« Imaginez des mères en train d’accoucher à la lumière d’un smartphone ou d’une bougie… Il s’agit d’une réalité dans certains centres de santé de base (CSB), surtout en milieu rural ». Patrick Pisal-Hamida, administrateur directeur général de Yas Madagascar, l’a affirmé hier. Ngoy Kishimba, représentant adjoint de l’UNFPA, confirme ce fait en racontant l’histoire d’une femme qui venait pour accoucher dans un CSB dans la partie Nord de l’île, en pleine saison cyclonique. Avec le délestage, la sage-femme a dû s’assurer de l’accouchement avec la lumière du smartphone.
La traditionnelle "magie de Noël" change de lieu cette année et se tiendra à Ambohijatovo, du 20 décembre 2024 au 5 janvier 2025. Ce spectacle d'illumination, habituellement présenté à Ambohitsorohitra se déplace pour offrir une expérience nouvelle et féerique aux habitants d'Antananarivo et aux vacanciers, dans le cadre d'un événement organisé en partenariat avec la Présidence de la République et la Commune urbaine d'Antananarivo.
La campagne nationale de reboisement de 2025 débute. Un peu en avant du calendrier habituel, le lancement officiel a eu lieu à Andekaleka le lundi 16 décembre en présence du Président de la République Rajoelina Andry Nirina. En effet, le Chef de l’Etat conduisant une forte délégation présidait la cérémonie du coup d’envoi officiel. Une cohorte de personnalités civiles et militaires participait à cet acte citoyen de portée nationale pour l’avenir des générations à venir.
Le choix du site, Andekaleka, revêt une importance cruciale. Il ne résulte point d’une circonstance fortuite. Dans la précédente édition, en lieu et place dans cette colonne, l’occasion nous a été offerte d’évoquer le pourquoi du site d’Andekaleka.
A l’approche des fêtes de fin d’année, la Direction générale des Douanes (DGD) a tenu une réunion tactique ce mardi. L’objectif de cette rencontre était de renforcer les mesures de sécurité face à l’intensification de la criminalité. Cette réunion, devenue une tradition annuelle, a réuni les acteurs chargés de la sécurité du territoire, avec la participation des bureaux provinciaux en visioconférence. L’objectif était de garantir pour que les stratégies de sécurité mises en place soient opérationnelles, notamment pour faire face aux tentatives de trafic durant cette période propice aux activités criminelles.
Le rap sera mis à toutes les sauces dimanche prochain au CCI Ivato. Cela faisait un moment que des grandes pointures du rap malagasy n’ont pas eu l’occasion de se réunir sur une grande scène. Ce dimanche 28 décembre, le CCI Ivato sera le théâtre d'un événement exceptionnel célébrant le rap malagasy. Intitulé "Okay noho ny omaly", ce concert mettra à l'honneur les figures emblématiques de la scène rap d'hier, réunissant ainsi des artistes de renom pour une performance unique. Organisé par Okay Live et CSam, cet événement promet de plonger le public dans l'univers riche et varié du rap malagasy.
Frapper là où cela fait le plus mal. En effet, comme l’appât du gain est la principale source de motivation pour les corrompus et les corrupteurs, c’est dans cette motivation qu’il faut agir. C’est ainsi que le directeur général du Bureau indépendant anti-corruption (BIANCO), Gaby Nestor Razakamanantsoa, définit la récente avancée fait par son équipe dans son intervention, hier à l’occasion des 20 ans de cette institution. Selon les chiffres évoqués, depuis sa prise de fonction, les valeurs des objets saisis du 15 août au 15 décembre représentent environ 4 milliards d’ariary.
Sans attendre la date limite du 24 décembre imposée par la loi, la Commission électorale nationale indépendante (CENI) s’apprête à dévoiler les résultats provisoires des élections municipales et communales du 11 décembre dernier. Cela débutera ce vendredi 20 décembre 2024 à Antananarivo, au sein du SPATREC (Structure provinciale Ad hoc de traitement des résultats des élections communales) Antananarivo, situé au siège de la CENI à Alarobia, selon une communication de celle-ci.
Les yeux restent rivés sur la Capitale où les deux principales forces politiques, IRMAR et TIM, s’affrontent dans une course serrée. Dans ses dernières tendances publiées deux jours après le scrutin, la CENI a confirmé avoir validé les données issues de 978 bureaux de vote sur les 1.139 que compte la Commune urbaine d’Antananarivo (CUA).
Le gouverneur de la Région d’Analamanga, Hery Rasoamaromaka, a fait un premier bilan de l'année 2024 lors d’une conférence de presse lundi dernier. Il a laissé échapper sa frustration face aux interruptions liées aux élections. Le numéro Un du gouvernorat souligne en effet que les élections législatives de la mi- année et les communales d'il y a quelques semaines ont "ralenti" les activités du gouvernorat, empêchant la mise en œuvre de nombreux projets.
Selon lui, les élections ont par exemple perturbé les programmes en cours et retardé certaines distributions. Il a précisé que la perception de ces actions comme de la "propagande électorale" a freiné leur réalisation. Malgré cela, des infrastructures routières ont été réalisées, bien que le gouverneur se montre mitigé sur les résultats. Il promet ainsi que l’année 2025 serait marquée par un redoublement d'efforts, notamment dans les secteurs de l’agriculture, de l’élevage, des infrastructures routières, des forages d'eau et des panneaux solaires.
Il a insisté sur l’importance de commencer ces projets dès janvier. Dans ce contexte, le gouverneur a également critiqué la lenteur administrative, évoquant le cas des panneaux solaires destinés à un projet présidentiel entreposés à Toamasina pendant plusieurs mois. Il a appelé à une plus grande réactivité des autorités pour éviter de telles situations.
Dispersion de voix
Sur le plan électoral, Hery Rasoamaromaka a rejeté les accusations de fraude, les qualifiant de "cinéma politique". Selon lui, si des fraudes avaient eu lieu, des candidats de l’Opposition auraient été élus maires. Il a souligné que chaque candidat avait des représentants dans les bureaux de vote, garantissant la transparence.
Touchant mot de l'Opposition, il pointe du doigt l'incapacité de celle-ci à se regrouper, citant notamment l'exemple de Tahina Razafinjoelina qui a dispersé les voix. En revanche, Harilala Ramanantsoa, candidat de l’IRMAR, domine à Antananarivo selon les résultats provisoires. Il a regretté que l’unité du mouvement "Firaisankina" n’ait été qu’une façade, facilitant ainsi la victoire de l’adversaire.
Enfin, le gouverneur a assuré que les fonds de la Banque mondiale pour les familles en difficulté ont été utilisés conformément aux exigences, rejetant les accusations d’utilisation à des fins électorales. Il a conclu en réaffirmant que le gouvernorat d’Analamanga travaillera avec tous les maires pour favoriser le développement local.
Lalaina A.
Les faits sont survenus la nuit du 12 décembre dernier et concernent une entreprise privée sise à Ambohimahitsy. Elle fut la cible d'un détournement de fonds, soit une somme de 40 millions d’ariary prévue pour le paiement des employés, selon une source. Des suspects dans l'affaire, qui sont au nombre de trois, ont été épinglés, depuis. Et l'un d'entre eux n'est autre que le gardien, pourtant considéré comme un homme de confiance aux yeux de son employeur, selon toujours nos sources. Il fut arrêté le lendemain même des faits, à la suite de l'aide d'un chien pisteur par les enquêteurs. Nous y reviendrons encore. Quant aux deux autres, ils sont des complices du suspect principal.
Pourquoi le soupçon pèse ainsi sur ce gardien ? Lors de la « casse » du bureau de ladite société, les gendarmes constatent que les caméras de vidéosurveillance ont été toutes mises hors service, sinon délibérément détruites. « Or, seul le gardien en cause connait leurs emplacements dans le local », rapporte-t-on. Et preuve de son implication supposée, le chien renifleur de la Gendarmerie n'a pas voulu bouger devant son domicile. Une perquisition effectuée à l'endroit a permis de trouver des liasses de billets, soit 180.000 ariary. La poursuite de l'enquête a conduit ensuite les gendarmes sur la piste d'un ami de l'agent de sécurité en cause. Lors de l'arrestation de ce dernier, les Forces de l'ordre lui ont trouvé la somme de 1,6 millions ariary, donc une partie de l'argent volé. A son tour, cet autre suspect dans l'affaire dénonce le troisième larron. Cependant, celui-ci a pris rapidement la fuite. Mais les éléments d'une unité spéciale de la Gendarmerie l'ont rattrapé, tôt lundi matin dernier. Le fugitif était ainsi tombé à son tour dans le filet. Et pas les mains vides ! Il avait sur lui 15,2 millions d’ariary.
Les éléments sommaires du dossier indiquent que ce sont les complices du gardien, qui se sont occupé de la destruction des caméras de surveillance, et ce, à la suite d'une sollicitation du gardien. Une tâche qui a préludé au fractionnement du coffre contenant les salaires. Les deux larrons ont agi parfaitement incognito grâce au port de masques et de bonnets de laine.
Si les liquidités saisies sur les suspects ont été remis à l'entreprise, ces derniers seront bientôt déférés au Parquet.
Franck R.