Quand l’Etat fait, il a tort ; quand il ne fait pas, il a tort aussi ! Ces expressions peuvent résumer les actions de certains détracteurs du régime actuel.  Hier, à Iavoloha, une trentaine d’athlètes malgaches, champions africains ou mondiaux, ont vu leurs exploits sportifs salués par le Président Andry Rajoelina. Ce fut l'occasion de voir de belle poignée de mains, des sourires éclatants pour les photographes, et surtout des primes exceptionnelles octroyées par l’Etat. On pourrait penser que la reconnaissance de la Nation pour ses héros est une évidence. Mais il semble que certains détracteurs trouvent toujours à redire, peu importe la situation.
Ces primes, destinées à encourager et à récompenser des athlètes qui hissent le drapeau malgache sur les podiums internationaux, sont devenues le dernier os à ronger des opposants au régime. Une “récupération politique”, s’insurgent-ils, comme si un Etat qui félicite ses citoyens pour leur contribution au rayonnement national relevait d’un scandale. Pourtant, ces mêmes critiques sont les premiers à crier au scandale lorsque les sportifs ne reçoivent aucune reconnaissance ou aide.
A ces censeurs jamais satisfaits, il convient de rappeler quelques fondamentaux. Il faut en effet rappeler que ce sont les fédérations sportives, et non l’Etat, qui organisent la participation des athlètes aux compétitions internationales. Le rôle de l’Etat se limite, le cas échéant, à un soutien logistique ou financier si les moyens manquent. Il est tout à fait normal que l’Etat intervienne pour appuyer des talents qui contribuent à la fierté nationale. Si ces mêmes sportifs reviennent avec des médailles autour du cou, pourquoi l’Etat ne pourrait-il pas les féliciter dignement ?
Etrangement, cette logique semble échapper à certains. Ces primes ne sont pourtant pas des faveurs discrétionnaires, mais des reconnaissances officielles d’un travail bien fait. Il est cocasse de constater que les mêmes voix qui dénoncent une “immixtion de la politique dans le sport” sont celles qui, hier encore, pointaient du doigt le manque d’investissement de l’État envers ses champions.
Si les athlètes portent haut les couleurs de Madagascar à l’étranger, pourquoi ne devraient-ils pas recevoir la reconnaissance de l’Etat ? N’est-ce pas le rôle d’un Gouvernement de valoriser les talents nationaux et de montrer que la patrie n’est pas ingrate envers ses enfants méritants ? Ne rien faire, ce serait les laisser dans l’ombre, comme si leurs exploits n’avaient aucune importance.
Lalaina A.

Publié dans Politique
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Editorial

  • Quid d’une volonté politique
    En panne d’une réelle volonté politique, la lutte contre la corruption fait du surplace à Madagasikara.Un décalage flagrant s’interpose entre ce qui a été dit et ce qui est fait ! Le pays stagne. Les Indices de perception de la corruption (IPC) éprouvent les peines du monde d’évoluer vers le sens du positif. Plutôt, ils reculent. Quid d’une volonté politique pour cerner ce « mal », la corruption, qui sape le fondement de l’essor de l’économie nationale.Créé le 17 décembre 2004, le Bureau indépendant anti-corruption (BIANCO) fête ses 20 ans d’existence. Immédiatement, la question qui surgit : « quel bilan ? » BIANCO, de par son nom, ambitionne de combattre la corruption à Madagasikara. Après 20 ans, où en sommes-nous ?D’un avis généralement partagé, on hésite. Ecartelée entre une appréciation tranchée de réussite et d’un constat amer d’échec, l’opinion publique vague à l’âme. Le bilan mitigé semble dominer la partie.…

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