Publié dans Politique

Rétrocommission dans l'attribution de marchés publics - « Le Président est contre ces pratiques » dixit Romy Andrianarisoa

Publié le dimanche, 04 août 2024

Samedi dernier, Romy Voos Andrianarisoa, ancienne directrice de cabinet du Président malgache Andry Rajoelina, a fait une apparition surprise sur le plateau de TV5Monde. Arrêtée le 10 août 2023 à Londres et condamnée en mai 2024 à trois ans et demi de prison, elle dit avoir été libérée une semaine auparavant, après avoir purgé moins d’un an de sa peine. Elle justifie sa libération anticipée par une « conduite exceptionnelle durant la détention ».

Pour rappel, Romy Voos Andrianarisoa et son partenaire d’affaires, Philippe Tabuteau, avaient été arrêtés par la National Crime Agency (NCA) britannique suite à une plainte de la société Gemfields, les accusant de tentative de corruption. Le duo aurait exigé des pots-de-vin de 250 000 francs suisses et une participation de 5% dans une exploitation minière à Madagascar. Après son arrestation, Andrianarisoa avait été relevée de ses fonctions par la Présidence, qui avait précisé que son déplacement à Londres était privé.
Sur le plateau de TV5Monde, Romy Andrianarisoa clarifie et nie les accusations qui ont été portées à son encontre, affirmant que ses propos avaient été mal interprétés et sortis de leur contexte. Elle soutient en outre la décision du Président Rajoelina de la relever de ses fonctions, déclarant qu'il avait pris la bonne décision et qu'elle aurait fait de même à sa place.  Elle a en outre insisté sur le fait que le Président n'était pas au courant des faits reprochés. Répondant à une question sur les rétrocommissions dans les marchés publics, Romy Voos Andrianarisoa a ainsi affirmé que "le chef de l'Etat est le premier à s'ériger contre ce genre de pratique".
Ses déclarations écartent une nouvelle fois toute implication du Président Rajoelina, malgré les attentes de l’Opposition, notamment sa diaspora, qui espérait le voir mêlé à cette affaire. Dès le début des enquêtes, la NCA avait d'ailleurs déjà rapidement écarté toute implication du chef de l'Etat.
Sceptique quant à la libération anticipée de Romy Voos Andrianarisoa, l’Opposition, notamment en exil en France, évoque d'ailleurs aujourd'hui l'hypothèse farfelue de l'utilisation de fonds publics pour payer la caution pour la libérer.
La Rédaction

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Editorial

  • Pas de panique !
    Aucun projet, aucune démarche en vue d’une privatisation ! L’Etat reste l’actionnaire majoritaire à 100 % ! L’Etat cherche en permanence les voies et les moyens pour redresser la JIRAMA. Tels étaient les mots-clés / termes-chocs annoncés et redits par le Chef de l’Etat Rajoelina Andry au palais d’Etat d’Iavoloha devant les représentants de la Compagnie nationale d’Eau et d’Electricité, la JIRAMA. Ont été présents à la rencontre, hormis l’initiateur de la réunion, on a vu deux membres du Gouvernement, la ministre des Finances et du Budget et le ministre de l’Energie et des Hydrocarbures et quelques membres du staff de la Présidence, d’une part. Des représentants de syndicat, du personnel et de l’équipe dirigeante de la JIRAMA, de l’autre.

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