire attaque à main armée et de détention d’armes. Et ils sont maintenant armés en ayant réussi à s’emparer par la force du fusil MAS 36 d’un garde. Leur fuite aurait été facilitée par le fait qu’ils circulaient sur une moto d’ailleurs volé. Ils sont identifiés dont l’un s’appelle Raelison Berthin Rafanomezantsoa, alias Fano et l’autre Alexandre, alias Babaique. Mais revenons sur les faits. Les trois larrons ont profité du moment de la distribution des repas de midi pour passer à l’action. Ils ont feint de chercher de l’aide au surveillant qui se trouvait dans son guérite. 
Des coups de feu éclatent
Et sans autre forme de procès, les trois prisonniers ont alors tabassé le garde qui était loin de réaliser ce qui lui est arrivé. Ce dernier souffre d’un traumatisme crânien, nécessitant son évacuation à l’hôpital du centre-ville de la capitale Betsimisaraka. Mais sa vie n’est pas en danger. Les détenus ont pu s’emparer de l’arme de service du garde pénitentiaire blessé avant de prendre la fuite en passant par-dessus le mur d’enceinte de la prison. Pendant ce temps, les autres gardes ont ouvert le feu, mais ont raté leurs cibles, les fuyards. L’un a pris la direction du Bazary kely tandis que ses deux complices ont intercepté un motocycliste qu’ils ont menacé avec le MAS 36 volé. Les fugitifs ont alors foncé à bord du deux-roues RS rouge. Une fois arrivés à la hauteur de Verrerie-Tanambao, ils avaient abandonné la moto.
Du coup, Ladislas Rasamitiana, le procureur de Toamasina a pris ses responsabilités. D’ailleurs, c’était sur son ordre que les Forces de l’ordre ont réussi à attraper le fugitif Jean Chris Rajoelison. Ce dernier est condamné à une peine de 10 ans de réclusion, mais qu’il n’a purgé que deux ans. A l’heure où nous mettons sous presse, c’est-à-dire au cours de la soirée de mercredi dernier, on a assisté à une mobilisation sans précédente des Forces de l’ordre. A part les gardes pénitentiaires, la Police et la Gendarmerie participent à la poursuite des fuyards et surtout le ratissage de la ville. Toutes les unités locales et limitrophes ont été avisées. Entre autres mesures prises, le renforcement des barrages et de la police routière sur tous les axes routiers, notamment sur la RN2 et la RN5, enfin en rase-campagne. Ces Forces de sécurité étaient dans l’attente des portraits robots des évadés.
Surpopulation carcérale
Cette affaire a secoué la plus haute hiérarchie car on a appris la descente sur place des membres de l’Organisation mixte de conception (OMC) élargie dont le gouverneur de l’Atsinanana, le maire de la Commune urbaine de Toamasina, du procureur du tribunal de première instance de Toamasina, du colonel commandant la circonscription régionale de Gendarmerie de Toamasina ainsi que le commandant de ZDS Pangalanes.
Enfin, le procureur, lors de sa rencontre avec la presse, toujours mercredi dernier, a expliqué que le calme est revenu à Ambalatavoahangy, malgré cette situation. De leur côté, les collègues des trois fugitifs ont reconnu que ces derniers ont tort. Toutefois, force est de constater aussi qu’une surpopulation carcérale est en partie responsable du triste évènement d’hier. Car si le centre de détention d’Ambalatavoahangy a une capacité d’accueil de 350 détenus, actuellement ils sont 1200 à y séjourner.
Franck R.
 
 

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La situation d’Alaotra-Mangoro est préoccupante. Les autorités et les responsables locaux affichent une extrême prudence. Ils se gardent de voyager la nuit à présent. Les mesures de sécurité sont plus que renforcées en cas de visite de haute importance. Ceci a été observé lors du récent passage des délégations venant d’Antananarivo sur la route nationale 44 Sud dont la reconstruction est financée par la Banque mondiale.
Cette Région regorgeant de ressources considérables donne l’impression d’être le nouvel eldorado des kidnappeurs. Ces criminels ont écumé les Régions voisines comme la Betsiboka et l’Analamanga quelques années auparavant. La récurrence des enlèvements dans le District de Tsaratanàna avant 2019 reste gravée dans la mémoire. Les méfaits des bandes à Del Kely dans la même circonscription et celle d’Anjozorobe laissent encore et toujours des traces de traumatisme.
Le calme semble revenir à ces endroits. Mais à côté de l’accalmie relative dans la Betsiboka et l’Analamanga émerge l’horreur pour l’Alaotra-Mangoro. La Région est le théâtre d’au moins trois cas de rapt rien qu’en ce mois de juillet. Les derniers en date se sont produits dans le courant de la semaine du 18 juillet où une adolescente de 16 ans a été nuitamment enlevée à son domicile à Antsangasanga, Ambatondrazaka. Les autorités régionales ont aussi parlé d’un autre kidnapping sans livrer aucune information.
Renforts
Sur son lit d’hôpital à Ambatondrazaka, un résident d’Anosiboribory, Amparafaravola, est nuit et jour placé sous haute surveillance policière. Le père de famille a survécu à ses blessures par balles à l’issue d’une tentative d’enlèvement chez lui mais auquel il a pu par chance échapper. Sa femme n’a malheureusement pas eu cette chance. Elle est toujours entre les mains des ravisseurs qui demandent le versement de plusieurs dizaines de millions de rançon.
Cette occurrence, loin de clore la série noire dans l’Alaotra-Mangoro, a dégagé un parfum de conflit d’intérêts ayant poussé les autorités gouvernementales à bouger. Des renforts venant d’Antananarivo ont été déployés sur le terrain. Les gendarmes ont ainsi neutralisé six suspects dans la journée du 18 juillet. La traque des bandits impitoyables continue jusqu’à maintenant. Le ratissage et le contrôle sur les axes routiers sont réguliers. Les observateurs sont impatients de voir le résultat.
Depuis l’an passé, les Districts de Moramanga, d’Ambatondrazaka et d’Amparafaravola apparaissent comme les principaux foyers d’enlèvements dans la Région Alaotra-Mangoro. L’on se demande du réel mobile derrière ces crimes qui ont un point commun : viser ceux qui ont de l’argent. La lecture hâtive qui s’en dégage laisse entrevoir que les réseaux criminels auraient abandonné le vol de bovidés au profit des rapts. C’est parce que le cheptel est en déclin.
Campagne rizicole
L’interprétation possible aussi indique la migration de proximité des kidnappeurs. A Analamanga, la compagnie territoriale de la Gendarmerie d’Imerina centrale ne badine pas avec les ravisseurs. Ses éléments les ont débusqués sans ménagement de leurs repaires. Les responsables estiment que les membres actifs des réseaux criminels auraient rejoint le bassin de Mangoro et celui d’Alaotra pour y perpétrer leurs agissements.
En outre, ces déplorables kidnappings dans l’Alaotra-Mangoro ont commencé à faire leur apparition après la ruée vers les pierres précieuses dans cette Région en 2019-2020 où un riche gisement de béryl était découvert à Andilana Avaratra, Amparafaravola. Le prix des quantités de pierre qui y ont été extraites s’élève à plusieurs dizaines de milliards d’ariary. Mais les chanceux ne sont forcément pas les résidents locaux. Il reste à prouver en tout cas le lien entre ces enlèvements et les activités minières au niveau régional.
Un autre point à considérer aussi est la coïncidence entre ces enlèvements et la campagne rizicole dans le premier grenier à riz de Madagascar. Chaque année, la collecte fait circuler abondamment de billets de banque en ville comme dans la campagne. Des collecteurs sont parmi les victimes. Ceci dit, toute l’Alaotra-Mangoro est sur le qui-vive. En attendant le dénouement de la crise de rapt, qui n’y a jamais été connue, la Région est en bon droit de porter le nom de nouvel eldorado des kidnappeurs.
M.R.

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Editorial

  • Flamme éternelle !
    « Feux de l’amour », une série américaine créée par les Bell (William Joseph et Lee Phillip) dont la première diffusion du premier épisode datait du 26 mars 1973, doit fêter avant-hier son cinquantième plus un anniversaire. Du 26 mars 1973 jusqu’à ce jour, les « Feux de l’amour » continue d’accrocher des milliers sinon des centaines de férus à travers le monde. « FA » avec ses 12 500 épisodes jouit d’un record de longévité que rares sont les feuilletons capables de le défier. « Dallas », un autre feuilleton américain le talonne de près. Créé par Larry Hagman et consorts, Dallas dont la diffusion du premier épisode datait de 2 avril 1978 pour se terminer le 3 mai 1991 continue aussi de fasciner jusqu’à aujourd’hui.

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