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Assassinat, enlèvement, harcèlement, intimidation, arrestation illégale et détention arbitraire.  Telles sont les difficultés auxquelles les journalistes et les professionnels des médias payent au quotidien afin de garantir l’accès à l’information au grand public et  promouvoir la Démocratie dans le pays. Des agressions qui, selon les journalistes, sont  souvent perpétrées dans des situations non constitutionnelles par des groupes de criminels organisés, les personnels de sécurité et mêmes les Forces de l’ordre. Cependant, la sécurité, la liberté d’expression sont des droits fondamentaux de chaque citoyen dont les Forces de défense et de sécurité (FDS) détiennent une grande part de responsabilité.  Afin de faciliter la tâche des journalistes et d’assurer leur sécurité dans l’exercice de leur fonction au quotidien, une convention entre les Forces de défense et de sécurité ainsi que les journalistes a été signée, jeudi dernier, au siège du ministère de la Communication et de la Culture à Nanisana. Appuyé par les Nations Unies, ce protocole se résume sur la protection des journalistes sur terrain,  l’accès à l’information et la sensibilisation de l’entité concernée, sur leur responsabilité quant à la réussite de ce protocole.

Selon la définition donnée par Wikipédia, l’expropriation pour cause d’utilité publique est une disposition du droit qui permet à l’Etat de « forcer un possesseur à céder son bien contre son gré ». Cet instrument juridique à la disposition des pouvoirs publics serait désormais impossible à mettre en œuvre à Madagascar, du moins si l’on s’en tient aux considérations émises ici et là à l’encontre  du projet présidentiel « Tana- Masoandro ».L’on accuse en effet le pouvoir actuel de porter atteinte au droit de propriété des particuliers d’Ambohitrimanjaka concernés par le projet suscité. Pire, certains n’hésitent pas à parler de crime contre l’humanité en insistant sur le fait que les terrains en question sont des rizières et/ou des biens ancestraux. Or, il faut savoir que, dans la pratique, l’expropriation pour cause d’utilité publique porte sur des terrains, quels qu’ils soient (urbains, ruraux, bâtis, nus, agricoles) et elle entraîne dans la plupart des cas un changement de leur destination.Ce que certains ignorent, c’est que le principe de l’expropriation est consacré par la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen de 1789 elle-même, dont l'article 17 dispose que « La propriété étant un droit inviolable et sacré, nul ne peut en être privé, si ce n'est lorsque la nécessité publique, légalement constatée, l'exige évidemment, et sous la condition d'une juste et préalable indemnité ». Ce passage exige deux conditions pour justifier une expropriation : d’une part, une raison d’utilité publique et d’autre part, l’indemnisation de l’exproprié. C’est ce qui, en gros, a été incorporé dans le droit positif malagasy. On l’aura remarqué : à aucun moment, il n’est fait mention, ni de la nature, ni de la destination du bien en question, encore moins de la volonté du propriétaire.

Partenaires commerciaux depuis plusieurs années, Madagascar et la Malaisie souhaitent aujourd’hui renforcer cette collaboration, plus particulièrement entre les opérateurs économiques de chaque pays, d’où la création de la Madagascar Malaysia Business Council (MMBC). Cette dernière a notamment pour objectif de promouvoir les relations économiques et commerciales entre les deux pays. Ainsi, un Business Forum sera organisé à partir du 12 novembre prochain. « A travers cet événement, nous voulons surtout faire découvrir aux opérateurs malaisiens tout le potentiel du marché mais aussi du secteur privé malagasy. Ces découvertes pourront ensuite déboucher vers des possibilités de partenariat et de collaboration. Cette première délégation « test » sera composée d’acteurs en provenance de plusieurs secteurs d’activités. Toutefois, à partir de l’année prochaine, les délégations viendront par filière. Les secteurs les plus intéressés sont notamment la construction, mais surtout l’industrie. Effectivement, de nombreuses industries malaisiennes sont prêtes à se délocaliser dans le pays » avance Johary Rasoarahona, vice-président du MMBC, avant-hier, au Fred à Faravohitra, lors de la présentation de cette grande rencontre. Une industrie d’automobile envisage déjà son exportation dans le pays, mais elle essaie de voir encore sa faisabilité. La Malaisie dispose en effet actuellement de trois grandes marques d’automobile dont la célèbre SsangYong. « Tout le monde pense que ces marques viennent de la Chine et de la Corée. Seule la construction se fait dans ces pays, parce que la main d’œuvre y est moins chère. Mais le design et la manufacturing est Made in Malaysia », a tenu à préciser le responsable. Il en va de même pour une industrie de nouilles instantanées. « La délocalisation de l’usine de production à Madagascar serait très bénéfique surtout pour une exportation vers l’Afrique », remarque le vice-président de la MMBC.

60,40%. Tel est le taux de réussite à l’examen du baccalauréat technique pour Antananarivo. Après la délibération qui a duré quelques heures, hier à Ankatso, les résultats ont été affichés depuis la soirée. Trois candidats sur 5 ont ainsi été admis pour l’enseignement technique, contre 2 sur 5 pour l’enseignement général. D’ailleurs, le baccalauréat technique enregistre toujours un meilleur taux de réussite par rapport à celui général. En 2018, les séries technique et technologique ont enregistré respectivement un taux de réussite de plus de 65% et 80%. Ces taux étant de 64% et 73% cette année, ce qui donne une moyenne de 60,40%.  Comme durant les résultats du baccalauréat général et les détails de la session exceptionnelle pour les candidats recalés, la collecte d’informations auprès de l’Office du Bac et de l’université d’Antananarivo s’avère plus que difficile. La plupart des responsables ne veulent livrer des informations à la presse tandis que d’autres préfèrent rester comme des sources officieuses et anonymes. Cette situation pourrait s’expliquer par les poursuites et emprisonnement récents de certains responsables suite à la fuite de sujets et désorganisations lors de la session officielle, en début septembre dernier. Pour les autres provinces, le taux de réussite pour le bac technique s’élève à 52,18% pour Toamasina et 54,11% pour Mahajanga. Pour Toamasina, la délibération s’est tenue hier matin, avec une moyenne de 9,75%. Les résultats ont été affichés hier après-midi au lycée technique, outre leur publication sur le site web de l’université ou encore par SMS. Pour Mahajanga, la meilleure note enregistrée étant de 16/20, dans la mention Très bien. Dans tous les cas, la collecte d’informations y est plus facile, avec des responsables plus accessibles…
Recueillis par Patricia R.

Pour l’intérêt des opérateurs économiques. La ligne Antananarivo-Ambatondrazaka-Toamasina a été officiellement réouverte, hier. Après quatorze années d’inactivités, Tsaradia, la filiale domestique d’Air Madagascar, a repris les vols à destination de cette Région du pays.
« Ambatondrazaka, plus particulièrement la Région d’Alaotra Mangoro, est aujourd’hui considérée comme le grenier de Madagascar, et pas seulement dans le domaine du riz. De ce fait, de nombreux opérateurs n’ont cessé de demander la réouverture de cette ligne, mais aussi celles sur toute la zone des hautes terres centrales. Après une étude fructueuse de la faisabilité de ce projet, nous avons donc décidé de le concrétiser pour satisfaire les besoins des opérateurs mais aussi des touristes souhaitant accéder facilement à cette partie du pays » a expliqué Andriamamonjy Rafanomezantsoa, directeur général de Tsaradia, contacté hier au téléphone. Après le vol inaugural d’hier, la fréquence des vols sera assurée par les ATR de la compagnie et deux vols par semaine auront lieu, à savoir le mercredi et le dimanche. Le prix d’un billet en aller simple coûtera environ 373 500 ariary pour la ligne Antananarivo-Ambatondrazaka, et 271 500 ariary pour Ambatondrazaka-Toamasina. « Nous avons décidé de continuer cette nouvelle ligne vers Toamasina toujours dans l’objectif de soutenir nos entrepreneurs, plus particulièrement les exportateurs. En avion, ils pourront notamment gagner beaucoup de temps pour transporter leurs marchandises vers le grand port du pays. Cela nous permet également de développer la partie fret de la compagnie et de notre compagnie-mère », rajoute le responsable. Effectivement, la durée du vol Ambatondrazaka-Toamasina ne dure que 15 minutes. Et une durée de 35 mn pour la ligne Antananarivo-Ambatondrazaka, contre 9 à 10 heures de voiture.

Rénovation

Rassurer par rapport au projet Tana Masoandro. Tel est l’objectif de l’Etat. La mise en place d’un guichet unique, dans l’enceinte du Village Voara Andohatapenaka, correspond à l’initiative présidentielle. Ce bureau a ouvert ses portes et accueilli ses premiers demandeurs d’information. 737 familles sont, pour rappel, concernées par le projet.  Pour le premier jour d’ouverture, 147 personnes sont déjà venues s’enquérir des informations autour du projet présidentiel de nouvelle Ville. Ces personnes ont été reçues par le directeur général de l’Autorité pour la protection contre l’inondation de la plaine d’Antananarivo (APIPA).  « Notre propriété est-elle concernée par le projet ? », a été la question récurrente soulevée par les demandeurs d’information, selon le premier constat établi par le DG de l’APIPA.  Autre constat, de nombreux  propriétaires terriens à Ambohitrimanjaka ignorent les détails concernant leurs terrains et sur les démarches qu’ils devront faire, selon le constat du DG Philippe Rateloson.  Les questions autour de la procédure d’indemnisation ont également été soulevées. Le guichet unique sera, selon les explications, chargé de l’organisation des indemnisations. Selon le DG de l’APIPA, le paiement des indemnisations se fera au Village Voara Andohatapenaka pour éviter de longs déplacements aux familles concernées.  Des explications sur la procédure d’expropriation ont été également fournies. Faut-il en effet rappeler que l’expropriation peut avoir lieu à condition qu’une indemnisation soit versée. Laquelle indemnisation peut être fixée par accord amiable entre expropriant et personne expropriée. Si aucun accord à l’amiable n’est trouvé, une procédure d’expropriation est alors lancée.  En cas de voie à l’amiable, si les ménages qui disposent des documents prouvant qu’ils sont propriétaires d’un terrain, il est immédiatement procédé à l’acte de vente, selon le DG de l’APIPA. Le paiement sera procédé sous un délai de quatre jours au plus tard. En cas de défaut d’accord à l’amiable, la procédure d’expropriation se poursuivra et l’indemnisation s’effectuera sous un délai de quatre mois environ.

A quelques jours du début de la campagne électorale à la communale, les soutiens envers le candidat Naina Andriantsitohaina affluent. La dernière en date vient d’une association des natifs de Fianarantsoa dénommée Fikambanan’nyZanakin’ny Faritanin’i Fianarantsoa (FIZAFAFI) qui a déclaré officiellement hier son soutien au candidat de l’IRD pour occuper le poste de maire de la Commune urbaine d’Antananarivo. « L’association est convaincue par le programme du candidat dans la revalorisation de la Capitale et ses projets s’alignent aux 13 engagements du Chef de l’Etat Andry Rajoelina. Ces deux raisons nous sont amplement suffisantes pour le soutenir dans cette course à la Mairie d’Antananarivo » explique Razafindramanana Pierrot, Sg de la FIZAFAFI, qui a conduit la délégation avec le rapporteur de l’association Jacquot Randriamampianina. Celui-ci a renchéri que l’association matérialisera son soutien par la descente sur terrain durant la campagne en effectuant du porte-à-porte dans les quartiers de la Capitale.

Coup de théâtre au sein du Gouvernement de Christian Ntsay. Le ministre de l’Energie, de l’Eau et des Hydrocarbures, Vonjy Andriamanga vient d’être limogé hier. Christian Ramarolahy, ministre des Postes, des Télécommunications et du Développement numérique, assure  l’intérim en attendant une nouvelle nomination. Le ministre Vonjy Andriamanga est le premier membre du Gouvernement à faire l’objet d’un limogeage. Rappelons que ce ministre a été nommé le 24 janvier dernier.Sa difficulté à gérer les foyers de tension de ces derniers jours pourrait être la raison de son éviction. D’autant plus que les trois départements de son ministère ont tous été secoués par la crise. Faut – il rappeler la dernière « fausse » pénurie de carburants qui a semé la panique au sein des usagers de la Capitale. Il a fallu voir monter la grogne des consommateurs pour que le ministère soit sorti de son silence. Le Président de la République a également dû intervenir en convoquant une réunion des pétroliers la semaine dernière.Ce limogeage intervient d’ailleurs 24 heures après la démission du directeur général de l’Office malgache des hydrocarbures, Laurent Rajaonarivelo.

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Trop de frimes !

Cérémonies d’investiture par ici ! De grandes fêtes de présentation par-là ! Des bla-bla et rien que des bla-bla partout. Députés et gouverneurs ne se privent pas à des pompes festives. On frime trop ! Elus ou hauts responsables de proximité nommés ou autres sont trop enclins à la tentation des « m’as-tu vu ! » Et on ignore l’importance, semble-t-il, des trois mots-phare : « discrétion », « efficacité » et « austérité ». A ce rythme, on va prendre facilement des semaines et des mois pour des prunes. On a la triste impression qu’on ne suit pas trop le Chef de l’Etat Rajoelina Andry. Quand il a annoncé haut et fort lors de son discours d’investiture, à Mahamasina, que « tout est urgent », « il n’y a pas de temps à perdre », « il faut agir vite », etc. il semble que le numéro Un du pays ne soit pas tellement compris, du moins auprès des responsables les plus concernés. Au fait, qu’est-ce que le peuple attend  de ces nouveaux élus ou des ces nouveaux représentants de l’Etat nommés dans les Régions ? En gros, le citoyen lambda espère vivement qu’on se penche immédiatement à l’examen de son cas ou à l’étude de son sort, et de là, faire ressortir le plus rapidement, les « remèdes » à appliquer. Le peuple a trop souffert ! Le temps n’est plus au palabre ! Il faut des actes et des résultats, « Asa fa tsy kabary ». Sitôt élus ou nommés, on retrousse les manches. Enfermé à l’intérieur des quatre murs, dans l’atelier, en cabinet d’étude ou dans le bureau de travail, à l’abri des flashes, on trime dur avec une équipe bien soudée. S’il le faut, on descend sur terrain pour s’enquérir des réalités exactes et discuter avec les paysans, partenaires incontournables, et ce, sans tambour ni tam-tam et loin des caméras et du micro.  On n’a pas de temps à perdre ! Pas de frime !
En effet, le pays a trop perdu du temps. Les crises cycliques détruisirent le peu que l’on disposait. A chaque fois, il fallait revenir à la case départ, à zéro. Le peuple en a trop souffert. La misère envahit tous les ménages. La grande majorité des Malagasy vit sous le seuil de la pauvreté. Démunis et appauvris, les concitoyens n’entendent plus attendre trop longtemps. Les beaux discours ne riment plus avec l’urgence de la situation. On est en droit de réclamer des responsables efficaces, capables de … produire des actes concrets. Finies les belles paroles, on veut des résultats palpables.
La vulnérabilité de la caisse publique (volam-bahoaka) impose à tous, en particulier les dirigeants de quelque niveau que ce soit, un train de vie modeste voire sobre et un ensemble de mesures dictées par la loi de l’austérité dans l’exécution de leurs tâches respectives. Devrait-on rappeler, à tout moment, que le Président Rajoelina évoque la nécessité, chaque fois que l’occasion se présente,  de gérer avec soin sinon correctement l’argent du peuple. Frimes, gaspillage et mise à sac n’ont plus droit de cité avec le régime IEM. Rajoelina a donné des consignes strictes et précises de telle manière qu’on traque  les responsables indélicats qui dilapident et qui détournent les deniers publics.

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La une du 31 octobre 2019

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Editorial

  • Paradigme spécial !
    Les Partenaires techniques et financiers (PTF), délégation de l’Union européenne, France, Royaume Uni, Allemagne, Japon, Corée du Sud, Etats-Unis, Canada englobés dans ce qu’on appelle la Communauté internationale s’interrogent pourquoi la Grande île ne parvient-elle pas à se décoller ! Ils ont adressé à l’intention des dirigeants du pays, des leaders politiques, des intellectuels, de la presse, de l’opinion publique en général, une étrange sinon inédite lettre leur posant la question : « pourquoi Madagascar se trouve-t-il dans de telle situation ? ». Une situation de misère intenable alors que le pays dispose des atouts divers et multiples que certains n’en peuvent pas se permettre d’avoir entre les mains ! En fait, il s’agit concrètement d’une interpellation directe de la Communauté internationale à l’encontre des dirigeants et des responsables à tous les niveaux du pays. Une mise en réflexion de chacun sur la gravité de la situation dans laquelle les…

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