Nos archives web
Super User

Super User

Demain, nous célébrerons le 73e anniversaire de la lutte pour la libération nationale. Mais la commémoration des événements les plus douloureux de l’histoire contemporaine du pays se déroulera dans une ambiance morose imposée par la propagation du Covid-19. En effet, les cérémonies, sur l’étendue du territoire, sont annulées à l’exception d’une seule au Mausolée sis à Avaratr’Ankatso mais avec des mesures de restriction et de sécurité très strictes.
Selon l’historien Solofo Randrianja, l’érection de la première stèle commémorative du 29 mars 1947 et la commémoration de la journée du 29 mars 1947 par l’Etat, avec le changement des noms de rue dans les grandes villes malagasy, étaient décidées lors du 10e congrès du parti gouvernemental – Parti social démocrate (PSD) – tenu en septembre 1966, sur proposition de « l’aile marchante du PSD », courant du parti mené par André Resampa, ministre d’Etat chargé de l’Intérieur.
« Par la force des choses, la commémoration de 1967 a eu le mérite important d’avoir créé le précédent qui permettra d’engager des débats sur des questions longtemps tabou. Mais le "travail de mémoire" plus que le "devoir de mémoire" est un travail collectif de deuil, s’y soustraire expose au "cercle infernal de l’inculpation-disculpation". Elle a permis de poser la nécessité d’ériger la stèle comme un lieu de mémoire à fréquemment visiter car incarnant ce travail collectif », note l’auteur.
Marque extérieure et palpable
Mais le choix du lieu à Antananarivo créait des polémiques. L’historien, dans un écrit, les relate de cette façon : « Cette aile semble de plus en plus s’imposer au sein du parti comme en témoignent les réactions dans Ny Marina (PSD) du 2 octobre 1964, l’érection d’une stèle à la mémoire de ceux qui sont morts pour l’indépendance de Madagascar a été décidée par le conseil municipal de Tananarive. La stèle sera érigée là où se dressait autrefois la statue de Gallieni. Nous nous élevons contre, car c’est là une idée de gens pourris d’orgueil. C’est la ville de Moramanga qui devait être choisie et non Tananarive où il n’y a pas eu un seul nationaliste tué en 1947. Nous demandons au ministère de l’Intérieur de rejeter cette décision ».
Le chercheur rapporte aussi des passages, lus dans le journal Hita sy Re du 27 janvier 1968, suivants : « L’acceptation par le gouvernement malgache de faire de la journée du 29 mars une journée nationale du souvenir célébrée chaque année plaît énormément. Mais la commémoration en pensée... ne suffit pas. On a besoin... d’une marque extérieure et palpable d’un monument concret... Chaque année, des dirigeants malgaches en compagnie de représentants du gouvernement français, etc. déposent des gerbes au monument élevé à la mémoire des soldats morts pour la France... On éprouve un tiraillement à cœur en voyant cela ». Cette année, tous les Malagasy se commémoreront à juste titre le 29 mars 1947 avec « un tiraillement à cœur ».
L’acte citoyen le plus important
La célébration de premier anniversaire du Tagnamaro initié par le ministère de la Communication et de la Culture est un autre acte citoyen suspendu par la pandémie à coronavirus. La cérémonie prévue à cet effet était prévue se tenir le 21 mars dernier dans l’enceinte du lycée d’enseignement général Jean-Joseph Rabearivelo à Analakely. La date a coïncidé avec la journée des poètes où l’érection d’une stèle était au programme, outre une opération de reboisement. La situation d’exception a poussé les responsables à tout ajourner.
Le confinement total met également en stand-by le processus de Révision annuelle de la liste électorale (Rale) enclenché depuis le 1er décembre. Du 10 mars à la fin de ce mois, tous les citoyens sont invités à se rendre au bureau de fokontany pour vérifier si leurs noms sont bien inscrits sur la liste électorale ou si les mentions à leur sujet comportent des erreurs à corriger. Des spots radio et télé ont été diffusés dans ce sens juste à la veille de l’état de nécessité d’urgence décrété le 21 mars.
Puisque les mesures de confinement total interdisent tout déplacement jugé non essentiel hors de chez soi, l’invitation d’aller au bureau de fokontany n’est plus de vigueur. Les stations radio et télé ont du reste cessé de diffuser les spots au profit de la lutte contre le coronavirus. Par ailleurs, presque tous les lieux de travail sont restés fermés jusqu’à nouvel ordre. Malgré tout, rester confiné chez soi jusqu’à l’extinction de l’ennemi commun, le Covid-19, demeure l’acte citoyen le plus important, voire même vital, dans le contexte actuel de solidarité obligée.
M.R.

4 nouveaux cas recensés. 298 tests sur les passagers et sujets contacts  ont été effectués par l'Institut pasteur de Madagascar (IMP) jusqu'à hier vers midi. 23 d'entre eux ont été déclarés positifs au coronavirus. C'était le dernier chiffre publié par le Centre de commandement opérationnel d'Ivato (COVID-19). Tel est le nombre total des personnes testées positives au COVID-19 à Madagascar lors  du récapitulatif d'hier à 12 heures 30 minutes.  De nouvelles contaminations se sont rajoutées aux 19 enregistrés mercredi. Selon le Professeur Vololontiana Hanta Marie Danielle, porte-parole dudit centre hier, les cas confirmés à Madagascar constituent toujours des cas importés faisant partie des vols arrivés entre le 17 et  le 19 mars.

 

Suite à une récente décision ministérielle, les demandes d'autorisation exceptionnelle de circuler, sont désormais à retirer à la gare routière d'Andohatapenaka (Maki), et non plus au centre de commandement opérationnel  COVID-19 (CCO) à Ivato. Mais là encore, Tiana Razafimahefa, le ministre de l'Intérieur est très explicite sur ce sujet. Pour circuler le jour, les demandeurs doivent soumettre deux lettres sous pli fermé (sous chemise) auprès des responsables à la gare routière d'Andohatapenaka. L'une est adressée au ministre de l'Intérieur. La seconde doit comporter, notamment pour les entreprises,  la liste des véhicules, mais aussi le nombre de places dans ces derniers, enfin la liste des agents à transporter.

En action en cette situation d'urgence sanitaire face au coronavirus. Les  membres de l'association Fitia se sont dépêchés hier au marché d'Anosibe pour sensibiliser les occupants sur les gestes à adopter pour prévenir la contamination du COVID-19. Cela a été également l'occasion pour la Première Dame, représentée par son équipe, de distribuer des Equipements  de protection individuelle (EPI). 

 Un enregistrement d'une voix féminine, avançant un bilan de 200 cas confirmés du coronavirus à Antananarivo, 70 autres à Toamasina ainsi que la mort de la jeune fille de 19 ans a fait le tour des réseaux sociaux, en début de semaine. Sitôt, la fausse déclaration de cette femme a causé une panique générale de la population, non seulement à Antananarivo, mais aussi dans les autres régions qui ne sont pas encore concernées par la menace. D'ailleurs, ces dernières vont jusqu'à interdire les Tananariviens de rejoindre leur ville dans le contrainte de contaminer les autres. D'autant plus qu'elle a prétendu être une journaliste et avoir été menacée de ne pas divulguer cette information. Face à cette situation, les Forces de l'ordre offrent une prime de 5 millions d'ariary à toute personne qui dispose des renseignements pour reconnaitre l'identité de la femme.

%PM, %26 %900 %2020 %20:%Mar

Un vrai chef

Andrianampoinimerina, 1787-1810, le grand monarque de l'Imerina, fut un grand guerrier. On le reconnut aussi comme étant un roi sage, intelligent ettempérant et qui respecte profondément son peuple. En fait, le point focal de sa sagesse réside sur le fait qu'il ne gouverne pas seul. Il se fait entourer d'éminents conseillers qu'il choisit bien. Bref, Andrianampoinimerina a l'étoffe d'un véritable chef. Et on l'accepte, on le respecte.

En cohérence avec l'évolution technologique. Pour faciliter au maximum le quotidien des consommateurs, la JIRAMA poursuit la diversification des moyens de paiement. En plus des paiements par mobile money, s'acquitter de ses factures sur Messenger devient également possible, et ce, à compter du mois prochain. 

Chômage partiel pour les salariés, chômage technique pour les entreprises, une réduction des activités pour les indépendants. Le ministère de l'Economie et des Finances a publié une note concernant les mesures économiques et fiscales pour affronter cette crise sanitaire. Le Gouvernement et le secteur bancaire se sont mis d'accord sur la mise en place d'un moratoire dans le remboursement d'un crédit bancaire au profit des entreprises lors de leur rencontre mardi dernier. En effet, selon les derniers rapports du baromètre sur l'industrialisation, 68,57% des industriels ont recours aux services bancaires afin de financer leurs investissements, et 60% pour les Besoins de fonds de roulement (BFR).

Une deuxième vague de matériels médicaux est arrivée dans la Grande île dans la soirée d’hier. L’annonce a été faite par le Président de la République Andry Rajoelina hier, au cours de son allocution télévisée quotidienne sur la télévision nationale malagasy. Une manière pour lui de rasséréner les populations des Régions face à la pandémie de coronavirus. Cette deuxième vague d’intrants médicaux, dont le contenu n’a pas pour l’heure été révélé, sera dispatchée dans les régions où se situent des passagers ayant débarqué dernièrement dans la Grande île, notamment à Nosy-Be, Sambava, Toamasina, Antsirabe, Mahajanga, Morondava, Toliara ou encore Taolagnaro. L’avion transportant ces intrants décollera dès ce jour, précise le Chef de l’Etat.  Ce dernier précise ainsi que tous les passagers des vols arrivés au pays depuis ces deux dernières semaines, subiront deux tests de dépistage, durant la période d’incubation de 14 jours du virus, soit jusqu’au 3 avril prochain.

Une sortie médiatique plus que choquante ! L'ancienne ministre et non moins ténor du parti « Tiako i Madagasikara », Ihanta Randriamandrato  a été l'invitée d'une chaîne privée de la Capitale avant - hier. Cet ancien membre du Gouvernement du temps de la Transition s'est exprimé sur la situation actuelle, la menace du coronavirus en l'occurrence, et s'est montré perplexe concernant la transparence dans la publication des nombres de cas confirmés comme ayant été atteints par ce virus. Cette politicienne a notamment déclaré qu'elle « ne croit pas » au bilan qui faisait état de 19 cas confirmés et zéro mort au moment de sa déclaration. Elle affirmait également qu'il est pratiquement impossible qu'il n'y ait aucun mort jusqu'à maintenant et sous- entend que le régime tenterait de dissimuler les statistiques exactes relatives aux victimes du COVID-19. Elle s'interroge même pourquoi la Grande île pourrait être différente des autres grands pays comme l'Italie ou la France. Une affirmation des plus aberrantes en cette période de crise sanitaire.

Fil infos

  • Corruption - 13 hauts fonctionnaires de l’Etat en prison
  • Pr Lily-Arison René de Roland - Lauréat du Prix Indianapolis 2025
  • Au lendemain de mai 1972 - Madagascar au rendez-vous des actes manqués
  • Antananarivo - Un concours de propreté pour les 192 Fokontany
  • Maminiaina Ravatomanga - « Nous répondons à nos détracteurs par nos valeurs »
  • Maison de force de Tsiafahy - Le meurtrier de Nanah déclaré évadé
  • Lac Iarivo et Village Artisanal - Deux projets phares pour transformer Ivato et Antananarivo
  • ACTU-BREVES
  • Actu-brèves
  • Vol de bovidés - Durcissement des peines en vue

La Une

Recherche par date

« May 2025 »
Mon Tue Wed Thu Fri Sat Sun
      1 2 3 4
5 6 7 8 9 10 11
12 13 14 15 16 17 18
19 20 21 22 23 24 25
26 27 28 29 30 31  
Pub droite 1

Editorial

  • Poreux !
    On ne cesse de dénoncer. A l’allure où vont les choses, ce ne sera pas demain la veille où l’on s’arrêtera d’interpeler. Le Chef de l’Etat, Rajoelina Andry Nirina, patron des patrons du régime Orange, plus d’une fois, tape sur la table devant certains faits qu’il juge inadmissibles compromettant l’avenir du pays. Homme ou femme politique proche du régime ou à l’opposé du pouvoir monte au créneau et tire la sonnette d’alarme sur la persistance de certains cas troublants qui frisent la gabegie dans le pays. Société civile, simples citoyens et certains prélats d’église n’ont de cesse d’attirer l’attention de tous en particulier les dirigeants du pays sur le risque d’une dégénérescence incontrôlée. La majorité silencieuse, comme son nom l’indique observe dans le silence. En réalité, préoccupée par les actes quotidiens de survie, la grande majorité de la population n’a pas le temps de voir autour d’elle.

A bout portant

AutoDiff