Publié dans Société

Accouchements durant le confinement - Fréquentations en baisse dans les cliniques

Publié le jeudi, 10 septembre 2020
Accouchements durant le confinement - Fréquentations en baisse dans les cliniques Photo d’illustration (Unfpa)

« J’aurai dû accoucher dans une clinique privée en ville, mais les impacts de la pandémie de la Covid-19 m’en ont empêché. En fait, mon mari a perdu son travail depuis le mois d’avril alors que je travaille dans une boutique de vêtements et accessoires. Nous avons dû vivre avec nos économies et réviser nos priorités, en rayant l’accouchement dans la clinique où j’ai effectué les consultations prénatales. Finalement, j’ai donné naissance à ma fille dans un hôpital public », nous confie Vero Hanta R., résidente à Mahamasina. Comme elle, bon nombre de femmes enceintes ont renoncé à l’accouchement dans les établissements privés, où elles ont été suivies et accompagnées, faute de moyens à cause de la crise sanitaire. Hasina Fanambinana Randriamiarantsoa, sage-femme auprès de la maternité de Marie Stopes Madagascar à Avaradoha, confirme ce fait. « L’on enregistre une baisse du nombre de fréquentations pendant le confinement, non seulement pour les consultations prénatales (CPN) mais aussi pour l’accouchement. Au lieu de 80 accouchements par mois, nous n’avons enregistré que 50 à 60 durant la crise. Cette diminution du nombre de parturientes pourrait s’expliquer par le manque des moyens et les problèmes de transport, entre autres », informe cette sage-femme. L’accouchement dans une clinique privée coûte entre 100 000 et 2 millions d’ariary, selon le renom, la catégorie et les techniques utilisées.  
Retour chez les matrones
Outre la ruée vers les hôpitaux publics, certaines femmes enceintes, notamment celles en milieu rural, ont opté pour l’accouchement chez les matrones. « Ma mère m’a emmené chez une  « reninjaza » où elle a accouché de ses 3 enfants, y compris moi. Cette femme est maintenant vieille mais elle continue à accueillir des parturientes. Après 6h de contractions, j’ai finalement pu accoucher de mon fils mais il était faible, voire immobile. Il a fallu le réanimer et l’emmener à l’hôpital pour bénéficier des soins adaptés. J’en ai voulu à ma mère mais je m’en veux le plus, heureusement que mon bébé s’en est sorti. J’aurai dû accoucher au CSB II », nous confie Phine R., mère de famille habitant à Namehana Avaradrano. Dans la plupart des cas, les matrones se fient à leurs expériences d’antan alors que le temps évolue. Certaines ont toutefois bénéficié de formation dispensée par les partenaires techniques et financiers afin de réduire les risques de complication et le taux de mortalité.
Selon les statistiques, 10 femmes meurent chaque jour à Madagascar à cause des complications liées à l’accouchement. S’ajoute à cette cause principale le retard de prise en charge ou la négligence des CPN. « Les consultations prénatales s’avèrent indispensables pour détecter à temps les complications avant d’y remédier, à travers des prescriptions médicales ou des exercices», affirme notre source médicale. Aussi, l’accouchement devrait toujours se faire dans les lieux surs, assurés par des professionnels qualifiés, afin de garantir la santé de la mère et de l’enfant.
Recueillis par Patricia Ramavonirina

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Editorial

  • Souci national
    L’équipe nationale de football, les Barea, touche le fond. Soit ! Un fait, une réalité que personne ne contredit point. Pas besoin d’une longue démonstration par A + B pour le constater. Il suffit de voir, d’écouter et de lire pour s’en rendre compte. Situation catastrophique qui défraie la chronique. En fait, notre Onze national devient un problème national, une honte nationale. Bref, un souci national que même les moins fervents au ballon rond en parlent.Le dernier match des Barea contre nos voisins les Cœlacanthes au cours duquel l’équipe nationale concéda la plus lourde des défaites avec un à zéro balaie définitivement nos espoirs. Un échec qui confirme le classement de la CAF comme quoi Madagasikara se trouve derrière les Comores. La « Grande terre », le dernier de la classe, est l’ombre d’elle-même !Le sport, la grande fenêtre qui ouvre un pays vers le monde extérieur, un tremplin qui…

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