Droit dans ses bottes. Le ministère des Affaires étrangères s’est exprimé hier sur la question des îles éparses. Dans un communiqué publié, hier, le MAE a assuré que l’Etat malagasy souhaite poursuivre ses actions avec le même dynamisme et la même conviction qu’auparavant en vue de la restitution de ces îles malagasy de l’Océan Indien. Une façon de prévenir que le Gouvernement ne lâchera pas du lest alors que plusieurs détracteurs avaient remis en cause la volonté de l’Exécutif de lutter effectivement pour la restitution de ces îles après la visite récente du ministre des Affaires étrangères français.
Pour rappel, la visite à Madagascar du ministre français en charge de l’Europe et des Affaires étrangères, Jean-Yves le Drian, du 20 au 21 février 2020, a permis de faire avancer les discussions au niveau des relations entre les deux pays. A cette occasion, le ministre français avait voulu confirmer la solidarité et le soutien de la France aux efforts nationaux de développement. En effet, la concrétisation des projets inscrits dans la Politique générale de l’Etat et du Plan émergence Madagascar requiert la contribution de tous les pays amis et partenaires de Madagascar.
« Afin de dissiper tout le malentendu », le ministère des Affaires étrangères malagasy a voulu réaffirmé la volonté de la partie malagasy. « Ce soutien n’entrave nullement et n’influe pas sur le processus de discussion en cours avec la France au sujet des оles malagasy de l’Ocйan Indien », indique le MAE. Et ce, avant de rajouter que la visite du ministre français en charge de l’Europe et des Affaires étrangères a été, « bien au contraire, l’opportunitй de rйaffirmer la position de Madagascar sur cette question ».
La volonté de l’Etat malagasy de revendiquer sa souveraineté pleine et entière sur ces îles, « par le dialogue et en vertu du droit international, reste intacte », conformément au communiqué conjoint publié à l’issue de la première réunion de la Commission mixte le 18 novembre 2019.
Dans le point 6 de ce communiqué il est notamment dit que « pour Madagascar, le différend porte sur le processus de décolonisation inachevée du pays, conformément au droit international (…) ». Le même point ajoute que « à cet effet, la restitution de la souveraineté de Madagascar sur ces îles reste une question fondamentale dans la négociation et constitue une question devant être abordée préalablement à l’examen et à l’adoption d’une solution commune de développement ».
En clair, contrairement aux allégations des détracteurs du pouvoir en place, la récente visite du ministre français n’impacte nullement sur la volonté de la partie malagasy à lutter pour la rétrocession de ces îles malagasy. La missive d’hier du MAE, en guise de conclusion, rappelle d’ailleurs que « les discussions sont en cours avec la partie française en vue de la poursuite des négociations y afférentes dans le cadre de la Commission mixte ».
La Rédaction
Insuffisant. La conservation des aires protégées passe par la surveillance. Toutefois, actuellement, un agent forestier doit surveiller une surface de près de 2 500 hectares, et ce à pied. « Ce qui fait que prendre les malfaiteurs sur le fait accompli reste encore assez difficile pour nous. Nous ne faisons que constater des faits, sans pouvoir trainer en justice ces destructeurs de l’environnement. Le nombre de dossiers relatifs à la destruction des zones protégées, remis aux autorités compétentes, est ainsi limité », a expliqué le Dr Mamy Rakotoarijaona, directeur général de Madagascar National Parks (MNP), lors de la présentation de son dernier bilan. Toutefois, malgré le manque de personnel, la situation des pressions au sein des aires protégées a quand même connu une nette diminution au cours des deux dernières années. Cependant, la carbonisation ou la fabrication de charbon, quant à elle, ne cesse d’augmenter.
Dans son dernier bilan annuel, Madagascar National Parks (MNP) a notamment examiné de près l’état des pressions subies par les aires protégées sous sa juridiction. Tous les chiffres recensés, que ce soient pour la coupe illicite, l’exploitation minière ou encore le braconnage, ont diminué. Malheureusement, ce n’est pas le cas en ce qui concerne le campement illicite et la carbonisation qui ont pour leur part augmenté, alors que les patrouilles sont déjà renforcées avec l’appui des communautés environnantes. Effectivement, entre 2018 et 2019, le nombre de fours à charbon actifs est passé de 191 à 261, soit une centaine de fours supplémentaires. Une situation assez alarmante surtout que les actions nécessaires pour la protection et la conservation de nos ressources forestières, et pour éviter que la prévision de la disparition de toutes les forêts primaires d’ici 2050 se réalise, sont encore en cours de déploiement.
Changements
« Le principal problème est que tant que la consommation perdurera, cette pratique continuera également. La hausse de la demande favorisera toujours l’augmentation des superficies détruites au sein des réserves. Toutefois, il y aura un temps où notre seuil de réserve sera atteint » a soutenu le directeur général du MNP, avant d’ajouter que : « les chiffres actuels sont certes encourageants mais insatisfaisants. Il nous faut encore réduire ces pressions pour préserver nos ressources. Nous ne nous décourageons pas malgré la difficulté de la tâche. Au contraire, nous avons adopté de nouvelles méthodes d’approche en valorisant la participation des communautés locales et l’utilisation des nouvelles technologies pour plus d’efficacité ». Effectivement, les agents forestiers disposent désormais d’un smartphone, ce qui leur permet de voir en temps réel l’apparition d’un point feu et d’intervenir plus vite.
Le renforcement des personnels de surveillance et l’intégration de la nouvelle technologie devront être priorisés pour une meilleure protection de nos forêts.
Rova Randria
Pratique interdite à Madagascar. Depuis le début de cette année 2020, le phénomène de vente pyramidale, plus précisément le système « Multi Level Marketing »(MLM) prend de l’ampleur dans la Grande île. Il s’agit d’un marketing de réseaux ou la vente par paliers appelée aussi « système à paliers multiples ». Cela consiste à obtenir des revenus en cherchant des personnes à s’investir, c’est-à-dire que le bénéfice des membres est fondé principalement sur le recrutement de nouvelles personnes. Ce qu’il faut savoir, c’est que seuls les initiateurs du système, placés au sommet, profitent du système en spoliant les membres de base.
« Je fais actuellement partie d’un groupe privé de voyageurs pratiquant le système MLM depuis 2019. Etant une aventurière, j’ai décidé d’y adhérer étant donné que tous les membres bénéficient d’un prix réduit au cours de leurs voyages (hôtel, vols ou les offres flas). Compte tenu de son statut de membre d’un club, chaque adhérent doit verser un droit d’inscription de 1 400 000 ariary pour avoir la carte « Elite » ou encore la somme de 950 000 ariary pour acquérir la carte « PRO ». Particulièrement, j’ai choisi la deuxième option, la moins chère, du fait que tous les mois, je dois encore allouer un autre montant de 350 000 ariary en guise d’abonnement. Si j’arrive à intégrer dans le club des autres membres, je percevrai un pourcentage de leur droit d’inscription, en plus de l’annulation de mon frais d’abonnement mensuel. Par exemple, en 30 jours, si j’enregistre trois inscriptions, je toucherai plus de 1 600 000 ariary, une étape qui n’est pas obligatoire mais bonne à saisir si vous voulez se faire de l’argent en une courte durée. Le club va me faire parvenir de l’argent une fois que j’arrive à réaliser 12 nouvelles inscriptions. Actuellement, je suis à 9 nouvelles adhésions et ma carte bancaire Visa m’est déjà parvenue. J’attends juste que le quota soit rempli pour encaisser mes gains estimés à plus de 6 millions d’ariary. De plus, les nouveaux recrus peuvent attirer d’autres gens, et cela me laisse le temps d’accroître mes bénéficies et d’amasser de l’argent, sans dépenser de l’énergie dans l’art de la persuasion », témoigne un membre.
Selon les juristes à Madagascar, cette pratique est pourtant illégale à Madagascar. Il s’agit d’une structure frauduleuse, c’est-à-dire un système ou une vente pyramidale. Ce qui la rend illicite est concentré sur la différence d’opportunité de gain à chacun. L’argent gagné par les membres provient d’autres membres de niveaux inférieurs, et le système ne fait que transférer de l’argent vers le sommet. « L’article 40 suivant la loi n° 2015-014 sur les garanties et la protection des consommateurs portant sur les pratiques commerciales illicites stipule que le fait par tout commerçant, industriel, prestataire de service ou artisan de proposer à une personne de collecter des adhésions ou de s’inscrire sur une liste, en lui faisant espérer de gains financiers résultant d’une progression géométrique du nombre des personnes recrutées ou inscrites, représente une infraction », souligne un avocat d’affaires.
De telle situation rappelle étrangement l’histoire de Bernard Madoff, auteur de la pire escroquerie financière de l’histoire à l’encontre de banques et de multiples investisseurs. Il a été condamné à 150 ans de prison en 2009 après avoir plaidé coupable de 11 chefs d’inculpation, entre autres pour fraude et blanchiment d’argent. Il n’avait jamais placé un seul centime des sommes confiées par ses clients, des membres de son organisation, piochant dans les fonds de nouveaux investisseurs pour rétribuer ou rembourser les plus anciens. Or, un jour, un nombre croissant d’investisseurs, affolés par la crise financière, avaient demandé à récupérer leur dû, une action impossible, d’où son incarcération.
En Afrique, cette pratique se traduit aussi par la tontine. Une association de personnes travaillant dans une même entreprise cotise à une caisse commune, une affaire connue à Madagascar sous le nom de « Hakandray ». La totalité du montant mensuel ou hebdomadaire ou encore trimestriel est remis à tour de rôle à chacune d’elles. Dans d’autres pays, il s’agit aussi d’un groupement de personnes qui met de l’argent en commun pour jouir d’une rente viagère reportable sur les survivants. Dans tous les cas, il existe toujours un grain de sable, placé délibérément, qui enraye le système, le classant ainsi de pure escroquerie.
La Rédaction
Déclaration d'amour. C'est ce que Nicolas Dupuis, entraîneur des Barea de Madagascar a annoncé dans l'émission « les Grandes bouches » sur Canal Plus. Les animateurs de l'émission dont il fait partie ont traité le cas de la sélection nationale ivoirienne, futur adversaire de Madagascar, aux éliminatoires de la Coupe d'Afrique des Nations 2021. A un mois de cette confrontation aller face aux Barea de Madagascar, la fédération ivoirienne a limogé l'entraîneur des Eléphants, Ibrahim Kamara. L'opportunité du limogeage ainsi que le probable successeur du coach limogé ont été les thèmes de l'émission diffusée dans la soirée de vendredi.
Le pire a été évité de justesse ! C’est du moins ce que l’on peut dire à propos de ce brutal affaissement d’une bonne partie de la structure du « Zaimaika », littéralement « bouffe-rapide », ce lieu de restauration bon marché très fréquenté, situé en plein cœur d’Analakely. En effet, la toiture s’est de nouveau brutalement affaissée au beau milieu de la nuit, vendredi dernier. Cette fois-ci, les dégâts ont été plus importants. Toutefois, l’on ne déplore aucune victime humaine, du fait que l’écroulement était survenu à un moment où l’endroit a été déserté des consommateurs. A l’index : la pluie diluvienne qui s’est abattue sans arrêt sur la Capitale. Bien qu’on n’ait enregistré aucun décès, les dégâts sont colossaux. D’après la Police nationale qui a fait un constat sur place, ni la nature, ni le coût des objets ou autres équipements endommagés, n’a pu être encore établi.
Le sang a giclé vers 8h du matin samedi dernier sur une portion de route passant à Malaza Ankadilalampotsy à Andoharanofotsy. Là, c’est le chauffeur d’un fourgon Mercedes-benz 409 qui faisait route vers la Capitale, qui a payé le plus lourd tribut à ce braquage par des individus armés circulant en scooters, trois au total. Et il y avait deux bandits sur chaque moto, selon un témoin. La victime a reçu une balle dans son cou car les assaillants n’ont pas hésité à tirer sur lui. Par ailleurs, les quatre autres personnes qui étaient dans le véhicule sont indemnes. En agissant de façon ainsi barbare, les agresseurs ont réussi à faire main basse sur une importante somme dont le montant n’a pas été officiellement communiqué.
Les ailes plombées, le volet social malagasy vole au ras du sol. La santé et l'éducation, en proie à une grave maladie, ne parviennent pas à avoir de l'altitude. En dépit des sacrifices ou des efforts consentis, elles végètent au plus bas. La santé malade ! En flagrante contradiction en soi-même par un jeu de mots ironique, le Corps de la santé ne se porte pas bien. Atteinte d'une maladie, apparemment incurable, le cancer de la corruption, le secteur santé malagasy vacille. A en croire le dernier rapport de l'ONG « Transparency International » par le bon soin de l'Initiative Madagasikara dirigée par Ketakandriana Rafitoson, directeur exécutif, le domaine de la santé malagasy reste encore et toujours le milieu où la corruption persiste et gagne malheureusement du terrain.
Il n’y a rien d’étonnant. TripAdvisor, la plus grande plateforme de voyage au monde, vient de dresser la liste des îles de l’Afrique préférées des internautes. Ce classement se base ainsi sur leurs avis émis sur le site de voyage. En termes de préférence, l’île de Nosy Be devance l’île Maurice. Dans le top 10, elle rafle ansi la première place du classement, laissant la deuxième place à Maurice. En tout cas, à en juger les descriptions faites par TripAdvisor, ces deux îles méritent bel et bien leur place respective.
Les pluies qui se sont abattues ces dernières 48 heures à Antananarivo ont laissé des séquelles. L'Autorité pour la protection contre les inondations de la plaine d'Antananarivo ou APIPA a indiqué que la plaine d'Antananarivo, traversée par la rivière Sisaony est placée sous vigilance jaune, synonyme de menace de danger. Selon le bulletin d'annonce des crues dans la plaine d'Antananarivo rendu public hier dimanche à 17 h, par cette entité, à l'échelle d'Ampitatafika, le niveau de la Sisaony est de 3,00 m.