Publié dans Politique

Fin de mandat - Rivo Rakotovao rêve d’une prolongation utopique

Publié le mercredi, 16 septembre 2020

Rivo Rakotovao et ses sbires caressent l’idée d’une prolongation de leur mandat au Sénat. C’est à cette conclusion qu’en seront venus tous les observateurs avertis de la vie politique en regardant les manœuvres de ces derniers. A de moult reprises, des sénateurs proches du président du Sénat et du HVM ont tenté de faire capoter le processus d’adoption puis de ratification de certaines ordonnances présidentielles, notamment une qui réduit le nombre des sénateurs
à 18.
Dernièrement, ces pensionnaires du Palais de verre d’Anosikely avaient vainement saisi la HCC pour essayer de faire annuler lesdites ordonnances au motif d’irrégularités dans la procédure de ratification lors de la dernière session extraordinaire du Parlement. Hier, certains de ces sénateurs ont de nouveau saisi la plus haute instance judiciaire du pays pour attaquer le décret de convocation du collège électoral pour les scrutins sénatoriaux, un texte pris par le Gouvernement la semaine dernière.
Ils estiment que des articles de la loi organique fixant les règles relatives au fonctionnement du Sénat ainsi qu’aux modalités d’élection et de désignation des sénateurs étaient bafoués. Des dispositions qui précisent que le collège électoral est composé des maires et des conseillers municipaux ou communaux, mais également des élus régionaux et des élus provinciaux.

A l’impossible, nul n’est tenu

Des arguments jugés non fondés par un certain nombre d’observateurs. Le porte-parole du Gouvernement, Lalatiana Andriatongarivo, avant-hier, à Ambohitsorohitra, avait argué notamment que la démarche du Gouvernement de convoquer les grands électeurs cadrait avec les textes en vigueur. Elle a soutenu qu’il ne s’agit pas non plus d’un forcing du Gouvernement étant entendu que le mandat des sénateurs échoit en février 2021 et qu’il est donc logique d’appeler les grands électeurs à voter les nouveaux sénateurs aujourd’hui.
« A l’impossible nul n’est tenu », argue pour sa part un spécialiste du droit. Certes, lors de la précédente élection sénatoriale, il existait une disposition transitoire dans la loi sur le Sénat qui autorisait que seuls les maires et les conseillers communaux ou municipaux formaient le collège électoral. Cependant, dit-il, à l’heure actuelle, les représentants des Régions et des Provinces, qui doivent également composer ce collège, ne sont pas encore élus, et par ailleurs l’Exécutif actuel ne semble pas avoir été dans la possibilité de procéder à leur élection jusqu’ici.
A ce sujet, il y a lieu de se demander également pourquoi durant cinq ans, le précédent régime dont fait partie Rivo Rakotovao, n’a pas jugé utile de procéder à l’élection de ces représentants régionaux et provinciaux ? En tout cas, pour beaucoup, il semble évident que les barons du Sénat actuels cherchent à ce que les élections sénatoriales ne se tiennent pas cette année afin de retarder l’élection des nouveaux sénateurs.  L’objectif inavoué de ces sénateurs serait, semble-t-il, une prolongation utopique de leur mandat. Une idée impensable présentement.
L’actuelle Chambre haute sera dissoute tout simplement si les nouveaux sénateurs ne sont pas encore élus à temps.
La Rédaction

Fil infos

  • Centre Akamasoa - La Présidente de la Slovénie rend hommage au Père Pedro
  • Sahara marocain - " L’initiative du Maroc soutenue par le Royaume- Uni"
  • Visite d’Etat - La Slovénie veut être un partenaire actif de Madagascar
  • Fête de l’indépendance - Le Président appelle les citoyens à hisser le drapeau national  
  • Campagne de dénigrement - Deux ministres dans le viseur d’un député
  • Actu-brèves
  • Route Toamasina-Foulpointe - Démarrage effectif de la réhabilitation
  • Dissensions internes - Le régime fragilisé 
  • 65 ans d’indépendance - Levée des couleurs officielle ce lundi à Analakely
  • Actu-brèves

La Une

Pub droite 1

Editorial

  • DIAMAR
    La diaspora se mobilise. Il n’est jamais tard pour bien faire, dit-on. Ce n’est que vers le mi-mandat (le second) de Rajoelina Andry Nirina en tant que chef de la magistrature suprême du pays que des Malagasy résidant à Andafy (France, Europe) se manifestent et affichent leur soutien au régime Orange de Rajoelina. « Diaspora (malagasy) manohana an’i Andry Rajoelina » (DIAMAR) regroupe plusieurs associations, partis politiques et ressortissants malagasy résidant en Europe. Entre autres, les partis Hiaraka Isika, Tanora MalaGasy Vonona (TGV) France, Freedom France ainsi que les associations Union pour l’émergence de Madagasikara (UEM) et Tous ensemble pour Madagasikara (TEM). Il s’agit, en gros, d’une « Fédération » unissant les démembrements d’associations et de partis politiques constituant l’ossature de la plate-forme IRMAR soutenant le Président Rajoelina dans ses œuvres de redressement du pays. DIAMAR s’inscrit en ligne droite de la mobilisation internationale, en Europe, pouvant s’étendre vers les…

A bout portant

AutoDiff