Ce jour 8 mars, Madagasikara étant membre à part entière de l’Organisation des Nations Unies, célèbre la Journée Mondiale de la Femme. En cette date, les descendants d’Adam doivent courber l’échine et rendre hommage aux « Reines des Cieux », « Ny Andriambavy Lanitra ». C’est juste !
Le thème retenu pour cette édition 2025 s’intitule « Pour toutes les femmes et les filles droit, égalité et autonomisation ». En effet, la célébration du 8 mars s’inscrit dans l’optique de remettre sur le tapis les droits de la Femme. D’ailleurs, l’origine historique de l’évènement avait eu un lieu direct avec les mouvements sinon les grèves des ouvrières réclamant leurs droits au même titre que les hommes. En Afrique, le 8 mars 1971, le Front de Libération des Femmes lance officiellement un appel pour l’avortement libre et gratuit. Officialisée par les l’Organisation des Nations Unies en 1977, la Journée internationale des Femmes est apparue, qu’il fallait tout de même le rappeler, dans le contexte des mouvements sociaux dans le tournant du XXème siècle en Amérique du Nord et en Europe. C’est très important de le souligner que c’est surtout dans les pays riches à travers des mouvements de grève et revendications par les salariées ou ouvrières qui ont pu ébranler les « grandes murailles » établies par les hommes (dirigeants politiques ou économiques). En Afrique ou dans les continents peu développés, il existait déjà des mouvements de revendication mais il a fallu que les femmes ouvrières et salariées des pays riches descendent dans la rue pour pouvoir ébranler le système.
Dans la Grande île, la célébration de la date 8 mars « Journée internationale des droits des Femmes » avait une coloration fortement politique. Dans le « Boky Mena », la bible de la révolution socialiste à Madagasikara, la femme et les jeunes sont la base de la révolution. Le régime de l’Amiral Didier Ratsiraka fêtait donc le 8 mars dans le cadre strict de la propagande pour le rayonnement du socialisme. C’est une fête folklorique purement politique où les femmes dansèrent dans la rue. Et rien !
Comme il est d’usage, la Première dame présidait la célébration du 8 mars. Depuis l’avènement au pouvoir du couple Rajoelina Andry et Mialy, elle revêt un caractère particulier. Mialy Rajoelina Razakandisa entend donner une touche particulière à chaque évènement. Cette année 2025, la Journée internationale des droits de la Femme, la Première dame encourage les jeunes filles à entreprendre dans des activités ayant des impacts sociaux positifs. A Mahajanga, elle a annoncé que dans le cadre du projet visant à l’autonomisation des jeunes filles « zatovovav miavotra sy mivoatra » et en sa qualité de présidente de l’Association Fitia, l’épouse du Président de la République, Mialy Rajoelina, a offert à chacun des cinq projets choisis la somme de 50 millions d’Ar afin qu’elles puissent démarrer immédiatement. Une démarcation assez nette par rapport aux anciennes pratiques.
Mialy Rajoelina porte réellement dans son cœur l’initiative de sauver les femmes et les jeunes filles notamment celles victimes des violences basées sur le genre (VBG). Les Organismes internationaux basés dans le pays, l’opinion publique et simples citoyens sont des témoins oculaires de ces engagements de Mialy.
L’ONU fait bien les choses en dédiant une Journée aux Femmes.
Ndrianaivo
Faire de Mahajanga un modèle et pilote en matière de développement. C’est le message fort qu’a voulu transmettre le Président Andry Rajoelina lors de son déplacement dans la capitale du Boeny hier.
Au lendemain du Conseil des ministres décentralisé, le Président de la République a poursuivi son séjour hier à Mahajanga. L’occasion pour lui de lancer officiellement des projets importants pour cette localité, mais également de prendre des engagements concrets. L’objectif affirmé est de transformer Mahajanga, pour que « le Soleil brille » pour cette localité réputé pour son tourisme.
Cette transformation de Mahajanga passe d’abord par l’électricité. Le Président a lancé officiellement les travaux du parc solaire de Manjarisoa, un projet d’une capacité totale de cinq mégawatts combinant une centrale solaire de trois mégawatts et une batterie de stockage de deux mégawatts à Amborovy. Ce dispositif permettra d’alimenter la ville en journée grâce à l’énergie solaire et de renforcer l’approvisionnement durant les heures de pointe. L’objectif est d’éliminer les coupures d’électricité et de positionner Mahajanga comme un modèle en matière de transition énergétique. Les travaux devraient être bouclés avant la fin de ce premier semestre.
Modernisation du port
Au-delà de l’énergie, l’amélioration des infrastructures est au cœur du programme présidentiel. La réhabilitation complète de la route nationale 4 reliant Mahajanga à Antananarivo est prévue tout comme la rénovation des principales routes de la ville. Dans la même dynamique, le port sera modernisé avec un investissement de cinq millions de dollars. Ce port constitue le troisième plus grand du pays après ceux de Toamasina et d’Ehoala.
Son quai de 255 mètres sera rénové pour accueillir davantage de navires et intensifier les échanges commerciaux. Avec seulement 600 kilomètres la séparant de certains pays, Mahajanga se positionne comme un point d’ancrage idéal pour développer les relations économiques avec l’Afrique de l’Est. Le trafic portuaire a d’ailleurs enregistré une forte augmentation en 2024 avec près de 2.000 navires y ayant accosté. Outre les importations et les exportations, ce port est également le lieu de départ des bateaux qui desservent de nombreux districts voisins de Mahajanga.
Construction d’une nouvelle ville
En parallèle, un projet d’envergure vise à créer une nouvelle ville à Amparihimahitsy sur une superficie de 338 hectares. Ce futur pôle urbain comprendra une école primaire publique, un collège, un commissariat et un réseau routier modernisé. Pour permettre l’accès à la propriété aux familles à revenu modeste, des parcelles de 150 à 200 mètres carrés seront mises en vente à un prix accessible avec un paiement échelonné. L’amélioration de l’accès à l’eau potable est également une priorité. Le Gouvernement prévoit l’augmentation des capacités de production d’eau ainsi que le renouvellement des conduites de distribution afin d’assurer un approvisionnement régulier et sécurisé.
Dans quatre mois Mahajanga inaugurera également un gymnase moderne : une infrastructure qui vient compléter la transformation de la ville et renforcer son attractivité. Pour le Président Andry Rajoelina, Mahajanga ne doit pas seulement être une destination touristique prisée mais une ville dynamique moderne et prospère. En investissant massivement dans l’énergie, les infrastructures et l’urbanisme, il pose les jalons d’une transformation profonde, une reconnaissance envers les habitants qui lui ont apporté un fort soutien électoral.
Lalaina A.
Du haut de ses 24 ans, Tania Jeannie Lemainty ou Tania est une activiste engagée dans la lutte contre le changement climatique. Cette originaire de Mahajanga est étudiante en étude pharmaceutique à la faculté de médecine de l’université d’Antananarivo. Hier, l’Unicef Madagascar l’a officiellement déclarée « défenseure du climat » du pays pour la période 2025-2027.
Tania est membre active au sein de Move up Madagascar, une plateforme jeunesse engagée à apporter un changement durable à la communauté malagasy. Move up Madagascar repose sur les valeurs du volontariat et de l’engagement civique, visant à sensibiliser et agir face aux enjeux climatiques, une question clé pour l’avenir des enfants malgaches.
En effet, ils subissent les effets directs et indirects du changement climatique sur leur santé, leur éducation et leur bien-être, ce qui rend indispensable une action urgente pour les protéger et garantir leurs droits. « Les jeunes et les enfants sont vulnérables face au changement climatique. Mais nous avons le pouvoir d’agir dès maintenant. C’est un combat qui doit exclure personne », a dit Tania.
Dans le cadre de sa mission, Tania aura pour tâche de sensibiliser et mobiliser les jeunes sur les enjeux climatiques et leur impact sur les droits des enfants ; porter la voix des jeunes sur les questions environnementales dans des événements d’envergure au niveau local, régional et international ; contribuer aux campagnes de communication et de plaidoyer de l’Unicef Madagascar ; et encourager la participation des jeunes, notamment lors de la Journée mondiale de l’enfance et autres événements en relation avec la question des changements climatiques.
La jeune défenseure pour le climat de l’Unicef mettra sa voix et son influence au service de la sensibilisation et du plaidoyer en faveur de l’action climatique et des droits de l’enfant. Tania a participé au dernier sommet mondial sur le climat ou la COP29 qui s’est tenu à Bakou, en Azerbaïdjan en novembre. « A la COP29, j’ai compris le lien entre l’action locale et la diplomatie verte », a-t-elle indiqué.
Plus tard, elle a lâché : « Je m’engage à agir avec volontariat, innovation et efficacité ». Tania a signé l’accord de collaboration avec la représentante de l’Unicef, Christine Jaulmes le 3 mars dernier. Avant son engagement au sein du Gouvernement, l’actuel ministre de l’Environnement et du Développement durable, Max Andonirina Fontaine, a porté le même titre que Tania.
M.R.
La célébration de la Journée internationale des droits de la femme se manifeste à travers de multiples activités, menées depuis jeudi dernier à Mahajanga. Présente aux activités en tant que marraine, la Première dame Mialy Rajoelina participe activement aux festivités en l’honneur des femmes, venues en masse.
Mahajanga en effervescence. Plusieurs milliers de femmes issues des quatre coins de Madagascar se sont donné rendez-vous dans la cité des fleurs cette semaine. Un déplacement en masse pour célébrer comme il se doit la Journée mondiale des droits de la femme. De nombreuses manifestations y sont au programme depuis le 5 mars dernier, et ce, jusqu’à ce jour, le « D day » de la célébration. La Première dame Mialy Rajoelina est sur tous les fronts, en honorant de sa présence les activités en faveur de la gent féminine.
30.000 plantules de mangroves plantées
La Première dame a commencé la journée d’hier par la plantation de 30.000 plantules de mangroves sur une surface de 2 ha à Boanamary, dans le District de Mahajanga II. Une occasion de renforcer les sensibilisations des habitants sur l’importance de cet écosystème vulnérable face aux pressions humaines et environnementales. La société civile œuvrant sur les aires protégées de Bombetoka et Belomby intervient à ce sujet. En fait, les mangroves nécessitent des suivis et entretiens réguliers, d’où une implication sollicitée des communautés locales, à en croire l’épouse du Président de la République. Elle a démontré, une fois de plus, son engagement en faveur de la protection de l’environnement, d’où l’intégration de ce volet à chaque célébration du 8 mars.
La caravane médicale bat son plein
Plus de 6.000 personnes ont fait la queue pour bénéficier des prestations gratuites offertes par la caravane médicale à Mahajanga, rien que dans la matinée d’hier. Environ 12.000 patients y sont pris en charge depuis le début de cette édition, la semaine dernière. La Première dame n’a pas manqué d’encourager les bénéficiaires, ainsi que de présenter son soutien au personnel médical mobilisé pour assurer les soins de proximité, depuis Ambohidratrimo jusqu’à Mahajanga, en passant par Maevatanàna et Tsaramandroso. Les maladies touchant les mères et les enfants ainsi que celles oculaires sont en tête de consultation durant cette 32ème édition, selon les données émanant du ministère de la Santé publique. Outre la visite de la caravane de la santé, la présidente-fondatrice de l’association Fitia a également visité les stands de vente-exposition des savoir-faire des femmes issues des 24 Régions de Madagascar, au bord de la mer.
Une « safespace » pour l’épanouissement des femmes
La présence de Mialy Rajoelina dans la ville des fleurs a été une opportunité pour inaugurer la « safespace » ou « Tranon’ny viavy mandroso » à Mahajanga, fruit d’une collaboration entre la Première dame, le Fonds des Nations unies pour la population (UNFPA) et l’Orange Solidarité Madagascar (OSM). Cet établissement offre plusieurs offres destinées pour la gent féminine, à savoir un espace digital, un coin de réseautage, un coin formation, un coin crèche, un coin soutien psychologique et counseling ainsi qu’une école des parents. La « safespace » va permettre aux filles et femmes de s’épanouir, de regagner leur confiance en soi, de s’échanger librement, de partager leurs rêves et besoins ainsi que de renforcer leurs compétences à travers des formations et enseignements. Une section de la « Brigade féminine de proximité » y est également présente pour recevoir les plaintes déposées par les femmes victimes de violences.
Lors de son inauguration, 300 femmes survivantes de violences à Betamanga ont été dotées de lampes solaires, de kits de dignité et de vivres. A cela s’ajoute la signature de la convention de partenariat entre l’association Fitia, l’UNFPA et l’OSM sur le renouvellement de leur engagement en matière de protection des droits de la femme.
Des jeunes filles formées à travers « Hope »
Agées entre 10 et 21 ans. 300 collégiennes et lycéennes ont suivi 2 jours de formation issue du programme « Hope », initié par l’association Fitia et le cabinet Henka Suru. Il s’agit de la 2ème édition de la formation. La première a été au profit des épouses des Forces de l’ordre, laquelle s’est tenue au bâtiment Havoria, situé à Anosy. « Hope » ou espoir se focalise sur le développement personnel et la découverte ou l’exploitation des talents des participantes. Le leadership au féminin fait également parmi des thématiques de la formation. Lors de la cérémonie de clôture de la formation, en présence de la Première dame, des jeunes filles formées ont témoigné des changements générés par la formation dans leur vie et pour leur avenir. La Première dame n’a pas manqué d’inviter ces 300 bénéficiaires de « Hope » à participer à la célébration du 8 mars, ce jour au village touristique de Mahajanga. Elles vont chanter leur « hymne » intitulé « Efa niova » durant la célébration…
P.R.
Razafinjato Fela Mijoro est une femme handicapée. Agée de 51 ans, mariée et mère de deux filles, elle est la fondatrice du centre « Sembana Mijoro » et également présidente nationale de l’Association des femmes handicapées de Madagascar (AFHAM).
Fela a acquis son handicap physique à l’âge de 3 ans, et ce, à la suite des séquelles laissées par la poliomyélite. Se souciant de son avenir, ses parents l’ont encouragée et soutenue tout au long de ses parcours scolaires et universitaires. Pour eux, c'est le seul moyen de réussir dans la vie. D’ailleurs, Fela était toujours parmi les meilleurs étudiants en classe.
A cause de son handicap, elle a été victime d’une discrimination à l'école, de même que durant la recherche des stages au niveau des entreprises. Malgré ces épreuves, Fela Razafinjato a obtenu son diplôme d’études supérieures en organisation des entreprises. Elle a également suivi une formation en leadership en 2006, ainsi que d’autres formations sur les droits des personnes handicapées, notamment à Madagascar et à l’étranger. Puis, elle a décidé de consacrer ses efforts dans la promotion et la protection des droits des personnes handicapées, particulièrement ceux des femmes. Dans cette initiative, l’AFHAM a vu le jour le 31 août 2011. Elle a pour objectif de promouvoir le droit des femmes handicapées ainsi que leur autonomisation.
Au quotidien, ces dernières sont victimes de stigmatisation, de mauvais jugement et sont souvent négligées. « On les considère comme des femmes incapables. Elles ne devraient pas devenir des mères ou épouses », se plaint-elle. Les chiffres en témoignent car un tiers des membres de son association ont subi la ligature des trompes. L’AFHAM compte actuellement 600 membres issus de 21 Districts de Madagascar. Malgré son handicap physique, Fela Razafinjato est une référence dans la promotion des droits de la femme à l’échelle nationale.
Des étapes franchies pour la Grande île
En 10 ans, des efforts considérables ont été réalisés par Madagascar en matière de protection des droits de la femme. Si auparavant, les femmes n’ont ni droit et ne sont pas des leaders dans la prise de décision, actuellement, beaucoup d’entre elles occupent des postes stratégiques au niveau de différentes institutions. Effectivement, des progrès ont été réalisés en matière de droits de la femme. Les sensibilisations et plaidoyers y afférents ont porté leurs fruits. Cependant, beaucoup d'efforts devraient être poursuivis comme la lutte contre la discrimination dans les milieux professionnels, en particulier au sein des entreprises et dans les prises de décision politique.
Toutefois, bien que de nombreuses femmes disposent de leurs droits et du pouvoir, elles ne devraient pas délaisser leur foyer et l’éducation de leurs enfants. « Les femmes instruites peuvent transmettre de bonnes connaissances à leurs enfants. Par conséquent, elles peuvent leur donner une bonne éducation », conclut-elle.
Recueillis par Anatra R.
Sandra Afick Ramarolahy est une femme de caractère. Elle incarne la résilience et l'engagement envers le développement durable. Issue d’une famille modeste, elle a dû faire face à des défis dès son plus jeune âge. Toutefois, cela ne l’a pas empêchée de réussir. Aujourd’hui, elle est directrice générale du Tourisme au sein du ministère du Tourisme et de l'Artisanat. Dès l'âge de 15 ans, Sandra a commencé à travailler comme animatrice de vente. Au début, elle a vendu des stylos et des chewing-gums pour ne pas dépendre de ses parents. « Ne voulant pas demander de l'argent à mes parents, j'ai fait des petits boulots et travaillé pour de grandes marques de distribution », se rappelle-t-elle. Cette indépendance, qu'elle a cultivée dès sa jeunesse, a été un pilier de son parcours. Par ailleurs, elle a étudié au Collège Saint Michel, situé à Amparibe, où elle a appris des valeurs importantes. Ces valeurs guident toujours ses actions aujourd'hui. La DG a poursuivi ses études dans le domaine de la gestion, du développement durable et de l'environnement. Elle a également suivi des formations en tourisme et en agrobusiness. En conséquence, elle a acquis une large connaissance dans tous ces secteurs.
Au cours de sa carrière professionnelle, elle a travaillé dans plusieurs entreprises comme le groupe Tozzi Green Madagascar et AGRIVAL - Inviso Group. Ces rôles lui ont permis de se diversifier et d’enrichir ses compétences professionnelles. De plus, elle est associée au sein du groupe ALTHEA. Dans ce cadre, elle a accompagné des opérateurs dans l’élaboration de projets, notamment pour des études environnementales. Cela lui a permis de se spécialiser davantage dans le domaine du développement durable. Elle a ainsi renforcé son expérience dans ce secteur crucial pour l’avenir de Madagascar.
Par ailleurs, Sandra a toujours été une fervente défenseuse des droits de la femme. « On peut tout faire et briller autant que les hommes. Osez rêver et levez-vous pour réaliser vos rêves. Rien n’est facilement acquis. Mais il suffit de croire en vous car à force de persévérer, vous pouvez accomplir de belles choses », nous confie-t-elle. Elle insiste sur l'importance de croire en soi. Elle considère que les femmes ont les mêmes capacités que les hommes, et que tout est possible si l’on travaille beaucoup travail avoir de la foi. En cette Journée internationale de la femme, elle rend hommage à celles qui œuvrent dans des secteurs difficiles comme le tourisme et l’agriculture. Elle ajoute : « Il est temps de briller mes chères sœurs. Allons de l’avant pour l’empouvoirement des femmes et des filles ». Cela démontre son engagement envers l’autonomisation des femmes et son désir de les voir en pleine réussite professionnelle.
Le tourisme : une clé pour le développement de Madagascar
Sandra Afick Ramarolahy a découvert il y a huit ans sa passion pour le tourisme. Depuis, elle œuvre pour la promotion de ce secteur à Madagascar. « Le tourisme est un moteur essentiel pour le développement du pays. Toutefois, il reste encore beaucoup à faire pour maximiser son potentiel », s’enthousiasme-t-elle. Elle considère que ce domaine peut générer des revenus importants, tout en préservant les ressources naturelles. De plus, elle encourage une approche responsable du tourisme, qui vise à garantir des retombées positives pour les communautés locales. Sandra s’intéresse aussi à l’agriculture, en soutenant fermement que celle-ci est nécessaire pour pouvoir atteindre l’autosuffisance alimentaire à Madagascar. Elle affirme : « Le développement de ce secteur contribuera à la sécurité alimentaire du pays ».
Pour elle, l’agriculture est un secteur clé pour la croissance économique et le bien-être de la population. Elle milite pour un renforcement du secteur agraire, convaincue de son rôle essentiel pour la prospérité du pays. Sandra est considérée comme une femme leader respectée dans son domaine. Elle sait fédérer les énergies et motiver ses équipes. « J’œuvre avec pragmatisme pour faire avancer les projets et toujours viser l’excellence ». Une façon de dire qu’elle met en place des stratégies efficaces pour favoriser l'innovation et la croissance dans ses projets.
En outre, son approche pragmatique et sa capacité à s’adapter aux évolutions du marché sont des atouts majeurs. Elle réussit à concilier développement économique et protection de l'environnement, un équilibre essentiel pour atteindre un essor durable. Elle s'investit dans chaque projet qu'elle entreprend. Son rôle dans la gestion des entreprises et des projets est fondamental pour le développement durable du pays. Elle a su fédérer les acteurs locaux, privés et gouvernementaux autour de ses projets, garantissant ainsi des résultats positifs et durables. « Ce n’est pas comme si j'étais arrivée directement au poste de DG, mais comme le dit le proverbe français : petit à petit, l'oiseau fait son nid », ajoute-t-elle, soulignant qu'il faut de la patience et de la persévérance avant d’atteindre son but. Son parcours est un modèle de résilience et de leadership. Elle a surmonté les difficultés de la vie pour atteindre ses objectifs. Son engagement en faveur des femmes, du tourisme, de l’agriculture et du développement durable fait d'elle un exemple à suivre. « Lutter pour améliorer la vie des autres est mon leitmotiv », conclut-elle.
Hary Rakoto/ Carinah Mamilalaina
Depuis sa création en 2011, le concours « Miss Madagascar » a su se démarquer comme une véritable vitrine des valeurs et de la culture malagasy. A la tête de cette initiative, Christelle Rakotoniaina, entrepreneuse et mère de trois enfants, incarne le désir de faire rayonner Madagascar sur la scène internationale, tout en soutenant des causes sociales essentielles. L'idée de fonder Miss Madagascar est née d'une volonté de poursuivre les actions caritatives initiées par les générations précédentes. « J'ai grandi dans une famille où l'entraide était primordiale. Avec ma sœur, qui avait déjà été Miss, nous avons voulu créer une plateforme qui valorise non seulement la beauté, mais aussi l'engagement social », explique-t-elle.
Cette compétition se veut un espace significatif pour promouvoir des modèles inspirants pour la jeunesse, en mettant en avant les valeurs de solidarité, d'harmonie et de partage. Les causes soutenues par « Miss Madagascar » sont choisies avec soin, souvent en lien avec des problématiques culturelles et sociales spécifiques dans la Grande île. Christelle souligne l'importance d'aborder des sujets encore tabous, permettant aux candidates de porter des voix qui résonnent dans la société. Les associations bénéficiaires, souvent gérées par des bénévoles, se concentrent sur l'aide aux orphelins, aux femmes enceintes qui vivent seules et aux personnes âgées, ce qui reflète l'engagement profond de l'organisation envers les populations vulnérables.
Au fil des neuf éditions qui se sont succédé, le concours « Miss Madagascar » a évolué, non seulement à travers ses candidates et gagnantes, mais aussi par les impacts qu'elles ont eus sur la perception des jeunes. « Les candidates reviennent transformées, conscientes des responsabilités qu'elles portent. Leur participation au concours "Miss Monde" change leur vision de l’engagement au sein de la société », ajoute Christelle. Les bons classements obtenus lors des compétitions internationales témoignent de cette transformation. Le comité d'organisation s'assure de respecter la vision de « Miss Monde », en finançant les activités nécessaires à la participation de Madagascar. Les droits de licence, les frais de voyage et l'organisation des événements représentent un budget conséquent. Malgré cela, Christelle et son équipe sont déterminés à atteindre leurs objectifs. « Nous croyons fermement que Madagascar peut briller sur la scène mondiale, et nous sommes prêts à investir dans cette vision », note Christelle.
Dans dix ans, Christelle envisagera de participer à un concours encore plus ancré dans l'engagement social et la valorisation de la culture malagasy. « Nos ambitions consistent à d'élargir nos actions caritatives et de continuer à soutenir les jeunes talents. Je suis convaincue que Madagascar sera couronné de succès à Miss Monde, car nous avons tant à offrir », conclut-elle. « Miss Madagascar », sous la direction de Christelle Rakotoniaina, est bien plus qu'un simple concours de beauté. Il s’agit d’une véritable plateforme d'engagement social, un tremplin pour les jeunes femmes malagasy et un symbole de dignité et de fierté pour toute une Nation.
Si.R
A 26 ans, Muriel Harisoa Hajanirina incarne l’excellence et la détermination dans le sport malagasy. Capitaine de l’équipe nationale de basketball 5x5 depuis deux ans et membre de la sélection FIBA 3x3, elle est une figure incontournable du basketball à Madagascar. Son mental de fer et leadership lui ont permis de s’imposer dans un univers encore largement dominé par les hommes, au point de devenir l’icône de plusieurs campagnes publicitaires à la télévision – une première dans l’histoire du sport malagasy.
Une athlète aux multiples talents
Mais Muriel ne se limite pas au basketball. Championne d’Afrique avec l’équipe nationale FIBA 3x3 lors de l’Africa Cup organisée à Madagascar, elle excelle également en rugby à VII, prouvant ainsi sa polyvalence et son goût du défi.
Son quotidien est une course contre la montre : réveil à 6h30, cours d’anglais à l’English Language Institut ou ELI Ambatoroka, travail à la Présidence en tant que chargée de communication sportive, dans la direction de Communication, entraînement pendant la pause déjeuner, retour au travail, puis nouvelle séance d’entraînement en fin de journée. Parallèlement, elle prépare un Master II en Activités physiques et sportives et adaptées (APSA) à l’Académie nationale des Sports, avec l’ambition de devenir professeure d’EPS, ou avec une spécialisation arbitrage, coach ou préparatrice physique.
Une femme engagée pour la jeunesse
Femme de terrain et engagée pour la jeunesse, Muriel enseigne également le basketball dans une école française de la Capitale et siège en tant que conseiller municipal à la CUA (Commune urbaine d’Antananarivo), au sein de la commission Sport. Elle souhaite favoriser l’accès au sport pour les jeunes, les éloigner de la délinquance et encourager ceux qui n’en pratiquent pas encore.
Et de rajouter, « En tant que citoyenne et sportive, j’ai vécu les difficultés des jeunes d’aujourd’hui. Mon objectif est d’apporter un changement et d’améliorer la pratique sportive dans la Capitale. »
Epouse du gardien de but des Barea de Madagascar, Nina Rakotohasimbola, et mère d’un enfant, Muriel jongle entre sa vie personnelle, son travail et sa carrière sportive avec une rigueur impressionnante. Son ambition ? Remporter un titre mondial avec l’équipe nationale et hisser Madagascar au sommet du basketball international.
« Nous, les femmes, avons une force mentale exceptionnelle que les hommes n’ont pas. Si vous avez un projet, commencez sans attendre personne, car le succès vous appartiendra. », souligne Muriel Harisoa Hajanirina.
Un message fort, à l’image de cette athlète qui ne cesse de repousser ses limites et d’inspirer la jeunesse malagasy.
Elias Fanomezantsoa