La commission encourage la Police dans sa mission de protéger les citoyens et leurs biens tout en rappelant certaines dispositions de la loi en vigueur dans le pays. Certes, la Constitution dans son article 8 stipule que « la mort n’est pas considérée comme infligée (…) dans le cas où elle résulterait d’un recours à la force rendu absolument nécessaire pour assurer la défense de toute personne contre la violence illégale ». Néanmoins, la CNIDH estime que cette disposition constitutionnelle n’est pas applicable puisque « le criminel était hors d’état de nuire ».
Mesures exceptionnelles
Concernant la suite de l’affaire, la commission demande à ce que le jugement de l’inspecteur soit effectué dans les meilleurs délais et que la décision de la Justice soit rendue publique. Malgré son statut d’organe de défense des droits de l’homme, la CNIDH essaie visiblement de rester du côté de la loi. « Ces mesures exceptionnelles sont nécessaires pour combattre la tendance actuelle à légitimer la soi-disant justice populaire, autre forme gravissime de violation des droits de l’homme », estime la commission. La CNIDH met aussi l’accent sur l’importance d’éduquer les jeunes à faire abstraction de toute moralité privilégiant la loi du plus fort ou le principe de l’œil pour œil, dent pour dent.
Sandra R.