Après l’ultimatum de 72 heures lancé par l’association des étudiants au sein de l’Ecole supérieure polytechnique de Vontovorona (ESPA), ces derniers sont passés à la vitesse supérieure, hier. Une manifestation qui a commencé tôt le matin, réclamant des solutions pérennes face à leurs problèmes d’accès à l’eau et à l’électricité, entre autres. Une délégation conduite par la ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique (MESUPRES), Pr Loulla Chaminah, s’est aussitôt dépêchée sur les lieux afin de discuter avec les étudiants et proposer des mesures immédiates. « Nous étions sur place vers 7h du matin, mais les étudiants étaient déjà en manifestation. Nous avons quand même pu entrer dans le campus pour constater de visu ce qui se passe et en apporter des solutions. D’ailleurs, la plupart des requêtes des étudiants sont déjà prises en compte, avec des solutions en cours », a avancé la ministre de tutelle.
Parmi les mesures concrètes à court terme figure l’approvisionnement en eau via des citernes pour les étudiants de Vontovorona, d’après le directeur général de l’Eau au sein du ministère de tutelle, Herinirina Romuald Mara. « L’approvisionnement en eau s’arrête aussitôt avec la coupure de l’électricité. Ainsi, un groupe électrogène de secours a été mis en place et opérationnel depuis ce jour », a-t-il précisé. Ceci en attendant l’opérationnalisation du château d’eau au sein du campus. Quant à l’électricité, aucune coupure n’y aura lieu durant la journée, et ce depuis hier, à en croire directeur général adjoint au sein de la JIRAMA, Manda Ny Aina Nomena. Le délestage est toutefois inévitable entre minuit et 5 heures du matin.
Quant aux solutions à moyen terme, les travaux de construction du château d’eau au sein du campus ont débuté hier. Ceci avec les travaux de rénovation des infrastructures sanitaires, dont les douches et latrines, assurés par le MESUPRES. Aussi, la centrale solaire à Ambatomirahavavy sera opérationnelle avant le 26 juin prochain. Elle renforcera l’approvisionnement en électricité pour le réseau de la RN 1, y compris Vontovorona. Quant au transformateur en panne dans le Tanà-Sud, les travaux de réparation seront achevés à la mi-juillet. Ces solutions vont résoudre non seulement les problèmes au sein du campus mais aussi ceux des Fokontany et Communes riveraines. Dans tous les cas, la délégation ministérielle a lancé un appel à l’apaisement, notamment en cette période d’examens et en cette veille de la Fête de l’indépendance !
Recueillis par Patricia R.
Une grande première. Madagascar participe pour la première fois au Congrès du Conseil international des infirmiers (ICN), qui se tient cette semaine à Helsinki, capitale de la Finlande. Des milliers d'infirmiers et d'infirmières, représentant plus de 100 pays, s’y rassemblent du 9 au 13 juin 2025. Cet événement, qui se déroule tous les deux ans, représente une plateforme majeure pour échanger des connaissances et aborder les défis mondiaux auxquels est confrontée la profession d’infirmier. Le thème choisi étant « Le pouvoir de l’infirmier pour changer le monde ».
La Grande île est fièrement représentée par la Commission de l'Ordre national des infirmiers de Madagascar (CONIM), à travers son président, Jean Aimé Andrianarison Botosera alias John Love. « Notre présence à cette conférence est déjà un immense atout pour notre pays. Nous avons gagné une immense reconnaissance internationale », a déclaré le président de ladite Commission. Cette participation marque une étape cruciale pour le métier d’infirmier malagasy, ouvrant la voie à de nouvelles opportunités de coopération. Le CONIM espère concrétiser cette reconnaissance par des partenariats tangibles. « Cela nous permettra d’avoir la possibilité de coopérer avec de nombreux pays présents à ce congrès. D'ailleurs, nous attendons de nombreuses signatures de convention avec d'autres pays à l'issue de cet évènement », ajoute notre interlocuteur. Il n’a pas manqué de souligner son ambition de renforcer les liens avec la communauté infirmière mondiale.
Le congrès de l'ICN constitue une occasion pour les différentes délégations d'aborder un large éventail de sujets cruciaux pour l'avenir des soins prodigués par les infirmiers. Parmi les thèmes à l'ordre du jour figurent l'émergence de l'intelligence artificielle (IA) dans les soins de santé, les attaques contre les travailleurs de la santé dans les zones de conflit et de catastrophe humanitaire, les défis liés au changement climatique, l'évolution des rôles attribués aux infirmiers ainsi que l'éducation de ces derniers. La participation active du CONIM à ces discussions permettra de partager les expériences malagasy et de s'inspirer des bonnes pratiques internationales.
E.F.
Aux abonnés absents. Ce devait être un moment de vérité. Une réunion de travail entre la commission de l'énergie, des hydrocarbures et de l'électrification rurale de l'Assemblée nationale et les représentants de la JIRAMA était programmée hier à Tsimbazaza. A l’ordre du jour : une mise à plat des actions engagées par la société nationale, mais aussi, et surtout, l’exposé des innombrables difficultés auxquelles elle fait face. Des défis connus de tous : délestages chroniques, dettes abyssales, infrastructures vétustes et clients excédés. Pourtant, alors que l’ensemble des députés membres de la commission attendaient cette rencontre, celle-ci ne s’est tout simplement pas tenue. Sans préavis, sans explication officielle, sinon un vague report. "On n’a pas eu d’information claire, mais on nous a fait comprendre qu’il faudra attendre la séance des questions au Gouvernement", déplore un élu de la majorité. Un report de plus, qui en dit long sur le malaise et l’opacité qui entourent toujours les gestions de la JIRAMA. Pour les usagers, c’est l’incompréhension : "On souffre de coupures tous les jours, et eux ils n’arrivent même pas à discuter entre eux ?", s’indigne Aina, habitante d’Ambohipo.
Transparence
Dans les couloirs du Parlement, ce faux bond passe mal. La séance devait permettre aux députés de poser des questions concrètes sur les plans de redressement, la gestion des ressources, les budgets alloués, et les projets à venir. "C’est la moindre des choses qui exige un minimum de transparence", grogne un député de l’Opposition. Si la séance des questions au Gouvernement prévue pour les jours à venir est maintenue, encore faut-il que le sujet JIRAMA soit réellement abordé dans le détail, ce qui est loin d’être garanti. Pour beaucoup, ce report ressemble à une esquive. "Le peuple mérite des réponses, pas des rendez-vous manqués", tonne un autre élu, visiblement agacé. En attendant, les réalités sur le terrain, elles, ne changent pas : des quartiers entiers plongés dans le noir, des entreprises paralysées, et une population de plus en plus lasse d’un service qui ne cesse de se dégrader. "Quand il y a du courant, on n’a pas d’eau. Et quand il y a de l’eau, le courant saute. C’est devenu une blague nationale", ironise Liva, technicien frigoriste à Ankorondrano. Un humour amer, à l’image de la confiance qui s’érode entre la population et ses institutions.
Mandritsara s’apprête à vibrer au rythme de sa tradition la plus emblématique. Du 13 au 15 juin 2025, cette ville située dans la partie Est de la Région de Sofiaaccueillera la troisième édition du Festival Sabôtsibe, un événement incontournable qui met à l’honneur le zébu, acteur essentiel de l’économie locale et de la culture régionale. Les objectifs de cette manifestation vont au-delà d'un simple marché, car elle vise également à mettre en valeur le savoir-faire des éleveurs, dynamiser le secteur de l'élevage et renforcer les liens communautaires autour d'un patrimoine vivant.
Le marché « Sabôtsibe », considéré comme l’un des deux plus grands de Madagascar, joue un rôle stratégique dans la circulation du zébu, un animal au cœur des échanges commerciaux de l’Est. Deux fois par mois, ce marché attire des milliers de bêtes provenant de plusieurs Régions telles qu’Atsinanana, Analanjirofo et Alaotra-Mangoro, contribuant à faire de Mandritsara un carrefour incontournable pour les éleveurs et les commerçants. Ledit festival, créé pour mettre en lumière cette richesse, souhaite offrir une vitrine exceptionnelle à cette activité essentielle, tout en impliquant la communauté locale et en valorisant la tradition d’élevage.
Durant ces trois journées de l’évènement, l’effervescence sera au rendez-vous. En marge de la vente de zébus, un riche programme d’activités festives et culturelles sera déployé pour tous les goûts. Des concours artistiques et également des animations musicales, avec la participation d’artistes renommés tels que Sisca, Parish, Kapitsany, Maman’i Tsôlôlô, Mopcan et Tence Mena, enrichiront le festival. La scène locale sera également mise en avant avec des talents issus de Mandritsara, témoignant de la vitalité artistique de la Région. Les amateurs de sport ne seront pas en reste. Des compétitions sportives variées, notamment du football, basket-ball, pétanque, course de cyclistes, semi-marathon, course de charrettes, seront organisées pour encourager l’esprit de compétition et de convivialité. Des jeux éducatifs, des spectacles et des activités ludiques complèteront ce programme, visant à fédérer toutes les générations dans une ambiance festive et humaine.
Ce rendez-vous annuel bénéficie du soutien solide des autorités locales, des acteurs économiques et de partenaires engagés comme Yas Madagascar, le sponsor officiel. Leur appui témoigne de l’importance stratégique de l’élevage et de la valorisation de cette tradition ancestrale, qui constitue un pilier de l’économie régionale. En créant ce pont entre tradition, culture et développement, le Festival « Sabôtsibe » affirme sa volonté de faire rayonner Mandritsara, tout en renforçant le tissu social et économique de la Région de Sofia. Une occasion unique de célébrer le zébu, symbole de fierté et de prospérité pour cette terre de l’élevage.
Si.R
Une victoire convaincante pour les Congolais, un avertissement pour les Malagasy.
La République démocratique du Congo a nettement dominé Madagascar lors d’un match amical de préparation, s’imposant sur le score de 3 buts à 1, ce dimanche 8 juin 2025, au Stade de la Source à Orléans (France). Un match amical qui entre dans le cadre de la fenêtre FIFA de ce mois de juin en vue d’une préparation de l’équipe pour la qualification à la coupe du Monde.
Les Léopards de Sébastien Desabre ont su faire parler leur réalisme offensif, tandis que les Barea de Corentin Martins ont affiché de trop nombreuses fragilités défensives.
La portion du Pk 80+100 de la RN2 qui passe à la hauteur de la localité d'Ankarefo, District de Moramanga, a été le théâtre d'un drame ayant endeuillé le lycée catholique de Sabotsy Namehana, vers midi hier. Un minibus Mercedes Sprinter qui transportait 18 de ses élèves, sur le point de se rendre à Fénérive-Est pour un voyage d'études, s'est renversé, du fait d'une imprudence du chauffeur, selon des sources. Bilan : une jeune élève a été tuée, et deux autres ont été blessées. D'après une source, les victimes ont été comprimées par la masse du véhicule. Il a fallu désincarcérer la jeune femme qui a perdu la vie sous le siège. Elles ont été évacuées à l'hôpital de Moramanga, tout comme les autres étudiants du minibus qui sont légèrement touchés, selon toujours des sources.
La Pentecôte a été célébrée partout à Madagascar. Chacun a choisi sa manière de marquer cette fête. Certains ont organisé des activités, d'autres sont restés à la maison, et beaucoup d'autres ont continué à travailler. Le dimanche, beaucoup de gens sont allés à l’église. La messe de Pentecôte a rassemblé de nombreux fidèles. Il y avait des chants, des prières et une ambiance calme et joyeuse. A Manarintsoa-Namehana, les membres de l’association « Mpanazava sy Tily » ont préparé une fête appelée « Garden Party ». Il s’agit d’une activité qu’ils effectuent souvent durant la fête de Pâques, la Pentecôte et la Fête nationale. « Le "Garden Party" une tradition pour nous », explique Faniry Bam, un membre.
Une avancée majeure. La mission humanitaire menée à Madagascar par une délégation conduite par le Dr Djéa Saravane, expert international reconnu en troubles du spectre de l’autisme (TSA) et en prise en charge de la douleur, a porté ses fruits. Parmi les résultats figurent la formation d’une dizaine de médecins et d’une quinzaine de paramédicaux sur la compréhension des TSA et des troubles en neuro-développement ou encore sur l’approche du soin somatique spécifique chez les personnes autistes. Un centre de diagnostic sera également mis en place cette année même, selon les informations recueillies. « Le centre facilitera la prise en charge pluri-professionnel et multidisciplinaire des autistes. Des médecins et professionnels paramédicaux référents s’en assureront. Mais avant cela, ils bénéficieront d’une série de formations », informe le Dr Saravane.
L’emblème national, témoin de l’indépendance et de la souveraineté du pays, doit plus que jamais trôner là où il mérite. L’heure du respect de la dignité de Madagasikara sonne. Le pays s’apprête à fêter le 65ème anniversaire de l’accession sinon du retour à l’indépendance de la Grande île.
Le 26 juin 1960, Madagasikara accède à l’autodétermination de son avenir. Le statut de Colonie française s’achève pour de bon et devient de plein droit la République Malagasy. A noter que deux ans auparavant, en 1958, la Grande île arborait déjà le titre de République mais ce n’est que le 26 juin 1960 que les pleins pouvoirs de l’indépendance ont été octroyés du moins sur le … papier. Oui, « sur le papier » car le désormais « ancienne puissance coloniale » persistait dans les parages et planait toujours sur nos têtes. Il a fallu attendre 12 ans, en 1972, que le « divorce » soit consommé. Date à laquelle de nouveaux « Accords de coopération » ont été actés. En fait, les termes des Accords de coopération de 1960 ont fait l’objet de révision. Et encore … !