C’est officiel ! Andry Rajoelina briguera un second et dernier mandat à la Présidence du pays. Il a annoncé sa candidature à l’élection présidentielle hier devant un parterre de partisans et des élus venus massivement au Palais des Sports Mahamasina. Une manière de réitérer son amour pour le peuple malagasy et de confirmer son attachement véritable pour la patrie. « En tant que Malagasy et pour la continuité des travaux entrepris jusqu’ici, je déclare officiellement que je suis candidat à la Présidentielle », a – t – il proclamé. Une annonce solennelle accueillie par des cris de joie et des « Merci prezida » scandés par ses partisans tous d’orange vêtus.
Le numéro un du parti TGV ne manque pas de souligner les manœuvres de sabotage dont il est victime. « Nombreux sont ceux qui ont tenté de me mettre des bâtons dans les roues. Nombreux sont les critiques, les sabotages à mon encontre, mais cela ne m’a pas empêché d’avancer. Au contraire, cela m’a encouragé à travailler encore plus », a – t – il encore affirmé. Il semble faire allusion à la dernière manœuvre de certains candidats qui se sont ouvertement opposés à sa candidature en invoquant le motif de sa double nationalité. Selon toujours ses propos, la Constitution est l’unique référence qui l’autorise à briguer un deuxième et dernier mandat. Et lui d’insister que « seul le peuple malagasy peut décider et faire son choix pour désigner la personne qu’il souhaite mettre à la tête du pays.
Clin d’œil affectueux à sa famille
Dans son discours, Andry Rajoelina a adressé un message particulièrement touchant aux membres de sa famille. Il a remercié tendrement son épouse, Mialy Rajoelina pour son soutien au cours de son premier mandat présidentiel tout en lui déclarant son amour. Il n’a pas manqué de remercier ses enfants pour les sacrifices qu’ils ont dû faire dans cet engagement de leur père pour la Nation.
Pour cette nouvelle course à la magistrature suprême du pays, le Chef de l’Etat compte sur le soutien indéfectible de ses partisans ainsi que ses multiples réalisations au cours de son premier mandat. Des réalisations dans différents domaines, notamment la mise en place de nombreuses infrastructures hospitalières, scolaires, universitaires, routières ou encore sportives. D’ailleurs, il a évoqué la dernière grande victoire de la Grande île lors des derniers Jeux des îles de l’océan Indien qui se sont récemment déroulés dans le pays. Des jeux durant lesquels les athlètes malagasy ont récolté un nombre record de médailles. Une fois de plus, Andry Rajoelina a martelé que l’unité du peuple malagasy conduit à la victoire.
En parallèle à cette cérémonie d’annonce de candidature d’Andry Rajoelina au Palais des sports, son mandataire a déposé son dossier auprès de la Haute Cour constitutionnelle à Ambohidahy. Le Chef de l’Etat devra normalement démissionner de son poste dans les prochains jours, soit 60 jours avant la date du scrutin du 9 novembre selon la Constitution.
La Rédaction
Les dés sont jetés, le point de non-retour acté ! La clôture de la date de dépôt de candidature est effective depuis hier 6 septembre. Elle est irrévocable ! Aucune dérogation ni faveur spéciale accordée à qui que ce soit. Eventuellement, la HCC pourrait accepter de recevoir un complément de dossier dans un délai impératif préalablement fixé.
Le processus de l’élection présidentielle de novembre entre dans une phase décisive. Les choses sérieuses commencent. Il n’y a plus de place à la fantaisie. On n’a plus qu’à attendre le verdict des neuf Hauts Conseillers d’Ambohidahy relatif à la publication de la liste officielle et définitive des candidats admis à concourir pour le poste de Président de la République de Madagasikara. La course vers le Palais d’Iavoloha sera, ce jour-là, ouverte. Et que le meilleur gagne !
A peine une vingtaine de candidats a déposé leurs dossiers jusqu’à hier, date limite. Apparemment, la fixation de la caution à deux cent millions d’ariary (un milliard de FMG) a eu son impact. Par les temps qui courent, il n’est donné à tout le monde de se procurer de cette somme qui pour le commun des mortels reste inaccessible durant toute sa vie à moins que l’on use des modes opératoires illicites formellement réprimés par la loi.
Sollicitée de partout en particulier par son propre parti, Tanora MalaGasy Vonona (TGV), la candidature se précise. En effet, les membres du TGV, réunis en Congrès au CCI Ivato, du moins ce qui en reste, qui n’est pas des moindres d’ailleurs, sollicitent haut la main la candidature de leur président fondateur pour un second mandat à la prochaine élection présidentielle de novembre. A souligner que, après certains abandons, le gros de la troupe reste fidèle derrière son leader. La rencontre de deux jours d’Ivato leur a permis de consolider l’union.
La sollicitation adressée à Rajoelina pour un second mandat s’inscrit dans la ligne droite de la logique et de la légitime. Le porte- parole du parti lors de la publication de la résolution du Congrès l’a bien signifié. Beaucoup ont été faits. Pour ne citer entre autres, les infrastructures scolaires, sanitaires et routières à travers le pays. Des constructions ou des réfections sinon des réhabilitations qui correspondent aux normes universellement requises. Les problèmes de sous-alimentation et malnutritions chroniques dans le Sud s’améliorent. Mais, il reste beaucoup à faire. La pauvreté et l’insécurité demeurent des problématiques à résoudre. La lutte contre la corruption et celle contre l’impunité ont encore de long chemin à faire. Tout un ensemble de défis et des enjeux auxquels il faudra relever. Ce qui implique la nécessité de continuer. S’arrêter à mi-chemin se traduit par un manque de sérieux flagrant. Une fuite en avant que quelqu’un de la trempe de Rajoelina ne fera jamais.
La question relative la naturalisation ou de la nationalité étrangère du Chef de l’Etat, candidat potentiel à sa succession ne devait se poser car il s’agit d’un faux problème, d’un faux débat. C’est un Malagasy de père et de mère. Né à Madagasikara et marié à une Malagasy de père et de mère ! Il ne peut ne pas être Malagasy. Un gasy pur-sang ! Le débat est clos !
D’ores et déjà, il va falloir affûter les armes !
Ndrianaivo
Le dépôt des dossiers de candidature au poste suprême du pays s’est achevé hier, conformément au calendrier électoral officiel. Pendant cette période du 23 août au 6 septembre, 28 dossiers ont été déposés par des candidats potentiels.
Parmi les candidats, on note des poids lourds de la scène politique malgache comme Andry Rajoelina, l’actuel Président élu en 2019 et le chef de file de l’Opposition malgache Marc Ravalomanana le finaliste malheureux, arrivé en deuxième position il y a cinq ans.
Parmi les prétendants à la magistrature suprême, on note plusieurs candidats indépendants et inconnus au bataillon de la scène politique dont on se demande légitimement, s'ils remplissent effectivement tous les justificatifs requis notamment le document attestant du versement de la caution fixée à 200 millions ariary ou encore les documents fiscaux.
Quid aussi de la base électorale de ces personnes qui lorgnent sur le fauteuil d’Iavoloha. Quid également de la campagne électorale où il faudra avoir encore plus de moyens pour notamment visiter les Districts dans un pays aussi grand que Madagascar où les moyens de communication sont encore très faibles.
Place au tri !
L'on se demande d'ailleurs si ce n'est pas pour cette dernière raison qu'un candidat déclaré à la présidentielle a préféré jeter l'éponge, après avoir pourtant annoncé à la stupeur quasi générale quelques jours auparavant avoir réussi à mobiliser les 200 millions d'ariary pour constituer la caution électorale, suite à un appel aux dons pour payer son entrée à la course à Iavoloha. Notons qu’une candidate qui a déposé son dossier à Ambohidahy quelques jours auparavant a annoncé le retrait de celle-ci hier.
Rappelons que le dépôt du dossier n’est pas une confirmation officielle d'éligibilité des candidats. Les pièces des dossiers d'inscription devant être soumis au contrôle de la HCC. Ce n’est qu’au terme de la période de vérification du respect des conditions de recevabilité des candidatures et des conditions d'éligibilité des candidats qu'Ambohidahy fera la publication des candidats officiels.
La liste officielle des candidats est arrêtée définitivement au plus tard cinq (5) jours après la date limite de dépôt des dossiers de candidature et affichée au siège de la HCC. L'on saura alors lesquels sont les candidats véritablement sérieux et les candidats farfelus. Lors de l'élection présidentielle de 2018, la HCC avait finalement retenu 36 candidats et en avait écarté 10 après avoir traité les dossiers de candidature à la présidentielle. L'absence du reçu de versement de la caution au Trésor public a été la principale cause du rejet de la majorité sinon tous les dossiers des recalés.
La Rédaction
Dans la matinée d'hier, le corps sans vie d'un homme, encore dans la fleur de l'âge fut découvert au milieu des jacinthes d'eau d'un marécage à Ambohimiandra Ambanidia. La victime est encore tout vêtue lorsque des passants l'ont repérée ainsi gisant inerte à cet endroit. Et son sac que le malheureux était encore resté accroché au concerné.
Après l'alerte, les autorités du Fokontany ont procédé à un constat, avant que le Bureau municipal de l'hygiène (BMH) ne vienne récupérer le corps pour le transporter à la morgue de l'HJRA Ampefiloha, en fin de la matinée, hier.
Pour l'heure,lesdites autorités ne se sont pas encore exprimées sur l'affaire. Leur silence empêche de savoir s'il s'agit d'un meurtre ou d'une toute autre chose. "De toute façon, la dépouille du concerné ne sera pas autopsiée que dans le courant de la journée, hier", précise une source.
Cela expliquerait donc le fait qu'aucun argument officiel pour attester si cet homme a été attaqué par des bandits, ou bien s'agissait-il d'un tout autre motif ? En attendant, les proches de la victime se sont déjà rendus à la morgue d'Ampefiloha pour l’identification du corps. Le seul élément qui a filtré de ce côté, c'est que la victime a disparu subitement du circuit alors que ses proches ont attendu avec inquiétude son retour au foyer la nuit précédente.
F.R.
Le festival « Le temps Fort Danse » bat son plein. Depuis le 29 aout dernier à l’enceinte de l’Institut Française de Madagascar s’est transformé en une piste de danse pour les danseurs. La première journée du festival a été marquée par la prestation de la Compagnie Lovatiana et la démonstration en image du talentueux peintre Naty Kaly qui a ravi plus d’un. Week-end dernier, le festival a mis en avant des compagnies de danse contemporaine de renommées telles que la Cie Anjorombala et Julie Iarisoa. Un rendez-vous qui a été véritable feu d’artifice artistique, avec également la participation de la Cie Bibliothèque Rose, la Cie ADM lauréate du concours chorégraphique d’Evasion Danse 2023 et Léon Ranomenjanahary Trio. En outre, la journée d’hier a été marquée avec un spectacle dénommé « Infinité » offert par la Compagnie Yvann Alexandre et la projection du film biographique « Les acteurs de la danse actuelle à Madagascar » de Njara Rasami. D’autres performances et manifestations captivantes et innovantes emmèneront également le public dans un voyage artistique durant tout le long de ce festival qui fermera ses rideaux le 16 septembre prochain. Des chorégraphies audacieuses, les jeux de lumières et les décors créatifs transporteront le public durant ses deux semaines consacré uniquement à la danse. En parallèle des spectacles, le festival offrira des ateliers et des formations animés par des danseurs professionnels. Ces sessions interactives permettront aux amateurs et aux professionnels de développer leurs compétences, d'explorer de nouvelles techniques et d'enrichir leur compréhension de la danse contemporaine et du hip-hop. Des moments privilégiés pour partager, apprendre et se connecter avec la communauté artistique. Enfin, le Festival de Danse proposera également des conférences animées par des experts du domaine de la danse. Ces conférences aborderont des thématiques variées telles que l’évolution de la danse, les influences culturelles dans le hip-hop, l'impact social de la danse, et bien d'autres sujets passionnants. Les conférences offriront une occasion unique de découvrir les coulisses de la danse et d'approfondir sa compréhension de ces formes artistiques. A rappeler que toutes les manifestations dans le cadre du festival sont gratuites
Si.R
Les amoureux du livre seront ravis du passage du bateau « Logos Hope » à Madagascar. Il fera escale à Antsiranana début octobre puis rejoindra Toamasina au mois de décembre.
Des milliers de livres sont consultables sur place et d’autres seront vendus à des prix abordables. En tout, le navire offre 5 000 ouvrages concernant plusieurs domaines de connaissance. Les sujets vont de la science à la vie de famille, les sports, les loisirs, les livres pour enfants, les ouvrages académiques, les dictionnaires et Atlas, et plus encore.
Dans ses habitudes en mission, les enfants âgés de moins de 12 ans seront autorisés à entrer gratuitement, à condition qu’ils soient accompagnés par des adultes. Le prix pour les autres tranches d’âge n’a pas été encore communiqué.
Une opportunité pour les jeunes
En plus de l’atout culturel que le bateau emmène avec lui, des offres d’emploi temporaire sont également prévus au passage du Logos Hope. En effet, les élèves maîtrisant l’anglais pourront être des bénévoles travaillant parmi l’équipage. Cela va les aider à parfaire leur langue, mais aussi à participer à la facilitation de la visite de cette grande librairie flottante. Ils serviront entre autres d’intermédiaire en tant qu’interprètes pour l’équipage qui parle l’anglais et les visiteurs malagasy.
Ce ‘‘bain linguistique’’ est toutefois réservé à ceux qui ont entre 18 et 30 ans. Les acquis pendant leur séjour en tant que bénévoles sur le Logos Hope leur seront utiles dans la continuité de leurs études.
La plus grande librairie du monde a pour mission l'acheminement des livres là où ils se font trop rares et afin d’aider les gens à découvrir le monde à travers les ouvrages à bord.
Glaces et autres mets gastronomiques à découvrir
En plus des livres, les visiteurs pourront également apprécier l’espace «international café», destiné à la vente de glaces, de boissons et de casse-croûte. Ainsi, en plus de la « ballade mentale », les papilles vont être aussi à la fête. Les enfants seront aux anges avec les variétés de glace que le service du bateau offre. Les visiteurs peuvent aussi faire le tour du monde des plats et découvrir ceux du monde que le chef du Hope et son équipe proposent.
Les visiteurs de ce bateau pourront l’explorer, en commençant par sa zone d’accueil où il est présenté dans une courte vidéo et des dispositifs interactifs.
Logos Hope
Ce navire est exploité par GBA Ships e.V, une organisation caritative internationale basée en Allemagne. Depuis sa conversion en bibliothèque flottante, soit 40 ans de service, il a accueilli 45 millions de visiteurs sur ses passerelles dans plus de 150 pays et territoires à travers le monde. Dans le cadre de ses activités antérieures, le Logos Hope a visité, depuis 2009, plus de 90 ports à travers le monde.
Le Logos Hope est un navire long de 135,5 mètres. Il compte 400 membres d’équipage âgés de 20 à 30 ans, de 60 nationalités différentes et exerçant à titre bénévole. Cet équipage œuvre dans divers projets d’assistance pratique tels que la purification de l’eau, la construction, l’aide aux nécessiteux, le don de livres ainsi que des tests gratuits de vue et des dons de verres. Les membres de l’équipage du Logos Hope sont engagés à œuvrer ensemble pour manifester l’amour, la compassion à travers des projets sociaux. Ils assurent également la promotion de la littérature.
Nikki Razaf
Après une longue période difficile, Madagascar est en train de renaître de ses cendres sur la scène touristique mondiale. Après des années de turbulence et d'incertitude, le pays se redresse fièrement, prêt à accueillir le monde à bras ouverts. Le ministère du Tourisme a récemment annoncé des nouvelles encourageantes sur les arrivées touristiques selon lesquelles la Grande île est en voie de la récupération des touristes. Au cours des huit premiers mois de cette année, Madagascar a accueilli plus de 134 000 touristes, un chiffre qui réchauffe le cœur de tous les amoureux de cette île fascinante. Les visiteurs affluent de nouveau, cherchant à découvrir les merveilles naturelles et culturelles de cette nation unique. Le mois d'août a été particulièrement remarquable, avec près de 24 000 voyageurs ayant choisi de passer leurs vacances sur cette île enchanteresse. Ce chiffre représente le double de l'année précédente où seuls 12 000 visiteurs ont été enregistrés en août. Bien que ces statistiques soient prometteuses, elles restent en deçà des niveaux de 2019, lorsque Madagascar avait accueilli un total de 27 079 touristes au mois d'août. Cependant, le ministère du Tourisme est optimiste quant à l'avenir et présente Madagascar comme une destination phare pour les voyageurs avertis. Le mois d'août a été marqué par la visite de personnalités internationales de renom. L’on peut citer entre autres Francesco Totti, la légende du football italien, qui a choisi Madagascar comme destination de vacances, précisément l'île de Nosy Be, pour se détendre et en explorer le charme exotique. Mais également Alexandra Lamy, une actrice française célèbre, qui a jeté son dévolu sur le nord de Madagascar pour ses vacances estivales. Ces visites de célébrités renforcent la réputation de Madagascar en tant que destination de choix pour les voyageurs en quête d'aventure et de beauté naturelle.
Constance
L'industrie touristique malgache est en constante évolution. En 2020, le pays a réussi à attirer 87 100 touristes, ce qui le plaçait au 173e rang mondial en termes d'arrivées absolues. Cependant, lorsque l'on rapporte ce nombre au nombre d'habitants, Madagascar se classait au 200e rang mondial, avec seulement 0,0030 touriste par habitant. Malgré ces chiffres modérés, le secteur touristique a connu une croissance significative au fil des années, et les perspectives pour l'avenir semblent radieuses. Le ministère du Tourisme a également annoncé des nouvelles prometteuses concernant le développement de l'infrastructure touristique. Au cours des mois de juillet et août 2023, pas moins de 37 établissements d'hébergement et de restauration ont obtenu leurs autorisations d'ouverture. De plus, des licences B et C ont été délivrées à diverses entreprises liées au tourisme. Cette initiative vise à garantir que les visiteurs bénéficient d'une expérience de voyage exceptionnelle tout en contribuant à la croissance économique de Madagascar. Cependant, il est important de noter que le ministère du Tourisme est déterminé à maintenir des normes élevées dans l'industrie. Toute entreprise ou personne exerçant des activités touristiques sans autorisation sera poursuivie conformément à la réglementation en vigueur. Cette mesure vise à garantir la sécurité et la qualité de l'expérience des touristes tout en préservant l'intégrité de l'île. Malgré les défis posés par la pandémie de Covid-19, Madagascar offre un potentiel touristique remarquable. Les chiffres montrent une croissance constante du nombre de touristes étrangers depuis 1995, ce qui témoigne de l'attrait continu de la destination.
Carinah M
Pas correct. La défaite de l’équipe régionale de l’île de la Réunion, face à celle des Barea (0-1) en finale de la 11e édition des Jeux des îles, reste encore en travers de la gorge de certains joueurs. Et contrairement, c’est envers les Mauriciens qu’ils ont la rancune et non contre les Malagasy. Néanmoins, cet esprit qui anime certains joueurs de ce Département d’outre-mer (DOM) laisse à désirer.
Lundi dernier, selon une source officielle, des Réunionnais ont agressé des membres de la délégation mauricienne dont le coach du club « M », Fidy Rasoanaivo, à l’aéroport d’Ivato où les deux délégations sont en partance pour leurs pays respectifs. D’après un témoin, dans la salle d’embarquement, des joueurs réunionnais ont approché l’arbitre mauricien de la finale en lui disant qu’il leur a volé en favorisant Madagascar. Un joueur mauricien leur a signifié de laisser tomber et de ne pas juger mal l’homme en noir d’autant plus que le match et les jeux sont déjà terminés. Cette remarque n’a pas du tout plu à un joueur réunionnais qui, sans réfléchir, lui a giflé. De cette agression, les joueurs mauriciens sont venus à la rescousse de leur coéquipier pour rendre la monnaie aux Réunionnais. Fidy Rasoanaivo est venu intervenir pour calmer ses protégés mais un joueur de l’île de la Réunion lui a donné un coup dans la tête.
L’intervention rapide de la Police des frontières a mis fin à la bagarre causée par les comportements des Réunionnais. L’incident a été filmé par les caméras de surveillance de la salle d’embarquement. L’entraîneur de l’équipe de la Réunion a demandé à ses joueurs de s’excuser de leur conduite. Excuse acceptée par Fidy Rasoanaivo et tout est bien qui finit bien. Les Mauriciens embarquaient à bord du MK 289 à destination de l’île Maurice et les Réunionnais prenaient le vol d’UU6616 pour l’île de la Réunion.
Par ailleurs, les observateurs malagasy se disent indignés de la mauvaise foi manifeste du milieu footballistique de l’île de la Réunion. « Avant même la compétition, l’introduction sur la liste de la sélection de la Réunion d’un international malagasy, en l’occurrence Boyer, me paraît de la provocation pure. Possédant de la double nationalité certes, celui-ci a déjà pourtant porté maintes fois le maillot des Barea tant dans les compétitions de la CAF que de la FIFA. Sauf erreur de ma part, une telle pratique n’est acceptée par les instances internationales. Comme si la fédération algérienne va sélectionner Benzema dans le championnat de la ligue arabe de football », avance un dirigeant de club de la Grande île. Un autre renchérit sur le déroulement de la finale qui conforte la thèse de la mauvaise foi. « Pourquoi les Réunionnais ont accepté que le penalty soit tiré après avoir refusé en vain la décision de l’arbitre et c’est seulement que la tentative de Tendry a été transformée que la bande à Jean Pierre Bade (ndlr : coach réunionnais) a rouspété vigoureusement » s’interroge-t-il.
La rédaction