Publié dans Politique

Exécution d’un présumé criminel à Ampefiloha - La CNIDH du côté de la loi

Publié le mardi, 03 septembre 2019

Juste milieu. La réaction des défenseurs des droits de l’homme ne s’est pas fait attendre à la suite de l’affaire concernant l’exécution d’un présumé criminel par un agent de la police à Ampefiloha. Dans un communiqué hier, la Commission nationale indépendante des droits de l’homme (CNIDH) s’est exprimée sur le sujet. Ainsi, ladite commission se réjouit de la réaction du ministre de la Sécurité publique en date du 27 août dernier où il présentait ses excuses et ses condoléances à la famille du défunt tout en annonçant que l’inspecteur de police stagiaire  responsable de cette exécution avait été traduit en justice puis placé en détention préventive.

 

La commission encourage la Police dans sa mission de protéger les citoyens et leurs biens tout en rappelant certaines dispositions de la loi en vigueur dans le pays. Certes, la Constitution dans son article 8 stipule que « la mort n’est pas considérée comme infligée (…) dans le cas où elle résulterait d’un recours à la force rendu absolument nécessaire pour assurer la défense de toute personne contre la violence illégale ». Néanmoins, la CNIDH estime que cette disposition constitutionnelle n’est pas applicable puisque « le criminel était hors d’état de nuire ».

Mesures exceptionnelles

Concernant la suite de l’affaire, la commission demande à ce que le jugement de l’inspecteur soit effectué dans les meilleurs délais et que la décision de la Justice soit rendue publique. Malgré son statut d’organe de défense des droits de l’homme, la CNIDH essaie visiblement de rester du côté de la loi. « Ces mesures exceptionnelles sont nécessaires pour combattre la tendance actuelle à légitimer la soi-disant justice populaire, autre forme gravissime de violation des droits de l’homme », estime la commission. La CNIDH met aussi l’accent sur l’importance d’éduquer les jeunes à faire abstraction de toute moralité privilégiant la loi du plus fort ou le principe de l’œil pour œil, dent pour dent.

Sandra R.

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Editorial

  • Triple ni !
    Madagasikara boycotte le vote des Nations unies sur le règlement à long terme, sur la base de la proposition de la France et l’Arabie Saoudite, du conflit au Proche-Orient entre Israël et la Palestine. La proposition initiée conjointement par la France et l’Arabie Saoudite consiste essentiellement à créer deux Etats, Israélien et Palestinien, sans le Hamas. Selon, Emmanuel Macron, Chef d’Etat français, l’existence de deux Etats sans le Hamas, indépendants et souverains, créera une dynamique conduisant ipso facto vers la paix dans la région. Le texte a été adopté par 142 voix pour dont la plupart des pays européens, certains pays africains, par 10 contre dont entre autres les Etats-Unis, Israël et 12 abstentions. La Grande île brillait par son absence au vote ! L’Etat malagasy affiche, pour la nième fois, sa neutralité absolue, ni pour, ni contre, ni abstention !

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