La semaine de l’industrialisation 2025 de la SADC, qui se tient présentement cette semaine au Novotel, a été l’occasion pour Madagascar d’afficher haut et fort son ambition industrielle. Tiana Rasamimanana, président du Syndicat des industries de Madagascar (SIM), a donné le ton dès l’ouverture : « L’industrialisation n’est pas un rêve, c’est une nécessité. Et c’est maintenant que ça se joue ». Devant une audience composée de représentants gouvernementaux, de diplomates et d’acteurs économiques venus des 15 pays membres de la SADC, son message a été clair : il faut en finir avec l’exportation de matières brutes et miser sur la transformation locale. Le Gouvernement malagasy, à travers la stratégie impulsée par le Président de la République Andry Rajoelina, a fait de l’industrialisation l’un des piliers de sa politique de développement. Mais le SIM insiste : l’Etat ne peut pas avancer seul. « Le secteur privé doit être un acteur central du changement, pendant que le secteur public joue le rôle de facilitateur », a rappelé Rasamimanana. Parmi les chantiers prioritaires évoqués : la mise en place de zones économiques spéciales, le soutien aux PME et startups locales, ou encore l’investissement dans des infrastructures partagées pour fluidifier les échanges entre les pays de la région.
Combat culturel
Mais l’enjeu va au-delà de la seule question industrielle. Pour le SIM, il s’agit aussi d’un combat culturel. « Il faut apprendre à aimer nos produits, à consommer local, pour faire vivre notre économie », martèle un industriel du secteur textile. Le label Malagasy ny Antsika veut ainsi redonner ses lettres de noblesse au vita gasy. En parallèle, le syndicat veut aussi impliquer les jeunes, à travers des initiatives d’éducation à l’entrepreneuriat et de sensibilisation à l’industrie. Cependant, tout n’est pas encore gagné. Le manque d’électricité, les coûts logistiques élevés ou encore la faible productivité restent des obstacles majeurs. « On a les idées, on a l’envie, mais il nous faut des moyens », résume une entrepreneure dans l’agroalimentaire. Malgré tout, l’optimisme reste de mise. L’intégration régionale via la ZLECAF ouvre de nouvelles perspectives, à condition que les gouvernements harmonisent leurs politiques et que les investisseurs suivent.
Cette semaine d’échange et de partage pourrait ainsi marquer un tournant. A condition, comme le dit si bien un participant, « de passer des discours aux machines qui tournent, des promesses aux produits sur les rayons ».
Depuis 2022, près de 18.000 enfants et adultes ont pu obtenir leur acte de naissance. Un engagement renouvelé en faveur de l'identité juridique pour tous a été scellé hier. A cet effet, la signature d'un nouveau protocole de coopération couvrant la période 2025-2026 a eu lieu entre la Commune urbaine d’Antananarivo (CUA) et l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF). Cette initiative ambitieuse vise à enregistrer 24.000 personnes supplémentaires à l'état civil, avec une attention particulière portée aux populations vulnérables. Elle s'inscrit directement dans le cadre de la cible 16.9 des Objectifs de développement durable (ODD), qui milite pour garantir une identité juridique pour chaque individu, incluant l'enregistrement des naissances.
Cela repose sur trois axes d'intervention stratégiques. Le premier axe met l'accent sur l'enregistrement rétroactif des naissances, une démarche cruciale pour permettre à des milliers de personnes dépourvues de documents officiels d'obtenir enfin un acte de naissance, indispensable à leur existence légale. Le deuxième volet de l'accord concerne la modernisation des guichets uniques, répartis dans les six Arrondissements de la capitale, un effort visant à simplifier et à rendre plus accessibles les services d'état civil pour tous les citoyens. Enfin, le troisième axe est dédié au renforcement des capacités au niveau des agents d'état civil, et ce à travers des formations spécialisées et la fourniture d'équipements informatiques adaptés, garantissant ainsi un service de qualité et efficace.
S’ouvrir aux perspectives
La première magistrate de la ville d’Antananarivo, Harilala Ramanantsoa, a réaffirmé avec conviction l’engagement indéfectible de la Commune à poursuivre ces actions vitales. « Nous réaffirmons haut et fort notre engagement pour cela », a-t-elle déclaré, en soulignant l'importance de cette mission, tout en saluant la mobilisation exemplaire de tous les acteurs de terrain. A l’approche de la Journée africaine de l’état civil, la mairesse a insisté sur un principe fondamental : « Aucun citoyen ne doit être privé d’une existence légale ». De son côté, le représentant de l’OIF à Madagascar a rappelé une réalité. « Cet accord est bien plus qu’une signature : il y a des vies et des droits fondamentaux derrière ces chiffres », a-t-il affirmé, en mettant l'accent sur l'impact humain de l'initiative. Il a tenu à marteler une vérité simple mais puissante : « un acte de naissance représente plus qu’un papier. Il change une vie ». L'OIF a par ailleurs exprimé l'espoir que cette initiative puisse servir de modèle et inspirer d'autres projets porteurs de transformation sociale à Madagascar, en Afrique et même au-delà.
Nikki Razaf
Plus de 300 jeunes entrepreneurs, investisseurs et partenaires institutionnels vont se réunir les 16 et 17 octobre prochain à Andraharo afin de participer à la première édition de « La rentrée du jeune patronat », un évènement organisé par le Jeune patronat de Madagascar (JPM). « Cette réunion a pour but de renforcer les capacités des jeunes et de les encourager à s’engager dans le développement de Madagascar », selon Valery Randrianavalona, un membre du groupement, lors de la conférence de presse de lancement qui s’est déroulée hier.
Parmi les trois grands thèmes abordés, l’engagement politique des entrepreneurs attire particulièrement l’attention. Aujourd’hui, beaucoup pensent que le secteur privé ne peut pas, à lui seul, résoudre tous les problèmes du pays. Les entreprises sont importantes pour l’économie, mais leur impact pourrait être plus grand si leurs dirigeants participaient aussi à la vie publique. L’idée n’est pas de faire de la politique à tout prix, mais plutôt de trouver un équilibre entre l’activité économique et l’engagement citoyen. Un entrepreneur peut être utile non seulement en créant des emplois, mais aussi en participant aux décisions qui touchent la société.
Partage
Le 16 octobre, les discussions porteront sur le sens de l’engagement entrepreneurial : comment allier ambition personnelle et contribution collective. Le 17 octobre, place aux ateliers pratiques axés sur l’intelligence artificielle, la levée de fonds, le marketing digital, ou encore l’économie circulaire. Ces domaines s’avèrent être des outils utiles pour aider les jeunes entreprises à progresser. Le groupe Viseo soutiendra aussi l’événement en proposant des offres adaptées aux besoins des petites entreprises, notamment des véhicules, équipements agricoles, solutions électriques. « Nous voulons aider les jeunes à réussir concrètement », explique Zara Sandra Jinah, vice-présidente du JPM.
Quant à Valery Randrianavalona, il estime que les jeunes ont des idées et de la motivation, mais ils manquent souvent de soutien, de visibilité et de ressources. Cet événement veut justement offrir un espace de formation, de rencontres et de partages. « "La rentrée du jeune patronat" est bien plus qu’un simple événement. Il servira également comme un point de départ pour une jeunesse prête à agir, à s’investir et à construire un avenir meilleur pour la Grande île », a ajouté Lilia Randriamifidimanana, présidente du JPM.
Carinah Mamilalaina
Les tout premiers Jeux Africains Scolaires se tiendront du 26 juillet au 5 août 2025 à Alger, en Algérie. Cette initiative portée par l’Association des Comités Nationaux Olympiques d’Afrique (ACNOA) vise à promouvoir le sport en milieu scolaire auprès des jeunes âgés de 14 à 17 ans.
Parmi les 54 pays africains attendus figure Madagascar, représenté par trois disciplines à savoir l’escrime, le judo et le tennis de table. Cependant, cette participation malagasy ne fait pas l’unanimité. La sélection des disciplines et des athlètes a surpris de nombreux acteurs du sport national, y compris les ministères de tutelle. En effet, ni le ministère de l’Education nationale ni celui de la Jeunesse et des Sports, sans parler la surprise des autres Fédérations et athlètes qui n’auraient été informés officiellement, sur les critères de choix de discipline ou de sélection des athlètes. Par ailleurs, aucun représentant des ministères n'était présent lors du départ de la délégation à l’aéroport d’Ivato.
Vers 4 h30 du matin hier, les fins limiers du commissariat de la sécurité publique du cinquième Arrondissement Mahamasina ont effectué une patrouille dans les environs du secteur baptisé « Paraky », quartier de l'Ouest Mananjara. Durant leur ronde, 4 individus suspects ont été interpellés pour consommation de chanvre indienne sur la voie publique. Il s’agit d'un résident de 43 ans d'Ampamantanana, d'un manutentionnaire de 32ans, domicilié à Madera Namontana, d'un chômeur de 28 ans domicilié à Anosibe Ambohibarikely, enfin d'un conducteur de taxi-moto âgé de 43 ans, domicilié à Mahabo Andoharanofotsy.
Coup dur pour les « pauvres » étudiants. Le ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique (MESUPRES) a officiellement communiqué un report d'une semaine concernant le versement des bourses d'études. Initialement programmé pour le 28 juillet, le paiement des allocations correspondant aux quatrième, cinquième et sixième mois est désormais décalé au 4 août 2025. Cette décision, annoncée via une note officielle, modifie le calendrier attendu par des milliers d'étudiants qui comptent sur cette aide financière pour subvenir à leurs besoins. Le ministère invite les bénéficiaires à prendre note de ce changement et à consulter le calendrier actualisé qui détaille les nouvelles modalités.
Consommez des aliments sains, variés et équilibrés.
La concrétisation de cette recommandation nutritionnelle s’avère encore difficile pour la plupart des ménages malagasy. Ces derniers misent plutôt la quantité consommée afin d’être rassasiés, plutôt que sur la qualité pour avoir une meilleure santé. Normalement, un plat équilibré devrait contenir au moins 5 groupes alimentaires sur 8 pour les enfants, contre 5 sur 10 pour les adultes. Mais ce n’est pas toujours évident, faute de connaissance. Par conséquent, la diversification alimentaire fait partie des 4 recommandations sorties de l’enquête nationale sur les micronutriments (ENCM 2024), dont les résultats ont récemment été publiés. Entre autres, il faudrait développer des campagnes ciblées d’éducation nutritionnelle sur la diversité et la qualité alimentaire. Il faudrait également améliorer l’accès et l’utilisation des aliments diversifiés, riches en micronutriments.
En marge de la 45ème édition du Sommet de la SADC à Madagasikara, du 3 au 18 août, le train entrant dans le cadre de cet évènement majeur démarre avec l’ouverture de la 8ème édition de la SIW, « Semaine de l’industrialisation de la SADC », hier 28 juillet jusqu’au 1er août. Cinq cents participants issus de 24 pays de l’Afrique australe, membres de la SADC, se réunissent à Antananarivo, dans un splendide cadre de Novotel Convention & Spa. SIW entend dynamiser l’élan de l’industrialisation de l’Afrique australe. Le thème choisi « Promouvoir l’industrialisation, la transformation agricole et la transition énergétique pour une SADC résiliente » traduit concrètement les objectifs. Madagasikara, pays hôte, à travers cette Semaine met les bouchées doubles. Les tenants du régime misent sur une opportunité sans précédent pour booster ce secteur, l’industrie, en pleine mutation.
Un nouveau souffle. Le « Skate Park Antanimena » se pare des couleurs de World Cola (WOCO). Un tout nouvel habillage qui s’inscrit dans le cadre d’un partenariat renforcé entre Okalou et WOCO, une marque jeune et dynamique de STAR. Cette entreprise confirme son engagement aux côtés de la jeunesse malagasy. D’ailleurs, ce relooking constitue un renouveau pour la jeunesse et le sport.
Le « Skate Park Antanimena » est un lieu de rendez-vous emblématique des rideurs, skateurs et amateurs de culture urbaine. Le parc s’offre désormais une identité visuelle vibrante et moderne, à l’image de l’ADN de WOCO : fraîche, urbaine et festive. Cette collaboration vise à encourager la créativité, l’expression libre et le partage, des valeurs chères et partagées entre la communauté skate et la marque.
L'affaire concernant les cinq avions d'une compagnie privée qui ont atterri clandestinement en Iran suscite une enquête approfondie et continue. Deux noms se distinguent particulièrement parmi les suspects recherchés : un citoyen indien du nom de Khushwinder Singh et un citoyen malagasy, Heriniaina Rijasoa Andriamanarivo, tous deux prétendent être des entrepreneurs. Selon les informations officielles divulguées hier, ils auraient joué un rôle crucial dans la facilitation du départ de ces avions. Le premier est déjà connu activement en tant qu’investisseur étranger impliqué dans de nombreuses intentions d’investissement à Madagascar depuis une dizaine d’années, mais le voici donc découvert sous un autre visage.