De fait, ceux-ci constituent le gros de l'électorat. Pour conquérir le cœur de ces grands électeurs, les candidats promettent l'amélioration des choses touchant les avantages personnels des conseillers en particulier. Presque tous les candidats font le vœu de faire passer, une fois élus, une proposition de loi au profit des conseillers. Ces membres des assemblées des collectivités territoriales décentralisées sont en effet occultés au profit des chefs de l'organe exécutif.
Contrairement à ces derniers qui sont des salariés mensuels, les conseillers touchent des indemnités de session dont le taux est fixé suivant le régime de la comptabilité par arrêté du ministre chargé des Finances et du Budget. Ils ne bénéficient d'aucun autre avantage numéraire que leurs maigres indemnités.
Formation
Au regard des promesses électorales dans le cadre de ces sénatoriales, les conseillers devraient être des salariés mensuels. En effet, ce sont eux les vrais détenteurs des pouvoirs de l'administration communale/municipale, régionale et provinciale à la lumière des dispositions de l'article 144 de la Constitution de la République et de celles de l'article 44 de la loi organique 2014-018 du 14 août 2014.
Personne n'a appris à devenir maire ou conseiller à Madagascar. Certes, les élus territoriaux ont pour la plupart besoin d'encadrement technique solide pour maîtriser leur fonction basée sur la connaissance des normes juridiques. Des programmes de formation dans ce sens sont aussi agités devant les yeux des électeurs.
Les autres promesses portent sur des choses classiques comme les soins à apporter aux Communes et Régions. Ceci n'a rien de nouveauté, le rôle du Sénat vis-à-vis des CTD étant bien spécifié par la Constitution en son article 81. En bref, la teneur des discours prononcés depuis le début de la campagne le 19 novembre n'a pratiquement rien d'original. Les candidats ont, en tout cas, jusqu'au 9 décembre à minuit pour convaincre les électeurs.
M.R.