Publié dans Politique

Infrastructures routières et énergétiques - Le PDG d’un géant chinois de la construction à Iavoloha

Publié le mardi, 22 octobre 2024


La série de lobbyings menée par le Président Andry Rajoelina afin d’attirer les investisseurs étrangers à Madagascar commence à porter ses fruits. En effet, une délégation de China Communication, Construction Company dirigée par son président directeur général Wong Tongzhou est dans nos murs et a pris part à une réunion de travail avec le Président de la République hier au Palais d’Iavoloha. Une réunion qui intervient à un mois après sa rencontre avec les responsables de ce géant de la construction en marge du forum de la coopération Chine – Afrique (FOCAQ) à Beijing au mois d’août dernier.
D’emblée, le PDG du groupe fait part de son enthousiasme à « concrétiser les projets qui sont chers au Président dans le cadre de la Politique générale de l’Etat ». Plusieurs sujets importants, dont la construction de la Route du Soleil, une route de 2 000 km reliant Antsiranana et Taolagnaro et traversant la partie orientale de l'île, ont été évoqués au cours de la réunion qui a duré près de deux heures. Il s’agit d’un projet majeur qui permettra d’améliorer, de faciliter et d’accélérer la circulation des personnes, des biens et des équipements. Ce projet libérera également de nombreux villages de l'isolement et conduira à un développement harmonieux et égalitaire pour toutes les Régions, en particulier celles touchées par ce projet.
Le rétablissement du réseau ferroviaire a également été au cœur des discussions. « Il est nécessaire de relancer les lignes ferroviaires notamment pour le transport des marchandises stratégiques et dangereuses. Un exemple en est le pétrole. Il y a aussi des charges lourdes transportées par les camions qui endommagent les routes. Les chemins de fer peuvent également être utilisés comme moyen d’attirer les touristes locaux qu’internationaux », selon le chef de l’Etat.
Energie
L'un des projets importants discutés lors de cette réunion concerne également le domaine de la production d'énergies renouvelables, notamment les centrales hydroélectriques. Outre les projets signés avec d'autres partenaires étrangers, il en reste encore beaucoup que le Gouvernement souhaite structurer et mettre en œuvre rapidement. Le Président a souligné que Madagascar a produit jusqu'à présent 600 mégawatts d'électricité alors que les besoins s’élèvent à 1 800 mégawatts. La production d’énergie sur l’île doit donc être triplée.
Dans son discours, le Président a indiqué que « aujourd'hui, on subventionne la JIRAMA, la société d'Etat qui produit de l'électricité à hauteur de 250 millions de dollars. (…) Donc nous voulons, aujourd'hui, avec votre contribution, investir massivement dans l'énergie renouvelable, les barrages hydroélectriques ». Une manière pour le numéro un du pays de solliciter l’accompagnement et l’expérience de ce groupe dans la résolution des problèmes d’énergie à Madagascar.
A noter que le groupe CCCC n’est pas nouveau en matière d’infrastructure à Madagascar. Ses filiales China Road and Bridge Corporation (CRBC) et China Harbour Engineering Company (CHEC) sont les artisans de la construction de la RN5A (Ambilobe – Vohémar), ou encore de la voie rapide reliant Ivato à Ambohitrimanjaka.
Nikki Razaf

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Editorial

  • Et voilà une autre …
    Un train peut en cacher un autre ! Le pays n‘est pas encore sorti de l’auberge. La triste affaire d’Ambohimalaza, qui a ébranlé les fauteuils de certains membres du Gouvernement, peine à faire tomber le rideau c’est-à-dire sans être concrètement et complètement effacée, et en voilà une autre qui vient vicier ou empoisonner l’atmosphère et secoue derechef le Gouvernement. Le temps est dur ! La Grande île traverse une zone de turbulence. De fortes secousses font tanguer le navire. Dans la précédente édition, nous avions dû déplorer que le pays, tel un grand bâtiment sans repères, va à la dérive et ce pour plusieurs cas qui sèment la panique. Le couac survenu à Ambohimalaza met en lumière les carences de gestion de certains membres du Gouvernement. Leur incapacité voire incompétence à contourner une douloureuse affaire. Une affaire qui, au final, éclabousse l’Exécutif. Sous d’autres cieux, un couac de cette ampleur…

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