Publié dans Politique

Jeunes scolaires contaminés par le Covid-19 - Entre le risque d’une année blanche et celui d’une année endeuillée

Publié le vendredi, 08 mai 2020

Les derniers tests faisant état de 35 nouveaux cas positifs au Covid-19 sont encore à refaire. Mais s’il est confirmé qu’un certain nombre de contaminés (9 selon les résultats publiés avant-hier) sont des enfants en âge scolaire, se posera avec acuité la question sur l’opportunité de la reprise des cours, déjà effective pour les élèves, collégiens et lycéens en classe d’examen ainsi que l’ouverture généralisée des établissements d’enseignement, envisagée à un moment « en fonction de l’évolution de la situation ». Il reste néanmoins que, confirmation ou non des résultats d’avant-hier, cette vraie-fausse alerte a mis les parents dans la simulation d’une éventuelle propagation du coronavirus en milieu scolaire et force de constater que, depuis avant-hier, la panique a gagné bon nombre de foyers.
Environnement à très haut risque
En premier lieu, Il faut savoir que le sureffectif qui prévaut déjà dans la plupart des établissements d’enseignement du pays (publics ou privés) rend pratiquement impossible la distanciation de un mètre, encore moins celle de un élève par banc dans les salles de classe. En second lieu, outre les risques de contamination dans la cour de récréation où le personnel enseignant aura du mal à contenir la fougue de pré-adolescents et adolescents encore insouciants de ce qu’ils encourent. Et la reprise généralisée des cours s’accompagnera automatiquement de la ruée dans les transports en commun, lesquels, nul ne l’ignore, ont du mal à absorber la demande sans recours à la surcharge. Le constat s’impose de lui-même : à partir du moment où l’élève quitte le domicile familial, il va évoluer durant des heures entières dans un environnement à très haut risque.
Rapport bénéfice/risque
Sur un plan plus général, la situation sera difficilement maîtrisable dès l’apparition de cas positifs en milieu scolaire. En effet, la disparité des quartiers d’origine des élèves va grandement favoriser l’essaimage du virus dans toutes les directions et dans toutes les couches de la population. Etant donné que, dans l’écrasante majorité des cas, on est en face de sujets asymptomatiques (ce qui retarde leur détection) et le traçage des cas contacts qui s’ensuivront sera particulièrement difficile, pour ne pas dire impossible.
En l’état actuel de la situation, bon nombre de parents préfèrent le risque d’une année blanche, plutôt que celui d’une année endeuillée. Dans tous les cas, la perspective de vivre constamment avec le ventre tenaillé par la crainte d’une contamination, à la fin de chaque journée d’école, hante tous les esprits. Pour beaucoup, le rapport bénéfice/risque plaide en faveur de la non-reprise des cours, classe d’examen ou non.
La Rédaction

Fil infos

  • Animaux sauvages saisis en Thaïlande - Œuvre des réseaux de trafiquants à Madagascar
  • ACTU-BREVES
  • JIRAMA - Ron Weiss, nouveau directeur général
  • Production d’énergies renouvelables - L’Etat encourage les investissements privés
  • Actu-brèves
  • Coopération Madagascar-Maroc - Une seconde visite du Roi Mohamed VI se précise
  • ACTU-BREVES
  • Lutte contre la famine et les fléaux climatiques - Le Président Rajoelina plaide pour une hausse des financements
  • Actu-brèves
  • Energie renouvelable - Le premier parc éolien de Madagascar opérationnel début 2025

La Une

Pub droite 1

Editorial

  • Vouée à l’échec ?
    Le pays est en plein chantier d’élaboration d’une nouvelle Stratégie nationale pour la lutte contre la corruption (et l’impunité), la SNLCC. Celle qui est en vigueur arrivera à son terme à la fin de l’année en cours après dix ans de mise en œuvre dans la bataille contre cette « ennemie » apparemment imbattable. Mise en selle en 2014, la SNLCC actuelle finira sa course incessamment. Mi-figue, mi-raisin, le bilan de la décennie de la Stratégie nationale de lutte contre la corruption balance entre un échec et une réussite. Le Comité pour la sauvegarde de l’intégrité (CSI) se trouve dans l’embarras pour traduire la situation exacte. Sahondra Rabenarivo, la présidente du CSI, déplore plus d’une fois l’existence de certains facteurs de blocage dans le processus normal de la lutte contre la corruption. Il existe un dysfonctionnement perçu comme un frein au bon déroulement du système de lutte contre la corruption.

A bout portant

AutoDiff