La question spécifique à leur protection a ainsi été abordée lors du débat d’hier. Comme dans de nombreux pays en Afrique, le cadre juridique pour protéger les lanceurs d’alerte reste très faible à Madagascar. Le secrétaire général du ministère de la Justice, Imbiky Herilaza, rappelle notamment les dispositions légales qui protègent les témoins dans les affaires de corruption. Les intervenants ont également rappelé la loi sur la communication qui protège les sources des journalistes. La future loi sur l’accès à l’information publique pourrait possiblement également apporter son lot de renfort. Toutefois, tous se sont accordé à dire qu’il serait nécessaire de penser à élaborer une loi spécifique pour la protection des lanceurs d’alerte. Une loi dont la nécessité a été reconnue par le secrétaire général du ministère de la Justice. « Cela peut se faire. L’élaboration de cette loi peut être faite de concert avec les organisations de la société civile », opine-t-il. Imbiky Herilaza estime cependant que les dispositions au sein de cette loi ne devront pas être « orientées » uniquement vers la protection des lanceurs d’alerte. Outre les dispositions légales qui régissent déjà les dénonciations calomnieuses et la diffusion de fausses informations, le Sg du ministère de la Justice soutient la nécessité d’instaurer des dispositions répressives dans l’éventuelle loi sur les lanceurs d’alerte, afin de prévenir que des personnes usent du statut de lanceurs d’alerte pour diffuser notamment des fausses informations.
La rédaction