En mauvaise posture, le secteur éducatif malagasy va de mal en pis. Tel un navire en panne, en Haute mer, le moteur bloqué, l’équipage perd le contrôle. Le bâtiment tangue de gauche à droite. A la dérive, il risque le naufrage.
A l’époque coloniale, l’instruction publique représentait l’un des principaux points d’achoppement du pouvoir en place. A l’aube de l’occupation, le Général Gallieni, premier gouverneur général de Madagasikara, se heurtait à une difficulté majeure : déterminer quel type d’instruction ou quel modèle d’enseignement, devrait être appliqué dans la colonie (Madagasikara) ? Un enseignement élitiste, de haut niveau, ou un enseignement élémentaire, rudimentaire ? Et encore « quelle langue d’enseignement adoptée ? » Deux grandes orientations ont été primées par le Général gouverneur : dispenser un enseignement pour un cursus éducatif de haut niveau pour les enfants des colons. D’où la création des lycées à Antananarivo, le lycée Gallieni (1908) et le lycée Jules Ferry (1918). Et un enseignement de base ou élémentaire, primaire jusqu’au niveau secondaire niveau I, jusqu’en 4e maximum sanctionné par un diplôme de CESD (Certificat d’études du second degré) destiné aux élèves des indigènes. La politique de l’enseignement colonial ne vise pas à former des élites locales qui, à terme, seraient tentées de remettre en cause la colonisation. Les indigènes devaient rester au niveau rudimentaire, tout juste pour être des agents administratifs au service du pouvoir colonial. Le français devient la langue d’enseignement obligatoire en se démarquant de l’anglais, utilisée à l’époque royale. Ce détour un peu fastidieux a été rendu nécessaire pour nous faire saisir la délicatesse du secteur éducatif, son aspect stratégique pour le pouvoir en place.
Depuis l’ère de l’indépendance, le secteur éducatif fut et demeure un instrument politique entre les mains des détenteurs du pouvoir. En même temps, un grand secteur qui tord le cou des dirigeants politiques du Gouvernement pour deux raisons majeures. D’abord, le secteur éducatif est le département le plus budgétivore. Il engouffre une grosse partie de la caisse publique du fait que la population de ce secteur, les jeunes de moins de 15 ans, augmente à une vitesse supersonique à tel point que le budget de l’Etat ne parvient plus à satisfaire les besoins sans cesse croissants. D’ailleurs, aucun pays en développement ne pourra pas prétendre arriver à bout des matériels (financiers) nécessaires. Les besoins humains (recrutement d’enseignants) et en matériels (construction d’infrastructures scolaires, tables- bancs, etc.) dont les nombres croissent d’une année à l’autre. Secundo, en dépit de ce budget pharaonique, le secteur éducatif attend plusieurs années pour devenir productif. Il engouffre de l’argent sans pouvoir le … rembourser dans l’immédiat ou à moyen terme !
D’autres problèmes viennent s’ajouter pour compliquer la gestion de ce secteur trop délicat, à savoir la politisation abusive et la corruption généralisée. La tentation de politiser le secteur éducatif ne date pas d’aujourd’hui ni d’hier. Le nombre sans cesse croissant des personnels enseignants et des agents de l’Etat constitue un vivier toujours en croissance en termes de nombre de clientèle politique sinon électorale. Et aussi, le recrutement d’enseignants qui augmente tous les ans ouvre la voie à la corruption.
En somme, aucun régime n’a pu avoir le contrôle entre les mains de ce secteur insaisissable dit éducatif. Un secteur éternellement en panne.
Ndrianaivo
KMT, un front uni pour la défense de la lutte. Un nouvel acteur politique et militant vient de voir le jour à Madagascar. Sous le nom de "Comité pour la défense de la lutte" (Komity miaro ny tolona – KMT), ce collectif réunit près d'une trentaine d'entités issues de divers horizons. Partis politiques, syndicalistes, représentants de la société civile, artistes et jeunes ont uni leurs voix ce mardi au stade Barea de Mahamasina pour marquer officiellement cette initiative. A l'issue de cette cérémonie de lancement, la coordination du KMT a été confiée à Rakotomavo Lanto en tant que coordonnatrice nationale. Rasolofoarijaona Miary assurera la fonction de secrétaire exécutif, tandis que Livarijaona Tafita Toussaint occupera le poste de trésorier. Selon les membres fondateurs, le KMT a pour objectif principal la "défense de la lutte et de la vérité". Il ne s'agit pas d'une initiative spontanée, mais de l'aboutissement d'un processus engagé depuis le 25 septembre dernier. De nombreuses réunions, tenues de jour comme de nuit, ont permis de fédérer les membres et les sympathisants autour de cette nouvelle plateforme militante. Le KMT entend ainsi structurer et renforcer les actions de lutte pour la défense des acquis sociaux et des principes républicains.
IPM. Le Dr Norosoa Razanazatovo honorée pour son leadership en virologie et inclusion. La science se construit aussi grâce aux voix venues du Sud. Lors de la 10e édition de la conférence de l’European Scientific Working group on Influenza (ESWI), le Dr Norosoa Razanazatovo s’est distinguée en recevant le prestigieux prix « Diversité, Equité et Inclusion » (DEI). Cette récompense souligne son engagement scientifique et son travail pionnier dans la surveillance des virus respiratoires à Madagascar. Spécialisée dans l'étude des épidémies causées par la grippe, le VRS et le SARS-CoV-2, la chercheuse de l’Institut Pasteur de Madagascar (IPM) a présenté une étude novatrice intitulée « Integrated Respiratory Virus Surveillance in Madagascar ». Son poster, basé sur des données collectées entre 2021 et 2024, révèle les dynamiques épidémiologiques et génomiques des virus respiratoires sur l’île, contribuant à améliorer les politiques de santé publique locales et mondiales. Le prix DEI récompense des jeunes chercheurs issus de communautés sous-représentées, encourageant un environnement scientifique plus inclusif. Pour le Dr Razanazatovo, cette distinction est « une reconnaissance de l’expertise africaine et une motivation pour poursuivre des recherches au service des populations vulnérables ».
PRIRTEM, indemnisation équitable des propriétaires fonciers. Le Projet d’interconnexion et de renforcement des réseaux de transport d’énergie électrique à Madagascar (PRIRTEM) franchit une étape clé. Hier, le ministre de l’Energie et des Hydrocarbures, Ny Ando Jurice Ralitera, a présidé à Ampandrianomby une réunion dédiée à la compensation des propriétaires touchés par la première phase du projet, aux côtés du coordinateur national, Mirana Rivo Raharison . Dans un souci de limiter l’impact sur la population, l’indemnisation des terrains concernés a été placée au cœur des discussions. Cette première phase prévoit la construction d’une ligne haute tension de 220 kV sur 267 km, reliant Antananarivo à Toamasina, pour sécuriser l’approvisionnement électrique et assurer une meilleure distribution énergétique entre les deux Régions. Soutenu par la Banque africaine de développement, l’Union européenne via la Banque européenne d’investissement et la KOEXIM Bank, le PRIRTEM s’inscrit dans la stratégie « Global Gateway ». Il incarne la volonté du Gouvernement de doter Madagascar d’un réseau électrique moderne, fiable et durable, au service du développement national et du bien-être de ses citoyens.
Un signal d’autorité. Le Premier ministre a présidé en début de semaine au Palais de Mahazoarivo une réunion de l’Organe mixte de conception (OMC) au niveau national. Officiellement, la rencontre visait à renforcer la sécurité et la stabilité sociale à travers tout le pays. Dans les faits, elle intervient dans un climat social tendu, où les mots « sécurité » et « stabilité » semblent plus que jamais mis à l’épreuve.
Autour de la table, les responsables de la sécurité publique, de la Gendarmerie et de l’administration territoriale ont échangé sur la coopération entre les niveaux central et local. L’objectif affiché est de garantir la protection des citoyens et de leurs biens. Le Premier ministre a insisté sur « le respect des lois » et sur la nécessité d’une collaboration fondée sur « les valeurs de respect, de solidarité et de cohésion ». Des principes qu’il a jugés essentiels pour préserver la paix sociale.
Mais sur le terrain, le constat est moins rassurant. Dans plusieurs localités, des manifestations ont éclaté ces derniers jours pour réclamer le départ de certains maires. C’est notamment le cas avant-hier à Ambalavao à quelques kilomètres au sud de la Capitale sur la Route nationale 7. Dans la Capitale, des membres d’une association dénommée HOPE-AMI ont tenté, hier encore, de forcer l’entrée de l’Hôtel de ville d’Analakely pour exiger le départ de la maire Harilala Ramanantsoa. Des textes prévoient des mécanismes pour contrôler l’action d’un maire. Et en aucun cas, une manifestation ne peut se substituer à ces mécanismes institutionnels. Sauf à vouloir créer un dangereux précédent.
Parallèlement, les perquisitions menées ces derniers jours alimentent aussi le débat autour du respect de la légalité. Si certaines opérations — comme celles menées à Madagascar security academy (MSA) ou au Golf Club d’Andakana — ont été présentées comme régulières, d’autres interrogent. Samedi dernier, une perquisition au siège du Groupe Sodiat à Talatamaty a suscité de vives réactions, tout comme plusieurs « visites » domiciliaires signalées dans la même journée. Difficile, dans ce contexte, de ne pas y voir un climat d’intimidation ou de confusion.
Ainsi, au moment où le Gouvernement appelle au respect des lois et à la stabilité, ces pratiques, parfois jugées arbitraires, donnent l’impression inverse. Car la stabilité ne peut se décréter ni se forcer, elle se construit par la confiance, la transparence et le dialogue.
La Rédaction
Zéro indulgence. Toute construction illégale au sein de la cité universitaire d’Ankatso sera démolie. La ville d’Antananarivo fait face actuellement à de grandes difficultés. Suite aux doléances émises par les étudiants de l’université d’Ambohitsaina, des opérations de démolition des constructions illicites autour du campus et ses environs ont été menées par la Commune urbaine d’Antananarivo (CUA) ainsi que les équipes de la Présidence de la Refondation, appuyées par l’unité militaire CAPSAT. Les travaux de démolition ont débuté samedi dernier et se poursuivent encore ce jour.
A part les infrastructures se trouvant dans l’enceinte du campus, plusieurs bâtiments ne respectant pas les normes de construction ont été détruits, entre autres des gargotes et épiceries . Hier, une équipe de la Municipalité de la ville, conduite par Mme le maire Harilala Ramanantsoa, est descendue sur le site d’Ankatso afin de constater et de contrôler les infrastructures illégales érigées dans la zone.
Selon ses explications, les travaux de construction avaient déjà été suspendus depuis le mois de mars, mais ont repris récemment lors des dernières manifestations. Le maire a réaffirmé que tous les travaux ont été définitivement arrêtés et que les infrastructures bâties en violation de la loi seront démolies. Ces constructions représentent un danger public, notamment pour le bon fonctionnement d’un canal souterrain situé à proximité.L’assainissement sera poursuivi par l’expulsion des occupants illégaux de la cité universitaire d’Ankatso.
Du désordre
De leur côté, quelques étudiants d'Ankatso se sont manifestés pour protester contre la démolition de ces infrastructures illicites. Actuellement, la ville d'Antananarivo est dans un état de délabrement total. Beaucoup profitent de la vulnérabilité au niveau de la CUA pour faire ce qui bon leur semble, notamment les commerçants. Du côté de Behoririka, Tsaralalàna et Analakely, les commerçants ambulants envahissent les rues. En fait, toutes les barrières métalliques pour gérer les commerçants ont disparu. Ces marchands exercent de nouveau dans sur la chaussée, tandis qu’une association représentant les gens issus des bas-quartiers de la capitale sème le désordre au centre-ville.
Anatra R.
Le drame maritime survenu au large de Katsepy, dans le District de Mitsinjo, Région de Boeny, continue de livrer des sinistres découvertes. Après les dix premiers corps retrouvés avant-hier à Antrema, le bilan s’est encore aggravé hier avec la récupération de quatre nouvelles dépouilles, portant désormais à quatorze le nombre total de victimes.
Selon les premières constatations, sept hommes et sept femmes figurent parmi les personnes repêchées. Trois d’entre elles seraient de nationalité somalienne, comme en témoignent deux passeports retrouvés sur les lieux. « Ces ressortissants somaliens étaient entrés légalement à Madagascar, via Antananarivo », a précisé une source proche de l’enquête.
Les nouveaux corps ont été localisés en mer, à plusieurs kilomètres les uns des autres. Hier matin, celui d’une femme d’une trentaine d’années, originaire d’Ambanja, a été découvert au large d’Ambanjabe. Les trois autres dépouilles ont été repêchées respectivement près de Maroala, Belinta et Grand Pavois, dans les environs de Mahajanga.
Les victimes présentaient toutes un état de décomposition avancée. D’après une source médicale, leur décès remonterait à plus de 48 heures. Les proches de la trentenaire retrouvée hier ont d’ailleurs confirmé qu’elle avait quitté son domicile vers 19 h, vendredi dernier.
Fait troublant : aucune des victimes ne portait de gilet de sauvetage. Une situation qui renforce la thèse selon laquelle ces passagers auraient tenté une traversée clandestine vers Mayotte, un itinéraire tristement connu, partant d’Ambanja, Nosy Be ou Mahajanga.
Sur place, le maire de Katsepy, son adjoint, le médecin inspecteur du District de Mitsinjo, des éléments de la Gendarmerie, ainsi que des responsables au niveau du Fokontany d’Antrema se sont rendus hier sur les lieux pour constater l’ampleur du drame et coordonner les opérations relatives à la récupération des corps.
Franck R.
Après une manifestation à la place du 13 Mai, des élèves du Lycée Jean-Joseph Rabearivelo ont effectué hier une marche jusqu’au siège du ministère de l’Education nationale (MEN), situé à Anosy. Ceux du Lycée Moderne Ampefiloha étaient déjà sur place, avec de nombreux enseignants et syndicalistes. La cour du MEN a été le théâtre de manifestations et de chahuts dès la matinée, avant qu’une délégation du Conseil présidentiel de la Refondation, conduite par le colonel Gervais Andriamiarisoa, n’entre en scène avec la ministre de tutelle, Elys Karena Hanitriniaina. La parole a aussi été donnée aux élèves, lesquels n’ont pas manqué de plaider pour la cause des enseignants. « Nous sommes l’avenir du pays. Notre avenir est entre les mains des enseignants. Toutefois, nous constations leur démotivation face à un salaire de misère et des indemnités médiocres. Ils sont contraints d’effectuer d’autres boulots pour survivre (...) Vous devriez considérer leurs revendications afin que les cours puissent reprendre », a avancé le porte-parole des lycéens.
Un protocole d’accord en phase de concrétisation
Une issue en gestation ? Les négociations entre les responsables étatiques et les représentants des enseignants se sont enchaînées hier en vue d’identifier une entente. Alors que les enseignants ont campé sur leur position de maintenir la suspension des cours jusqu’à ce que leurs revendications soient prises en compte, une lueur d’espoir s’est profilée en fin de matinée, suite à une annonce commune à Anosy. « Seule la signature d’un protocole d’accord garantira la sortie de crise. La concrétisation du document y afférent est prévu pour demain (ndlr : ce jour). Toutefois, sa signature se fera après la validation du Président de la Refondation », a avancé hier le représentant des enseignants, à la sortie de la salle de négociation. Il a également rassuré ses pairs que le montant des indemnités sera étudié ensemble, tout comme la réalisation de l’intégration et du rapprochement des ménages, bref toutes les revendications des enseignants.
Pour leur part, les élèves et leurs parents s’impatientent de voir la sortie de crise pour la reprise des cours. Faut-il rappeler que ces derniers ont été suspendus depuis le 25 septembre dernier, deux semaines après la rentrée scolaire 2025-2026...
Recueillis par P.R.
Le principal office national chargé de la promotion du tourisme, Office national du tourisme de Madagascar (ONTM), réaffirme sa volonté de demeurer une structure politiquement neutre et indépendante dans la mise en avant de la destination. Face à l’annonce récente de la création de nouvelles entités dans le paysage touristique national, l’ONTM a précisé qu’il « se désolidarise de toute initiative ou prise de décision émanant d’entités non mandatées pour s’exprimer au nom de la destination Madagascar, de même que de toute déclaration tendancieuse ». L’institution rappelle qu’elle est l’interlocuteur officiel pour la représentation de la destination à l’échelle internationale, régionale et nationale, regroupant notamment 21 offices régionaux du tourisme et plus de 5 900 opérateurs répartis sur les 24 Régions du pays. Elle insiste ainsi sur son statut d’association apolitique et indépendante : « Cette neutralité et cette autonomie garantissent sa crédibilité auprès des partenaires internationaux et nationaux ainsi que la conduite rigoureuse et impartiale de ses actions de promotion, à l’abri de toute idéologie partisane », a-t-elle déclaré.
Dans ce contexte, un professionnel du secteur qui préfère rester anonyme confie : « Pour les opérateurs, il est important que l’ONTM reste hors de tout jeu politique afin que tous les acteurs touristiques puissent participer sur un pied d’égalité ». Une autre voix, issue d’un office régional, note que « la multiplication d’entités peut créer de la confusion pour les partenaires étrangers, il est bon que l’ONTM affirme clairement son rôle et sa mission ».
Visibilité
Sur le terrain, cette injonction de neutralité intervient alors que le secteur touristique affiche un intérêt croissant pour la diversification de ses marchés et le renforcement de sa visibilité à l’étranger. Selon ses propres déclarations, l’ONTM participe à une série d’initiatives stratégiques comme la campagne digitale « Madagascar Uncharted : Beyond the Baobabs » qui a mobilisé des créateurs de contenu internationaux pour valoriser l’île. Le rôle est aussi d’accompagner formations et dispositifs de promotion en ligne, de faire concourir les professionnels du tourisme et de coordonner avec les offices régionaux. En affirmant son indépendance politique, l’organisation veut aussi garantir aux partenaires internationaux que ses démarches sont basées sur des critères sectoriels et non sur des engagements partisans. Toutefois, certains opérateurs demeurent vigilants : « Même si l’ONTM se veut indépendante, les relations entre tourisme et politique restent fortes dans notre contexte », explique un exploitant d’hébergement touristique. Dans la mesure où le tourisme représente un levier économique clé, employant de nombreux acteurs locaux et attirant des flux internationaux, la clarté sur la gouvernance de la promotion est essentielle. Pour cette raison, l’ONTM invite les professionnels à s’appuyer exclusivement sur les structures officiellement mandatées afin d’éviter tout chevauchement ou malentendu dans la communication de la destination.
Shyn, un talentueux artiste de la Grande île, s’affirme aujourd’hui comme une figure centrale de la scène afro-pop en Afrique. Après que la chanteuse Denise ait été nommée aux prestigieux « All Africa Music Award »s (AFRIMA 2025) dans la catégorie Meilleure artiste féminine d’Afrique de l’Est, c’est désormais au tour du chanteur Shyn, Be Jean Prosper de son vrai nom, de capter les projecteurs grâce à une reconnaissance qui dépasse les limites de son île natale.
Récemment mis en avant par Rolling Stone Africa, une référence incontournable pour la musique du continent, son dernier single intitulé « Hiara-dia » a été sélectionné dans la rubrique « Hot picks of the day ». Ce titre incarne parfaitement la richesse et l’énergie de la musique contemporaine malagasy. Sortie à peine il y a une semaine, la chanson « Hiara-dia » a déjà séduit un large public, dépassant les 60.000 écoutes en ligne. Avec la voix envoûtante de Shyn et ses rythmes chaleureux, il a subtilement produit à travers ce morceau des sonorités tropicales, des vibrations afro modernes et des paroles empreintes de sensibilité.
La chanson célèbre l’amour, l’unité et la fierté de l’identité africaine, tout en mettant en évidence l’authenticité et le talent unique de Shyn. En associant ses racines culturelles insulaires aux tendances actuelles de l’afro-pop, l’artiste réussit à créer un univers musical à la fois singulier et captivant. L’attention portée par Rolling Stone Africa marque non seulement une étape importante pour Shyn, mais également une avancée significative pour la musique malagasy, souvent représentée sur la scène artistique panafricaine. En hissant fièrement les couleurs de la Grande île, l'artiste se positionne comme un ambassadeur de la musique pop malagasy, incarnant une jeunesse créative et dynamique, prête à amplifier sa voix bien au-delà des rivages de l’océan Indien. Son succès démontre que les nouveaux talents locaux trouvent leur place dans le paysage musical africain, et que leur créativité a désormais le potentiel de traverser les frontières.
Avec « Hiara-dia », Shyn ne se contente pas de capter les regards. Il bâtit également un pont entre Madagascar et le reste du continent africain, soulignant que la musique malagasy mérite une audience partout dans le monde. Une réussite qui présage une renaissance prometteuse pour la musique locale, prête plus que jamais à s’épanouir sur la scène internationale.
Si.R