Bis repetita ! La commémoration des tristes évènements de 29 mars 1947 se déroula, hier, dans un esprit de recueillement et empreinte de dignité à la hauteur de la valeur patriotique que nos Anciens ont bien voulu manifester et que nous, générations présentes et futures, nous respections scrupuleusement. Mais pour cause de la deuxième vague de la pandémie de Covid-19, les cérémonies officielles, les funérailles nationales au Palais d’Etat d’Iavoloha en hommage à l’ancien Président Didier Ratsiraka ont été réduites au strict minimum.
Le devoir de mémoire des évènements sanglants et meurtriers autour du 29 mars 1947 a été sciemment mis en veilleuse durant les années 50 et 60. Le pouvoir colonial et néo-colonial jusqu’à l’éclatement des manifestations populaires (estudiantines) de 72, évitaient par tous les moyens le rappel détaillé de l’histoire de ces évènements douloureux de 47. En classe, on survole furtivement les faits de cette « séquence sombre » de l’Histoire nationale. Le régime PSD, pour des raisons que l’on savait pertinemment, passait sous silence la tuerie du 29 mars 1947. Rappelons que des dizaines voire des centaines de milliers de malagasy ont péri durant ces terribles massacres perpétrés par le pouvoir colonial le mois de mars 47. Le nombre de victimes varie selon l’angle de vue adopté. Hubert Deschamps, administrateur des colonies de son état, mais aussi « historien » par la force des circonstances, relatait dans son livre « Histoire de Madagascar » d’une dizaine de milliers de morts du côté malagasy. Evidemment, Deschamps servait les intérêts de la Métropole. Il minimisait l’hécatombe. Pour sa part, Pierre Boiteau, lui aussi fonctionnaire de l’Administration coloniale en sa qualité d’ingénieur agronome, citait dans son livre « Contribution à l’Histoire de Madagascar » des dizaines de milliers de victimes (80 à 90.000 morts). Dans tous les cas de figure, le pays a perdu des milliers et des milliers d’hommes et de femmes. Des massacres que la France voulait étouffer.
Il fallait attendre qu’un certain Didier Ratsiraka Ignace prenne les commandes du pays, en 1975, pour qu’on fasse attention au génocide du 29 mars 1947. Le désormais feu Ratsiraka, profondément convaincu de la nécessité d’un devoir de mémoire national de nos aïeux ayant versé leur sang et perdu leur vie pour la dignité de la Nation, réservait des cérémonies dignes de la grandeur d’âme de nos aînés. Le pays tout entier rend hommage à ce Géant de la lutte contre le colonialisme et l’impérialisme. Didier Ratsiraka fut un pur et dur militant contre l’exploitation de l’homme par l’homme. Son régime a été banni par les puissances coloniales et néo-coloniales. L’Amiral rouge subit les tortures morales des grands capitalistes. Et le pays en payait les frais.
La décision du Gouvernement de lui rendre un dernier hommage national entre dans le cadre d’un devoir de mémoire de ce que ce grand homme d’Etat a offert pour son pays. Et le fait que l’ancien Président, l’Amiral Didier Ratsiraka repose dans le « Fasan’ny Mahery Fo » témoigne que le pays reconnait en lui en sa qualité d’Héros national. Le deuil national décrété par le Gouvernement conforte l’hommage que l’on doit à son égard. Et les funérailles nationales complètent le tableau.
Et le tout dans le recueillement et la dignité !
Ndrianaivo
A deux jours du match, le ministre de la Jeunesse et des Sports Malagasy, Tinoka Roberto, s’engage pleinement avec l’équipe nationale malagasy qui disputera, ce jour, la sixième journée des éliminatoires de la Coupe d’Afrique des Nations (CAN) 2021. Un match crucial pour la qualification des Barea de Madagascar car ils n’ont pas d’autre option que la victoire pour espérer une qualification et que la Côte d’Ivoire batte l’Ethiopie à Abidjan.
L’équipe du MJS est au taquet pour réunir toutes les conditions menant vers cette victoire. Dans la foulée, elle a fait appel au respect des gestes barrières.
Le ministère assure l’aspect logistique relatif à ce match. Ce dimanche, le ministre Tinoka Roberto a visité le Stade Barikadimy après les améliorations y apportées, comme la mise en place de place individuelle et des cabines vitrés pour les VIP. Un endroit mythique que l’ancien Président de la République Didier Ratsiraka a bâti en l’honneur de Toamasina. En effet, le ministre Tinoka Roberto, au nom de tous les sportifs malagasy, a présenté ses condoléances à la famille du défunt au stade Barikadimy devant les médias.
Restriction d’accès au stade
A la même occasion, le ministre des Sports malagasy a également annoncé que l’accès au stade durant le match sera limité au strict minimum pour le respect des mesures sanitaires face à la pandémie de Covid-19. Aucun billet ne sera en vente, seuls les clubs de supporters auront accès au stade pour soutenir les Barea vu l’importance du match. Le ministre s’est également prononcé sur l’interdiction d’attroupement autour du match que ce soit à la maison ou dans un lieu public, comme les bars ou restaurant. « Que tout le monde soit responsable et soutienne notre équipe nationale dans le strict respect des gestes barrières et de distanciation. Cette fois-ci, il n’y aura pas d’écran géant, l’attroupement devant une télévision dans un lieu public ne sera pas toléré. Les Forces de l’ordre seront mobilisées dans tout le pays pour surveiller le respect de ces mesures », a-t-il dit.
Concernant le match, le ministre a également mentionné que l’espoir de tout le peuple malagasy repose sur les Barea. Après avoir discuté avec eux, les joueurs ont rassuré qu’ils donneront le maximum pour gagner ce match.
En ce qui concerne la crainte des footeux malagasy sur le risque d’un match de combine entre l’Ethiopie et la Côte d’Ivoire, le vice-président de la Fédération malagasy de football, Alfred Andriamanampisoa, affirme que cela n’est pas encore arrivé dans une compétition CAF. « Même si la Côte d’Ivoire est déjà qualifiée, elle fera tout pour gagner cette rencontre contre l’Ethiopie, puisque cela aura beaucoup d’enjeu sur son classement FIFA. Les Ivoiriens feront tout pour gagner de place dans le classement africain. Si la Côte d’Ivoire s’incline de nouveau devant l’Ethiopie cela aura beaucoup d’impact sur sa place qu’elle veut confirmer parmi les élites africaines. Donc, il n’y a aucune crainte qu’une combine arrive », rassure le vice-président de la FMF.
Elias Fanomezantsoa
Si les services de santé ont entrepris de parer au plus urgent, leurs infrastructures et leurs dispositifs ne peuvent même pas l’assurer. La preuve, des patients présentant les formes graves du coronavirus veulent se rendre dans les hôpitaux. Cependant, le nombre de ceux qui ont été refoulés se multiplie. « Nous avons contacté 6 établissements sanitaires pour un membre de la famille développant une détresse respiratoire. Malheureusement, aucun des hôpitaux que nous avons appelés ne disposait plus de place libre. Après avoir passé plusieurs appels, elle a été reçue au Centre hospitalier universitaire Joseph Raseta Befelatanana (…) La galère ne s’arrête pas à l’admission. Non seulement les hôpitaux de la Capitale sont saturés, mais ils sont aussi confrontés à une pénurie d'oxygène. Il faut dépenser des millions d’ariary pour deux heures d’assistance respiratoire. Or, les besoins en oxygène deviennent de plus en plus importants (…) Face à l’urgence médicale, nous nous sommes immédiatement dirigés vers l’un des grands hôpitaux d’Antananarivo le plus proche, mais en vain. Nous avons parcouru d’autres centres de santé, mais la situation demeurait pareille. Et même le centre de traitement au Village Voara Andohatapenaka affichait complet », ont partagé les victimes.
Ces propos ont été bel et bien confirmés par les médecins. « A défaut de place, il nous arrive de transférer des malades vers d’autres établissements sanitaires de même niveau. Or, là-bas aussi, nous apprenons que les lits sont presque voire tous occupés. (…) Il faut savoir que les patients admis dans les hopitaux ne sont pas tous confirmés porteurs du virus. Deux tiers d’entre eux ne sont que des cas suspects. Pour ceux qui présentent des symptômes de détresse respiratoire, ils sont obligatoirement internés en urgence », déclarent-ils.
Ces derniers jours, le ministre de la Santé publique, le professeur Rakotovao Hanitrala Jean Louis, accompagné de son équipe, s’est déplacé au niveau des grands hôpitaux chargés de traiter les patients victimes des formes graves du coronavirus, notamment le CHU Anosiala, Andohatapenaka, HJRA et Befelatanana. A ces occasions, ce premier responsable a fait un état des lieux, à savoir le fonctionnement des sources d'électricité et des générateurs d'oxygène qui les alimentent afin de prévenir les ruptures.
Réouverture du CTC Mahamasima
Faisant suite au Conseil des ministres qui s’est tenu mercredi dernier, et durant lequel la multiplication des centres de traitement de la Covid-19 (CTC) a été décidée, le ministère de la santé publique a annoncé la réouverture du CTC Mahamasina. « Nous sommes actuellement en train de mettre en place tous les dispositifs nécessaires pour accueillir les patients. Cet établissement sera bientôt opérationnel », a affirmé le Professeur Rakotovao Hanitrala Jean Louis, lors d’une visite de lieux vendredi dernier. Rappelons que les locaux du Centre de commandement opérationnel - Covid-19 situé à Ivato viennent également d’être réaménagés pour accueillir les personnes testées positives au coronavirus. L’objectif consiste à faire face à l’explosion des nouvelles contaminations.
K.R.
Du 5 au 25 mars dernier, Madagascar a recensé 68 personnes décédées suite au coronavirus. Ces statistiques demeurent alarmantes par rapport à la première vague dont les chiffres n’ont explosé qu’au mois de juillet 2020. Si au début de ce mois de mars, seuls deux ou trois patients - victimes du syndrome de détresse respiratoire aiguë - ont été emportés par cette maladie, le bilan s’alourdit ces derniers temps, faisant un total de 378 morts depuis le début de cette épidémie.
Le Centre de commandement opérationnel - Covid-19 Ivato a commencé à répertorier plus de cinq morts en 24 heures. Rien que ces sept derniers jours, 38 porteurs du coronavirus ont rendu l’âme après avoir souffert d’une difficulté respiratoire intense. Et neuf parmi ces décès ont été annoncés hier lors du rapport récapitulatif quotidien programmé par le CCO - Covid-19 à la Télévision Malagasy. Quatre victimes ont suivi le traitement dans la Région de Boeny. Trois autres ont été hospitalisées dans les Régions d’Atsinanana, Analamanga et Analanjirofo. Ces Régions ont recensé respectivement un mort lié au coronavirus.
Outre le développement des formes graves, la principale cause de ces décès est le retard au niveau de la prise de décision des malades pour consulter un médecin.
Par ailleurs, le dernier bilan en date du 25 mars dernier a comptabilisé 190 nouvelles contaminations au coronavirus. Et cela suite aux analyses GèneXpert et PCR réalisées sur 687 prélèvements. La Région d’Analamanga a recensé 78 nouveaux porteurs du virus. Diana a comptabilisé 22 individus infectés. Boeny en a déclaré 18 et Sava a recensé 16 personnes ayant contracté le coronavirus. Les cas confirmés restants sont localisés à Analanjirofo, Haute-Matsiatra, Vakinankaratra, Atsimo-Andrefana, Menabe, Ihorombe, Itasy et Sofia.
En ce qui concerne le nombre de cas positifs au cours de ces trois dernières semaines, 2 366 patients ont été enregistrés, ce qui fait un total de 23 230 cas confirmés depuis le 23 mars 2020. Aux dernières nouvelles, 89 patients ont recouvré la santé dont la majorité d’entre eux ont suivi un traitement dans la Région d’Analamanga.
K.R.
Après six mois de travaux, la télétransmission des états financiers dénommée « e-bilan » est désormais opérationnelle. Le ministère de l’Economie et des Finances, par le biais de la Direction générale des impôts (DGI), en partenariat avec le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD), le Conseil supérieur de la comptabilité (CSC) et l’Ordre des experts- comptables et financiers de Madagascar (OECFM), a procédé au lancement officiel, hier au Novotel, Alarobia.
Cette nouvelle fonctionnalité est accessible sur le portail « e-hetra » et figure parmi les initiatives digitales de l’Administration fiscale. Les états financiers et ses annexes, la balance générale des comptes, la déclaration annuelle des droits de communication ainsi que la déclaration en matière de prix de transfert peuvent dorénavant être transmis en ligne. Plus de 810 grandes entreprises qui représentent 80 % des recettes fiscales de Madagascar bénéficient de ce nouveau système. L’objectif consiste à faciliter la procédure à suivre et favoriser la transparence. « Désormais, les entreprises n’auront plus à déposer leurs états financiers auprès des centres fiscaux. La déclaration se fait à distance et à toute heure. Par ailleurs, la dématérialisation favorise la transparence et la lutte contre la corruption. Force est de constater que certaines entreprises effectuent des fraudes et déposent des bilans différents, que ce soit à la banque pour demander des prêts, au Fisc pour la déclaration fiscale et aux investisseurs pour trouver des associés. Grâce à "e-bilan", les entreprises n’utilisent qu’un seul état financier certifié en ligne avec un QR code. Avec la collaboration de la "Banky Foiben’i Madagasikara", les banques ont accès à leur situation financière lorsque les chefs d’entreprise demandent des prêts », explique Germain, directeur général des impôts.
Etant donné que ce nouveau système vient d’être lancé, l’échéance de la déclaration fiscale des grandes entreprises est repoussée au 30 juin 2021 au lieu de 15 mai. En effet, l’adaptation à l’« e-bilan » requiert du temps. Dans l’optique de simplifier davantage la procédure de déclaration fiscale, d’autres systèmes de télé-procédure sont actuellement en cours de préparation. Il faut savoir que la DGI vise 2 millions de contribuables d’ici 2022 contre 455 000 à l’heure actuelle. Quant à la recette fiscale, celle-ci monte en flèche. 99,42 % des objectifs ont déjà été atteints en deux mois grâce à la digitalisation.
Solange Heriniaina
Le profil de la Haute Cour constitutionnelle (HCC), version 2021, se dessine. L’ossature de l’édifice prend forme. Les gros œuvres s’achèvent. Il reste certains détails de la finition. L’auguste Institution, la HCC, aura incessamment un nouveau visage.
Les mandats des neufs membres de la HCC touchent à leur fin. Nommé(e)s ou élu(e)s, c’est selon, en 2014, en plein départ du régime HVM, les Hauts conseillers d’Ambohidahy quittent définitivement leur fonction et cèdent la place aux nouveaux entrants. Leur mandat de sept ans est non renouvelable (Art. 114).
La HCC, selon les termes de la Constitution de la IVème République, l’Art. 116, statue entre autres sur la conformité à la Constitution des actes de l’Etat. A ce titre, elle est le « gendarme » de la République. Traités, lois, ordonnances et règlements autonomes et bien d’autres nécessitent formellement l’avis de constitutionnalité de la HCC. Pour ainsi dire que les nouveaux membres de l’Institution d’Ambohidahy sont appelés à prendre des décisions, arrêtés, des avis d’importance vitale pour la Nation tout en assurant ou garantissant l’existence d’un Etat de droit.
Sur les neuf membres, trois sont nommés par le Président de la République tandis que l’Assemblée nationale, le Sénat et le Conseil Supérieur de la magistrature (CSM) désigneront, à raison de deux par entité, les six autres. Apparemment, les postulants se bousculent au portillon. Pour les six sièges à élire, 93 prétendants ont déposé leur candidature. Le Parlement a déjà effectué les élections des quatre postes prévus (deux pour l’A.N. et deux pour le Sénat). Les magistrats raflèrent la mise. Pour sa part, le CSM désignera sans tarder, si ce n’est pas déjà fait, les deux restants. Enfin, le Chef de l’Etat complétera la liste avec la désignation des trois illustres membres de son quota.
Une fois n’est pas coutume, pour la première fois dans l’histoire de la République, la nomination ou élection des six membres ont été exécutés dans les normes d’un Etat de droit et démocratique. La transparence fut de rigueur précédée d’un appel à candidatures. Un mode opératoire qui tranche avec les manigances opaques des régimes précédents.
Toutefois, quels que soient les efforts accomplis pour redorer la face du régime en termes de respect de la démocratie et de l’intégrité, les détracteurs trouvent toujours de quoi à salir sinon à ternir l’image des dirigeants au sommet de l’Etat. On lâche gratuitement sur la place publique des rumeurs fantaisistes selon lesquelles les pratiques chères aux barons bleus précédents à savoir l’usage des tablettes et les mallettes auraient été signalées. Mais quelle sottise de bas étage !
De là à insinuer que les maîtres du pouvoir laisseriez au hasard des urnes la désignation des nouveaux membres de la HCC. C’est faux ! Etant entendu la mission délicate assumée par les Hauts conseillers, les « électeurs » doivent faire attention de manière à ce que des éléments perturbateurs voire des trublions ne parviennent à infiltrer cette honorable Institution. Il faut nécessairement barrer la route aux éléments hostiles au régime. Le concept de « zéro politique » n’est pas réaliste. Il ne faut pas faire preuve de naïveté en croyant que les neufs membres sont totalement apolitiques.
La HCC se dote d’un nouveau visage. Nous osons espérer qu’elle contribuera pleinement au redressement de la Nation.
« Après mures réflexions, nous avons décidé de ne plus envoyer nos deux enfants en classe depuis cette semaine. La propagation du coronavirus, y compris le variant qui affecte même les enfants, nous inquiète. Actuellement, nous privilégions leur santé puisque s’ils seront contaminés, cela impactera non seulement sur leur éducation mais affectera surtout nos ressources, voire notre épanouissement familial », nous confie Ella R., mère de famille résidant à Ankadilalana. « Les informations qui passent dans les médias sur la contamination des enfants nous angoissent. De plus, mes 3 enfants sont tous asthmatiques et je ne veux pas prendre des risques en leur envoyant à l’école. Il vaut mieux prévenir que guérir », ajoute Ferdinand R., télé-opérateur et père de famille habitant à Ambohimangakely. Comme eux, bon nombre de parents sont pris de panique avec l’évolution du contexte sanitaire actuel, au point de suspendre la scolarisation de leurs enfants. Cette panique se ressent dans les établissements scolaires, tant publics que privés, où des classes se vident petit à petit. « Le taux d’absence des élèves a grimpé jusqu’à 50 % notamment dans les classes pré-scolaires. Des parents se sont quand même rendus au bureau pour expliquer leur choix, et nous les comprenons parfaitement », fait part la directrice d’un collège privé sis aux 67 Ha. « 15 élèves sur 40 ont manqué les corrections depuis lundi. Heureusement que la majorité d’entre eux étaient présents durant les quelques jours d’examen, la semaine dernière », ajoute le directeur d’une école primaire publique dans la ville d’Antananarivo.
Les classes alternées comme option
Certains établissements scolaires ont déjà adopté cette option depuis la rentrée en octobre dernier, d’autres au cours du deuxième trimestre. Les classes alternées permettent de diviser les élèves d’une même classe en deux groupes, une mesure prise pour respecter la distanciation sociale en classe. « Si le premier groupe suit les cours chaque lundi et mercredi, le 2ème le fait le mardi et le jeudi. Le week-end commence le vendredi, destiné entre autres pour la désinfection de toutes les salles de classe », avance la directrice d’un collège implanté à Mahamasina, pratiquant les classes alternées. « Pour notre école, le premier groupe de chaque classe suit les cours chaque matinée, et l’autre dans l’après-midi. Nous avons déjà achevé 80 % du programme scolaire malgré les contraintes et la panique en raison d’une éventuelle fermeture des établissements que l’Etat pourrait ordonner à tout moment », poursuit un responsable pédagogique d’un lycée privé à Itaosy. Nos sources ont, notons-le, voulu garder l’anonymat pour éviter « tout problème », selon leurs dires.
Questionné à ce sujet, le directeur de l’Office national de l’enseignement privé (ONEP), en la personne de Marcellin Tsarasidy, valide l’initiative des établissements pratiquant les classes alternées. Ce responsable avance d’ailleurs, sans livrer de détails, que « des mesures spéciales, afférentes aux protocoles sanitaires, seront adoptées à partir de la prochaine rentrée, en avril prochain. L’objectif étant de renforcer la protection des élèves tout en évitant la fermeture des établissements ». En attendant, l’ONEP conseille les directeurs d’établissement de rester plus flexibles face à l’absence des élèves, due à la panique des parents ou encore le non-respect du règlement intérieur, tout cela à cause de la situation exceptionnelle liée à la Covid-19…
Patricia Ramavonirina
Une réussite palpable. Créées par des jeunes actifs en milieu rural, Max’Café et Vin d’Itasy figurent parmi les entreprises prospères actuellement. A l’issue du programme de Promotion de l’entrepreneuriat des jeunes dans l’agriculture et l’agro-industrie (PEJAA), mis en place par le ministère de l’Agriculture, de l’Elevage et de la Pêche et la Banque africaine de développement (BAD), les jeunes dirigeants de ces entreprises ont su mettre en pratique les compétences qu’ils ont acquises. En effet, Max’Café, par exemple, fait aujourd’hui le bonheur des différentes Régions de Madagascar. « Max’Agro dont le produit phare est Max’Café, c’est avant tout un produit qui valorise les communautés rurales en se focalisant sur la création d’emplois, surtout pour les jeunes femmes en difficulté et les mères célibataires », soutient Maximilien Razafitiamanana, fondateur et dirigeant de l’entreprise. Ce dernier a toujours rêvé de créer sa propre entreprise, mais il n’avait pas pensé au domaine de l’agriculture ou de l’agro-industrie. Par contre, le concept de PEJAA l’a tout de suite conquis.
De plus, les deux jeunes agripreneurs, Nomentsoa Rabesandratana et Avisoa Joël Rambitanarivo, à l’origine de Vin d’Itasy, sont convaincus du réel potentiel de l’agriculture à Madagascar et que sa modernisation pourrait effectivement contribuer au développement de ce grand pays. « Nous tenons à encourager les jeunes malagasy à s’y investir même à partir de rien. C’était le cas pour nous, car ce qui ne tente rien n’a rien », soutiennent-ils. En ce moment notamment, le Vin d’Itasy commence à se faire de la clientèle autant en ligne qu’auprès de son partenaire « Ilay Fody By-Pass » où les clients pourront tout de suite commander les différentes saveurs au choix : ananas, fraise, litchi ou encore mangue. Ces « success stories » démontrent bien à quel point le domaine de l’agriculture regorge d’opportunités dans le pays. C’est pourquoi le programme PEJAA soutient les jeunes pour qu’ils s’y investissent.
Recueillis par Rova Randria
L’épidémie de la Covid-19 semble être devenue le nouveau centre d’intérêt du député Roland Ratsiraka. Avant – hier, le parlementaire élu à Toamasina I a fait une nouvelle sortie médiatique en s’exprimant sur le sujet. Il a notamment pointé du doigt la déclaration du Président Andry Rajoelina qui avait, notamment, vanté les mérites des gélules CVO plus et derrière laquelle se cacherait un conflit d’intérêts. « Il n’y a pas eu d’essai clinique pourtant on ne cesse de les mettre en avant. Il s’agit plutôt d’une manière indirecte de faire un détournement de fonds », a – t – il déclaré. Des propos accusateurs et infondés qui révèlent, une fois de plus, la mauvaise foi de ce candidat déchu à la présidentielle.
Si l’Etat voulait se faire de l’argent avec le CVO et le CVO plus, comme Roland Ratsiraka l’affirme, les coûts de ces produits ne seraient pas aussi modiques. Rappelons qu’une boîte de 45 gélules de CVO+ est commercialisée à seulement 12 000 ariary. Ce qui est plus que raisonnable en comparaison avec d’autres médicaments étrangers présentés avec le même packaging. Il n’en reste pas moins pour le « tambavy » qui est distribué presque gratuitement depuis l’année dernière. Il ne faut pas oublier que le CVO+ est fabriqué par l’usine Pharmalagasy, une propriété de l’Etat. Les allégations du député n’ont donc pas lieu d’être.
Mémoire courte
Concernant les essais cliniques, Roland Ratsiraka semble avoir la mémoire courte. En effet, le Président de la République avait déjà souligné, en marge de la cérémonie d’inauguration de Pharmalagasy en octobre 2020, qu’à cette époque Madagascar était l’unique pays africain à avoir effectué des essais cliniques à partir de trois protocoles de traitement de la Covid-19 avec des résultats concluants. Le premier protocole utilise la décoction "Covid-Organics", le second est une combinaison de médicaments en version injectable tandis que le 3ème utilise ces gélules "CVO PLUS". Les tests in vivo/in vitro liés à ces produits ont été réalisés avec la contribution du Centre national d’application de recherche pharmaceutique (CNARP). Autant de protocoles qui ont été portés à la connaissance de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) puisque la représentante de cette institution elle – même était présente lors de l’inauguration de ladite usine.
Bref, la principale motivation du Président Andry Rajoelina dans la promotion de ces produits « made in Madagascar » était avant tout de lancer l’image du pays aux yeux du monde entier tout en portant de l’innovation dans le milieu pharmaceutique. Effectivement, l’Artemisia et le Covid-Organics ont eu des échos dans plusieurs pays. Quant au député de Toamasina, il semble n’avoir comme unique objectif que de faire la promotion des vaccins étrangers à l’instar des autres membres de l’Opposition.
La Rédaction