Publié dans Politique

Démocratie - Une loi spécifique à la protection des lanceurs d’alerte évoquée

Publié le mardi, 15 septembre 2020

Le sujet des lanceurs d’alerte à Madagascar a été discuté au cours d’un débat sur visioconférence hier, organisée à l’initiative de la société civile. Un échange qui s’est tenu dans le cadre de la journée internationale de la démocratie. En effet, les lanceurs d’alerte contribuent à renforcer la transparence et donc la responsabilité démocratique. En effet, ces personnes font des signalements ou révèlent des informations concernant des menaces ou un préjudice pour l’intérêt général dans le contexte de sa relation de travail, dans le secteur public ou privé. Cela peut concerner les crimes ou délits, les erreurs judiciaires, la corruption, les atteintes à la sécurité, la santé publique ou l’environnement, les abus de pouvoir, l’usage illégal de fonds publics, les graves erreurs de gestion, les conflits d’intérêts ou la dissimulation des preuves afférentes.

La question spécifique à leur protection a ainsi été abordée lors du débat d’hier. Comme dans de nombreux pays en Afrique, le cadre juridique pour protéger les lanceurs d’alerte reste très faible à Madagascar. Le secrétaire général du ministère de la Justice, Imbiky Herilaza, rappelle notamment les dispositions légales qui protègent les témoins dans les affaires de corruption. Les intervenants ont également rappelé la loi sur la communication qui protège les sources des journalistes. La future loi sur l’accès à l’information publique pourrait possiblement également apporter son lot de renfort. Toutefois, tous se sont accordé à dire qu’il serait nécessaire de penser à élaborer une loi spécifique pour la protection des lanceurs d’alerte. Une loi dont la nécessité a été reconnue par le secrétaire général du ministère de la Justice. « Cela peut se faire. L’élaboration de cette loi peut être faite de concert avec les organisations de la société civile », opine-t-il.  Imbiky Herilaza estime cependant que les dispositions au sein de cette loi ne devront pas être « orientées » uniquement vers la protection des lanceurs d’alerte. Outre les dispositions légales qui régissent déjà les dénonciations calomnieuses et la diffusion de fausses informations, le Sg du ministère de la Justice soutient la nécessité d’instaurer des dispositions répressives dans l’éventuelle loi sur les lanceurs d’alerte, afin de prévenir que des personnes usent du statut de lanceurs d’alerte pour diffuser notamment des fausses informations.

La rédaction

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Editorial

  • Vigilance requise
    Attention ! « Mananika ny trambo ». La bête grimpe et rampe. Elle atteint la ligne rouge. Les sentinelles ne doivent pas baisser la garde. De quoi s’agit-il ! En cette semaine qui s’achève ce samedi 6 décembre débutait, le lundi 1er décembre par la célébration de la Journée mondiale de la lutte contre le Syndrome immunitaire déficitaire acquis, le SIDA. Un peu partout dans le monde, surtout dans les grandes agglomérations à risque, les autorités sanitaires organisèrent des manifestations parfois à caractère festif ou autres de nature à transmettre des messages forts sur le danger que représente le VIH / SIDA. Des mobilisations pour la conscientisation de la population notamment des jeunes, population à risque, sur la conduite à tenir. A Madagasikara, comme dans la plupart des pays à population jeune, le pays s’expose de plus en plus dangereusement aux griffes de cette terrible maladie. Ces deux dernières décennies,…

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