Le pire est à craindre. La prochaine période d’étiage à Madagascar sera un peu plus difficile à passer par rapport aux précédentes. Les experts en climat qui se sont récemment réunis aux Seychelles durant la 11ème session du Forum régional sur les prévisions saisonnières de la région Sud-ouest de l’océan Indien l’ont annoncé. En fait, Madagascar fait partie des pays touchées par la baisse des précipitations, outre les Seychelles, la Tanzanie et le nord du Mozambique. Cette situation, causée par le phénomène Nina, impacte sur les ressources en eau et l’irrigation à des fins agricoles.
Pour leur part, les acteurs dans le domaine de l’eau, à commencer par le ministère de tutelle, se concertent régulièrement pour identifier les mesures à prendre face aux risques de pénurie d’eau durant la période d’étiage. La construction de forages dans les Régions en difficulté quant à l’accès à l’eau fait partie des solutions définies, d’après le ministre Fidiniavo Ravokatra. D’ailleurs, le dernier Conseil des ministres en date du 28 septembre en donne plus de détails. « 54 forages seront construits dans 8 Régions, à savoir Amoron’i Mania, Atsinanana, Betsiboka, Boeny, Fitovinany, Haute-Matsiatra, Ihorombe et Diana. Il s’agit de travaux d’urgence, lesquels se feront en 45 jours après la préparation des dossiers en tant que marché public. Chaque forage s’accompagne de la mise en place d’une machine de traitement d’eau », communique le Conseil des ministres. Pour rappel, la Région d’Analamanga a déjà bénéficié d’un tel projet l’année dernière, face au problème d’approvisionnement en eau constaté. Les 46 forages construits à l’époque sont maintenant opérationnels auprès de plusieurs Fokontany.
Outre les travaux d’urgence pour la construction de forages, d’autres activités sont aussi prévues pour faire face à une éventuelle pénurie d’eau durant la période d’étiage. « Des stratégies ont été élaborées depuis 2019. Celles fructueuses sont maintenues, voire renforcées », souligne le ministre de tutelle. La livraison d’eau par citernes et l’installation de bonbonnes font partie des solutions provisoires. A cela s’ajoutent les travaux d’entretien des infrastructures, depuis le captage jusqu’aux centres de traitement d’eau. D’un autre côté, les pluies provoquées constituent une alternative pour rehausser le niveau des rivières et autres ressources en eau. Cela exige toutefois des critères tenant compte des détails techniques et financiers ou encore des conditions climatiques. Jusqu’ici, la période opportune pour le faire et les localités bénéficiaires ne sont pas encore déterminées.
Patricia Ramavonirina
C’était là une priorité annoncée, en voici donc la concrétisation. Parmi les plus grandes lignes du dernier Conseil des ministres figure l’approbation d’une communication verbale relative à la répartition des 17 900 postes budgétaires, inscrits dans la loi de finances rectificative 2022. Une répartition dans laquelle l’Education nationale se taille de la part du lion.
Selon le compte rendu de la réunion hebdomadaire du Président de la République et des ministres, ces 17 900 postes budgétaires seront répartis entre les départements ministériels et institutions considérés comme étant les plus prioritaires. Parmi ces postes budgétaires, 17 200 postes sont donc destinés à l’Education, la Santé publique et la Sécurité et la Justice.
9 800 soit plus de la moitié de la totalité des postes à pourvoir sont ainsi réservés au profit du département de l’Education nationale, 1 000 pour l’enseignement technique et 200 pour l’enseignement supérieur. Une politique de recrutements massifs est donc prévue. La priorité au niveau de l’éducation nationale devrait d’abord être de titulariser les maîtres FRAM répartis dans les établissements publics. C’est une logique s’inscrivant dans la politique du ministère pour autant que ces agents subventionnés attendent depuis des années d’être titularisés.
A titre de comparaison, 8 000 postes budgétaires ont été réservés à l’enseignement général et l’enseignement technique et professionnel pour l’année 2020. Si en 2019, 4.000 maîtres FRAM et des enseignants autorisés à enseigner ont été recrutés, en 2021, par contre, leur nombre était de 17.500. Autre concrétisation d’une priorité annoncée, l’Etat a prévu de créer ainsi 1 500 postes au profit de la Gendarmerie nationale, et 1 300 postes respectivement au niveau de la Police nationale et de l’Armée.
La Santé publique n’est également pas en reste. 1 500 postes sont disponibles au niveau du département de la Santé publique. 600 postes seront alloués au département de la Justice. Les 700 postes restants seront dévolus au recrutement de personnes au niveau de la Présidence, la Primature et 21 ministères pour compenser notamment les départs à la retraire, assurer l’opérationnalisation des Projets d’investissements publics et satisfaire les besoins en effectif. Le crédit ouvert aux dépenses courantes de la Solde est de 3 237,6 d’ariary dans la loi de finances rectificative pour 2022.
Lalaina A.
Victorieux face aux Seychellois. Les Barea de Madagascar U23 se sont imposés lors du match aller (5-0) et celui retour (7 - 1) du tour préliminaire à la qualification pour la Coupe d'Afrique (CAN), au Stade Barea Mahamasina, les 24 et 27 septembre derniers. Sauf changement, le Gabon sera le prochain adversaire de Madagascar. Et les Panthères sont déjà avertis du fait des résultats obtenus à Mahamasina et attendent de pied ferme les Barea le 24 octobre prochain.
Assurer la sécurité de la population et l'assainissement de la ville. Telles sont en général les missions de la Police municipale. Depuis qu’il a été élu premier magistrat de la Capitale, le maire Naina Andriantsitohaina a consacré une place importante pour le corps de la Police municipale, à travers la collaboration avec la Police nationale et divers départements, pour renforcer sa compétence. D'ailleurs, ce dernier est un pilier important dans la réalisation de son " veliranon' Iarivo", qui est le respect de l’image de la ville, la décongestion de la circulation ou encore la formalisation des marchés. La Police municipale a fêté mardi dernier ses 22 ans d'existence.
En ces temps de crise, la participation financière de la femme dans le ménage n’est pas encore une priorité pour la majorité des malagasy. Beaucoup estiment que les femmes ne devraient pas avoir le même droit d’accès à l’emploi que les hommes. En effet, d’après le rapport d’enquête de l’Afrobaromètre 2022, 66% approuvent que les hommes devraient plus avoir le droit à un emploi que les femmes lorsque l’emploi se fait rare. Parmi les enquêtés, ce sont plus les hommes qui soutiennent ce point de vue, soit 73% contre 59% de femmes.
De nouveau sur le tapis. La députée Masy Goulamaly, avec le soutien de plusieurs associations et activistes, va relancer la proposition de loi sur l’interruption thérapeutique de grossesse (ITG) auprès du Parlement. Sa énième présentation devant les parlementaires se fera durant leur prochaine session ordinaire, prévue mi-octobre prochain. « Je vais mener un plaidoyer auprès du Bureau permanent de l’Assemblée nationale afin que ses membres puissent l’intégrer à l’ordre du jour de la session. C’est seulement après cette étape primordiale que la proposition de loi peut passer aux travaux de commission pour enfin être votée en séance plénière », informe l’élue de Tsihombe, dépositaire. La dernière fois, le Bureau permanent a exclu la proposition de loi, une décision « illégale » d’après les activistes.
Décidément, quelle malédiction frappe le pays ! Tous les maux sont au rendez-vous, pratiquement presque au moment, pour faire subir le calvaire aux pauvres âmes qui habitent ce pays. La pauvreté s’intensifie et asphyxie le quotidien des petits peuples du jour au lendemain. Aggravée par l’inflation qui reprend son macabre envol, la précarité des conditions d’existence se complique. L’insécurité resserre l’étau et étrangle littéralement les gens de toutes les conditions sociales. Les bandits volent et tuent de jour comme de nuit. Ils disposent un arsenal de guerre capable de défier les Forces de défense et de sécurité.
Repenser le tourisme. C’est à travers ce leitmotiv qu’a été célébrée, hier, la journée mondiale du tourisme. Ainsi, toutes les parties prenantes sont invitées à s'engager dans la réflexion et à repenser aux actions en faveur d’un tourisme plus responsable, durable, inclusif et résilient. L’économie du tourisme a été durement touchée par la pandémie de coronavirus et par les mesures qui ont été adoptées pour limiter la propagation du virus. En effet, la pandémie a précipité l’économie du tourisme dans une crise sans précédent, sous l’effet du choc brutal et immense qu’elle a provoqué pour ce secteur. Les mesures adoptées aujourd’hui façonneront le tourisme de demain. Les pouvoirs publics doivent d’ores et déjà réfléchir aux implications de la crise à plus long terme.
Place au Jazz. Plus que quelques jours pour regarder, écouter, savourer le son de batteries, contrebasse, guitare, piano. Un grand événement de jazz arrive à grand pas dans la Grande île. Le programme complet de la 33e édition de Madajazzcar Festival, qui se déroulera du 5 au 16 octobre prochains, vient d’être dévoilé par Jackie Ranarison, son président et le nouveau collaborateur, le Sanfil Production. Comme à l’accoutumée, le maître-mot sera « ampleur et nouveauté » puisque les têtes d’affiche sont des grands noms de la musique jazz malagasy et les invités aussi de grands multiinstrumentistes de réputation internationale.