« La lutte contre les vols et les fraudes ainsi que le recouvrement des arriérés figurent parmi les stratégies de redressement de la JIRAMA ». Ce sont les propos lancés par les dirigeants de la société, hier, en abordant le sujet du redressement financière de la JIRAMA et accessoirement pour annoncer le renforcement des luttes contre les fraudes et vols observés à profusion chez les clients « moyenne tension ». Ainsi, de nouveaux dispositifs ont été présentés à Ambohimanambola.

Suivant la mise en place d’une Direction spécialisée dans la lutte contre les fraudes et vols, deux « Task Forces » viennent également d’être créés. Il s’agit du « Task Force Recouvrement » qui réunit toutes les branches de la Direction commerciale. C'est à lui qu'est confié le recouvrement de 210 milliards d’ariary auprès de toutes les catégories de clients de la JIRAMA. Le deuxième s’appelle « Task Force Ratissage », axé sur des clients MT (Moyenne Tension). Celui-ci regroupe l’ « Inspection and Fight Against Fraud », la Direction commerciale et celle de « Techniques électricité ». Selon le PCA de la compagnie, « nous avons constaté une prolifération des activités illicites avec les vols d’électricité et une dégradation des équipements de la JIRAMA. Ces activités s’opèrent sous plusieurs formes, réduisant considérablement la puissance de l’électricité destinée aux usagers en règle et pouvant également conduire à la dégradation des appareils qu’ils utilisent ». Une façon pour ce responsable de souligner que la lutte contre les fraudes et vols est un intérêt commun pour le redressement de la société. Ces infractions occasionnent une énorme perte à la société dont un manque à gagner de 100 milliards d’ariary par an. De plus, les revenus diminuent en raison des factures indûment réduites payées par les clients frauduleux. Par conséquent, les fonds d’investissement pour améliorer le service et étendre les infrastructures d’alimentation électrique sont insuffisants voire inexistants.

Equilibre financier

Pour rappel, le même scénario de renforcement des recouvrements pour fraudes et vols d’électricité a déjà été initié en 2019. Rien que pour cette année, la compagnie nationale d’électricité a enregistré 426 nouveaux dossiers de ratissage. Un peu plus 300 sont traités en trois mois dont 200 en cas de fraudes, et une centaine de cas de vols. Le montant des factures qui devait revenir à la JIRAMA après ces opérations de fraude découvertes s’élevait à 532 millions d’ariary durant la même période. D’ailleurs, à la même époque, sur 47.000 abonnés auprès desquels la JIRAMA avait mené son opération de ratissage, celle-ci avait comptabilisé pas moins de 5.000 anomalies. Elle avait alors mis au grand jour plusieurs milliers de fraudes au compteur ou encore des branchements illicites, dont le manque à gagner est estimé à six milliards d’ariary. D’un autre côté, les pertes techniques générées par ces fraudes sont de 30 % sur sa production d’électricité. Visiblement, cette société veut tout mettre en œuvre pour rétablir sa santé financière. Ce n’est pourtant pas une mince affaire, compte tenu des plusieurs centaines de milliards de dette qu’elle a encore à régler, et les centaines de milliards de dettes qu’elle n’arrive pas à encaisser. La question qui se pose alors, est de savoir si avec sa situation actuelle, la JIRAMA arrivera à soulever son défi d’arriver à un équilibre d’exploitation.



Publié dans Economie



La localité d’Ankeniheny sise dans la Commune de Tanjombato, a été le théâtre d’une scène de violence inouïe, liée à une attaque de bandits, tôt hier matin. Elle s’était notamment traduite par des coups de feu qui ont à la fois terrorisé et déchiré la tranquillité du voisinage. Le propriétaire d’une maison, sise dans un angle de rue légèrement en retrait de l’ensemble d’un réseau d’habitations du secteur, a payé de sa vie de cette brutalité des assaillants. Il s’agit d’un père de famille, âgé de 58 ans. Pour l’heure, on ignore tout sur la victime. Outre les puissantes armes qu’ils ont portées sur eux, les bandits ont également profité de leur supériorité numérique pour perpétrer le crime. « Ils étaient 12 et la plupart d’entre eux auraient été sous l’effet de substances narcotiques », explique une source. Mais devant le forcing de ces hors-la-loi pour faire intrusion chez lui, le quinquagénaire maître de céans aurait alors tenté de défendre ses biens, tout en cherchant à s’opposer aux intrus lorsque ses derniers n’ont donc pas hésité à ouvrir le feu sur lui, et presque à bout portant, du moins selon les premiers éléments de l’information.

Mais ce n’est pas tout. Les assaillants ne s’étaient pas uniquement contentés de tuer. Dans le comble de la terreur, ils ont également abusé de la femme de ménage de 19 ans, qui était alors livrée totalement à la merci de ces brutes. Cependant, on ignore si toute la bande était passée ou seulement une partie. A part ces agressions physiques des locataires, les assaillants ont eu également à loisir de faire main basse sur les objets de valeur, des appareils électriques et high-tech divers dont des « subwoofer » et autres écrans plats, tout y était passé, enfin et surtout de l’argent liquide. Pour le moment, le montant de la somme emportée n’a pas été encore déterminé, selon encore l’information. Bien entendu, les bruits de l’agression, n’auraient pas échappé à certains voisins des victimes. D’autant plus qu’il y avait ces détonations. Malheureusement pour ces dernières, les riverains étaient eux aussi tellement terrorisés qu’ils n’ont pas osé intervenir. « De toute façon, les malfaiteurs auraient fait clairement entendre à ces riverains qu’ils n’hésiteront pas à les tuer également, si jamais ils s’étaient hasardé à intervenir pour aider ou secourir les victimes », concède une autre source.

Des témoins auraient affirmé avoir vu qu’un véhicule aurait ensuite récupérer les bandits. Evidemment, les habitants du secteur n’ont pu donner l’alerte qu’une fois les assaillants partis, non sans que ces derniers n’aient renouvelé leurs menaces autant de fois qu’ils l’ont pu faire. Ce n’était que plusieurs minutes après que la Police débarque finalement sur les lieux, mais sans qu’elle n’ait pour autant attrapé aucun suspect. Des éléments policiers, dépêchés à l’endroit pour faire un constat d’usage, y ont relevé les douilles d’une arme de calibre 12. L’enquête suit son cours.

Franck R.

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vendredi, 15 juillet 2022

La une du 16 juillet 2022

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La Bibliothèque nationale de Madagascar (BNM) fait le plein de livres et de lecteurs. Cet établissement public existait depuis 1958. A une époque, la plupart des gens l'ont juste considérée comme un simple lieu de grand stockage des œuvres littéraires ou encore seulement un endroit hanté par des livres. A la fin de l’année 2019, depuis que le ministère de la Communication et de la Culture (MCC) a pris les lieux sous ses ailes, il a apporté de nombreuses innovations afin d’attirer les visiteurs, inciter en particulier les jeunes à retrouver l'amour de la lecture et à acquérir plus de connaissances en passant à la Bibliothèque nationale.
Pour ce faire, le MCC a apporté un grand changement au sein des lieux. Citons entre autres la rénovation des infrastructures du bâtiment et l'équipement de la bibliothèque. « Le manque de salles de lecture était également l’une des raisons pour lesquelles les gens étaient réticents à venir ici. Au début, la bibliothèque ne disposait qu’une seule pièce pour la lecture. Maintenant, nous disposons de 5 salles de lecture, entre autres l’espace "enfant", la salle d’étude, un espace de lecture publique avec 100 places libres. A cela s’ajoute l’espace "jeunesse" où des bandes dessinés et des albums photos resteront disponibles », explique Njaka Raonison, directeur de la Bibliothèque nationale.
L’introduction de nouvelles technologies comme Internet et la numérisation de divers livres et documents, conformément à l'ère de la mondialisation et des normes internationales, ne sont pas en reste. Plusieurs campagnes de sensibilisation ont également été menées pour inciter les Malagasy à lire des livres. Ainsi, il n’y a rien d’étonnant si le taux de fréquentation de la bibliothèque a augmenté. « Au cours des sept derniers mois, le nombre de personnes ayant visité la Bibliothèque nationale a connu une augmentation. C’est le résultat des efforts et des innovations apportés par le ministère et toute l'équipe de la bibliothèque. Alors qu'avant, il n’y avait que 100 à 120 visiteurs par jour. Actuellement, on enregistre entre 750 et 1.000 personnes réparties dans chaque espace de lecture avec les autres animations culturelles qui ont lieu tous les jours. On peut dire que les efforts entrepris ont porté leurs fruits puisque nous avons lancé le défi de donner à la Bibliothèque nationale de Madagascar la vraie place qu’elle mérite, notamment un endroit connu de tous pour puiser du savoir, approfondir des connaissances, déployer des pensées, se divertir, bref un endroit digne de son nom de Bibliothèque nationale », s’exclame le directeur.
Adhésion
Les responsables au sein de la BNM ne cessent de continuer à promouvoir la lecture à Madagascar. Et pour mieux faire connaître les richesses au sein de ce bâtiment, ils sollicitent chacun à devenir membres du club de lecture. En adhérant à la BNM, chaque membre contribue aux missions de préserver et enrichir le patrimoine de la Bibliothèque nationale. « Il faut en profiter, surtout en cette période de grandes vacances. En tant qu’adhérent, vous bénéficiez d'un certain nombre de privilèges, à savoir la découverte des trésors de la BNM et de ses différents départements en présence des conservateurs et des auteurs, de nombreuses invitations à des différentes sortes d’animations culturelles autour de la lecture. Quant aux adultes, ils peuvent se distraire à travers les romans et les livres de documentaire », encourage le directeur. En outre, la BNM reste ouverte à tous. Les visiteurs peuvent y accéder, munis simplement d’une carte d’étudiant ou d’une carte d’identité nationale. A mentionner que la BNM dispose plus de 500.000 documents actuellement, y compris des livres, des documents musicaux et numériques. Au point de dire qu’aujourd’hui, il n’est plus valable d’affirmer qu’un livre reste un produit de luxe. Sans oublier que par le biais du projet Centre de lecture et d’animation culturelle (CLAC), sous l’initiative des organismes internationaux (OIF,…) ou des ambassades étrangères, la BNM dispose de 27 bibliothèques de brousse éparpillées dans tout la Grande Ile. Des bibliothèques destinées, en principe, à permettre à la population vivant en milieu rural et semi-urbain dans tout le pays d’avoir accès aux livres et à des activités socioculturelles.

« Ndao hamaky boky »
Dans l’objectif de contribuer à la promotion de la lecture locale, mais surtout d’encourager et même jusqu’à pousser les Malagasy à aimer la lecture, le ministère a lancé depuis 2020 l’évènement « Ndao hamaky boky ». Une initiative fort louable où l’on peut s’adonner à la lecture même si on n’a pas la possibilité de se rendre à la bibliothèque. Il s’agit d’un système d’approche pour les jeunes. Ainsi, avec le projet « Ndao hamaky boky », il ne s’agit plus de mettre en place des bibliothèques immobiles ou des librairies, mais de faire en sorte que les jeunes aient envie de lire les livres déjà présents. Depuis sa création, bon nombre de Régions, Communes et Districts ont pu profiter de cet évènement. Un projet qui vise à raviver l’amour de la lecture chez les enfants et les jeunes. A mentionner qu’il existe également d’autres projets, notamment « Ndao hamaky boky an-tsekoly » et « Ndao hamaky boky any amin’ny biraom-panjakana ». Bref, c’est une invitation à partager le plaisir de la lecture, une sorte de bibliothèque mobile qui dispose d'une grande variété de livres.
Grace aux efforts du ministère mais également ceux de l’équipe au sein de la Bibliothèque National, le développement spectaculaire de la technologie et des supports d’enregistrement numériques, de même que l’importance acquise par Internet comme canal de diffusion ne sont plus à craindre. On peut même dire que la bibliothèque est aujourd’hui devenue en concurrence directe avec ce nouveau vecteur, et particulièrement attractif, de diffusion des œuvres et produits culturels. Depuis cette année, l’enquête effectuée par un bibliothécaire montre que le nombre de Malagasy - surtout les étudiants - qui fréquentent les bibliothèques publiques a continué de progresser, parallèlement à la croissance des offres actuelles sur Internet ou les réseaux sociaux.
Numérisation des ouvrages
On a beau dire que les écrits restent. Cependant, la consultation de certains livres est actuellement très limitée du fait de leur ancienneté et de leur fragilité. Afin d’éviter la perte de ces documents, parfois uniques, la numérisation est la seule solution pour éviter leur disparition. Avec ce travail de numérisation, ces collections sont sécurisées. Justement, dans le but de préserver et de valoriser par le numérique les collections de la BNM, le MCC - en collaboration avec l’ambassade de France à Madagascar - ont mis en place un projet de numérisation. A cet effet, les partenaires de la Bibliothèque nationale ont mis à disposition du public une bibliothèque virtuelle qui intègre des milliers d’ouvrages et des supports électroniques sur l’Histoire de Madagascar et d’autres sujets aussi intéressants. Récemment, l’ambassade de France à Madagascar a principalement offert des abonnements à la Culturethèque. Près de 230.000 documents en ligne dont des magazines, auto-formations, livres « jeunesse » y sont intégrés. Avec une dizaine de postes d’ordinateur, postes d’écoute et tablettes donnant accès à des albums numériques avec plus de  600 photos intégrées évoquant des thèmes portant sur l’Histoire, des paysages, portraits et autres, les visiteurs auront également droit à un large choix proposé par les bibliothèques étrangères. Des journaux officiels y sont aussi exposés. Et tout cela est gratuit !
Sitraka Rakotobe


Publié dans Culture


Le roi Mohammed VI a entériné mercredi une réorganisation de la communauté juive au Maroc, « composante » de la culture nationale, lors d’un conseil des ministres qu’il a exceptionnellement présidé au Palais royal de Rabat. A la fin de ce conseil, le ministre de l’Intérieur Abdelouafi Laftit a présenté devant le monarque de nouvelles mesures concernant l’organisation de la communauté juive marocaine, selon un communiqué du porte-parole du Palais royal, Abdelhak Lamrini. Ces mesures – « élaborées, en application des hautes instructions royales » – « viennent consacrer l’affluent hébraïque en tant que composante de la culture marocaine riche de ses multiples affluents », souligne le communiqué publié par l’agence officielle MAP. La communauté juive marocaine, estimée aujourd’hui à 3 000 personnes, reste la plus importante d’Afrique du Nord, malgré un départ massif vers Israël après la création de l’Etat hébreu en 1948. Présente depuis l’Antiquité, renforcée au 15e siècle par l’expulsion des juifs d’Espagne, cette communauté a atteint 250 000 âmes à la fin des années 1940. Les nouvelles dispositions ont été élaborées à l’issue de consultations avec les représentants et des personnalités de la communauté juive, selon le communiqué royal. Elles instaurent un Conseil national de la communauté juive marocaine, chargé de « la gestion des affaires de la communauté et la sauvegarde du patrimoine et du rayonnement culturel et cultuel du judaïsme et de ses valeurs marocaines authentiques ». Elles prévoient aussi la création d’une Commission des Juifs marocains de l’étranger qui « œuvre à consolider les liens des juifs marocains établis à l’étranger avec leur pays d’origine, à renforcer leur rayonnement cultuel et culturel et à défendre les intérêts suprêmes du Royaume ». Les quelque 700 000 Israéliens d’ascendance marocaine ont souvent gardé des liens très forts avec leur pays d’origine. Enfin est créée une Fondation du judaïsme marocain qui « a pour missions de promouvoir et veiller au patrimoine immatériel judéo-marocain, de sauvegarder ses traditions et de préserver ses spécificités ». Cette nouvelle organisation du judaïsme marocain survient au moment où le rapprochement entre le royaume chérifien et l’Etat hébreu se poursuit à un rythme accéléré. Israël et le Maroc ont en effet rétabli leurs relations diplomatiques en décembre 2020 dans le cadre des accords d’Abraham, un processus de normalisation entre l’Etat hébreu et plusieurs pays arabes, soutenu par l’ex-administration américaine de Donald Trump. Au cours du même conseil des ministres présidé par le souverain – une occasion rare -, ont été adoptés un projet de réforme du système de santé, qui doit répondre à la « généralisation de la protection sociale », ainsi qu’une charte de l’investissement. C’est la deuxième fois en trois jours que Mohammed VI apparaît en public, accompagné du prince héritier Moulay El Hassan, depuis sa guérison du Covid-19. Il avait conduit dimanche la prière de l’Aïd Al-Adha – la fête dite du sacrifice -, au palais royal de Salé, près de Rabat. Le 16 juin, le nouveau médecin personnel du souverain, Lahcen Belyamani, avait annoncé que le roi avait été testé positif au Covid-19, sous une forme asymptomatique.

Publié dans Politique


Deuxième défaite en autant de sorties pour les Malagasy, hier, en Afrique du Sud. Madagascar termine en 8ème position. Après sa défaite 2 buts à 0 face à la Namibie en quarts de finale, les Barea de Madagascar n’ont pas fait le poids devant les Bafana Bafana sud-africains lors du match de classement comptant pour la 7ème place. Madagascar s’est incliné sur le score de 2 buts à 1 hier pour leur deuxième match contre l’Afrique du Sud au Sugar Ray Xulu Stadium. Effectivement cette défaite est synonyme de 8e place au classement.
Malmenés par les Sud-africains, les hommes de Rôro, coach des Barea, n’ont fait que subir les dures lois du football du pays hôte. Dès la première période, les Bafana Bafana ont déjà mené au score grâce à une œuvre de Keletso Sifama à la 22ème minute de jeu. De retour aux vestiaires, les joueurs sud-af. continuent de renverser la vapeur et double la mise à la 85ème grâce à but de du jeune milieu de 20 ans de Cap Town Spurs, Chumani Thembile Butsaka à la 85ème minute.
Malgré cela, les Barea se sont toujours montrés vaillants dans l’arène du Cosafa et ne lâche pas l’affaire jusqu’au bout. Les protégés de Rôrô ont montré tout une autre physionomie de match et plus combattifs que leur premier match. Madagascar réduit le score en fin de match grâce à une réalisation de l’attaquant du CFFA Andoharonofotsy, Solomampionona Koloina Razafindranaivo.
Le pays de l’arc-en-ciel affrontera le vainqueur entre le Botswana et l’Eswatini tandis que Madagascar quitte officiellement la compétition.
Les Barea locaux se focaliseront désormais sur un autre projet de compétition celui de lorgner sur la qualification pour le CHAN. En effet, les Barea croiseront le chemin des Pirates seychellois le 23 juillet à Maurice, avant le match retour à Madagascar, entre le 29 et le 31 uillet.
Elias Fanomezantsoa

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Publié dans Sport



Au cours de son discours hier, au terrain de football local de Mandoto dans la Région Vakinankaratra, le Président de la République Andry Rajoelina a annoncé vouloir réunir « tous les employés de la compagnie nationale de distribution d’eau et d’électricité de Madagascar (JIRAMA) » la semaine prochaine pour trouver une solution « durable » aux problèmes d’électricité dans le pays. Durant son allocution, le Président a affirmé être peiné par la situation endurée par les ménages malgaches victimes de la situation. Durant cette rencontre à venir, il souhaite que les agents au sein de la JIRAMA parviennent à trouver une solution durable et fassent un Velirano avec la population concernant la résolution des problèmes de coupures intempestives d’électricité. Des solutions qui ne devront plus inclure les subventions. Toujours durant sa prise de parole, le Chef de l’Etat fait savoir, en effet, que l’Etat va désormais prioriser les 85% de ménages malgaches qui n'ont pas accès à l'électricité. D’importantes subventions ont été injectées dans la JIRAMA, rappelle-t-il, rajoutant que ces fonds auraient permis la construction d’écoles dans chaque Fokontany du pays, des fonds qui ne bénéficient qu’à 15% seulement de la population malgache ayant accès à l’électricité à Madagascar de la JIRAMA.
Devant la population de Mandoto, le Président de la République a ainsi pris l’engagement qu’au minimum 50% de la population malgache auront accès à la lumière et ce grâce à la dotation de kits solaires. « Il s’agit de subvenir aux besoins de la population et ne plus subvenir à ceux de la JIRAMA », affirme le numéro un du pays. Se tournant par ailleurs à la représentante de la Banque mondiale, présente à Mandoto, le Chef de l’Etat demande l’autorisation de gérer la subvention de 50 millions de dollars. Il indique en effet n’avoir besoin que de 30 millions de dollars pour réaliser son engagement de fournir de la lumière à la moitié de la population malgache. Il est important de souligner en tout cas que les cris des gens qui vivent dans des coupures sont parvenus au Président Andry Rajoelina, lequel a décidé donc de prendre lui-même le taureau des problèmes d’électricité par les cornes.

Lalaina A.

Publié dans Politique


Le Président Andry Rajoelina était en déplacement dans le District de Mandoto, hier. Dès son arrivée, le Chef de l’Etat a rencontré la population locale lors d’un meeting sur le terrain de foot. Ce déplacement s’inscrit dans le cadre d’un projet de distribution de propriété foncière au profit des habitants de Mandoto. D’ailleurs, l’homme fort du pays a souligné dans son discours qu’il s’agit d’un projet qui lui tient à cœur. « Depuis la colonisation, nos ancêtres se sont battus avec les colons afin d’obtenir à nouveau l’indépendance. Aujourd’hui, nous faisons face à un autre combat : la lutte pour l’autosuffisance alimentaire avec comme seule arme la terre », a souligné le Président. Il reste convaincu que l’unique façon de vaincre la famine est de remettre les terres entre les mains des malagasy, les paysans en l’occurrence.
Le Chef de l’Etat a profité de l’occasion pour annoncer la prochaine mise en place d’un Bureau foncier (BIF) au niveau de la Commune. Les personnes ayant exploité les terres pendant plus de 5 ans peuvent en devenir propriétaires. L’homme fort du pays n’a pas manqué d’apporter quelques explications concernant plusieurs préoccupations de la population comme la JIRAMA, la hausse des prix du carburant, entre autres.
Après le meeting, le Président a procédé à la distribution de titres fonciers dans le cadre d’un projet financé par la Banque mondiale. Le projet profite à près de 167 000 bénéficiaires de certificats fonciers issus de 33 Communes dans la Région Vakinankaratra. Le Chef de l’Etat a par la suite inauguré plusieurs infrastructures à Mandoto dont le nouveau bureau du délégué du ministère de la Population, le marché « manara – penitra », ainsi que le nouveau CSBII. Ce service sanitaire, avec 8 salles, est équipé de fournitures médicales aux normes. Le Président était accompagné d’une délégation composée du Premier ministre Christian Ntsay, de plusieurs ministres du Gouvernement ainsi que le Country manager de la Banque mondial, Chantal Uwanyiligira.
La Rédaction

Publié dans Politique


Arrivé au terme de sa mission à Madagascar. Une cérémonie d’adieu en l’honneur de l’ambassadeur de la République de l’Inde à Madagascar, Abhay Kumar, s’est tenue hier à sa résidence située à Analamahitsy. Il a saisi cette occasion pour revisiter les différents axes de la coopération bilatérale entre les deux pays. Une coopération riche et multi-formes, fondée sur l’amitié et la culture. Tout au long des épreuves que Madagascar a subies, dont la pandémie de Covid-19, la sècheresse dans le Sud, ainsi que la 3ème crise économique mondiale, l’Inde a été toujours à ses côtés. Dès son arrivée dans le pays en 2019, plusieurs projets sont déjà entamés par l’ambassadeur dont l’octroi d’une machine de radiothérapie, la formation dans l’utilisation des panneaux solaires et l’optimisation de la production rizicole malagasy par des ingénieurs indiens, sans parler de l’octroi des bourses d’études en Inde pour les étudiants malagasy. Dernièrement, l’ambassade a octroyé des cours à distance et gratuits avec plus de 300 cours offerts par 26 universités en Inde,  notamment des cours de yoga et de langue hindi.
Dans son discours, le président du Sénat, Razafimahefa Herimanana, a témoigné sa reconnaissance envers l’ambassadeur, qui a travaillé dans le pays durant l’époque où Madagascar a affronté plusieurs crises. « Nous sommes satisfaits du bilan de la coopération bilatérale au cours de ces trois années que vous avez passées dans notre pays. Vous tenez à cœur votre mission à Madagascar, malgré les situations difficiles », soutient-il.
Outre son rôle d’ambassadeur, Abhay Kumar est également un artiste à part entière. Dans le cadre de la célébration du mois de la langue malagasy, il a déjà exposé ses peintures à l’Académie malagasy, sise à Tsimbazaza. Ainsi, il a déjà sorti deux livres concernant Madagascar dont le second est intitulé « Ny Majikan’i Madagasikara ». Cette œuvre a été traduite en malagasy par Môse Njo.
L’ambassadeur de l’Inde, Abhay Kumar, a présenté ses lettres de créance au Président de la République en mai 2019. Il a été le 21ème diplomate indien nommé à ce poste.
Plusieurs personnalités ont honoré de leur présence à cette cérémonie, en l’occurrence le ministre des Affaires étrangères, le maire de la Capitale, le doyen du Corps diplomatique ainsi que celui de la communauté indienne à Madagascar.
Anatra R.

Publié dans Société
vendredi, 15 juillet 2022

Justice méconnue !

Au fait, il y a lieu d’hésiter entre « Justice méconnue » ou « Justice méprise » sinon les deux à la fois ! En tout cas, entre « méconnue » et « méprise », il n’y a qu’un pas, un petit pas, à faire.
Le « Symposium de la magistrature » qui s’est tenu en début de semaine, du lundi 11 juillet au mardi 12 juillet, a terminé ses travaux à la date prévue. A l’initiative de Faravohitra, ministère de la Justice, les magistrats malagasy, du moins leurs représentants à travers l’île, se retrouvèrent au CCI Ivato pour une rencontre ou une concertation nationale, c’est selon, afin de faire ensemble un état des lieux de la Magistrature. Lors de son discours de clôture, le garde des Sceaux, ministre de la Justice, Rakotozafy François, laissait entendre par une déclaration quelque peu sibylline, que la Justice est victime d’un « déficit » de communication.
Rondement malmenée ces derniers temps par des observations très critiques, des tirs croisés de simples citoyens, la Justice concrètement les juges, membres de fait du Corps de la Magistrature, dut se ressaisir. L’opinion n’en peut plus devant des verdicts qu’elle juge inappropriés. La récente « Concertation nationale sur le patrimoine foncier », au même endroit CCI Ivato, n’a pas fait de détail à l’endroit de la Justice malagasy. Les trois-quarts des problèmes évoqués touchent de près ou de loin aux agissements des juges à travers leurs décisions relatives aux litiges fonciers dans les Tribunaux du pays.
Comme on le sait, les Malagasy considèrent les terres léguées par les ancêtres, les « tanindrazana », comme des biens sacrés auxquels ils s’accrochent farouchement. Il s’agit d’une culture ancestrale qui remonte depuis la nuit des temps. La reine Mère Ranavalona n’avait fait que perpétuer cette « soa toavina » en interdisant formellement à ses sujets toute cession des « tanindrazana » aux étrangers (vazaha). Dans la plupart des cas, les jugements rendus par les Tribunaux relatifs aux litiges entre nationaux et étrangers accordent souvent une faveur à ces derniers (des indiens ou des chinois). Evidemment, les nationaux soupçonnent, fortement, l’usage des espèces sonnantes et trébuchantes. Des cas similaires se reproduisent dans d’autres affaires à tel point qu’on ne fait plus confiance aux juges.  En tout cas, on doute sérieusement l’interférence de la corruption dans les jugements rendus. Coïncidence ou non, il se trouve que les fortunés gagnent souvent leur procès au détriment de la partie adverse, mal lotie. Malheureusement, les exemples sont légion.
Le commun des mortels ayant affaire en cours au Tribunal n’est pas en mesure de comprendre, pas forcément, les tenants et aboutissants des décisions des juges. Certes, ils le font au nom du peuple et décident en leur âme et conscience. En principe, les juges ne sont pas tenus de rendre public le pourquoi ni le comment de leurs verdicts. D’où, l’incompréhension sinon la méprise voire la méconnaissance des actes des tribunaux. Ce fossé qui sépare des juges aux contribuables à cause de ce « mur opaque » rend complexe les relations de confiance des concitoyens avec la Justice. On l’accuse de tous mots et de tous les maux !
On a espéré que le Symposium allait détruire cet écran, on attend les résultats.

Publié dans Editorial

Fil infos

  • Ministre des Affaires étrangères du Japon - En visite à Toamasina ce week-end
  • Législatives - L'Opposition peine à concrétiser ses grandes annonces
  • Mission du FMI à Madagascar - Deux appuis financiers importants sur la table des négociations
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  • Enseignement supérieur - L'université de Fenoarivo -Atsinanana officiellement inaugurée 
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Editorial

  • Une Opposition éreintée !
    L’Opposition politique que le pays a l’honneur ou le malheur de disposer aurait-elle les reins solides ? Apparemment non !En un quart de siècle d’existence, le « Tiako i Madagasikara » (TIM) montre déjà des signes d’usure, de faiblesse. Des rides avant l’heure trahissent le visage de ce parti fondé et présidé, d’une main de fer, par l’ex- magnat du lait, l’ancien Chef d’Etat Marc Ravalomanana dont l’empire économique s’effrite au fil des ans. Visiblement, le poids de l’âge pèse trop sur les épaules de « Ramose ». A soixante-quatorze ans, Ravalomanana peine à suivre le rythme mais il persiste à tenir la barre du parti. Ses lieutenants s’irritent de son entêtement. Mais on n’y peut rien ! Dada est intraitable. Et le déclin semble irréversible.Ibidem pour le « Rodoben’ny mpanohitra ho an’ny demokrasia eto Madagasikara » (RMDM), une plate-forme de l’Opposition concoctée par le pasteur Tsarahame et acolytes et…

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