De nouveau arrêté, le multimilliardaire Leva a été renvoyé à la maison centrale d’Andabatoara Morondava dès hier même. Le 19 février, Yvonne Razafindrazalia le suppliait, devant les caméras, de se manifester et de faire confiance au système judiciaire du pays. Son intervention médiatique avait vraisemblablement pour but de rassurer l’opinion que son mari était toujours au pays (cf. La Vérité du 21 février).
Immunité parlementaire
Devenue membre de substitution de l’Assemblée nationale, l’intéressée louait publiquement les décisions d’Ambohidahy et la présidente de l’Assemblée nationale, Christine Razanamahasoa. Les deux entités prêtaient une oreille attentive au cas précis du politicien Leva, qui se trouvait dans l’impossibilité d’exercer son mandat de député à cause des affaires pénales et criminelles le concernant.
Faisant un clin d’œil à l’endroit du couple présidentiel, Yvonne Razafindrazalia prodiguait des éloges à son sujet. Elle se disait disposée à collaborer avec le Président de la République Andry Rajoelina, à soutenir son programme de développement et à coopérer également avec la Première dame Mialy Rajoelina.
La successeure de Leva à Tsimbazaza est protégée par l’immunité parlementaire depuis le 10 février. Deux jours avant la sortie de la décision des juges constitutionnels, elle a été arrêtée et placée en garde à vue à la section de recherche criminelle de la Gendarmerie à Fiadanana, Antananarivo. Elle est poursuivie pour des affaires de corruption qu’elle aurait commises en faveur de la libération de son époux du milieu carcéral de Morondava. Elle était libérée peu de temps plus tard.
Un nouveau mandat d’arrêt
L’arrestation de Leva à Antananarivo signifie qu’il était présent aux côtés de sa femme députée. Les mesures de confinement auraient favorisé le cache-cache. Dans ce cas, sa femme pourrait être considérée comme une complice d’évasion. Elle a d’ailleurs affirmé que son époux bénéficiait d’une liberté provisoire alors qu’il faisait l’objet d’un nouveau mandat d’arrêt.
Le 26 avril 2019, Leva était conduit à la maison centrale d’Andabatoara Morondava pour y être détenu. Son fils appelé Patou et un autre individu l’étaient aussi. Des dossiers chauds inculpant l’ancien parlementaire du Menabe étaient sur la table. Parmi eux le meurtre avec préméditation d’un soi-disant bandit notoire le 21 septembre 2016. Le politicien est aussi vu comme le principal instigateur de la destruction criminelle de l’aire protégée d’Antimena Menabe.
M.R.