Restée silencieuse après le mauvais buzz qu'elle a créé en s'attaquant aux enfants du couple présidentiel, l'ancienne présidente du Syndicat des magistrats de Madagascar (SMM), Fanirisoa Ernaivo, n'a pas pour autant raté l'occasion de tourner en ridicule. En effet, dans la liste des dossiers en instance sur le site de la Haute Cour constitutionnelle (HCC) figurent une requête « aux fins d'annulation du scrutin du premier tour de l'élection présidentielle de 2018 » formulée par l'ex - juge. Une requête qui s'ajoute à celui d'un dénommé Heritiana Gervais Rasoamiaramanana et consorts également aux fins d'annulation du premier tour et du second tour de l'élection présidentielle.
En dépit de la mise en place de l'état d'urgence sanitaire décrété à Madagascar le 21 mars 2020 pour lutter contre la propagation de la Covid-19, Manda Spring n'a jamais cessé de poursuivre ses participations auprès des communautés villageoises. En effet, cette ONG continue d'apporter son aide à des projets de développement local du pays par ses multiples chantiers solidaires et ses œuvres humanitaires telles que des distributions de sacs de riz et PPN aux familles démunies et pour certaines Communes rurales de ses secteurs d'intervention dans les hauts plateaux.
Blessure non cicatrisée, les séquelles laissées par les débuts de la crise de 2009 refont surface. Douze ans après, le tribunal arbitral de la Banque mondiale vient récemment de mettre fin aux procédures de réclamation d'indemnisation engagé par la société Polo Garments Majunga représenté par Peter et Kristof Sutter en donnant raison à ces derniers après que leur activité de fabrication d'articles textiles à Madagascar a été pillée et incendiée à Mahajanga le lendemain du fameux lundi noir à Antananarivo. Cette institution qui fait office d'arbitrage international a, ainsi, estimé que la Grande île n'avait pas protégé les investissements des opérateurs d'origine belges en pointant du doigt les gouvernants de l'époque. Ces derniers ont failli au devoir de protection des investissements.
50 000 ariary. Tel est le montant du soutien financier que chaque ménage bénéficiaire vont toucher chaque mois. Le projet « Ankohonana miarina », littéralement traduit « un ménage qui se redresse », vise à soutenir les familles en détresse avec la crise sanitaire liée à la Covid 19. Pour la ville d'Antananarivo, 52 100 ménages issus des 6 Arrondissements bénéficieront de ce soutien financier régulier pendant 6 mois.
La lutte contre la pandémie de la Covid-19 continue et se renforce. Le premier contingent de vaccins atterrit ce week-end dernier à l’aéroport international d’Ivato. Selon le programme et communiqué par voie autorisée, la campagne de vaccination débutera ce jour. C’est un autre défi de taille à surmonter. Par ordre de priorité, le personnel de la santé, les Forces de l’ordre et les personnes à risque seront les premiers servis. A rappeler que la vaccination à Madagasikara s’inscrit, comme le Premier ministre Ntsay Christian a tenu à réitérer récemment, dans l’initiative COVAX, en étroite collaboration avec l’OMS.
Que ce soit clair ! La campagne de vaccination suit un programme établi au préalable par le Gouvernement. Le personnel de la Santé publique ou privée sera le premier traité. Les médecins, les paramédicaux, les agents administratifs et les femmes et hommes de peine émargeant au ministère de la Santé se trouvent en première ligne au front de la guerre. Par voie de conséquence, ils s’exposent directement au risque majeur de contamination. Rien de plus normal et légitime qu’on leur accorde la faveur sinon le droit d’être les premiers servis. Les éléments des Forces de l’ordre qui travaillent de concert avec les agents de la santé méritent, eux aussi, le privilège de se faire vacciner en priorité. Jour et nuit, militaires, gendarmes et Police nationale veillent sur la place publique au respect des mesures sanitaires. Ils assument une responsabilité de premier plan. Et les personnes à risque, à savoir les personnes vulnérables de par leur âge ou en raison de certaines maladies, entre autres le diabète, auront ensuite leur dose. Et suivra après le grand public.
Que ce soit clair ! Le vaccin est facultatif. La déclaration du Chef de l’Etat sur ce sujet ne souffre d’aucune ambigüité. On n’impose pas à personne de se faire ou non inoculer. Le Fanjakana laisse à la libre appréciation de chacun le comportement à adopter. Les cures à base de remède traditionnel amélioré, auxquelles bon nombre de concitoyens se sont administrés depuis la première vague de 2020, montrent efficacement leurs effets. Ainsi, ils ne se sentent obligés de se soumettre au protocole de la vaccination.
Que ce soit clair ! Que les membres de l’opposition pour ne pas dire les détracteurs du régime qui ont scandé à cor et à cri au recours de la vaccination dans le protocole de traitement de la Covid-19 doivent être logiques et honnêtes envers eux-mêmes et se feront vacciner parmi les premiers. En réalité, les activistes de l’autre camp sous-estiment ou minimisent l’efficacité du remède traditionnel amélioré du genre CVO ou CVO+. Quand le tour du grand public viendra, espérons que Ravalomanana Marc et consorts se bousculeront au portillon. Qu’ils ne cherchent pas d’alibi pour se défiler.
Que ce soit clair ! Que l’Etat malagasy, par le biais du ministère de la Santé publique, est le seul habilité à faire la commande du vaccin. Une précaution utile pour éviter la pagaille, entre autres sur les marques de vaccin à introduire au pays. Toutefois, les chancelleries et les organismes internationaux, officiellement accrédités à Madagasikara, peuvent faire directement leurs commandes selon leurs besoins respectifs.
Que ce soit clair ! La campagne de vaccination à Madagasikara comme partout ailleurs est une affaire d’Etat. Toutes les directives émanent de l’Etat.
Que ce soit clair ! C’est à contre cœur que l’Etat malagasy s’est inscrit dans le programme COVAX…d’où peut-être l’absence du Président de la République et du Premier ministre à l’arrivée des 250 000 doses de vaccin à Ivato….
Ndrianaivo
250 000 doses du vaccin Covishield ,issu du vaccin AstraZeneca fabriqué en Inde par le Serum Institute of India, sont arrivées samedi à Antananarivo. Et ce, à bord d'un vol de la compagnie Ethiopien Airlines qui a atterri à Ivato dans le milieu de la matinée. Ce premier lot a été réceptionné par le ministre de la Santé publique, le professeur Rakotovao Hanitrala Jean Louis et son staff, aux côtés du ministre des Affaires étrangères, Dr Tehindrazanarivelo Lova Djacoba, de la directrice de cabinet civil du Président de la République, Lova Hasinirina Ranoromaro, du président du comité d'éthique et de recherche de l’Académie nationale de médecine de Madagascar (ANAMEM), Jean Rubis Andriantsoa, ainsi que du coordonnateur résident des Nations unies à Madagascar et de représentants des membres du mécanisme COVAX et des ambassadeurs des pays de l’Union européenne (UE). Le Covishield fait, pour rappel, partie des vaccins, tels que le Pfizer, le Sinopharm et le Janssen, sur lesquels s'est porté le choix de l'Etat malagasy pour contrecarrer l'avancée de la Covid-19 et de ses variants dans la Grande-île. Ces vaccins viennent en complément de l'arsenal thérapeutique de Madagascar.
Le Covishield est administré en deux injections. Pour qu'il soit le plus efficace possible, il faut recevoir deux doses: une première dose initiale puis une seconde quelques semaines plus tard. Logiquement, les premières doses de ce vaccin vont être administrées dans les prochaines heures donc à 125 000 volontaires qui auront les deux doses. "La campagne sera lancée ce 10 mai sur le territoire national à travers l'initiative COVAX", a déclaré le ministre de la Santé publique. Les autorités prévoient de débuter la campagne de vaccination auprès des personnels de santé, des Forces de l'ordre et des personnes vulnérables et âgées. La vaccination est ciblée, rappelle le Professeur Rakotovao Hanitrala. C'est dans ce sens que les centres de vaccination sont installés au niveau des Centres hospitaliers universitaires, des infirmeries de garnison des camps militaires, et de certains endroits tels que des vaccinodromes et des Centres de santé de base sélectionnés. Rappelons que la vaccination contre la Covid-19 est consentante et non obligatoire et que même en étant vacciné, il est toujours important de respecter les gestes barrières.
La rédaction
Une des mesures restrictives face à l’état d’urgence sanitaire. Le Centre régional de commandement opérationnel (CRCO) Vakinankaratra a récemment décrété l’arrêt de toutes les activités, y compris le commerce et le transport, à partir de 14h dans ladite Région. Cette décision, laquelle aurait dû s’appliquer depuis le 6 mai dernier, a toutefois provoqué une émeute à Antsirabe. Les commerçants étaient au premier rang des contestataires qui ont manifesté leur mécontentement dans la rue, en bloquant la route et en brûlant des pneus avant de passer à des tentatives de vandalisme. Les quelques heures de manifestation ont causé divers dégâts matériels, dont la brisure des vitres des fenêtres du Centre de traitement Covid- 19 (CTC-19) sur place, la destruction partielle des clôtures en tôle de l’université en construction.
Ainsi, le CRCO est revenu sur sa décision en ce qui concerne le confinement partiel journalier, dans l’après-midi. « Suite aux tensions du côté du CTC-19 Vatofotsy Antsirabe, dans la soirée du 6 mai 2021, l’application du confinement à 14h est suspendue dans toute la Région de Vakinankaratra. Toutefois, les autres mesures restrictives liées à l’état d’urgence sanitaire et la lutte contre la Covid-19 restent d’actualité », déclare Vyvato Rakotovao, gouverneur de ladite Région. « Je condamne les actes de destruction des biens publics et ceux des particuliers… La Covid-19 constitue notre seul ennemi commun, et non les infrastructures construites au profit de la population », a-t-il ajouté, au lendemain de la tension.
Parmi les mesures sanitaires maintenues figurent la fermeture de la Région, incluant l’interdiction de toute sortie ou encore la présence des barrages sécuritaires. A cela s’ajoutent le couvre-feu entre 21h et 4h du matin ou encore l’absence de strapontins dans les « taxis-be ». Un pousse-pousse, un cyclo-pousse ou un bajaj ne peut transporter qu’un passager. Seuls les élèves en classe d’examen peuvent rejoindre leurs établissements scolaires. D’ailleurs, ces derniers doivent suivre les consignes du ministère de tutelle, entre autres le respect du protocole pédagogique et sanitaire. Les classes, les horaires d’entrée et de sortie ou encore les recréations devraient être alternées dans le respect de la distanciation sociale.
Avec la suspension du confinement partiel, le CRCO Vakinankaratra à travers le gouverneur lance un appel au calme à la population. Celle-ci peut reprendre ses activités quotidiennes, avec un retour à la normale. « L’arrêt de toutes les activités à partir de 14h est une décision illogique, surtout pour les commerçants et les transporteurs. A l’exemple des lycéens, ils devront parcourir plusieurs kilomètres à pied pour rejoindre leur établissement, se trouvant à quelques kilomètres de la ville, si les "taxis-be" ne roulent pas. Il en est de même pour les employés qui travaillent en périphéries. Quant aux commerçants, bon nombre d’entre eux viennent des Communes rurales environnantes pour écouler leurs marchandises en ville, notamment les fruits et légumes. Avec la suspension du transport en commun à 14h, ils n’ont que quelques heures pour travailler. Les gouvernants auraient dû étudier toutes ces situations avant de trancher », argue M.A, jeune cadre résidant à Antsirabe. Comme elle, bon nombre d’habitants ont contesté cette décision, mais ils ont préféré rester à l’écart de l’émeute…
Recueillis par Patricia Ramavonirina
Trois années consécutives de sécheresse intense ont anéanti les récoltes et entravé l’accès de la population à la nourriture dans le grand Sud de Madagascar. Parmi les Districts du Sud les plus touchés figure Amboasary-Atsimo où près de 14 000 personnes sont affectées par un manque extrême de nourriture et de services de base. Dans le cadre d’une collaboration avec le Bureau national de gestion des risques et des catastrophes (BNGRC) et ses partenaires financiers, un rapport sur le résultat de l’analyse IPC de l’insécurité alimentaire aiguë dans le grand Sud de Madagascar a été publié. L’enquête a été effectuée par le Comité national d’évaluation de la vulnérabilité (NVAC).
Il a été stipulé dans ce rapport qu’environ 1,31 million sur les 2,7 millions de personnes du grand Sud de Madagascar seraient en situation d’insécurité alimentaire aiguë élevée entre le mois d’octobre et décembre prochain dont près de 28 000 d’entre elles sont en situation d’urgence. Ainsi, une dégradation soutenue de la sécurité alimentaire sera observée dans le grand Sud de Madagascar pour la période allant d’avril à décembre 2021 suite à l’insuffisance des pluies, la hausse de prix des denrées alimentaires et les tempêtes de sable. « On s’attend à ce que la période de soudure commence plus tôt que d’habitude pour cette année. Les ménages épuiseront leurs stocks en raison d’une production très limitée. Pendant la période courante de l’analyse, entre avril et septembre 2021, qui débute par une période de récolte, 1,14 million de personnes ont besoin d’une aide urgente », soutient ce rapport.
Entre octobre et décembre 2021, correspondant à la période de soudure, la situation alimentaire se dégradera, portant à 1, 31 million le nombre de personnes en phase de crise (phase 3 de l’IPC). La population en phase de catastrophe dans le District d’Amboasary- Atsimo doublera et le nombre de personnes en phase d’urgence (phase 4 de l’IPC) dépassera le cap des 510 000. Le District de Betioky s’ajoutera à la liste des Districts en phase 3 de l’IPC avec Bekily et les 5 Communes de Taolagnaro. La période de soudure du mois de février sera prolongée et un court laps de temps la sépare de la soudure précoce de l’année de consommation 2021-2022.
Amboasary-Atsimo s’avère donc le District le plus affecté par la malnutrition aiguë. Il est classifié en phase critique (phase 4 de l’IPC) dont 75 % de sa population sont touchés. Ces habitants ont quasiment épuisé toute possibilité de recourir à des stratégies d’adaptation pour pouvoir accéder à la nourriture et au revenu. Par ailleurs, d’autres District tels qu’Ambovombe, Ampanihy, Beloha et Tsihombe sont en situation d’urgence dont 55 à 60 % de leur population ont besoin d’une action urgente pour protéger les moyens d’existence, réduire les déficits de consommation alimentaire et sauver des vies.
Recueillis par Anatra R.