Publié dans Politique

Elections sénatoriales - Le ministère de l’Intérieur définit son rôle

Publié le jeudi, 10 septembre 2020


La date des élections sénatoriales a été fixée par le Gouvernement au 11 décembre 2020. Le ministre de l’Intérieur et de la Décentralisation (MID) Tianarivelo Razafimahefa a délimité hier le rôle de son département ministériel par rapport à la tenue de ces élections. Interview.
L. V. : Les futures sénatoriales auront lieu le 11 décembre prochain. Quel a été le processus suivi qui a abouti à cette date ?
« La Commission électorale nationale indépendante a proposé la date. Elle a été entérinée par le Gouvernement. Le décret N°2020/110 a été adopté, décret portant convocation des électeurs. Mais pour ces élections sénatoriales, ce sont uniquement les grands électeurs qui voteront les sénateurs. Ces grands électeurs sont les maires et les conseillers municipaux. Les gouverneurs ne sont pas des grands électeurs puisqu’ils ont été nommés. Ils n’ont pas le statut d’élus.
L. V. : Quelle est la grande modification pour ces élections ?
« La principale modification est le nombre de sénateurs. A compter de ces futures élections, le nombre de sénateurs est fixé à 18, dont 12 élus à raison de 2 sénateurs par Province et 6 nommés par le Président de la République. Ce changement est totalement constitutionnel ».
L. V. : Quel est le rôle du ministère de l’Intérieur et de la Décentralisation par rapport à ces élections ?
« Le ministère met en place le cadre légal des élections. C’est pourquoi, le décret de convocation a été pris et ce 90 jours avant la tenue du scrutin. Mais deux autres décrets ont été pris également. Le décret n° 2020/111 fixant le montant de la contribution des listes des candidats aux frais d’impression des bulletins de vote. Le montant a été fixé à 15 millions d’ariary par liste de candidat et par circonscription électorale, c'est-à-dire par province. Seule la liste de candidat ayant obtenu plus de 10% des voix pourra se prévaloir du remboursement de la caution. Et le décret n° 2020/112 fixant les modalités d’organisation des élections sénatoriales. Ainsi, les sénateurs seront élus au suffrage universel indirect, par Province, pour un mandat de 5 ans renouvelable, au scrutin à un tour, sans panachage, ni vote préférentiel, ni liste incomplète. Il y aura 5 candidats par liste électorale ».
L. V. : Et quoi d’autres ?
« Outre la mise en place du cadre légal, le ministère assure la sécurisation des élections avant, pendant et après le scrutin. Par sécurisation, il s’agit bien évidemment de la sécurité des personnes, c'est-à-dire les grands électeurs et les personnels dans les bureaux de vote. Mais cette sécurité s’étend sur tout le territoire national, à travers le travail actif des démembrements du ministère, les services déconcentrés. Des élections sécurisées sont le gage d’une élection démocratique, donc acceptée par tous. De plus, il faut également prévoir la sécurité sanitaire de toutes les personnes impliquées dans le processus électoral ».
L. V. : Les rôles du ministère et de la CENI sont donc bien limités ?
« Le ministère s’occupe du cadre légal des élections et la sécurisation. La CENI s’occupe des opérations électorales à proprement parler. Comme son nom l’indique, la CENI est complètement indépendante. Le ministère ne s’immisce en aucune manière dans son travail ».
L. V. : Peut-on donc dire que le processus électoral est fin prêt ?
« Effectivement. Toutes les conditions ont été réunies pour la tenue de ces élections même le financement. Il ne faut pas oublier que tous les acteurs des élections, à savoir l’Etat, les partis politiques et la CENI savaient depuis 2015 qu’il y aura des sénatoriales fin 2020, à l’approche de la fin du mandat des sénateurs. Ce qui est le cas aujourd’hui dont le scrutin aura lieu le 11 décembre prochain ».

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Editorial

  • Problématique nationale ?
    La Grande île manque d’eau ! Contradictoire ! L’eau, cet élément le plus précieux parmi les quatre essentiels pour la vie, à savoir la terre, l’air, le soleil et évidemment l’eau, semblerait nous faire défaut en ces temps-ci ? Pour en devenir une problématique nationale. Le conditionnel est de rigueur. Quelque part, on doute sur la pertinence de la chose. On confond, semble-t-il, la situation naturelle du pays avec les dysfonctionnements de la compagnie nationale JIRAMA et du département de l’eau sur la gestion de cet élément indispensable à la vie. En fait, ce n’est pas l’eau qui manque, c’est la gestion rationnelle qui fait défaut. On n’est pas dans les pays du Golfe où l’océan du sable domine l’environnement ou en plein désert du Sahara où l’eau n’existe pas. Certes, il y a le grand Sud où les pluies se font rares, mais de là à dire que l’eau…

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