Dans la semaine du 19 juillet dernier, le corps en état de décomposition très avancée - et qui n'avait plus d'yeux - de Tania (6 ans) fut retrouvé dans une clairière d'Ambohitremo, Commune rurale d'Ambohimalaza, dans l'Avaradrano. Depuis, la Gendarmerie mène son enquête avec acharnement pour retrouver les personnes susceptibles d'être impliquées dans cette barbarie. Et ses efforts ont été couronnés de succès. A preuve, deux femmes pointées du doigt, pour avoir participé dans ce kidnapping, de viol et surtout le meurtre de cette innocente petite fille, ont été arrêtées. Déferrée récemment au Parquet, les deux femmes suspectes ont été finalement placées sous mandat de dépôt à Antanimora.
Tolérance zéro pour le trafic humain. « La situation est claire pour le Gouvernement malagasy concernant la lutte contre la traite des personnes. Les agences de placement n'ont pas l'autorisation d'opérer. Toute entité se présentant comme une agence de recrutement pour un travail à l'étranger opère dans l'illégalité », a martelé Hanitra Fitiavana Razakaboana, ministre du Travail, de l'Emploi et de la Fonction publique. Cette déclaration a été faite ce 30 juillet à Ivato, lors de la commémoration de la Journée mondiale de la lutte contre la traite des personnes.
Dans les rues ensoleillées d’Antsiranana, une campagne de sensibilisation a récemment rappelé une réalité que beaucoup préfèrent encore ignorer : les risques liés aux infections sexuellement transmissibles (IST) et au VIH-SIDA. Menée par l’association Jardins du Monde, en collaboration avec la Direction régionale de la santé publique (DRSP DIANA), l’université d’Antsiranana et d’autres acteurs locaux, l’opération a réussi à mobiliser 565 volontaires pour un dépistage gratuit. Trois cas positifs ont été détectés, ce qui représente un taux de prévalence de 0,5 %.
Depuis avant-hier soir, les automobilistes et usagers du pétrole lampant peuvent souffler un peu. Comme chaque début de mois, l’ajustement automatique des prix à la pompe est entré en vigueur, entraînant une baisse de 200 ariary sur l’essence et le gasoil, et de 170 ariary sur le pétrole lampant. Le super sans-plomb passe ainsi de 5.320 à 5.130 ariary le litre, le gasoil chute à 4.700 ariary, et le pétrole lampant s’affiche désormais à 3.210 ariary. « Ce n’est pas énorme comme baisse des prix, mais c’est toujours ça de gagné », glisse Faralahy, chauffeur de taxi-brousse sur la ligne Antananarivo-Ambatondrazaka. Ce dernier évoque des marges plus respirables pour les transporteurs, même si, selon lui, « une baisse de 500 ariary aurait été plus marquante ».
L’Ordre des Journalistes de Madagascar (OJM) n’a pas mâché ses mots. Dans un communiqué publié hier, il dénonce les propos tenus par le président du Sénat, le Général Ravalomanana Richard, à l’encontre d’un journaliste lors d’une séance tendue à Anosy, le 30 juillet dernier.
Selon l’OJM, les propos du président de la Chambre haute sont "déplacés et condescendants" et donnent une mauvaise image du respect de la liberté de la presse à Madagascar. « Le journaliste n’est ni parlementaire ni juriste ni autre. Il est journaliste. Son rôle est de collecter et diffuser des informations vraies et de poser les questions qui doivent être posées », rappelle l’OJM dans son communiqué.
A Madagascar, l'accès à la terre reste un défi immense pour la majorité de la population. Les chiffres illustrent l'ampleur de la tâche : si plus de 1 800 000 certificats fonciers « karatany » ont été distribués entre 2005 et 2025, témoignant d'un effort de formalisation massive, seuls 800 000 titres fonciers ont été émis sur tout le territoire depuis la création du service. Cet écart souligne la complexité des procédures et la vulnérabilité de nombreux citoyens face à la spoliation et aux litiges.
La Terre continue de tourner sur elle-même et autour du Soleil, l’astre central du système solaire, qui évolue lui-même dans la galaxie de la Voie lactée. Heureusement ainsi pour l’humanité, que la planète Terre continue allègrement de tourner sans arrêt, même pour un millionième de seconde sinon c’est la catastrophe planétaire sans précédent. Le séisme de 8,2 à l’échelle de Richter qui vient de secouer l’océan Pacifique n’en est rien par rapport à l’intensité de ce drame.
Ainsi, la vie continue avec son train-train quotidien. Après l’éclatement de l’affaire d’empoisonnement délibéré au cours d’une fête d’anniversaire d’Ambohimalaza ayant couté la vie à 33 convives, bilan jusqu’à ce jour, et des cas graves en cours de traitement, les procédures judiciaires afin d’établir la vérité continuent leur bonhomme de chemin. Au dernier rebondissement, Fenohasina, l’hôtesse de la fête d’anniversaire, et sa mère ont été placées en détention préventive. Soyons-en sûrs que la décision des autorités judiciaires s’appuie sur des faits réels et incontestables. Elles vont rejoindre les trois autres placées sous mandat de dépôt auparavant. L’affaire a pris ainsi une nouvelle tournure et évolue vers un mystère où personne ne saura à quel aboutissement ! Selon certains observateurs, il existe encore des zones d’ombre à élucider. L’opinion attend de pied ferme.
Après l’éclatement ayant fait l’effet d’une bombe de l’ « affaire des 5 Boeing 777 » déclenchant le départ précipité de Ramonjavelo Valéry, ministre des Transports et de la Météorologie, les choses sérieuses ne font que commencer. Le limogeage du membre de Gouvernement incriminé ne saurait, à lui seul, suffire à faire toute la lumière sur l’affaire. Le Premier ministre, chef du Gouvernement, annonce officiellement que l’Etat malagasy sollicite l’expertise du FBI, d’Interpol et de l’OACI en la matière. Pour tout dire que l’ampleur des dégâts et des responsabilités de cette « affaire » dépasse les frontières. Elle exige l’appui des entités internationalement plus compétentes sinon plus expérimentées. Une chose semble certaine : cette accablante affaire portée sur la place publique par inadvertance et ayant coincé le ministre Ramonjavelo dans l’œil de l’ouragan, ne constitue que la petite partie émergée de l’iceberg. D’autres affaires devraient être mises à jour à moins que des tentatives délibérées ne cherchent à les étouffer. Nous osons espérer que le fait de solliciter l’appui du FBI, d’Interpol et les expertises de l’OACI reflète la volonté du Gouvernement d’aller jusqu’au bout pour élucider cette « affaire » qui risque de ternir l’image de Madagasikara.
Alors que le pays peine à se relever économiquement, les risques de sanctions internationales viendront assombrir davantage le tableau. L’occasion est offerte aux autorités d’Etat de mettre en marche la Nouvelle stratégie de la lutte contre la corruption qui vient d’être adoptée en grande pompe. Le temps de l’impunité est révolu ! Ce « mal », la corruption, qui infecte le corps de l’administration publique doit être éradiqué à jamais. L’ « affaire des 5 aéronefs » traduit en grandeur nature à quel point la corruption et l’impunité envahissent le cercle du pouvoir à Madagasikara. Certes, le Chef de l’Etat part en guerre contre cet ennemi de la Nation. Mais hélas, en dépit des pouvoirs que lui confère la loi, il ne pourra, à lui seul, neutraliser cette « bête » aussi puissante que redoutable.
Ndrianaivo
Partenariat Indo-malgache : la formation professionnelle au cœur d'une future collaboration. Le ministère de l'Enseignement technique et de la Formation professionnelle malgache explore de nouvelles voies pour renforcer les compétences de sa jeunesse. La ministre, Rasoloarisoa Marie Marcelline, a reçu ce jeudi une délégation de la société indienne Distil Education and Technology Private Limited, afin de discuter des opportunités de collaboration axées sur la Validation des acquis de l'expérience (VAE). La rencontre, qui s'est tenue dans les locaux du ministère, a marqué une étape importante dans la recherche de solutions innovantes pour l'insertion professionnelle des jeunes à Madagascar. La délégation indienne, menée par Shashank Gupta, a présenté l'expertise de son entreprise, spécialisée dans le développement des compétences et la formation professionnelle. Les discussions se sont concentrées sur la mise en place et la promotion du système de VAE, un mécanisme crucial qui permet de reconnaître officiellement les compétences acquises sur le terrain, en dehors d'un cursus de formation classique. L'objectif principal de ce projet de partenariat est de cibler spécifiquement les jeunes en situation de précarité, en leur offrant des parcours de formation certifiants et de qualité. En renforçant leur autonomie et en validant leurs savoir-faire, cette initiative vise à lever les barrières à l'emploi et à faciliter leur intégration sur le marché du travail. Il s'agit d'une démarche pragmatique pour transformer l'expérience en diplôme et, par conséquent, en opportunité de carrière durable.
Madagascar confirme sa participation à la TICAD9. Une opportunité stratégique pour le développement national. Lors du Conseil des ministres du 30 juillet 2025, le Gouvernement malgache a officiellement confirmé sa participation à la 9ème Conférence internationale de Tokyo sur le développement de l'Afrique (TICAD9), prévue du 20 au 22 août 2025 à Yokohama, au Japon. Cette annonce souligne l'importance accordée par Madagascar à ce forum international, perçu comme une occasion inestimable de consolider ses relations avec le Japon et de stimuler son développement durable. La TICAD9, placée sous le thème ambitieux "Ensemble pour trouver des solutions innovantes pour un renouveau avec l’Afrique", rassemblera des Chefs d'Etat, des ministres, des représentants d'institutions internationales, des entreprises et des organisations issus de toute l'Afrique et du Japon. Cette plateforme unique offrira à Madagascar l'opportunité de présenter ses projets de développement, d'échanger des connaissances et des expériences avec d'autres nations africaines, et surtout, de renforcer ses partenariats avec le Japon, un allié de longue date. La participation de Madagascar à la TICAD9 est stratégique. Le pays espère y attirer des investissements étrangers dans des secteurs clés de son économie, notamment dans les domaines économique, social et environnemental.
Le football au service de la protection des tortues à Madagascar. Du 4 au 6 août 2025, l'annexe du stade Barea Mahamasina vibrera au rythme du SOS SOKAKE CUP. Initiée par Salamandra Nature en collaboration avec le club 67 City, cette compétition internationale U15 transcende le cadre sportif pour aborder des thématiques cruciales : la protection des tortues endémiques de Madagascar et la lutte contre le changement climatique. Bien plus qu'un simple tournoi de football, il se présente comme un véritable "événement trois en un". Pendant trois jours, de jeunes footballeurs et footballeuses, dont une équipe venue de Calédonie, s'affronteront lors de matchs à 11. En marge des rencontres sportives, un éco-village sera érigé, un espace d'échange et de sensibilisation où institutions, élèves et organisations se réuniront pour discuter des défis environnementaux actuels. L'art ne sera pas en reste, avec des performances culturelles alliant créativité et messages de sensibilisation à la préservation de la biodiversité malgache. "Ce tournoi est une occasion unique de rapprocher les jeunes des enjeux environnementaux tout en les réunissant autour de leur passion pour le sport", souligne Anjara Malala, membre du comité d'organisation. L'événement ambitionne également de tisser un lien direct entre les participants et les zones abritant les célèbres tortues radiées, une espèce emblématique de Madagascar et un symbole de l'urgence de la conservation.
La police nationale a procédé mercredi 30 juillet à l’interpellation de deux individus faisant l’objet d’un avis de recherche dans le cadre de l’enquête sur l’affaire dite des Boeing 777. Ces arrestations, menées par la Brigade criminelle, interviennent après plusieurs jours de recherches actives.
Selon des sources proches de l’enquête, les deux personnes interpellées sont Heriniaina Rijasoa Andriamanarivo, de nationalité malgache, et Khushwinder Singh, ressortissant indien établi de longue date à Madagascar. Tous deux étaient recherchés dans le cadre de l’affaire liée à l’immatriculation suspecte de plusieurs aéronefs, en lien avec leur détection ultérieure sur le territoire iranien, malgré les sanctions internationales en vigueur.
D’après nos informations, le premier a été localisé et arrêté à Antsirabe en fin d’après-midi, tandis que le second a été appréhendé à Faliarivo- Ampitatafika vers 21h, le même jour. Nos sources précisent que les deux suspects s’étaient cachés, avaient quitté leur domicile et éteint leurs téléphones, rendant nécessaire la diffusion d’un avis de recherche à l’échelle nationale et internationale.
Les deux hommes sont soupçonnés d’avoir joué un rôle central dans l’affaire d’exploitation irrégulière d’avions liés à la société UDAAN. Des certificats d’immatriculation et de navigabilité provisoires, délivrés par l’Aviation civile de Madagascar (ACM), à cette dernière, auraient été utilisés de manière frauduleuse dans cette opération. Les autorités évoquent des faits susceptibles de constituer des infractions, notamment faux et usage de faux, atteinte à la sûreté de l’Etat, et d'autres délits liés à l’exploitation d’aéronefs. A l’heure où ces lignes sont écrites, les deux hommes étaient encore en garde à vue dans les locaux de la police.
L’annonce de ces arrestations a été faite par le Président Andry Rajoelina sur les réseaux sociaux, qui a salué « l’efficacité des Forces de l’ordre » et rappelé l’importance de préserver la souveraineté nationale. Le Chef de l’Etat a également réaffirmé son engagement à lutter contre toutes formes de manœuvres portant atteinte à l’honneur du pays.
L’enquête, diligentée par la Brigade criminelle sur la base d’une plainte conjointe de l’ACM et du ministère des Transports, se poursuit pour déterminer l’ampleur des responsabilités de chacun. D’autres personnes, elles aussi soupçonnées d’être impliquées, font l’objet de mesures judiciaires, dont des interdictions de sortie du territoire. Comme ce serait notamment le cas de l’épouse du ressortissant indien, qui sauf changement devrait se présenter devant les policiers ce jour pour répondre à une convocation.
Ces interpellations surviennent dans un contexte politique tendu, au lendemain de la révocation du ministre des Transports, Valéry Ramonjavelo, emporté par la tempête médiatique suscitée par cette affaire. Lors de la passation de pouvoir expéditive avec le Premier ministre Christian Ntsay, désormais ministre par intérim des Transports, ce dernier a affirmé que ni lui ni le Président de la République n’avaient été informés de la délivrance des documents en cause.
Le Gouvernement a annoncé le recours à des coopérations internationales, notamment avec Interpol, le FBI et l’Organisation de l’aviation civile internationale (OACI), pour faire toute la lumière sur une affaire aux potentielles ramifications transnationales.