Publié dans Politique

Usines de transformation du bois - 10 000 emplois menacés !

Publié le vendredi, 11 septembre 2020

Les impacts des notes restrictives. Les entreprises travaillant dans la transformation de bois ont rencontré Vahinala Baomiavotse Raharinirina, ministre de l'Environnement et du Développement durable, hier, au Colbert Antaninarenina. Elles traversent aujourd'hui une crise sans précédente vu que ces usines ne disposent plus de stock de bois suffisants pour assurer leur bon fonctionnement. Effectivement, depuis la sortie des notes restrictives au mois de janvier 2019, suspendant toute exploitation de bois précieux mais aussi de bois ordinaires. En cette période, le ministère a décidé de mettre en place cette mesure afin de contenir les exploitations illicites mais aussi d'assainir toute la filière bois. Malheureusement, près d'un an et demi, ce sont surtout les opérateurs légaux qui en pâtissent le plus, pendant que les exploitations illicites continuent toujours. Actuellement, près de 10 000 emplois directs et indirects de la filière de transformation de bois sont menacés.

 

«Nous ne pouvons plus exporter nos produits depuis l'effectivité des notes restrictives. Pourtant, les exportations représentent près de 30 à 40% de notre production. Cette incapacité a particulièrement lésé nos activités. Plus d'un millier de personnes ont déjà perdu leurs emplois depuis. De plus, aujourd'hui, nos stocks de bois sont presque tous épuisés. Si les autorités ne prennent pas de décision dans les semaines à venir,  dans un mois plusieurs usines sur les vingtaines présentes à Madagascar pourraient fermer leurs portes», désole Fabrice Monti, opérateur dans la transformation du bois. Le traitement du bois prend notamment entre six à douze mois. Les opérateurs ont eu des stocks suffisants jusque-là. C'est pourquoi, cette crise ne se fait ressentir que maintenant. Cette rencontre avec le ministre a pour objectifs de trouver des solutions à court terme mais aussi à long terme pour remédier à la situation alarmante.

Solutions

Les opérateurs demandent alors la levée des restrictions, du moins sur les bois ordinaires. Et le ministre a pris en compte cette demande. « A court terme, nous libérerons les stocks de bois ordinaires légaux de 6 000m3 répartis dans onze régions du pays pour qu'elles puissent se maintenir à flots. Mais il faudra encore l'aval du Conseil des ministres, surtout que l'Etat enregistre des pertes tout comme les opérateurs, en termes de recettes fiscales. Et sur le long terme, nous mettrons en place une exploitation plus durable et responsable de cette ressource qui nécessitera des efforts drastiques de toutes les parties prenantes », a soutenu Vahinala Baomiavotse Raharinina. Des stratégies ont déjà été élaborées par le ministère en ce sens, entre la formalisation de la filière bois et la promotion du reboisement utile. Pour ce faire, les discussions seront entamées avec tous les acteurs.

Indépendamment de cette crise vécue par les opérateurs, ces notes restrictives ont également eu un impact positif.

« Depuis la mise en place de ces notes, la CITES n'a enregistré aucune exportation illicite ou autre. Ce qui est une bonne nouvelle. Nous devons alors désormais contrôler les exploitations illicite locales », se réjouit la responsable. Dans tous les cas, les opérateurs attendent beaucoup des suites de cette rencontre pour éviter la fermeture des usines et la perte du savoir-faire malagasy.

Rova Randria

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Editorial

  • Problématique nationale ?
    La Grande île manque d’eau ! Contradictoire ! L’eau, cet élément le plus précieux parmi les quatre essentiels pour la vie, à savoir la terre, l’air, le soleil et évidemment l’eau, semblerait nous faire défaut en ces temps-ci ? Pour en devenir une problématique nationale. Le conditionnel est de rigueur. Quelque part, on doute sur la pertinence de la chose. On confond, semble-t-il, la situation naturelle du pays avec les dysfonctionnements de la compagnie nationale JIRAMA et du département de l’eau sur la gestion de cet élément indispensable à la vie. En fait, ce n’est pas l’eau qui manque, c’est la gestion rationnelle qui fait défaut. On n’est pas dans les pays du Golfe où l’océan du sable domine l’environnement ou en plein désert du Sahara où l’eau n’existe pas. Certes, il y a le grand Sud où les pluies se font rares, mais de là à dire que l’eau…

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