Publié dans Politique

JIRAMA - L’importation directe de carburants désormais effective

Publié le vendredi, 07 février 2020

Enfin ! Mercredi dernier, l’essai d’importation directe de carburants par la Société nationale d’eau et d’électricité a été validé par le Conseil des ministres. Ainsi, elle pourra approvisionner directement ces centrales thermiques, sans devoir passer par un appel d’offres ou encore par d’autres opérateurs. Cette décision a été longuement attendue par la JIRAMA, depuis l’année dernière. L’initiative a notamment été proposée par le Président de la République, Andry Nirina Rajoelina. En marge du 32ème Sommet des Chefs d’Etat et de Gouvernement du continent africain, il a en effet annoncé lors d’une rencontre avec le président de la Banque africaine de développement (BAD) que  « L’Etat prévoit d’autoriser la JIRAMA à importer son fuel lourd, ce qui permettrait de diminuer de 30% le coût ».

L’idée étant de permettre à la JIRAMA de réduire ses dépenses en termes de carburants. Effectivement, la Société nationale d’eau et d’électricité s’est plainte à maintes reprises des prix élevés appliqués par les fournisseurs de la compagnie, causant notamment un coût de revient plus élevé. Cette autorisation vient ainsi s’ajouter aux permis d’importation et de transport déjà en possession de la JIRAMA, depuis l’année dernière. Pour ce premier essai, l’entreprise aura deux mois pour importer du carburant à partir du mois prochain. « En parallèle avec cette autorisation, les prix à la pompe seront surveillés et suivis de près pour éviter tout abus, gabegie ou toute tentative de corruption qui pourraient survenir », tel qu’il est notifié lors du dernier Conseil des ministres.

Pour rappel, la JIRAMA a toujours eu des problèmes avec ces contrats de fourniture en carburant. En 2018, un appel d’offres international a notamment été lancé pour trouver un fournisseur de carburant à la compagnie, mais en vain. Cette société d’Etat espère alors avoir trouvé « LA » solution à ces problèmes, et faire un peu d’économie. Elle en a vraiment besoin pour pouvoir se redresser dans le deux prochaines années.

Rova Randria

 

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Editorial

  • Vouée à l’échec ?
    Le pays est en plein chantier d’élaboration d’une nouvelle Stratégie nationale pour la lutte contre la corruption (et l’impunité), la SNLCC. Celle qui est en vigueur arrivera à son terme à la fin de l’année en cours après dix ans de mise en œuvre dans la bataille contre cette « ennemie » apparemment imbattable. Mise en selle en 2014, la SNLCC actuelle finira sa course incessamment. Mi-figue, mi-raisin, le bilan de la décennie de la Stratégie nationale de lutte contre la corruption balance entre un échec et une réussite. Le Comité pour la sauvegarde de l’intégrité (CSI) se trouve dans l’embarras pour traduire la situation exacte. Sahondra Rabenarivo, la présidente du CSI, déplore plus d’une fois l’existence de certains facteurs de blocage dans le processus normal de la lutte contre la corruption. Il existe un dysfonctionnement perçu comme un frein au bon déroulement du système de lutte contre la corruption.

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