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La Grande Île s’embrase, “tout feu, tout flamme” au sens propre du terme.  Du Nord au Sud, de l’Est à l’Ouest, les flammes dévorent forêts, broussailles et champs, laissant derrière elles un paysage noirci et la désolation. Malgré les millions de dollars investis chaque année pour la préservation de l’environnement, Madagascar continue de brûler : près de 6 millions d’hectares sont réduits en cendres chaque année. 

Quels sont les facteurs qui déclenchent ces incendies ? Quelles en sont les conséquences sur les populations, la biodiversité et le climat ? Et si les arrêter complètement paraît impossible, quelles mesures peuvent encore limiter leur ampleur ? Ce dossier explore ces questions à travers les causes naturelles et humaines des feux, leur impact économique et écologique, ainsi que les stratégies locales et nationales pour tenter de protéger ce qui reste de l’Ala Atsinanana et des autres forêts emblématiques de la Grande Île.

 

 

L’urgence palpable sur le terrain

“Na ho tapitra aza ny Ala Atsinanana “, disaient nos arrière-grands-parents pour parler de ce qui n’arriverait jamais. La forêt de l’Est, tapissée d’arbres géants, bruissant de vie, paraissait éternelle. Dans l’imaginaire collectif, elle incarnait l’inépuisable, l’indestructible. Employer ce proverbe, c’était convoquer l’évidence : impossible que l’Ala Atsinanana disparaisse, tout comme il serait impensable qu’un jour le soleil oublie de se lever. Aujourd’hui, ce dicton résonne comme une ironie cruelle. Chaque saison sèche, Madagascar s’embrase : des collines rouges de l’Imerina aux lisières luxuriantes de l’Est, en passant par les savanes du Sud, les flammes avancent, implacables. 

“Sur la route nationale 7, du côté du plateau de Ihorombe, alors que nous revenions d’une mission dans le Sud, une lueur inhabituelle s’est dessinée à l’horizon. Les flammes dévoraient les collines avec une intensité inquiétante. Des habitants, armés de simples branches, tentaient de contenir l’incendie avec des moyens dérisoires. Le feu était fort, le vent instable, et la fumée épaisse.

Sur place, l’urgence était palpable. Les villageois nous ont fait signe de ne pas nous arrêter. ‘Passez vite, accélérez entre les fumées’, nous ont-ils lancé, le regard tendu. Nous avons suivi leur conseil, le cœur battant, les vitres fermées, les yeux rivés sur la route. Le souffle brûlant du feu, les volutes de fumée, l’odeur âcre… tout rappelait que dans ces régions, même le retour d’une mission peut devenir une traversée à haut risque”, raconte Tiana Rakotobe, employée sur un projet dans le Sud.

Ce moment illustre la vulnérabilité du territoire face aux incendies, souvent liés à la sécheresse prolongée, au tavy, aux feux de brousse volontaires ou non, alliés à l’absence de dispositifs de prévention et de lutte. Dans le Sud comme ailleurs, l’eau et les moyens manquent pour éteindre les feux  et les communes rurales restent démunies face aux flammes.

Derniers feux de forêts en date ce mois de septembre 2025 sont ceux du Parc National d’Ankarafantsika.  Un incendie d’une ampleur inhabituelle a ravagé la partie nord du parc national d’Ankarafantsika, dans la région de Boeny. Les flammes ont démarré dans les zones de Mahatazana et Maroaboaly, s’étendant rapidement à cause de la sécheresse et du vent. Plus de 300 personnes se sont mobilisées pour contenir le feu — agents du Madagascar National Parks (MNP), sapeurs-pompiers, militaires, civils — mais les dégâts n’ont pas encore été pleinement évalués.

L’événement a déclenché une vive polémique entre les responsables du parc et les autorités régionales. Le gouverneur de Boeny a publiquement critiqué la gestion du MNP, l’accusant d’inaction et de manque de coordination. En retour, le MNP a défendu son dispositif, affirmant que les feux avaient été maîtrisés grâce à une mobilisation rapide, et que les zones les plus sensibles du parc — cœur de biodiversité — avaient été préservées.

Le ministère de l’Environnement a annoncé l’ouverture d’une enquête pour déterminer l’origine exacte des incendies et identifier les responsables. Dans un contexte de sécheresse prolongée, où les feux de brousse se multiplient dans l’ouest et le sud du pays, cette affaire illustre les tensions croissantes entre gestion environnementale, gouvernance locale et attentes des populations.

 

Une saison annuelle redoutée 

Nous sommes en pleine saison des feux actuellement. Cette période des feux commence avec l’arrivée de la saison sèche, dès juin, et atteint son pic entre septembre et octobre. Chaque année, elle menace les écosystèmes, la santé humaine, les moyens de subsistance et les équilibres climatiques. La combinaison chaleur, vent, absence de pluie, pratiques agricoles traditionnelles et végétation inflammable transforme chaque incendie en crise incontrôlable.

En 2024, plus de 6 millions d’hectares ont été ravagés, et déjà, pour 2025, les satellites détectent 8 676 foyers actifs. Les villageois vivent ce cauchemar au quotidien : odeur acre de fumée, ciel voilé, peur pour les champs et les maisons.

 

Les causes : facteurs humains, sociaux et climatiques

À Madagascar, les feux sont déclenchés par une combinaison complexe de facteurs humains, sociaux et naturels. Le tavy, pratique ancestrale d’agriculture sur brûlis, consiste à brûler des parcelles pour fertiliser temporairement le sol. Mal maîtrisé ou situé en bordure de forêt, il peut provoquer des incendies incontrôlables. Cette méthode reste largement utilisée dans les zones rurales où les alternatives agricoles sont limitées et où la pression démographique pousse à créer de nouvelles terres cultivables.

L’exploitation du bois de chauffe et la production de charbon de bois contribuent également à la fragilité de la végétation. A Madagascar, plus de 90 % de la population utilise le bois de chauffe et le charbon de bois comme principales sources d’énergie domestique.  Cette dépendance massive s’explique par plusieurs facteurs : le coût élevé et l’instabilité de l’électricité, le prix inaccessible du gaz pour la majorité des ménages, et l’ancrage culturel de ces combustibles dans les pratiques quotidiennes.

Le bois et le charbon ne servent pas seulement à cuisiner : ils représentent aussi une source de revenus pour de nombreuses familles, notamment en zone rurale, où leur production et leur commercialisation sont intégrées dans l’économie informelle. Mais cette consommation entraîne des conséquences graves : la déforestation à grande échelle, la dégradation des sols, et des risques sanitaires liés aux fumées toxiques.

L’expansion agricole non durable, l’élevage et la déforestation fragmentent les forêts et rendent les incendies plus difficiles à contenir. La pauvreté, l’insécurité foncière et le manque d’infrastructures incitent certaines populations à recourir au brûlis, parfois accidentellement, lorsque des feux domestiques ou des activités humaines proches des forêts échappent au contrôle.

Les conditions climatiques aggravent le phénomène. La sécheresse prolongée, les vents forts, la chaleur extrême et le réchauffement global favorisent la propagation rapide des flammes. Les feux qui jadis pouvaient être maîtrisés se répandent désormais sur des surfaces vastes, atteignant parfois des zones isolées et difficiles d’accès, où l’alerte et l’intervention sont retardées.

 

Les conséquences : écologiques, sanitaires, économiques et sociales

Les effets des feux de brousse et de forêt à Madagascar sont multidimensionnels. Sur le plan écologique, les pertes de biodiversité constituent sans doute la plus grave des conséquences. Madagascar, reconnu comme l’un des “hotspots” mondiaux de biodiversité, abrite un très grand nombre d’espèces endémiques — plantes, mammifères comme les lémuriens, reptiles, invertébrés — dont beaucoup sont déjà menacées. Lorsque la forêt est détruite ou fragmentée par les flammes, les habitats essentiels pour nombre de ces espèces sont irrémédiablement altérés ; certaines espèces sont contraintes de reculer dans des zones refuges de plus en plus isolées, ce qui fragilise leurs populations et augmente le risque d’extinction.

Par ailleurs, la perte de couvert forestier a des effets directs sur le sol. La végétation joue un rôle protecteur contre l’érosion : ses racines maintiennent la structure du sol, sa couverture limite l’impact des pluies. Quand cette couverture disparaît à cause des incendies, les pluies, parfois violentes, lessivent les sols, provoquent ravines, glissements de terrains, et emportent la terre arable. Ce phénomène d’érosion réduit la fertilité des sols, rendant l’agriculture moins productive, ce qui peut pousser les communautés à encore recourir au tavy ou à étendre des terres cultivées, créant un cercle vicieux. L'eau douce peut également être affectée : les bassins versants perdent de leur capacité de régulation, la sédimentation augmente dans les rivières et lacs, ce qui dégrade la qualité de l'eau, nuit à la faune aquatique, augmente les risques d’inondations en aval.

Sur le plan sanitaire, la fumée des incendies dégage des particules fines (PM2.5 notamment), des gaz toxiques, de la suie, qui sont transportés parfois sur de longues distances, jusqu’aux zones habitées, notamment les zones urbaines comme Antananarivo ou d’autres chefs-lieux régionaux. 

À Antananarivo notamment, pendant la saison des feux, le ciel est couvert d’une brume opaque recouvre la ville, comme un voile de cendres suspendu entre les collines. Ce phénomène, loin d’être ponctuel, est devenu presque quotidien en cette saison sèche. Les feux de brousse qui encerclent la capitale libèrent des volutes de fumée qui s’accumulent dans l’atmosphère, piégées par l’absence de vent et de pluie. À cela s’ajoute la pollution urbaine : gaz d’échappement, poussières, incinérations sauvages. Le cocktail est lourd, irrespirable. Ces particules provoquent des irritations respiratoires, exacerbent l’asthme, la bronchite, peuvent entraîner des complications chez les plus vulnérables — enfants, personnes âgées, malades chroniques — pendant les épisodes les plus sévères.

L’horizon reste flou, comme effacé. Les collines d’Ambohimanga ou d’Ankadifotsy disparaissent derrière un rideau gris. Le soleil peine à traverser cette couche, donnant à la lumière une teinte jaune sale, presque irréelle. Dans les quartiers bas, l’air est chargé, les yeux piquent, les respirations se font courtes. Les enfants toussent, les personnes âgées s’enferment. Et pourtant, la ville continue de vivre sous ce ciel de cendres, comme si cette atmosphère étouffante faisait désormais partie du décor.

Ce brouillard brun n’est pas qu’un signe de saison : il est le reflet d’un déséquilibre profond entre pratiques rurales, pression urbaine et absence de régulation environnementale. Il rappelle que même dans la capitale, l’air peut devenir aussi rare que l’eau.

Les impacts économiques ne sont pas négligeables : les destructions de parcelles cultivées, la perte de charbons de bois ou de bois utile, la détérioration des infrastructures rurales (routes, ponts, habitations) en situation de feux non contrôlés imposent des coûts élevés aux communautés. Les collectivités doivent mobiliser des ressources pour lutter contre les incendies — matériel, main-d’œuvre, moyens logistiques — alors que souvent leur budget est limité. 

Le secteur du tourisme, qui dépend de la nature, des parcs nationaux ou des réserves naturelles, pâtit aussi. Les feux abîment les paysages, les sentiers, les infrastructures de protection des aires protégées, ce qui peut décourager les visiteuses et visiteurs, entraînant des pertes d’emploi ou de revenus dans les régions concernées.

Socialement, les feux aggravent la vulnérabilité des populations rurales. Les communautés qui pratiquent l’agriculture de subsistance se retrouvent privées de récoltes, parfois de bétail. Les feux peuvent aussi causer des déplacements temporaires à la suite d’un incendie qui menace une commune ou un village. La disparition des ressources naturelles — bois, plantes médicinales, matière première pour l'artisanat, gibier — affecte les revenus complémentaires des ménages, notamment ceux déjà en situation de pauvreté. Les femmes et les enfants, souvent chargés de collecter bois de cuisson ou ressources de proximité, subissent particulièrement ces pertes.

 

Mesures déjà prises 

Face à ce fléau, Madagascar a engagé plusieurs initiatives. Le ministère de l’Environnement et du Développement Durable, en partenariat avec des ONG telles que le WWF, a élaboré un plan de contingence national destiné à anticiper, préparer et répondre aux feux de brousse et de forêt, tout en organisant la période post-incendie. Le plan national de reboisement 2024-2025 prévoit de restaurer 75 000 hectares de terres dégradées, en ciblant les zones les plus touchées par les incendies et en impliquant les communautés locales pour assurer la durabilité des plantations.

La sensibilisation des populations sur les risques du tavy et la promotion de techniques agricoles alternatives accompagne ces efforts, tandis que des systèmes de surveillance satellitaire, tels que MODIS et VIIRS, permettent de détecter les foyers dès leur apparition et d’alerter les autorités compétentes. Certaines législations encadrent la protection des forêts, la régulation du charbon et des brûlis, et favorisent l’agroforesterie et la restauration des sols, bien que leur application reste inégale selon les régions.

 

Ce qu’il reste à faire

 Malgré ces initiatives, Madagascar reste vulnérable. Les communes rurales, les plus exposées, manquent de moyens humains et matériels pour prévenir ou combattre efficacement les incendies, et l’accès à des systèmes d’alerte rapide reste limité dans les zones isolées. Les alternatives au tavy et à la coupe de bois ne sont pas toujours disponibles ni adaptées aux conditions locales, ce qui pousse de nombreuses familles à recourir au brûlis pour survivre. La gouvernance environnementale et l’application des lois restent hétérogènes selon les régions, tandis que le suivi des plans de reboisement et de prévention est parfois incomplet. Les changements climatiques aggravent encore la situation : les saisons sèches s’allongent, les épisodes extrêmes se multiplient et les pluies irrégulières compliquent la régénération des forêts replantées. Dans ce contexte, il devient crucial de combiner moyens financiers, organisation locale, alternatives agricoles durables, sensibilisation et coordination nationale pour transformer ces crises répétées en opportunités de restauration et de résilience.

 

Action concertée et durable indispensable

Madagascar se trouve aujourd’hui à un carrefour. Faut il continuer à subir, année après année, les ravages des feux de brousse et de forêt, avec leurs conséquences érosives, sanitaires, économiques et climatiques, ou de mettre en place une stratégie robuste, correctement financée, coordonnée et appliquée sur le terrain. La solution ne réside pas dans un seul secteur, mais dans la convergence des politiques agricoles, environnementales, énergétiques, de gestion des terres et de santé publique.

Les communautés locales, lorsqu’on les écoute, qu’on les forme et qu’on les considère comme des actrices plutôt que comme de simples victimes, peuvent devenir les meilleurs alliés de la prévention. Il faut se rappeler que les feux ne sont pas uniquement une “catastrophe naturelle” : ils sont largement anthropiques, prévisibles et en partie évitables. Le changement climatique les rend plus fréquents et destructeurs, mais ce sont les choix humains — dans les modes de production, l’utilisation des terres, la gouvernance et les priorités budgétaires — qui détermineront si Madagascar répète le drame saison après saison ou réussit à retrouver des paysages vivants, résilients et riches en biodiversité, au bénéfice de tous.

 

 

Données satellitaires / alertes récentes

Global Forest Watch (GFW) – Alertes VIIRS

Il y a eu 8 676 alertes de feux à haute confiance détectées en 2025 à Madagascar. 

Ce nombre d’alertes est considéré comme “normal” comparativement à d’autres années, selon GFW. 

Note : “alertes de feu” ne se traduisent pas directement en “hectares brûlés” — ça dépend de la taille de chaque incendie, de leur intensité, etc. Les satellites voient les “points chauds” mais pas toujours l’étendue brûlée complète avec précision.

 

Global Forest Watch – Deforestation alerts

Entre le 22 et le 29 août 2025, Madagascar a eu environ 64 026 alertes de déforestation (ceci concerne les alertes liées à la perte de couvert forestier), couvrant ~ 745 hectares pour cette période. 

Cette donnée de 745 ha concerne donc une semaine, uniquement pour des alertes de perte de forêt, pas tous les feux de végétation ou broussailles. 

 

Cas spécifiques – incendies dans des zones protégées etc.

Par exemple, dans la zone protégée de Manombo, district de Farafangana, un incendie a brûlé environ 89,4 hectares à partir du 19 décembre 2024. (BNGRC)

Dans la région de Sainte Luce (sud-est), des feux en janvier 2025 ont affecté des fragments de forêt, notamment des corridors de forêt littorale. Mais je n’ai pas trouvé de chiffre consolidé sur la superficie pour l’intégralité des fragments brûlés. 

 

Limites et ce qu’on ne sait pas encore

Les alertes satellites donnent des signes de feux actifs ou de perte de couverture végétale, mais ne donnent pas automatiquement une surface brûlée précise, surtout pour les broussailles ou les feux de végétation peu denses.

Beaucoup de rapports de terrain (et de sources gouvernementales régionales) ne sont pas encore publics ou consolidés en données nationales pour 2025.

Les données de “déforestation” ne captent pas tous les feux : certains brûlent des herbages, broussailles, zones déjà dégradées et ne sont pas classés comme “forêt”.

 

Estimation raisonnable

À partir de tous les signaux :

On peut supposer que la surface brûlée en 2025 (feux de broussaille + forêts) est déjà dans plusieurs millions d’hectares — si on compare à 2023-2024 — mais inférieure ou comparable à celle de 2024, puisque la saison spectaculaire des feux semble moins avancée en certaines régions.

Si on prend les chiffres hebdomadaires de déforestation (ex : ~ 745 ha dans une semaine fin août pour les alertes forestières) et qu’on les projette, cela indique une perte forestière via incendies non négligeable, mais pour avoir le total, il faut encore des rapports officiels complets.

 

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La une du 19 septembre 2025

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De l’anticipation !

La chaleur d’été frappe à nos portes. Le climat d’intersaison touche très prochainement à son terme. Période, mutation brutale du froid vers le chaud et vice-versa, où les personnes sujettes aux allergies saisonnières provoquant des difficultés respiratoires ou asthmes  souffrent. Les petits enfants et les personnes âgées sont les premières victimes. Ils supportent mal le caprice du climat. De toute manière, la chaleur s’installe progressivement au grand plaisir des âmes sensibles et des frileux.

L’entrée en lice du climat d’été annonce de fait l’arrivée incessamment de la période des pluies. Dès le mois prochain, les cultivateurs attendent, avec espoir, la tombée des premières pluies. Bien qu’il ne s’agisse pas déjà du début du « fahavaratra » proprement dit, c’est un phénomène naturel donnant le coup d’envoi aux premières brèches et un signe prometteur pour la saison culturale. 

Mais, qu’en est-il des travaux entrant dans le processus d’anticipation des effets destructeurs des pluies abondantes dans la Capitale et périphéries. Les crues de Sisaony et de l’Ikopa suite aux ruptures des digues de Soavina, d’Ampanefy et d’Ampitatafika et bien d’autres dans les environs menacent les habitations de part et d’autre. De même les débordements des canaux d’évacuation dans les bas-quartiers donnent du fil à retordre aux agents de la voirie de la CUA et ainsi qu’aux populations défavorisées.

Où en sont les travaux de renforcement des digues. Les Communes environnantes et les autorités chargées de la protection civile des infrastructures villageoises contre les crues sont-elles déjà à l’œuvre. Le Chef de l’Etat Rajoelina devait tous les ans taper sur la table pour rappeler la nécessité d’enclencher les travaux d’anticipation bien avant l’arrivée des pluies. A Antananarivo, la voirie de la CUA entreprend des travaux de curage des canaux d’évacuation. En principe, ce genre de travaux doit se faire régulièrement durant toute l’année. Les débordements des eaux usées dans les bas-quartiers, sur les chaussées de Besarety ou d’Andravoahangy, d’Ampefiloha ou d’Anosy ne datent pas d’hier. Depuis la nuit des temps, les populations des zones basses, périphéries de la Ville des mille, devaient subir à chaque période de pluies du caprice des eaux. La prestation des souverains se mesuraient en fonction de leur capacité à protéger le peuple des crues. L’année dernière, on se rappelle bien des dégâts sérieux causés par les ruptures des digues de la plaine d’Alasora, de Soavina et d’Ampitatafika. Ce sont des phénomènes qui se répètent tous les ans, il parait qu’on soit toujours pris au dépourvu ! La capacité d’anticipation nous échappe-t-elle ? Il y a également le problème des remblais que nous ne sommes pas capables de contrôler et ce malgré l’existence des lois strictes.

Le manque d’anticipation touche aussi d’autres domaines. Le cas de la santé publique nous interpelle. L’arrivée de la saison chaude coïncide avec l’apparition des épidémies de choléra et de la peste. Il se trouve que ses maladies dites  de la  main sale ou de la pauvreté persistent. Les foyers du choléra ou de la peste, on les connait où sont-ils, mais ils sont là et résistent. Les observateurs pointent du doigt notre incapacité à anticiper. Des fois, on attend que les organismes internationaux (OMS, UNICEF)  nous fouettent pour qu’enfin on fasse bouger le petit doigt.

Misère rime-t- elle avec incapacité de prévoir ?

Ndrianaivo

 

Lalatiana Rakotondrazafy répond avec fermeté à la récente manifestation menée par une poignée de conseillers municipaux d’Antananarivo, menée par Rakotoarisoa Faniry Alban dit Gangstabab, Clémence Raharinirina et Lily Rafaralahy. Hier, ces élus d’Opposition ont défilé dans les rues de la Capitale, traînant des bidons et répétant en boucle via un haut-parleur des propos de la sénatrice tenus en 2016 sur le délestage et l’approvisionnement en eau. 

Leur objectif affiché était de « convaincre » la parlementaire de rejoindre leur mouvement de protestation contre les coupures d’électricité et les problèmes d’eau à Antananarivo. Ou de mettre la sénatrice dans l’embarras. Notons que cette manifestation a été organisée un jour de marché du côté de Mahamasina et d’Anosy. Pour beaucoup, il ne s’agit pas d’une coïncidence, mais d’un calcul prémédité par les manifestants, pour tenter de rameuter le plus de gens possibles derrière leur mouvement. Une tentative qui n’a manifestement pas eu le résultat escompté. 

En tout cas, dans une réaction claire et posée, publiée sur ses réseaux sociaux, la sénatrice Lalatiana Rakotondrazafy a affirmé que ses positions de 2016 restent entièrement valables. Elle a souligné que la responsabilité principale pour résoudre ces problèmes incombe au Gouvernement exécutif, et non à une action de rue. Cependant, l’ancienne journaliste et chroniqueuse politique a tenu à rappeler que contrairement à la situation d’il y a presque dix ans, aujourd’hui, des mesures concrètes sont déjà en cours. Elle a notamment évoqué la mise en place de parcs solaires, l’installation de groupes électrogènes, ainsi que le lancement d’un appel d’offres international pour le remplacement de 64 km de conduites d’eau dans la ville.

La sénatrice a insisté sur le fait que des programmes solides existent pour résoudre ces difficultés, et qu’il ne reste plus qu’à attendre l’achèvement des travaux. Selon elle, le rôle des autorités législatives et de la population est désormais de suivre et d’accompagner la mise en œuvre de ces projets, et non de chercher à provoquer des manifestations qui n’apportent pas de solution concrète. Elle a critiqué l’Opposition pour son manque d’actualisation sur la situation réelle et a dénoncé leur volonté de semer le désordre en imaginant un scénario à la « Népal » sur le sol malgache.

Par ailleurs, Lalatiana Rakotondrazafy a laissé entendre qu’elle ne se laissera pas manipuler par des tentatives de mobilisation fondées sur des idées dépassées ou sur le sensationnalisme. Et elle de conclure ainsi en appelant à la responsabilité de tous les acteurs politiques et citoyens, estimant que la voie actuelle, basée sur des actions concrètes et planifiées, est la plus efficace pour résoudre les problèmes d’électricité et d’eau de la Capitale.

La rédaction

1945 – 2025. Cela fait exactement 80 ans que les Nations unies ont vu le jour. Le 80e assemblée générale des Nations unies à New York aura donc une consonance très particulière car marque plusieurs décennies de combat pour la paix et la sécurité dans le monde. Pour ce 80e anniversaire de l’organisation, le thème retenu est : «  Mieux ensemble, 80 ans et plus pour la paix, le développement et les droits humains ».

Madagascar sera représentée par une forte délégation conduite par le Président Andry Rajoelina et son épouse, Mialy Rajoelina. Six membres du Gouvernement seront  du voyage à savoir, la ministre des Affaires étrangères, Rasata Rafaravavitafika ; la ministre de l’Economie et des Finances, Rindra Hasimbelo, le ministre de l’Environnement et du Développement durable, Max Fontaine Andoniaina ; la ministre de la Population et des Solidarités, Aurélie Razafinjato ; le ministre de la Jeunesse et des Sports, Moustapha Marson, et le ministre de la Pêche et de l’Economie bleue, Paubert Mahatante. Cette présence malgache montre l’importance de ce rendez-vous mondial pour le pays dans la réalisation des enjeux liés au développement durable. 

Une opportunité de plaidoyer 

En termes de droits humains, les droits des femmes seront au centre des discussions lors d’un événement relatif au 30e anniversaire de la 4e conférence mondiale sur les femmes  le 22 septembre prochain et auquel participera la délégation malgache. Il faut dire que la Grande île a réalisé un grand bond en avant en matière de droits des femmes.

Pour cause, l’engagement du couple présidentiel, notamment en matière d’égalité des genres et de lutte contre les violences. Dès l’entame  de son mandat présidentiel, Andry Rajoelina a toujours donné une place de choix aux femmes. A preuve, la hausse du nombre de descendantes d’Eve occupant des postes à responsabilité aussi bien à la Présidence qu’au sein du Gouvernement. Pour sa part, la Première Dame Mialy Rajoelina a mené un combat acharné pour protéger les jeunes filles et les femmes victimes de violences à travers la législation et les différentes formes de prise en charge. Le sommet des Nations unies sera ainsi une nouvelle opportunité de porter la voix des femmes malgaches et de fixer de nouveaux objectifs pour le futur.

En outre, le débat général auquel le Chef d’Etat malgache prendra part sera également un des moments forts de ce sommet. Le Président Andry Rajoelina aura à nouveau l’occasion de s’exprimer sur la tribune des Nations unies en tant que numéro un du pays mais également en tant que porte – voix de l’Afrique australe en sa qualité de président en exercice de la SADC.

Sandra R.

Depuis le début de la semaine, plus de 3.000 patients ont reçu des soins gratuits à Ambohitrarahaba, dans le District d’Antananarivo-Avaradrano. Les prestations incluent des consultations générales, des soins dentaires et des examens de la vue, selon le communiqué de l’ambassade des Etats-Unis à Madagascar. L’activité propose également d’autres prises en charge médicales assurées par des médecins américains et locaux. L’initiative a été organisée par « Medical Missions Outreach » (MMO) venant des Etats-Unis, en partenariat avec l’Eglise baptiste d'Ambohitrarahaba et les autorités locales. Elle cible principalement les communautés vulnérables et défavorisées.

Avant-hier, la chargée d’affaires de l’ambassade américaine, Stephanie Arnold, a visité le site, accompagnée du conseiller en communication et culture, Craig Ferguson. Leur présence a permis de rencontrer les patients et de suivre les interventions. Au total, 35 professionnels de santé venus de 11 Etats américains participent à cette mission. Ils collaborent avec des médecins locaux, responsables gouvernementaux ainsi que des leaders religieux pour offrir des traitements adaptés et soutenir les familles dans le besoin.

 

Solidarité internationale

Cette visite souligne l’importance du contact direct avec la population et valorise les efforts humanitaires américains. Elle renforce également les liens entre les deux pays. Cette année, la MMO a déjà envoyé 541 volontaires dans 11 pays, permettant à plus de 22.000 patients de bénéficier de soins gratuits. Les interventions couvrent plusieurs domaines : consultations générales, soins dentaires, interventions chirurgicales, santé mentale et campagnes de sensibilisation à la santé publique. Les organisateurs mettent l’accent sur la coopération entre acteurs locaux et internationaux, ce qui facilite l’organisation des prises en charge et le suivi des patients. L’engagement communautaire reste essentiel au succès de ces programmes. Les responsables remercient chaleureusement tous les partenaires, notamment les participants malagasy, « Medical Missions Outreach », ainsi que les pasteurs Daniel et Rachel Brown, dont le soutien a été important pour la réussite de l’initiative.

Carinah Mamilalaina

Une collaboration visant à développer la résilience et les opportunités d’emploi. A Madagascar, près de trois personnes sur quatre vivent dans la pauvreté. Un phénomène qui favorise l’insécurité alimentaire. Face à cette situation, le Programme alimentaire mondial (PAM) et l’Organisation internationale du travail (OIT) unissent leurs forces pour soutenir les communautés vulnérables.

 

A cet effet, ils ont signé hier un protocole d’accord afin de soutenir les ménages vulnérables dans six Régions de Madagascar, à savoir Analamanga, Vakinankaratra, Androy, Atsimo-Andrefana, Fitovinany et Vatovavy.  Ce soutien leur permettra de produire suffisamment de nourriture, de faire face aux chocs futurs et de tendre vers l’autosuffisance alimentaire, conformément aux priorités nationales et aux Objectifs de développement durable.

 

Cette collaboration est axée sur trois axes prioritaires : créer des emplois utiles, équitables et sûrs et qui leur permettent d’acquérir plus tard des compétences ; mettre en œuvre les normes internationales du travail dans chaque projet, avec une attention particulière portée sur l’inclusion des femmes et des jeunes, et enfin obtenir des résultats mesurables tout en suivant et en adaptant les actions.

 

Le partenariat prévoit d’appuyer les ménages et les organisations paysannes avec des équipements de transformation et de conservation alimentaire afin de réduire les pertes post-récolte. Les deux organisations travaillent également à la réhabilitation et à l’extension des terres agricoles, permettant aux agriculteurs d’avoir l’accès à l’eau.

 

Selon la directrice pays du PAM à Madagascar, Tania Goossens, ce partenariat reflète un engagement commun à construire des solutions durables pour améliorer les moyens de subsistance des ménages. « Ensemble, nous aidons les communautés les plus vulnérables à accroître leur productivité et à renforcer leur résilience face aux chocs ».

 

Le PAM et l’OIT contribueront ainsi à renforcer la sécurité alimentaire, promouvoir les opportunités économiques et créer des emplois pour les communautés vulnérables à Madagascar.

 

Anatra R.

Le renforcement des liens économiques entre la Tunisie et Madagascar est au cœur d’une mission économique tunisienne à Antananarivo, prévue du 2 au 6 novembre 2025. La Confédération des entreprises citoyennes de Tunisie (CONECT International) a annoncé l’événement mercredi dernier. Le Groupement des entreprises de Madagascar (GEM) coordonne l’accueil des participants. La mission vise à explorer de nouvelles opportunités de partenariat et propose un forum économique tuniso-malagasy, a ajouté la source. Les participants assisteront à des rencontres B2B avec les acteurs clés du marché malagasy. Des visites d’entreprises et d’unités industrielles permettront d’observer le fonctionnement des secteurs locaux. Les secteurs ciblés comprennent l’agro-alimentaire, les BTP et les matériaux de construction. L’enseignement supérieur, la formation professionnelle, les énergies renouvelables, la santé, le tourisme et les TIC font également partie des priorités.

Opportunités

Selon la CONECT, Madagascar ouvre une porte vers les marchés africains. Le pays, membre du COMESA et de la ZLECAf, offre des avantages préférentiels et réduit progressivement les barrières tarifaires. Ces conditions favorisent l’implantation et le développement des sociétés tunisiennes. Cette mission s’inscrit dans la continuité des échanges bilatéraux. Début 2025, le GEM a accueilli Tarak Cherif, président de la CONECT. La rencontre a révélé plusieurs synergies possibles et mis en évidence des initiatives communes dans le commerce et les investissements. Tarak Cherif a salué l’engagement du GEM dans le développement du secteur privé malagasy et présenté des projets de forums d’affaires et de programmes de promotion des investissements. De son côté, le GEM a qualifié cette rencontre de moment stratégique. L’organisation facilite les partenariats et soutient la croissance économique nationale. Elle accompagne les sociétés malagasy vers de nouvelles opportunités et de nouveaux marchés. En effet, la mission tunisienne à Antananarivo ouvre des perspectives concrètes pour les entreprises des deux pays. L’initiative favorise le développement des réseaux professionnels, améliore la compétitivité et soutient l’insertion sur les marchés africains et internationaux.

Carinah Mamilalaina

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Agenda du week-end

Vendredi 19 septembre

Rija, Luk & Mahery

 

Ce vendredi soir, le Piment Café de Behoririka s'animera sous les mélodies captivantes des « Trois Mousquetaires », un trio incontournable de la scène nocturne malagasy. Composé de Luk, Mahery et Rija Ramanantoanina, ce groupe à l'harmonie musicale éclectique retrouvera son public pour une soirée empreinte de convivialité et de passion. Dès 20h 30, les spectateurs seront invités à revisiter les grands classiques de la musique malagasy, réinterprétés avec finesse, tout en découvrant des créations inédites qui reflètent la créativité et une parfaite entente entre ces trois grands artistes. Dans l'atmosphère chaleureuse et intimiste du lieu, le trio promet un moment unique où la magie de ses mélodies se marie à une émotion authentique, entraînant chacun dans un voyage musical riche en sensations et en souvenirs.

Expo Héros

L’exposition « Ireo Maherifon’ny Madagasikara » rend hommage aux héros emblématiques de Madagascar, mettant en lumière des figures marquantes de l’histoire nationale en noir et blanc. Organisée à Antsahavola par l’association malagasy « Varatava », dans le cadre du Mois du portrait, cette initiative célèbre le courage, la sagesse et la résistance à travers une collection artistique immersive. Fondée en 2018, ladite association rassemble une trentaine d’artistes spécialisés en peinture, dessin numérique et esquisses, jouant un rôle clé dans la promotion de l’art local. En parallèle, des ateliers, concours de dessins et séances éducatives encouragent la jeunesse à valoriser le portrait comme vecteur de mémoire collective. L’événement, qui se clôturera ce samedi, dépasse la simple exposition pour devenir un véritable hommage à l’histoire, à la créativité et à l’union des valeurs malagasy, invitant chacun à préserver et mettre en valeur son patrimoine.

 

Samedi 20 septembre

Ifanihy

Après une période de discrétion sur les scènes de la capitale, Ifanihy, surnommé le prince du « Vazo miteny » (chanson à texte), annonce son grand retour pour ravir ses fidèles admirateurs. Connu pour l'ingéniosité de ses compositions qui fusionnent humour subtil et profondeur émotionnelle, Roland Harison Randriamanantsoa, de son vrai nom, s'apprête à enchanter le public avec un concert intitulé « Feon’ny teny ». Cet événement tant attendu aura lieu ce samedi après-midi au Garage Rock Café, niché au cœur du dynamique quartier de 67 Ha. Au programme de cet après-midi musical, des titres emblématiques comme « Baranjely », « Ikala Dauphine » et « Lanitra iray ». Ces morceaux intemporels continuent de captiver les auditeurs grâce à leur fraîcheur et leur profondeur artistique. Le Garage Rock Café promet une ambiance chaleureuse et intime où les spectateurs auront l'occasion de savourer pleinement la musique d’Ifanihy, tout en profitant d'instants d'échange et de convivialité.

 

Aina Maharavo

Aina Maharavo, cet humoriste qui commence à poser son empreinte, franchit une étape clé avec la présentation de son troisième spectacle solo, intitulé « C’est moi le gâto ! ». Depuis plus de quatre ans, ce talentueux artiste s’impose comme une figure incontournable de la scène humoristique malagasy, captivant un public toujours plus nombreux à Antananarivo. Reconnu pour sa créativité, sa satire mordante et son authenticité, Aina anime régulièrement des événements tels que « Jôkôsô » ou « Be-Tige » au Bamboo Lodge Comedy Club, situé à Antsahavola. Mais ce samedi, c’est au Shaker Bar d’Andravoahangy-Ambony qu’il va à nouveau dévoiler son univers lors d’un spectacle en solo, après des semaines de préparation intense. Dès 18h, l’espace sera transformé en un véritable sanctuaire du rire, porté par l’énergie communicative d’Aina, épaulé par un jeune membre du collectif « Gasy Stand Uppers ». Sans artifices, mais avec une présence scénique impressionnante, il va livrer une performance épurée, à la fois sincère et percutante, réinterprétant avec brio l’esprit du stand-up américain à sa manière.

 

Bolo

Le chanteur Bolo, véritable dynamo de la scène musicale malagasy, continue d’arpenter les planches avec une énergie contagieuse. Connu pour son tube emblématique « Ravitoto » qui connaît un succès retentissant depuis plusieurs mois, l’artiste se prépare à offrir un concert exceptionnel au Makay Lounge d’Analamahitsy. Le show aura lieu demain soir dès 20h. Son répertoire éclectique, mêlant rap, afrobeat, pop rock, ragga dance hall et sound system, promet une soirée riche en émotions. Bolo, reconnu pour ses textes authentiques et percutants, excelle dans l’art de toucher le cœur avec ses « vazo miteny ». Ce rendez-vous musical s’annonce comme une expérience unique, et durant lequel ses fans seront transportés par la puissance de ses mélodies et la sincérité de ses paroles, confirmant son statut d’artiste incontournable de la scène locale.

 

Tsikimboahangy

Demain soir, le Fara West, situé à Faravohitra, reprend du service pour une soirée musicale d’exception. La salle, après une pause hivernale, accueille la talentueuse Tsikimboahangy, dont la voix douce et feutrée charme immédiatement. Accompagnée de Dô au clavier, leur duo piano-voix incarne une complicité sincère, née d’une envie commune de réinventer des classiques intemporels. Leur performance, oscillant entre jazz, soul et folk, transforme chaque chanson en une expérience intime et vibrante. La palette sonore s’enrichit subtilement du cajon de Josio Andrianandraina, apportant groove et nuances émotionnelles. Entre douceur et rythme, leur interprétation invite à une immersion profonde, où chaleur et sensibilité se mêlent pour créer une atmosphère chaleureuse, à la fois délicate et entraînante. Une soirée qui promet d’émouvoir et de ravir tous les amateurs de musique authentique.

Si.R

Un incident a marqué la finale du championnat national N1A de basketball disputée au Palais des sports et de la culture de Mahamasina. Plusieurs journalistes sportifs avaient été contraints de s’asseoir à même le sol pour couvrir la rencontre, faute de places adaptées.

Face à la situation imposée par la fédération malagasy de basketball, accentuée par l’indifférence de son président, et jugée humiliante par les professionnels des médias, le ministre de la Jeunesse et des Sports, Moustapha Marson, a présenté officiellement ses excuses lors d’une rencontre avec les représentants de la presse.

« Ce n’était pas un endroit digne pour les journalistes, et c’est la raison pour laquelle je tiens à m’excuser. Une telle situation ne se reproduira plus, même si des sièges supplémentaires avaient été mis à disposition par la TAFITA », a déclaré le ministre.

Cet épisode met en lumière la nécessité d’une meilleure organisation logistique lors des grands événements sportifs. En effet, les conditions de travail diffèrent selon les métiers.  Les photographes et cameramen doivent être au bord du terrain pour capter les images, tandis que les journalistes rédacteurs ont besoin d’un espace dédié pour observer le jeu et rédiger leurs articles dans de bonnes conditions.

Avec cet engagement du ministère, les professionnels des médias espèrent que la couverture des prochaines compétitions se déroulera dans un cadre plus respectueux de leur rôle essentiel dans la valorisation du sport malgache.

Elias Fanomezantsoa 

 

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Editorial

  • Cercle vicieux brisé !
    Après avoir erré, tourné en rond dans le désert de l’indifférence et de la désolation durant des décennies, Madagasikara semble avoir pu tracer le chemin de la réussite, l’issue de secours ou la voie menant vers la sortie. Comme beaucoup d’autres du continent africain notamment des pays évoluant après le joug de la puissance coloniale française, la Grande île menait une vie d’errance d’une crise politique à une autre. La dernière en date, la longue crise de 2009 à 2014 fut particulièrement meurtrière pour l’économie nationale. Le pays s’enlise dans une misère insoutenable. Prise au piège à l’intérieur d’un système qui se referme par un verrou à double tour, la Grande île étouffe par strangulation ou par apnée. Un redoutable cercle vicieux actionné par un imparable tourbillon s’enfonçant vers le fond. A partir de 2019, le retour aux affaires du jeune visionnaire Rajoelina Andry Nirina, les choses commencent à ……

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