Tout d'abord, l'argument du genre joue en sa faveur. En tant que femme, son accession à cette position prestigieuse serait un signal fort pour la représentation féminine en politique, un enjeu crucial dans la société malgache contemporaine.
Ensuite, elle partage une origine commune avec la précédente présidente de l'Assemblée, Christine Razanamahasoa, venant toutes deux de Fianarantsoa. Cette continuité régionale peut rassurer ceux qui militent pour un respect de la règle non écrite selon laquelle le poste devait revenir à un natif de Fianarantsoa si le Président et le Premier ministre revenaient à un natif des hauts plateaux et un natif du littoral.
De plus, Marie Michelle Sahondrarimalala bénéficie de la confiance absolue du Président de la République, Andry Rajoelina. Sa nomination en tant que directrice des affaires juridiques à la Présidence témoigne de son expertise. Le Président lui a ensuite confié le poste de ministre de l’Education nationale ce qui est une marque de la confiance que lui accorde le premier, sachant que ce fauteuil est particulièrement courtisé par les politiques.
En quittant ce poste stratégique pour se consacrer à la campagne électorale de Rajoelina, elle a montré son engagement sans faille envers les idéaux et les objectifs de son parti. Enfin, sa victoire électorale éclatante avec un pao-droa à Fianarantsoa lui confère une légitimité indéniable. Cette victoire ne fait que renforcer sa position de favorite dans cette course à la Présidence de l'Assemblée nationale.
Ainsi, à l’image d’un pilote de Formule 1 en pole position, Marie Michelle Sahondrarimalala semble avoir tous les éléments en main pour mener cette course à son terme avec succès. Les jours à venir nous diront si elle réussira à transformer cette pole position en victoire éclatante sur la piste politique de Madagascar.
L.A.