Jean Marc Sandré, un opérateur économique français et patron du chantier Marine Plaisance, a été assassiné dans le courant du mois de juin 2019 en France. Son corps dissimulé dans une zone forestière a été retrouvé quelques jours plus tard après que sa famille a reçu une lettre demandant une rançon contre sa libération. L’enquête diligentée par les enquêteurs locaux a pointé du doigt un Français qui, quelques jours après la découverte du corps de l’opérateur économique, a disparu de la circulation, du mois en France. Celui-ci se trouvait dans la voiture de Jean Marc Sandré le jour de sa disparition d’où la suspicion qui pesait sur lui d’autant plus qu’il n’a plus donné signe de vie après. Toutefois, ils savaient que le suspect s’est enfui à Madagascar et ont alerté les autorités malagasy de sa présence tout en leur demandant de procéder à son arrestation dans le cadre d’un mandat international. Ce fut chose faite au mois d’octobre de l’année dernière à Antsiranana où le principal suspect âgé de 60 ans s’est terré, une fois arrivée à Madagascar. Il y avait déjà vécu dans le passé et était parti se réinstaller quelques jours après les faits.
Placé en détention préventive à la prison d’Antanimora, il est inculpé par la justice française du chef d’assassinat, d’extorsion sous la menace d’une arme, d’enlèvement et de séquestration. Dix mois après son arrestation, le principal suspect est en passe de rejoindre la France. Le procureur de la République de Draguignan a salué la coopération judiciaire entre la France et Madagascar. "Nous allons enfin pouvoir continuer à travailler. Dès son arrivée, il sera entendu par le juge et un point sera fait sur une éventuelle détention. Nous allons enfin savoir ce qu’il a à nous dire sur son implication dans cette affaire." a-t-il confié à la presse française après que « le nœud diplomatique qui empêchait sa remise aux autorités françaises a été dénoué ».
La famille de la victime par le biais de son avocat s’est réjouie de cette extradition du présumé assassin. "C’est une telle décharge émotionnelle... Tant que cette personne n’est pas écrouée dans une prison française, mise en examen par un juge français, nous préférons rester dans l’expectative. Malgré tous nos efforts et ceux de la justice, la satisfaction est donc mesurée.", a avancé prudemment le conseil de la famille de Jean Marc Sandré dans l’attente de la suite de l’affaire qui a commencé deux ans plus tôt…
La Rédaction