Publié dans Politique

Arrestation du député Leva - Son épouse parlementaire en flagrant délit

Publié le jeudi, 17 septembre 2020

L’arrestation de l’ex- député de Mahabo Ludovic Adrien Raveloson dit Leva à Analakely Antananarivo dans la journée de mercredi devrait en impliquer une autre. C’est celle de son épouse Yvonne Razafindrazalia, devenue députée de substitution conformément à la décision de la Haute Cour constitutionnelle (HCC) le 10 février. La dame se trouvait dans un véhicule derrière celui de son mari au moment où les éléments de la Gendarmerie allaient cueillir le criminel en cavale depuis février. La parlementaire de Mahabo pourrait être accusée de complicité et la flagrance de délit annoncée par les alinéas 2 et 3 de l’article 71 de la Constitution pourrait être justifiée en l’espèce. De plus, le fait s’est produit hors session parlementaire.

 

De nouveau arrêté, le multimilliardaire Leva a été renvoyé à la maison centrale d’Andabatoara Morondava dès hier même. Le 19 février, Yvonne Razafindrazalia le suppliait, devant les caméras, de se manifester et de faire confiance au système judiciaire du pays. Son intervention médiatique avait vraisemblablement pour but de rassurer l’opinion que son mari était toujours au pays (cf. La Vérité du 21 février).

Immunité parlementaire

Devenue membre de substitution de l’Assemblée nationale, l’intéressée louait publiquement les décisions d’Ambohidahy et la présidente de l’Assemblée nationale, Christine Razanamahasoa. Les deux entités prêtaient une oreille attentive au cas précis du politicien Leva, qui se trouvait dans l’impossibilité d’exercer son mandat de député à cause des affaires pénales et criminelles le concernant.

Faisant un clin d’œil à l’endroit du couple présidentiel, Yvonne Razafindrazalia prodiguait des éloges à son sujet. Elle se disait disposée à collaborer avec le Président de la République Andry Rajoelina, à soutenir son programme de développement et à coopérer également avec la Première dame Mialy Rajoelina.

La successeure de Leva à Tsimbazaza est protégée par l’immunité parlementaire depuis le 10 février. Deux jours avant la sortie de la décision des juges constitutionnels, elle a été arrêtée et placée en garde à vue à la section de recherche criminelle de la Gendarmerie à Fiadanana, Antananarivo. Elle est poursuivie pour des affaires de corruption qu’elle aurait commises en faveur de la libération de son époux du milieu carcéral de Morondava. Elle était libérée peu de temps plus tard.

Un nouveau mandat d’arrêt

L’arrestation de Leva à Antananarivo signifie qu’il était présent aux côtés de sa femme députée. Les mesures de confinement auraient favorisé le cache-cache. Dans ce cas, sa femme pourrait être considérée comme une complice d’évasion. Elle a d’ailleurs affirmé que son époux bénéficiait d’une liberté provisoire alors qu’il faisait l’objet d’un nouveau mandat d’arrêt.

Le 26 avril 2019, Leva était conduit à la maison centrale d’Andabatoara Morondava pour y être détenu. Son fils appelé Patou et un autre individu l’étaient aussi. Des dossiers chauds inculpant l’ancien parlementaire du Menabe étaient sur la table. Parmi eux le meurtre avec préméditation d’un soi-disant bandit notoire le 21 septembre 2016. Le politicien est aussi vu comme le principal instigateur de la destruction criminelle de l’aire protégée  d’Antimena Menabe.

M.R.

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Editorial

  • Date maudite !
    Treize mai, date à effacer ! Ce samedi, jour pas comme tous les autres samedis, 13 mai 1972, date où les mouvements de grève des étudiants grossis par tous les élèves de la Capitale, prenaient une allure radicale, point de non retour, sur l’Avenue de l’Indépendance, devant l’Hôtel de Ville, baptisée désormais Place du Treize mai. Il y a cinquante-trois ans en ce jour du 13 mai 2025, les Forces républicaines de sécurité (FRS) chargeaient à balles réelles les manifestants à Analakely devant l’ancien Hôtel de Ville. Le sang a coulé ! Il y a eu des morts et des morts ! Les choses allaient se précipiter. Pris de panique sinon aux abois, feu Président de la République Philibert Tsiranana enchaînait des décisions qui aboutirent, au final, à la chute du régime PSD. Le Général de Division Gabriel Ramanantsoa, Chef d’ Etat-major de l’Armée prit les rênes du pouvoir suite…

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