Des accusations pour lesquelles les candidats signataires de la déclaration affirment détenir toutes les preuves nécessaires. Ils dénoncent une violation manifeste de la loi organique 2012-005 régissant les élections à Madagascar.
Face à ces nombreuses irrégularités, les quatre candidats demandent l’annulation complète des votes obtenus par Siteny Randrianasoloniaiko dans la circonscription de Toliara I. Ils appellent également à la disqualification du candidat et à la tenue d’une nouvelle élection.
Accusations
Les candidats accusent notamment le candidat du Firaisankina d'avoir distribué du riz et de l'argent aux habitants des Fokontany de Toliara I la veille du scrutin, le 28 mai, jour officiellement réservé au silence électoral. Cette distribution aurait continué le jour même de l'élection, le 29 mai, dans le but d'acheter les votes des électeurs.
En outre, environ 2000 étudiants de l'Université Maninday, situés dans le District de Toliara II, auraient été payés pour voter dans certains Fokontany, notamment Mangabe, Betania Tanambao, Andaboly, et Antaravay. Les candidats dénoncent également le transport de quelque 1200 civils des communes de Belalanda et Maromiandra vers les bureaux de vote de Fokontany Andaboly, Anketa-bas, Antaravay et Sakabera, dans des véhicules Bajaj et des camions.
Les accusations vont plus loin, évoquant des cas de corruption au sein des bureaux de vote où des membres auraient permis à des personnes non inscrites de voter. Le jour de l'élection, une distribution massive d'argent aurait eu lieu dans les 41 Fokontany du District de Toliara I pour s'assurer des votes en faveur de ce candidat vaincu à la dernière élection présidentielle.
Un autre point soulevé par les candidats concerne la livraison du matériel de vote à trois heures du matin en présence des membres de la Commission électorale de District (CED), laissant présager des cas de bourrage d'urnes avant l'ouverture officielle des bureaux de vote.
L'attention est désormais tournée vers les autorités électorales et judiciaires, la Haute Cour constitutionnelle, qui devront répondre à ces accusations graves et décider des suites à donner à cette affaire.
La Rédaction