Pour rappel, Romy Voos Andrianarisoa et son partenaire d’affaires, Philippe Tabuteau, avaient été arrêtés par la National Crime Agency (NCA) britannique suite à une plainte de la société Gemfields, les accusant de tentative de corruption. Le duo aurait exigé des pots-de-vin de 250 000 francs suisses et une participation de 5% dans une exploitation minière à Madagascar. Après son arrestation, Andrianarisoa avait été relevée de ses fonctions par la Présidence, qui avait précisé que son déplacement à Londres était privé.
Sur le plateau de TV5Monde, Romy Andrianarisoa clarifie et nie les accusations qui ont été portées à son encontre, affirmant que ses propos avaient été mal interprétés et sortis de leur contexte. Elle soutient en outre la décision du Président Rajoelina de la relever de ses fonctions, déclarant qu'il avait pris la bonne décision et qu'elle aurait fait de même à sa place. Elle a en outre insisté sur le fait que le Président n'était pas au courant des faits reprochés. Répondant à une question sur les rétrocommissions dans les marchés publics, Romy Voos Andrianarisoa a ainsi affirmé que "le chef de l'Etat est le premier à s'ériger contre ce genre de pratique".
Ses déclarations écartent une nouvelle fois toute implication du Président Rajoelina, malgré les attentes de l’Opposition, notamment sa diaspora, qui espérait le voir mêlé à cette affaire. Dès le début des enquêtes, la NCA avait d'ailleurs déjà rapidement écarté toute implication du chef de l'Etat.
Sceptique quant à la libération anticipée de Romy Voos Andrianarisoa, l’Opposition, notamment en exil en France, évoque d'ailleurs aujourd'hui l'hypothèse farfelue de l'utilisation de fonds publics pour payer la caution pour la libérer.
La Rédaction